Sur la colline dominant les eaux roulantes du Gave d’Oloron se dressent les remparts de Navarrenx - DR : Jaume, Wikimedia Commons
Dressés sur la colline dominant les eaux roulantes du Gave d’Oloron, les pèlerins voient les remparts de Navarrenx de loin comme une promesse de halte méritée.
Voilà comment vibre la cité forte du Béarn des Gaves, du printemps à l’automne, sous le feu continu des marcheurs éreintés de Saint-Jacques-de-Compostelle - 20 000 sont recensés chaque année.
Les remparts n’ont pourtant pas été conçus pour protéger les pèlerins des brigands !
La bastide, dessinée sous Gaston VII, souverain du Béarn (au 14e s.), s’est verrouillée de fortifications au 16e s., pour marquer la frontière du royaume de Navarre.
Afin de repousser d’éventuels agresseurs, Henri II d’Albret appelle alors un architecte italien au nom de mafioso, Fabricio Siciliano.
Plus d’un siècle avant Vauban, celui-ci va ceinturer la ville de bastions, redoutes, galeries souterraines et portes fortifiées, peut-être influencé par la citadelle toscane de Lucques.
On dit que Vauban s’inspira ensuite des remparts de Navarrenx pour concevoir sa propre philosophie militaire.
Voilà comment vibre la cité forte du Béarn des Gaves, du printemps à l’automne, sous le feu continu des marcheurs éreintés de Saint-Jacques-de-Compostelle - 20 000 sont recensés chaque année.
Les remparts n’ont pourtant pas été conçus pour protéger les pèlerins des brigands !
La bastide, dessinée sous Gaston VII, souverain du Béarn (au 14e s.), s’est verrouillée de fortifications au 16e s., pour marquer la frontière du royaume de Navarre.
Afin de repousser d’éventuels agresseurs, Henri II d’Albret appelle alors un architecte italien au nom de mafioso, Fabricio Siciliano.
Plus d’un siècle avant Vauban, celui-ci va ceinturer la ville de bastions, redoutes, galeries souterraines et portes fortifiées, peut-être influencé par la citadelle toscane de Lucques.
On dit que Vauban s’inspira ensuite des remparts de Navarrenx pour concevoir sa propre philosophie militaire.
Bastions, redoutes, galeries, portes fortifiées
Plus de 800 soldats vivaient dans les casernes militaires de la ville, à l’abri derrière des remparts hauts de 10 mètres, constitués en partie de terre pour amortir les boulets.
C’est grâce à ces fortifications que Navarrenx, cité du Béarn calviniste, put résister à l’assaut des troupes catholiques, au 16e s.
La balade en ville est doublement intéressante. Le carroyage des rues offre l’image d’une bastide sereine, sobrement animée par les commerces de bouche de la rue Saint-Germain (ne pas manquer la boucherie Casamayou !) et le marché du mercredi, dressé autour et jusque sous la halle de la mairie.
L’église et sa tour-clocher rappellent que l’édifice fut transformé en temple sous Jeanne d’Albret.
Les constructions militaires, elles, constituent le fil conducteur de la visite.
Non seulement les 1,7 km de fortifications ont été transformées en chemin mais le bourg livre quelques bâtisses militaires intéressantes : la belle porte fortifiée Saint-Antoine ; la poudrerie ; l’arsenal à quatre niveaux et sa cour à arcades, devenu gîte communal pour les pèlerins ; la maison du Lieutenant du Roi ; les casernes.
Ces dernières abritent l’office du tourisme et un lieu unique, la Maison du Cigare, seule fabrique hexagonale de « havanes ».
C’est grâce à ces fortifications que Navarrenx, cité du Béarn calviniste, put résister à l’assaut des troupes catholiques, au 16e s.
La balade en ville est doublement intéressante. Le carroyage des rues offre l’image d’une bastide sereine, sobrement animée par les commerces de bouche de la rue Saint-Germain (ne pas manquer la boucherie Casamayou !) et le marché du mercredi, dressé autour et jusque sous la halle de la mairie.
L’église et sa tour-clocher rappellent que l’édifice fut transformé en temple sous Jeanne d’Albret.
Les constructions militaires, elles, constituent le fil conducteur de la visite.
Non seulement les 1,7 km de fortifications ont été transformées en chemin mais le bourg livre quelques bâtisses militaires intéressantes : la belle porte fortifiée Saint-Antoine ; la poudrerie ; l’arsenal à quatre niveaux et sa cour à arcades, devenu gîte communal pour les pèlerins ; la maison du Lieutenant du Roi ; les casernes.
Ces dernières abritent l’office du tourisme et un lieu unique, la Maison du Cigare, seule fabrique hexagonale de « havanes ».
« Saumonade » lors du week-end de Pentecôte
Preuve qu’à Navarrenx la convivialité n’est pas un vain mot - la cuisine de terroir affiche aussi une belle santé -, la cité s’enorgueillit d’accueillir chaque année, en juillet, la « Saumonade », une grande fête du saumon.
L’animal est le roi du gave d’Oloron et le grand ordonnateur des réjouissances lors du week-end de Pentecôte.
A sa remontée du fleuve, facilitée par l’aménagement de passes, les pêcheurs astiquent leurs moulinets pour le cueillir au pied des remparts, sur le pool Masseys, haut lieu de la capture sauvage, ou le parcours du Pont de Vieillenave.
Navarrenx n’est pas avare de péchés capiteux.
L’animal est le roi du gave d’Oloron et le grand ordonnateur des réjouissances lors du week-end de Pentecôte.
A sa remontée du fleuve, facilitée par l’aménagement de passes, les pêcheurs astiquent leurs moulinets pour le cueillir au pied des remparts, sur le pool Masseys, haut lieu de la capture sauvage, ou le parcours du Pont de Vieillenave.
Navarrenx n’est pas avare de péchés capiteux.