Chine : La (trop) lente reprise du trafic international

La Chine peine à retrouver une normalité suite à la crise sanitaire.

Pendant que son économie vacille, emportée par la chute sans fin de l'immobilier, le principal pilier de son économie, la 2e puissance mondiale est toujours à la traine concernant la reprise de son trafic international.

Il faut dire que les autorités ont eu la main lourde sur les restrictions d'entrée dans le pays. Ces dernières se sont allégées en décembre 2022 et une nouvelle fois courant du mois d'août.

Il fallait encore fournir un test PCR négatif pour embarquer dans un vol en direction de Chine.

Les conséquences sont lourdes sur un trafic aérien toujours à la peine.

En janvier 2023, il ne représentait que 13% du niveau de janvier 2019.

Les capacités se sont doucement rétablies pour atteindre difficilement les 4,57 millions de sièges, soit un retrait de 50% comparativement au volume prépandémique, selon OAG.

La courbe devrait poursuivre son redressement, pour atteindre une baisse de 44% en décembre 2023.

Reste à savoir si la récente décision sur l'allégement des mesures ne va pas entrainer un rétablissement accéléré des capacités.

La Corée du Sud, le Japon et la Thaïlande sont trois marchés qui connaissaient actuellement une forte croissance de la capacité des compagnies aériennes chinoises.

Les niveaux restent malgré tout faméliques, alors qu'ils représentaient à eux trois 35% des sièges internationaux de la Chine. Les vols vers la Corée du Sud ont atteint un peu moins de 600 000 sièges en août, soit - 42 % par rapport à 2019,quand le Japon et la Thaïlande affichent des baisses de 55 % et 62 %.

Toujours d'après le fournisseur de données aériennes, sur les 10 plus gros marchés internationaux de la Chine, seul celui de Singapour est le plus rétabli avec une capacité inférieure de seulement 20 % à celle d'août 2019.

Pendant ce temps, les USA affichent seulement 7% des capacités de 2019. Elles sont passées de 500 000 sièges à 35 000 en août 2023.

D'autant que dans le même temps, les autorités avaient par exemple retoqué le programme de vol estival d'Air France.

Une décision prise pour protéger les compagnies chinoises ? Sans doute, mais nous n'avons pas les tenants et les aboutissants sur ce sujet.

Pour résumer, la reprise du trafic international s'annonce beaucoup plus lente que prévu depuis et vers la Chine.

La situation économique est peu rassurante, avec une croissance atone, puis les voyageurs chinois ont appris à redécouvrir leur propre pays, sans oublier les effets de la guerre en Ukraine et les tensions géopolitiques.

Les prochains mois, nous en dirons plus sur la reprise du voyage vers une destination qui a perdu son rayonnement.