Des Saintes-Maries-de-la-Mer à Beauduc, la randonnée à vélo dévoile le meilleur de la Camargue - DR : J.-F.R.
Vous rêviez d’une Camargue d’étangs sauvages, de flamants et de cabanons perdus ? Voilà une balade où l’on pénètre à pédales douces au cœur de ce joyau.
Deux variantes sont possibles : un périple court, facile, pour aller à l’essentiel ; un autre plus long, pour approcher de près les flamants et la vie camarguaise, telle qu’on l’a pratique dans les cabanes « résidentielles » de Beauduc.
Dans les deux cas, un vélo s’impose !
Si vous n’êtes pas équipés, des magasins aux Saintes-Maries-de-la-Mer proposent un matériel adapté.
Équipé, sac à dos rempli, stock d’eau, en route pour l’aventure, direction les plages Est.
Deux variantes sont possibles : un périple court, facile, pour aller à l’essentiel ; un autre plus long, pour approcher de près les flamants et la vie camarguaise, telle qu’on l’a pratique dans les cabanes « résidentielles » de Beauduc.
Dans les deux cas, un vélo s’impose !
Si vous n’êtes pas équipés, des magasins aux Saintes-Maries-de-la-Mer proposent un matériel adapté.
Équipé, sac à dos rempli, stock d’eau, en route pour l’aventure, direction les plages Est.
Entrée de la réserve
Autres articles
Au bout de la rue Camille Pelletan, on rejoint le front de mer. Sur la gauche, au rond-point Pierre Pastré, on atteint le centre de thalasso.
Quittez la route pour vous engager à droite sur la digue littorale, appelée digue à la mer. Douze kilomètres de bonheur vous attendent jusqu’au phare de la Gacholle, en plein cœur de la réserve naturelle de Camargue !
C’est tout plat, évitez simplement de partir un jour de grand vent car vous risqueriez de trouver un adversaire constant et redoutable.
Après une première partie assez fréquentée - locaux et campings cars roulent sur la plage -, on arrive au Pont de Rousty (environ six kilomètres après les Saintes). C’est l’entrée de la réserve.
Plus de voiture, juste le silence des étangs et des lagunes et les premiers oiseaux. Le phare, au loin, donne le cap.
Deux-trois passages un peu sableux, où il faut pousser le vélo : pas d’inquiétude, c’est de courte durée. Et c’est bien la preuve que ce milieu est « mouvant », soumis aux caprices du climat.
A propos de paysage, distinguez-vous à l’horizon la masse calcaire qui danse dans le ciel ? Ce sont les Alpilles. Entre vous et ces sommets, au-delà de la Camargue, l’immensité de la plaine de la Crau, refuge des troupeaux de moutons.
Question faune justement, vous allez être servis. Un oiseau blanc, qui dresse fièrement son long cou vers le ciel ? C’est l’aigrette garzette, nerveuse et farouche. Un autre plus grand, immobile au milieu d’un étang ? C’est le héron cendré, sentinelle des marais.
Et de la même manière que la jungle à son seigneur, la Camargue a sa vedette incontestée, le flamant rose ! Vous serez les premiers surpris de voir sa silhouette élancée et gracile, à quelques mètres de vos pédaliers, spectateurs attentifs de votre safari cycliste ! La plupart sont migrateurs, certains sont sédentaires, ce qui permet d’en voir toute l’année.
Sur la droite, la plage, les dunes, et la mer, trilogie en équilibre instable où s’aventurent des groupes de cavaliers, sur les fameux chevaux camarguais...
Quittez la route pour vous engager à droite sur la digue littorale, appelée digue à la mer. Douze kilomètres de bonheur vous attendent jusqu’au phare de la Gacholle, en plein cœur de la réserve naturelle de Camargue !
C’est tout plat, évitez simplement de partir un jour de grand vent car vous risqueriez de trouver un adversaire constant et redoutable.
Après une première partie assez fréquentée - locaux et campings cars roulent sur la plage -, on arrive au Pont de Rousty (environ six kilomètres après les Saintes). C’est l’entrée de la réserve.
Plus de voiture, juste le silence des étangs et des lagunes et les premiers oiseaux. Le phare, au loin, donne le cap.
Deux-trois passages un peu sableux, où il faut pousser le vélo : pas d’inquiétude, c’est de courte durée. Et c’est bien la preuve que ce milieu est « mouvant », soumis aux caprices du climat.
A propos de paysage, distinguez-vous à l’horizon la masse calcaire qui danse dans le ciel ? Ce sont les Alpilles. Entre vous et ces sommets, au-delà de la Camargue, l’immensité de la plaine de la Crau, refuge des troupeaux de moutons.
Question faune justement, vous allez être servis. Un oiseau blanc, qui dresse fièrement son long cou vers le ciel ? C’est l’aigrette garzette, nerveuse et farouche. Un autre plus grand, immobile au milieu d’un étang ? C’est le héron cendré, sentinelle des marais.
Et de la même manière que la jungle à son seigneur, la Camargue a sa vedette incontestée, le flamant rose ! Vous serez les premiers surpris de voir sa silhouette élancée et gracile, à quelques mètres de vos pédaliers, spectateurs attentifs de votre safari cycliste ! La plupart sont migrateurs, certains sont sédentaires, ce qui permet d’en voir toute l’année.
Sur la droite, la plage, les dunes, et la mer, trilogie en équilibre instable où s’aventurent des groupes de cavaliers, sur les fameux chevaux camarguais...
Etang de Fangassier
Le phare de la Gacholle est en vue. Vous avez déjà parcouru douze kilomètres.
Depuis 2002, la Réserve Nationale de Camargue y a aménagé un centre d’information. Idéal pour comprendre l’écosystème si fragile de ce milieu et pour mettre un nom sur toutes les plantes et animaux rencontrés.
De nombreux panneaux didactiques et prospectus en font pénétrer l’intimité. Le phare est l’un des trois qui balisent la côte camarguaise. Construit en 1882, il fonctionne de manière autonome, alimenté par l’éolienne installée à ses côtés.
La Gacholle peut marquer la fin de la première variante. C’est que douze kilomètres multiplié par deux égale vingt quatre, et c‘est déjà une petite performance, notamment si vous avez de jeunes enfants.
Ceux qui le souhaitent - et nous les y invitons franchement - peuvent « doubler la mise » et poursuivre jusqu’à l’étang de Fangassier et Beauduc.
L’avantage ? L’îlot artificiel de Fangassier, principal centre de nidification européen des flamants roses, les derniers cabanons de Beauduc, bout du monde absolu et le retour par l’immense plage, paradis des pêcheurs de tellines.
Depuis 2002, la Réserve Nationale de Camargue y a aménagé un centre d’information. Idéal pour comprendre l’écosystème si fragile de ce milieu et pour mettre un nom sur toutes les plantes et animaux rencontrés.
De nombreux panneaux didactiques et prospectus en font pénétrer l’intimité. Le phare est l’un des trois qui balisent la côte camarguaise. Construit en 1882, il fonctionne de manière autonome, alimenté par l’éolienne installée à ses côtés.
La Gacholle peut marquer la fin de la première variante. C’est que douze kilomètres multiplié par deux égale vingt quatre, et c‘est déjà une petite performance, notamment si vous avez de jeunes enfants.
Ceux qui le souhaitent - et nous les y invitons franchement - peuvent « doubler la mise » et poursuivre jusqu’à l’étang de Fangassier et Beauduc.
L’avantage ? L’îlot artificiel de Fangassier, principal centre de nidification européen des flamants roses, les derniers cabanons de Beauduc, bout du monde absolu et le retour par l’immense plage, paradis des pêcheurs de tellines.
Des milliers de flamants
Après le phare, il faut poursuivre jusqu’au parking de la Comtesse.
De chaque côté du petit pont, vous avez de fortes chances d’apercevoir d’autre espèces d’oiseaux : sternes naines, tadornes de Belon, avocettes, encadrés par une flottille de goélands peu farouches.
Après le parking, poursuivez tout droit. Le chemin s’est subitement élargi et les grandes ornières rendent le parcours semblable à des montagnes russes. A gauche et à droite, des étangs, à perte de vue.
Arrivé à une sorte de transformateur électrique (quatre kilomètres après le phare), prenez à droite, toujours entre les étangs. De là part à nouveau un chemin plus étroit, magnifique, qui vous emmène à la bordure centrale de l’étang du Fangassier, que vous longez à gauche.
Peut-être avez-vous déjà distingué une étonnante ligne rose, à l’horizon ? Ce trait de pinceau saumon, dans le lointain, c’est tout simplement « l’agglomération » de milliers de flamants, venus nicher, au printemps et en été, sur l’îlot artificiel du Fangassier ! (accès totalement interdit).
Impressionnant. Une très bonne paire de jumelles s’impose, pour jouir du spectacle en naturaliste privilégié.
De chaque côté du petit pont, vous avez de fortes chances d’apercevoir d’autre espèces d’oiseaux : sternes naines, tadornes de Belon, avocettes, encadrés par une flottille de goélands peu farouches.
Après le parking, poursuivez tout droit. Le chemin s’est subitement élargi et les grandes ornières rendent le parcours semblable à des montagnes russes. A gauche et à droite, des étangs, à perte de vue.
Arrivé à une sorte de transformateur électrique (quatre kilomètres après le phare), prenez à droite, toujours entre les étangs. De là part à nouveau un chemin plus étroit, magnifique, qui vous emmène à la bordure centrale de l’étang du Fangassier, que vous longez à gauche.
Peut-être avez-vous déjà distingué une étonnante ligne rose, à l’horizon ? Ce trait de pinceau saumon, dans le lointain, c’est tout simplement « l’agglomération » de milliers de flamants, venus nicher, au printemps et en été, sur l’îlot artificiel du Fangassier ! (accès totalement interdit).
Impressionnant. Une très bonne paire de jumelles s’impose, pour jouir du spectacle en naturaliste privilégié.
Dernier carré avancé de la civilisation
Sans même s’en rendre compte, vous êtes arrivés à une nouvelle intersection. Le large chemin à droite, sous un portique, vous emmène en vingt minutes à Beauduc, autre endroit mythique camarguais (du phare de la Gacholle à cette intersection, comptez à peu près quarante minutes).
Beauduc, c’est un peu le paradoxe de la Camargue. Ce hameau de bric et de broc n’a pas d’existence légale.
Fréquenté par des milliers de touristes, qui y accèdent en voiture, il parait évident qu’il perturbe un environnement par nature instable.
Ici, pas de réseau d’adduction d’eau, ni de traitement des déchets. Mais en même temps un charme incontestable, comme le dernier carré avancé de la civilisation... Il est encore temps d’aller déambuler entre les derniers cabanons - la plupart ont été détruits.
Il faut désormais songer au retour. Cramponnez-vous, vous êtes à un peu plus de vingt kilomètres des Saintes-Maries ! Refranchissez le pont sur le chenal qui marque l’entrée de Beauduc.
Sur la gauche, un passage ouvert dans une digue de rochers vous fait rentrer sur la longue plage de Beauduc (vous ne pouvez pas vous tromper, toutes les voitures y passent). Là, une seule solution : rouler dans les traces des véhicules. Le sable y est plus dur et à de rares exceptions, vous ne devriez pas avoir besoin de mettre pied à terre.
Qui dit plage, dit mer, et qui mer dit baignade ! C’est le moment propice et la place ne devrait pas manquer. Peut-être aurez-vous la chance de voir alors des pêcheurs de tellines, ces curieux coquillages tout plats, que les spécialistes ramassent les pieds dans l’eau, en raclant le sable avec de curieux râteaux.
Paradis éolien, Beauduc c’est aussi des cohortes de passionnés, qui tirent à en perdre haleine sur les « suspentes » de cerfs-volants multicolores...
Beauduc, c’est un peu le paradoxe de la Camargue. Ce hameau de bric et de broc n’a pas d’existence légale.
Fréquenté par des milliers de touristes, qui y accèdent en voiture, il parait évident qu’il perturbe un environnement par nature instable.
Ici, pas de réseau d’adduction d’eau, ni de traitement des déchets. Mais en même temps un charme incontestable, comme le dernier carré avancé de la civilisation... Il est encore temps d’aller déambuler entre les derniers cabanons - la plupart ont été détruits.
Il faut désormais songer au retour. Cramponnez-vous, vous êtes à un peu plus de vingt kilomètres des Saintes-Maries ! Refranchissez le pont sur le chenal qui marque l’entrée de Beauduc.
Sur la gauche, un passage ouvert dans une digue de rochers vous fait rentrer sur la longue plage de Beauduc (vous ne pouvez pas vous tromper, toutes les voitures y passent). Là, une seule solution : rouler dans les traces des véhicules. Le sable y est plus dur et à de rares exceptions, vous ne devriez pas avoir besoin de mettre pied à terre.
Qui dit plage, dit mer, et qui mer dit baignade ! C’est le moment propice et la place ne devrait pas manquer. Peut-être aurez-vous la chance de voir alors des pêcheurs de tellines, ces curieux coquillages tout plats, que les spécialistes ramassent les pieds dans l’eau, en raclant le sable avec de curieux râteaux.
Paradis éolien, Beauduc c’est aussi des cohortes de passionnés, qui tirent à en perdre haleine sur les « suspentes » de cerfs-volants multicolores...
Eau saumâtre
Au bout de cette immense langue de sable, deux panneaux officiels. Ils marquent à nouveau l’entrée dans la réserve naturelle.
Trois-quatre cent mètres avant, un chemin part sur la droite. Empruntez-le, après quelques coups de pédales dans les buissons, il rejoint une digue qui va vous ramener au phare de la Gacholle.
Attention, ne prenez pas le chemin qui part à droite au niveau des panneaux, c’est une fausse piste. Soyez vigilants.
Ce passage en digue d’environ deux kilomètres est peut-être la plus belle section de tout le parcours. Surtout en fin de journée, quand les étangs retrouvent leur quiétude et un peu de fraîcheur.
Des oiseaux paisibles, l’eau saumâtre des anciennes salines, et parfois le survol à basse altitude d’escadrilles de flamants, traînées roses irréelles dans le soleil couchant. Un romantisme fou !
Trois-quatre cent mètres avant, un chemin part sur la droite. Empruntez-le, après quelques coups de pédales dans les buissons, il rejoint une digue qui va vous ramener au phare de la Gacholle.
Attention, ne prenez pas le chemin qui part à droite au niveau des panneaux, c’est une fausse piste. Soyez vigilants.
Ce passage en digue d’environ deux kilomètres est peut-être la plus belle section de tout le parcours. Surtout en fin de journée, quand les étangs retrouvent leur quiétude et un peu de fraîcheur.
Des oiseaux paisibles, l’eau saumâtre des anciennes salines, et parfois le survol à basse altitude d’escadrilles de flamants, traînées roses irréelles dans le soleil couchant. Un romantisme fou !
Parc Naturel Régional
Parvenu au phare de la Gacholle, vous savez qu’il reste encore douze kilomètres pour rallier les Saintes.
Pour être tout à fait complet, il ne faudrait pas manquer un passage au centre d’information du Parc Naturel Régional de Camargue.
A l’extérieur du village, en venant d’ Arles, au lieu-dit Pont de Gau, l’accueil y est professionnel et l’on n’hésite pas à vous expliquer les grands enjeux de ce territoire.
Un parc ornithologique, juste à côté - très bien fait, promenades pédestres dans les marais - ainsi qu’une autre table réputée - l’Hostellerie du Pont de Gau - concluront cette halte, point d’orgue à une journée qui, nous l’espérons, restera dans vos annales !
Pour être tout à fait complet, il ne faudrait pas manquer un passage au centre d’information du Parc Naturel Régional de Camargue.
A l’extérieur du village, en venant d’ Arles, au lieu-dit Pont de Gau, l’accueil y est professionnel et l’on n’hésite pas à vous expliquer les grands enjeux de ce territoire.
Un parc ornithologique, juste à côté - très bien fait, promenades pédestres dans les marais - ainsi qu’une autre table réputée - l’Hostellerie du Pont de Gau - concluront cette halte, point d’orgue à une journée qui, nous l’espérons, restera dans vos annales !
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