TourMaG.com - Carole, vous avez annoncé votre départ de Plein Vent. Démissionnée ? Virée ?
Carole Pellicer : Non, pas du tout. L’aventure Plein Vent continuera sans moi. Je pars parce que j’ai eu des problèmes de santé au mois d’octobre dernier. J’arrête pour des raisons purement médicales et pour préserver ma santé.
En fait, ces problèmes de santé découlent du dépôt de bilan que j’ai très mal vécu. J’étais vraiment très mal.
Vous savez, nous avons monté Plein Vent il y a 37 ans, avec Philippe Sénac. A l’époque, nous étions cinq ! Et cela a été formidable jusqu’à la fin de la présidence d’Antoine Cachin. J’ai adoré travailler avec lui…
Le dépôt de bilan m’a fait très mal.
La reprise par LBO, avec son management Cordier, Aloisi, de Mendonça, ça a été encore plus difficile, parce que nous n’avons pas du tout la même manière de travailler…
Bref, jusqu’à la dernière édition de Top Résa, c’était assez compliqué. Et à Top Résa, j’ai craqué. Une sorte de déprime si vous vous voulez.
Maintenant, l’aventure se poursuivra sans moi.
TourMaG.com - Et votre avenir professionnel ?
C.P. : Je vais faire autre chose. J’ai vécu 37 très belles années, je suis contente de mes équipes, mais je pars sans regrets. Vraiment sans aucun regret.
TourMaG.com - Vraiment ?
C.P. : Vraiment. La seule chose que je regrette, c’est pour mes équipes qui restent. Ce sont des gens avec qui j’ai adoré travailler. Quant aux équipes de Fram, il n’en reste plus beaucoup : Bruno Abenin, Thierry Jacques et beaucoup d’autres, sont partis.
Mais mes « petits » de Saint-Laurent-du-Var (siège de Plein Vent, ndlr) vont me manquer beaucoup !
En même temps, j’ai aussi un petit regret de me dire qu’à deux ans de la retraite, c’est un peu bête de partir. Mais c’est la vie !
La page va se tourner. Je pense que Plein Vent a eu une jolie histoire. Si Philippe Sénac était encore là, je pense qu’il serait fier de moi, car j’ai poursuivi son œuvre. Nous étions tout jeunes à l’époque, avec lui et Michel-Yves Labbé, mais nous avons fait tellement de belles choses.
Plein Vent, c’est une très jolie histoire. En même temps, peut-être est-ce une bonne chose que cela s’arrête.
Carole Pellicer : Non, pas du tout. L’aventure Plein Vent continuera sans moi. Je pars parce que j’ai eu des problèmes de santé au mois d’octobre dernier. J’arrête pour des raisons purement médicales et pour préserver ma santé.
En fait, ces problèmes de santé découlent du dépôt de bilan que j’ai très mal vécu. J’étais vraiment très mal.
Vous savez, nous avons monté Plein Vent il y a 37 ans, avec Philippe Sénac. A l’époque, nous étions cinq ! Et cela a été formidable jusqu’à la fin de la présidence d’Antoine Cachin. J’ai adoré travailler avec lui…
Le dépôt de bilan m’a fait très mal.
La reprise par LBO, avec son management Cordier, Aloisi, de Mendonça, ça a été encore plus difficile, parce que nous n’avons pas du tout la même manière de travailler…
Bref, jusqu’à la dernière édition de Top Résa, c’était assez compliqué. Et à Top Résa, j’ai craqué. Une sorte de déprime si vous vous voulez.
Maintenant, l’aventure se poursuivra sans moi.
TourMaG.com - Et votre avenir professionnel ?
C.P. : Je vais faire autre chose. J’ai vécu 37 très belles années, je suis contente de mes équipes, mais je pars sans regrets. Vraiment sans aucun regret.
TourMaG.com - Vraiment ?
C.P. : Vraiment. La seule chose que je regrette, c’est pour mes équipes qui restent. Ce sont des gens avec qui j’ai adoré travailler. Quant aux équipes de Fram, il n’en reste plus beaucoup : Bruno Abenin, Thierry Jacques et beaucoup d’autres, sont partis.
Mais mes « petits » de Saint-Laurent-du-Var (siège de Plein Vent, ndlr) vont me manquer beaucoup !
En même temps, j’ai aussi un petit regret de me dire qu’à deux ans de la retraite, c’est un peu bête de partir. Mais c’est la vie !
La page va se tourner. Je pense que Plein Vent a eu une jolie histoire. Si Philippe Sénac était encore là, je pense qu’il serait fier de moi, car j’ai poursuivi son œuvre. Nous étions tout jeunes à l’époque, avec lui et Michel-Yves Labbé, mais nous avons fait tellement de belles choses.
Plein Vent, c’est une très jolie histoire. En même temps, peut-être est-ce une bonne chose que cela s’arrête.
Les clients ont évolué, comme les produits et les destinations...
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TourMaG.com - Mais Plein Vent ne va pas s’arrêter ?
C.P. : Non, bien sûr que non. Ça va continuer. Plein Vent, aujourd’hui, c’est une petite équipe, adaptée au marché dans lequel nous évoluons. Parce que, malheureusement, le marché de 2017, ce n’est plus celui des années 80 - 90 !
Les clients ont évolué, de même que les produits et les destinations.
Donc, les nouveaux vont faire leur job. Mais moi, je ne suis pas dans le même film, je suis sortie de la bobine. Je vais la laisser se dérouler…
TourMaG.com - Personne n’a essayé de vous retenir ?
C.P.: Personne n’a tenté de me retenir : ni à Saint-Laurent-du-Var, ni à Toulouse, ni à Paris ! Mais en même temps, je ne crois pas avoir été en état d’accepter de rester. J’étais trop mal depuis Top Résa.
Bon, il est vrai que, entre Fram et Plein Vent, tout a été réorganisé. J’ai travaillé avec France-Line Michon (directrice des ventes de Fram, ndlr) qui, elle continue, bien sûr.
Vous savez, personne n’est indispensable et ce n’est pas parce que quelqu’un s’en va, qu’une société s’arrête.
Dans le tourisme, je dois faire partie des plus anciennes directrices commerciales, marketing et directrices générales déléguées. Vous savez, des anciens comme moi, il n’y en a plus beaucoup…
C’est la fin…
TourMaG.com - Tristesse ?
C.P.: Non. Je ne suis pas en train de pleurer, vous le voyez. Triste certainement, mais en même temps, je suis contente.
En fait, mon histoire ne faisait pas partie de cette « nouveauté ». Mon histoire, je crois, s’est arrêtée avec le dépôt de bilan de Plein Vent. Avec Antoine Cachin, quand Plein Vent a été racheté par Fram, ça s’est super bien passé. C’était même top !
Depuis l’arrivée des nouveaux, c’est très différent. D’abord, je ne les connais pas autrement que comme anciens clients, ils ne me connaissent pas et le marché a terriblement évolué.
Printemps arabe, changements divers, moi je suis plus dans leur truc… et eux n’y sont pas non plus !
C.P. : Non, bien sûr que non. Ça va continuer. Plein Vent, aujourd’hui, c’est une petite équipe, adaptée au marché dans lequel nous évoluons. Parce que, malheureusement, le marché de 2017, ce n’est plus celui des années 80 - 90 !
Les clients ont évolué, de même que les produits et les destinations.
Donc, les nouveaux vont faire leur job. Mais moi, je ne suis pas dans le même film, je suis sortie de la bobine. Je vais la laisser se dérouler…
TourMaG.com - Personne n’a essayé de vous retenir ?
C.P.: Personne n’a tenté de me retenir : ni à Saint-Laurent-du-Var, ni à Toulouse, ni à Paris ! Mais en même temps, je ne crois pas avoir été en état d’accepter de rester. J’étais trop mal depuis Top Résa.
Bon, il est vrai que, entre Fram et Plein Vent, tout a été réorganisé. J’ai travaillé avec France-Line Michon (directrice des ventes de Fram, ndlr) qui, elle continue, bien sûr.
Vous savez, personne n’est indispensable et ce n’est pas parce que quelqu’un s’en va, qu’une société s’arrête.
Dans le tourisme, je dois faire partie des plus anciennes directrices commerciales, marketing et directrices générales déléguées. Vous savez, des anciens comme moi, il n’y en a plus beaucoup…
C’est la fin…
TourMaG.com - Tristesse ?
C.P.: Non. Je ne suis pas en train de pleurer, vous le voyez. Triste certainement, mais en même temps, je suis contente.
En fait, mon histoire ne faisait pas partie de cette « nouveauté ». Mon histoire, je crois, s’est arrêtée avec le dépôt de bilan de Plein Vent. Avec Antoine Cachin, quand Plein Vent a été racheté par Fram, ça s’est super bien passé. C’était même top !
Depuis l’arrivée des nouveaux, c’est très différent. D’abord, je ne les connais pas autrement que comme anciens clients, ils ne me connaissent pas et le marché a terriblement évolué.
Printemps arabe, changements divers, moi je suis plus dans leur truc… et eux n’y sont pas non plus !
TourMaG.com - Vous en voulez à Georges Colson ?
C.P. : Pas du tout. C’est d’ailleurs l’une des premières personnes que j’ai appelé pour annoncer mon départ. Par respect. Parce que c’est quelqu’un que j’estime.
Non, je ne lui en veux pas du tout et cela ne m’a jamais traversé l’esprit.
Je n’en veux à personne. En fait, parce que j’y crois beaucoup, j’en veux au destin qui fait que Plein Vent était tellement bien parti et que ce foutu dépôt de bilan a tout détruit.
Je ne sais pas vraiment dans quelles conditions ce dépôt de bilan s’est effectué, mais je pense que tous ces différents changements de managers chez Fram ont tout précipité.
En fait, nous étions tellement dans notre développement (et notre succès) que je n’ai pas rien vu arriver. On a connu quand même quelques présidents, Olivier de Nicola ou Thierry Miremont, qui était un type super.
TourMaG.com - Les personnages que vous venez de citer auraient pu redresser Fram ?
C.P. : Oui, je pense qu’ils auraient pu le faire. Mais, en fait, tous ces changements ne pouvaient que conduire la société dans le mur. Et moi, le mur, je l’ai pris en pleine figure. Parce que je ne pensais pas que Plein Vent déposerait le bilan.
Fram, c’était Fram… Plein Vent, pour moi, ce n’était pas possible… parce que je l’avais créé. Avec mes tripes. J’ai donné ma vie pour Plein Vent.
En fait, je crois que j’ai trop donné et j’arrive en bout de piste !
C.P. : Pas du tout. C’est d’ailleurs l’une des premières personnes que j’ai appelé pour annoncer mon départ. Par respect. Parce que c’est quelqu’un que j’estime.
Non, je ne lui en veux pas du tout et cela ne m’a jamais traversé l’esprit.
Je n’en veux à personne. En fait, parce que j’y crois beaucoup, j’en veux au destin qui fait que Plein Vent était tellement bien parti et que ce foutu dépôt de bilan a tout détruit.
Je ne sais pas vraiment dans quelles conditions ce dépôt de bilan s’est effectué, mais je pense que tous ces différents changements de managers chez Fram ont tout précipité.
En fait, nous étions tellement dans notre développement (et notre succès) que je n’ai pas rien vu arriver. On a connu quand même quelques présidents, Olivier de Nicola ou Thierry Miremont, qui était un type super.
TourMaG.com - Les personnages que vous venez de citer auraient pu redresser Fram ?
C.P. : Oui, je pense qu’ils auraient pu le faire. Mais, en fait, tous ces changements ne pouvaient que conduire la société dans le mur. Et moi, le mur, je l’ai pris en pleine figure. Parce que je ne pensais pas que Plein Vent déposerait le bilan.
Fram, c’était Fram… Plein Vent, pour moi, ce n’était pas possible… parce que je l’avais créé. Avec mes tripes. J’ai donné ma vie pour Plein Vent.
En fait, je crois que j’ai trop donné et j’arrive en bout de piste !
Nous n'avons pas la même façon de travailler
TourMaG.com - Et demain, qu'allez-vous faire ?
C.P. : Ma santé va nettement mieux. Et je suis optimiste parce que Plein Vent va continuer et que moi, je vais faire autre chose. J’ai plein de projets !
TourMaG.com - L’arrivée de nouveaux actionnaires, une nouvelle direction, vous pensez que ça va dans le bon sens ?
C.P. : Vous savez, c’étaient quand même de gros clients, Karavel en particulier. Je connais très bien Folco Aloisi (Karavel), je connais moins bien Alain de Mendonça, mais nous avons très bien travaillé ensemble à l’époque.
Maintenant qu’ils sont devenus propriétaires, ce n’est plus tout à fait la même chose. Et puis, moi, j’ai travaillé davantage avec Isabelle (Cordier, DG Fram), que je connaissais très bien du temps où elle dirigeait Carrefour…
La manière de diriger d’Isabelle, de Folco, de Mendonça, de Granel (que je connais peu), ce n’est pas la même chose. En clair, ce n’est pas une question de management, c’est une question de travail. Je ne suis pas rentrée dans leur moule à eux.
Moi, je travaille avec mes affaires à moi. Je crois que je prenais trop de décisions pour Plein Vent, alors que Plein Vent faisait partie d’un groupe. Je ne sais pas trop comment m’exprimer, mais quand on fait partie d’un groupe, il faut accepter la stratégie et la politique du groupe.
Pour moi, ce n’était pas évident. Surtout lorsque l’on a plus de trente ans de carrière derrière soi.
En revanche, je pense qu’ils managent exactement comme il faut qu’ils le fassent, ils ont de bonnes équipes. Mais la nouvelle direction, je ne les connais pas assez.
Je dois prendre les choses trop à cœur… sûrement.
C.P. : Ma santé va nettement mieux. Et je suis optimiste parce que Plein Vent va continuer et que moi, je vais faire autre chose. J’ai plein de projets !
TourMaG.com - L’arrivée de nouveaux actionnaires, une nouvelle direction, vous pensez que ça va dans le bon sens ?
C.P. : Vous savez, c’étaient quand même de gros clients, Karavel en particulier. Je connais très bien Folco Aloisi (Karavel), je connais moins bien Alain de Mendonça, mais nous avons très bien travaillé ensemble à l’époque.
Maintenant qu’ils sont devenus propriétaires, ce n’est plus tout à fait la même chose. Et puis, moi, j’ai travaillé davantage avec Isabelle (Cordier, DG Fram), que je connaissais très bien du temps où elle dirigeait Carrefour…
La manière de diriger d’Isabelle, de Folco, de Mendonça, de Granel (que je connais peu), ce n’est pas la même chose. En clair, ce n’est pas une question de management, c’est une question de travail. Je ne suis pas rentrée dans leur moule à eux.
Moi, je travaille avec mes affaires à moi. Je crois que je prenais trop de décisions pour Plein Vent, alors que Plein Vent faisait partie d’un groupe. Je ne sais pas trop comment m’exprimer, mais quand on fait partie d’un groupe, il faut accepter la stratégie et la politique du groupe.
Pour moi, ce n’était pas évident. Surtout lorsque l’on a plus de trente ans de carrière derrière soi.
En revanche, je pense qu’ils managent exactement comme il faut qu’ils le fassent, ils ont de bonnes équipes. Mais la nouvelle direction, je ne les connais pas assez.
Je dois prendre les choses trop à cœur… sûrement.