"C'est incroyable, il y a encore deux semaines, toutes les destinations d'Amérique Latine étaient calmes et depuis, elles se sont enflammées", constate Jean Eustache le président du tour-opérateur AmériGo.
Il faut dire que, hormis au Venezuela, secoué par une situation économique critique et une inflation invraisemblable, la région connaissait une certaine stabilité politique et donc sécuritaire.
Puis l'Equateur s'est enflammé, la Bolivie et récemment le Chili. Comme le relaie le Quai d'Orsay, tout a dégénéré suite à l'augmentation du prix ticket de métro.
Pourtant "c'est un pays très développé, l'équivalent de l'Espagne dans la région. Cette violence est très surprenante" pour le responsable d'AmériGo.
Il faut dire que les images des scènes de pillages qui ont fait la Une des télévisions du monde entier sont impressionnantes. Depuis vendredi 18 octobre 2019, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées et 18 manifestants seraient morts.
"Il faut reconnaître que tout est arrivé très très vite dans un pays qui n'est absolument pas habitué à ce genre de scènes.
Attention, l'état d'urgence a été décrété dans 5 états, mais pas dans tout le pays" recadre un réceptif, qui préfère rester anonyme, car ne sachant pas ce que va donner la situation politique.
Face à une vindicte populaire violente, le gouvernement a tout de même décrété, ces trois derniers jours, le couvre-feu dans l'ensemble du pays, et ce dès 18h. Une mesure renouvelée ou non, jour après jour.
Si le Chili n'est certes pas la destination de prédilection des touristes étrangers, mais il n'en reste pas moins que 87 200 Français l'ont visité en 2018. Le pays représente-t-il un danger pour les touristes ?
Il faut dire que, hormis au Venezuela, secoué par une situation économique critique et une inflation invraisemblable, la région connaissait une certaine stabilité politique et donc sécuritaire.
Puis l'Equateur s'est enflammé, la Bolivie et récemment le Chili. Comme le relaie le Quai d'Orsay, tout a dégénéré suite à l'augmentation du prix ticket de métro.
Pourtant "c'est un pays très développé, l'équivalent de l'Espagne dans la région. Cette violence est très surprenante" pour le responsable d'AmériGo.
Il faut dire que les images des scènes de pillages qui ont fait la Une des télévisions du monde entier sont impressionnantes. Depuis vendredi 18 octobre 2019, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées et 18 manifestants seraient morts.
"Il faut reconnaître que tout est arrivé très très vite dans un pays qui n'est absolument pas habitué à ce genre de scènes.
Attention, l'état d'urgence a été décrété dans 5 états, mais pas dans tout le pays" recadre un réceptif, qui préfère rester anonyme, car ne sachant pas ce que va donner la situation politique.
Face à une vindicte populaire violente, le gouvernement a tout de même décrété, ces trois derniers jours, le couvre-feu dans l'ensemble du pays, et ce dès 18h. Une mesure renouvelée ou non, jour après jour.
Si le Chili n'est certes pas la destination de prédilection des touristes étrangers, mais il n'en reste pas moins que 87 200 Français l'ont visité en 2018. Le pays représente-t-il un danger pour les touristes ?
Les grandes villes déconseillées
Le président chilien Sebastian Piñera n'y est pas allé par quatre chemins, en parlant de "guerre". Cela a créé une confusion dans la tête de certains touristes, rappelle le réceptif basé dans une grande ville du pays.
"Nous recevons des appels de personnes qui pensent que le Chili est plongé en pleine guerre civile, mais ce n'est pas le cas.
Il y a des violences, nous n'allons pas le cacher, mais les grosses manifestations se concentrent surtout dans les centres urbains, avec des pillages de supermarchés et de boutiques," souffle le spécialiste du pays.
La tension est telle que l'armée a été appelée, et ce sont près de 10 000 policiers et soldats qui sont présents dans les rues. Le pays n'avait plus connu une telle démonstration de force depuis la fin récente de la dictature.
Entre une société peu égalitaire, des richesses "détenues par quelques grandes familles et un ascenseur social qui peine à s'enclencher dans la région," d'après Jean Eustache, le terrain était propice à l'embrasement.
Le sentiment d'insécurité ne serait pas palpable lorsque les habitants ou les ressortissants respectent les conditions du couvre-feu.
"Je n'ai pas peur que l'on vienne chez moi pour m'agresser. Vous savez, les Chiliens sont conscients de l'importance de cette activité pour leur économie, donc ils sont totalement préservés par les manifestants."
D'ailleurs, le groupe d'AmériGo présent sur place n'a pas été confronté à des scènes de violences, contrairement à un autre qui a pu sentir les odeurs des lacrymogènes dernièrement en Equateur.
Pour les touristes présents sur place, une centaine à être passés par un tour-opérateur du Seto, il est fortement conseillé d'éviter les visites de Valparaiso et Santiago, tant que la situation ne se stabilise pas.
Toutefois, "contrairement à Buenos Aires, en Argentine, qui a du cachet, ce n'est pas vraiment le cas pour Santiago" rappelle Jean Eustache. Le pays mise plutôt sur des décors naturels uniques, comme la Patagonie, le désert d'Atacama ou encore l'île de Pâques, pour attirer presque 6 millions de touristes chaque année.
Si les visiteurs sont épargnés par la violence, ils sont vite rattrapés par la situation instable du pays dans l'organisation de leur séjour, en raison de nombreux retards sur les vols intérieurs, mais pas seulement.
"Nous recevons des appels de personnes qui pensent que le Chili est plongé en pleine guerre civile, mais ce n'est pas le cas.
Il y a des violences, nous n'allons pas le cacher, mais les grosses manifestations se concentrent surtout dans les centres urbains, avec des pillages de supermarchés et de boutiques," souffle le spécialiste du pays.
La tension est telle que l'armée a été appelée, et ce sont près de 10 000 policiers et soldats qui sont présents dans les rues. Le pays n'avait plus connu une telle démonstration de force depuis la fin récente de la dictature.
Entre une société peu égalitaire, des richesses "détenues par quelques grandes familles et un ascenseur social qui peine à s'enclencher dans la région," d'après Jean Eustache, le terrain était propice à l'embrasement.
Le sentiment d'insécurité ne serait pas palpable lorsque les habitants ou les ressortissants respectent les conditions du couvre-feu.
"Je n'ai pas peur que l'on vienne chez moi pour m'agresser. Vous savez, les Chiliens sont conscients de l'importance de cette activité pour leur économie, donc ils sont totalement préservés par les manifestants."
D'ailleurs, le groupe d'AmériGo présent sur place n'a pas été confronté à des scènes de violences, contrairement à un autre qui a pu sentir les odeurs des lacrymogènes dernièrement en Equateur.
Pour les touristes présents sur place, une centaine à être passés par un tour-opérateur du Seto, il est fortement conseillé d'éviter les visites de Valparaiso et Santiago, tant que la situation ne se stabilise pas.
Toutefois, "contrairement à Buenos Aires, en Argentine, qui a du cachet, ce n'est pas vraiment le cas pour Santiago" rappelle Jean Eustache. Le pays mise plutôt sur des décors naturels uniques, comme la Patagonie, le désert d'Atacama ou encore l'île de Pâques, pour attirer presque 6 millions de touristes chaque année.
Si les visiteurs sont épargnés par la violence, ils sont vite rattrapés par la situation instable du pays dans l'organisation de leur séjour, en raison de nombreux retards sur les vols intérieurs, mais pas seulement.
Latam annule
"Latam a annulé de nombreux vols et affiche de nombreux retards pour se conformer au couvre-feu en vigueur", relate le réceptif chilien.
Les modifications du plan de vol de la compagnie brésilienne rendent relativement compliquée la bonne tenue des séjours sur place, surtout dans un pays s'étirant sur 4 300 km.
"Nous avons dû faire lever nos clients à 4h du matin afin qu'ils puissent prendre leur vol, ce mardi 22 octobre 2019. Si le couvre-feu devait durer, nous allons devoir demander aux opérateurs aériens ce qu'ils vont faire, car la situation est très complexe à gérer", explique le responsable d'AmériGo.
Du côté d'Air France le programme de vols est maintenu comme prévu, mais il est néanmoins possible de modifier son voyage ou de le reporter sans frais.
Alors que les Gilets Jaunes, souvent comparés avec le mouvement populaire chilien, ont sévi lors de la basse saison touristique, le Chili est secoué à la veille de son point culminant de fréquentation.
En effet, le pays va prochainement entrer dans l'été, sauf que les images parcourant le web et les télévisions du monde entier pourraient pénaliser à terme la destination.
Actuellement, des discussions sont menées par le gouvernement avec les représentants des manifestants, pour mettre fin à l'escalade de violence.
"Nous suivons la situation, minute par minute. Si cela ne s'arrange pas, nous n'allons pas prendre le risque de faire partir des gens si nous sentons que leur sécurité est menacée.
C'est une très belle destination, très à la mode, j’espère juste qu’elle va retrouver son calme habituel," espère Jean Eustache. Et avec lui tout un pays.
Les modifications du plan de vol de la compagnie brésilienne rendent relativement compliquée la bonne tenue des séjours sur place, surtout dans un pays s'étirant sur 4 300 km.
"Nous avons dû faire lever nos clients à 4h du matin afin qu'ils puissent prendre leur vol, ce mardi 22 octobre 2019. Si le couvre-feu devait durer, nous allons devoir demander aux opérateurs aériens ce qu'ils vont faire, car la situation est très complexe à gérer", explique le responsable d'AmériGo.
Du côté d'Air France le programme de vols est maintenu comme prévu, mais il est néanmoins possible de modifier son voyage ou de le reporter sans frais.
Alors que les Gilets Jaunes, souvent comparés avec le mouvement populaire chilien, ont sévi lors de la basse saison touristique, le Chili est secoué à la veille de son point culminant de fréquentation.
En effet, le pays va prochainement entrer dans l'été, sauf que les images parcourant le web et les télévisions du monde entier pourraient pénaliser à terme la destination.
Actuellement, des discussions sont menées par le gouvernement avec les représentants des manifestants, pour mettre fin à l'escalade de violence.
"Nous suivons la situation, minute par minute. Si cela ne s'arrange pas, nous n'allons pas prendre le risque de faire partir des gens si nous sentons que leur sécurité est menacée.
C'est une très belle destination, très à la mode, j’espère juste qu’elle va retrouver son calme habituel," espère Jean Eustache. Et avec lui tout un pays.
Les conseils des autorités chiliennes
Les aéroports du pays fonctionnent tous intégralement.
Les personnes devant voyager au départ ou à l’intérieur du pays, sont invitées à se renseigner auprès de leur compagnie aérienne ou de leur société de transport et il est déconseillé de se rendre à l’aéroport si le vol n’est pas confirmé.
Les transferts et les taxis à l'aéroport fonctionnent partiellement, il est donc demandé de prendre en compte des temps de trajet plus longs.
Les aéroports des régions sont tous opérationnels et assistent, de la même manière, à la reprogrammation des vols.
Les autorités limitant la circulation sur les voies publiques, il est recommandé de conserver son passeport et une copie de la carte d'embarquement, de la carte d'arrivée ou de départ ou de la preuve du billet à tout moment, ce qui assurera la sécurité des transferts, au départ et en provenance de l’aéroport.
Le Sous-Secrétariat au tourisme et le Service national du tourisme ont réitéré l'importance de de respecter les règles stipulées par les autorités locales.
Les voyageurs sont invités à contacter les bureaux d'information touristique en cas de doute et de toujours utiliser les taxis officiels dans les aéroports et les services touristiques légaux et enregistrés auprès de Sernatur.
Les personnes devant voyager au départ ou à l’intérieur du pays, sont invitées à se renseigner auprès de leur compagnie aérienne ou de leur société de transport et il est déconseillé de se rendre à l’aéroport si le vol n’est pas confirmé.
Les transferts et les taxis à l'aéroport fonctionnent partiellement, il est donc demandé de prendre en compte des temps de trajet plus longs.
Les aéroports des régions sont tous opérationnels et assistent, de la même manière, à la reprogrammation des vols.
Les autorités limitant la circulation sur les voies publiques, il est recommandé de conserver son passeport et une copie de la carte d'embarquement, de la carte d'arrivée ou de départ ou de la preuve du billet à tout moment, ce qui assurera la sécurité des transferts, au départ et en provenance de l’aéroport.
Le Sous-Secrétariat au tourisme et le Service national du tourisme ont réitéré l'importance de de respecter les règles stipulées par les autorités locales.
Les voyageurs sont invités à contacter les bureaux d'information touristique en cas de doute et de toujours utiliser les taxis officiels dans les aéroports et les services touristiques légaux et enregistrés auprès de Sernatur.