Blue Valet veut conquérir les agences de voyages avant l'Europe

Née à Bordeaux au milieu de l'année 2015, Blue Valet a fait son petit bout de chemin, pour s'exporter en dehors des frontières de la région Nouvelle Aquitaine, mais surtout de la France.

"A nos débuts, nous étions présents avec mon cofondateur sur le parking de Mérignac, de 5h à 23h, pour garer et nettoyer les véhicules" se remémore Hugo Ricard, le président et cofondateur de Blue Valet.

Depuis, et avec le soutien financier de deux clients récurrents et d'un fonds d'investissement, la jeune pousse est présente dans 23 sites, gares et aéroports en France.

En quelque sorte, Blue Valet est venu bouleverser la distribution du parking à l'image "des VTC ont révolutionné le transport de personnes qui était alors réservé aux taxis."

Mais concrètement qu'offre la start-up de plus que les autres sites ? "Un confort pour les voyageurs, car notre voiturier s'occupe de votre véhicule à votre arrivée à l'aéroport et le chouchoute même."

Après 4 ans d'existence, deux levées de fonds à 7 chiffres et l'ouverture à l'internationale, Blue Valet a fait des agences de voyages physiques son nouveau cheval de bataille.

En effet, depuis le 1er septembre 2019 une plateforme de réservations exclusivement réservée aux agents de voyages a été mise en ligne.

Simple d'usage et intuitive, la plateforme est accessible gratuitement et doit permettre d'effectuer une réservation rapidement.

Actuellement une centaine d'agences de voyages ont migré sur le site et cette opération devrait se poursuivre pour convertir 100% des 300 points de ventes partenaires.

Mais la présence à l'IFTM-Top Resa doit créer un appel d'air "dans un an nous aimerions que 1000 agences physiques françaises utilisent notre plateforme" ambitionne Hugo Ricard, le président de Blue Valet.

Surtout que la jeune pousse, au-delà de la plus-value et du confort pour les clients des agences, promet un commissionnement qui peut atteindre les 10%.

En ces temps difficiles, tout ce qui est pris n'est plus à prendre. D'autant que Blue Valet ne va pas s'arrêter là, et va animer son réseau partenaires, en mettant en place des challenges de ventes et des incentives.

"A termes, la distribution par les agences doit représenter entre 15 et 20% de notre chiffre d'affaires."

Quand le nouveau-monde se tourner vers l'ancien, il faut le saluer.

Surtout que Blue Valet est une start-up au profil atypique.

Basée en province, avec un développement linéaire, une croissance de 300% par an et un business modèle rodé, la jeune pousse ambitionne de trouver l'équilibre financier en France lors du 1er semestre 2020.

"En fait si nous levons le pied, sur l'ouverture des parkings, nous pouvons être rentables, mais nous avons l'ambition d'être la référence européenne.

Il n'y a aucun acteur global sur le marché et c'est ce que nous voulons être, ce qui explique nos levées de fonds" explique le président de Blue Valet.

La jeune pousse se base sur un business modèle simple : en achetant des espaces non-utilisés, à quelques kilomètres des aéroports ou des gares, puis elle place des voituriers pour gérer le stationnement et offrir du service aux clients.

"Un parking est rentabilisé entre 6 et 9 mois. Pour nous développer nous avons fait le choix de nous appuyer sur des bases saines."

D'ailleurs la prochaine levée de fonds n'est pas attendue avant 2021, elle permettra sans doute de s'implanter en Allemagne, Angleterre et aux Pays-Bas.

En attendant, Blue Valet va débarquer en Italie à Rome et Milan, puis poursuivre son maillage en Espagne.

Avec ses 160 employés, l'entreprise veut repousser les limites des parkings.