Les deux voyagistes français réussiront-ils à augmenter leurs parts de marché quand ils auront regroupé leurs compétences et qu'ils ne seront plus concurrents ? - Photo DR
« TUI n’a pas cherché à racheter Transat.
C’est Transat qui a cherché un acquéreur », a tenu à souligner Pascal de Izaguirre, président-directeur général de TUI France et président du conseil d’administration de Transat France.
Le 12 janvier 2016, le groupe canadien Transat A.T. inc. annonçait en effet, à la surprise générale, son intention de lancer un processus visant à rechercher des acquéreurs pour ses filiales française et grecque.
Et c’est bien TUI France qui a réalisé l’opération.
« Les Allemands nous donnent beaucoup d’autonomie. Le groupe a un esprit entrepreneurial tourné vers le business.
L’important, ce sont les performances et le résultat. Ils m’ont donné délégation et les moyens nécessaires pour assurer cette acquisition.
La vente de Transat France était une belle opportunité pour une belle société dynamique et profitable. C’était un rapprochement logique et légitime entre deux tour-opérateurs qui ont fait les meilleures performances et qui progressent sur le marché français », a déclaré le président de TUI France.
On connait la suite. Le montant annoncé de 54,6 millions d’euros, le feu vert de la Commission européenne, l’acquisition effective annoncée il y a tout juste une semaine (le 31 octobre 2016), le départ de Patrice Caradec qui, a dit Pascal de Izaguirre, après un hommage appuyé, étudierait des propositions professionnelles du groupe TUI.
Et, pour assurer une continuité et rassurer les inquiets, le renouvellement de Philippe Béchon en qualité de directeur général délégué en charge des activités opérationnelles.
C’est Transat qui a cherché un acquéreur », a tenu à souligner Pascal de Izaguirre, président-directeur général de TUI France et président du conseil d’administration de Transat France.
Le 12 janvier 2016, le groupe canadien Transat A.T. inc. annonçait en effet, à la surprise générale, son intention de lancer un processus visant à rechercher des acquéreurs pour ses filiales française et grecque.
Et c’est bien TUI France qui a réalisé l’opération.
« Les Allemands nous donnent beaucoup d’autonomie. Le groupe a un esprit entrepreneurial tourné vers le business.
L’important, ce sont les performances et le résultat. Ils m’ont donné délégation et les moyens nécessaires pour assurer cette acquisition.
La vente de Transat France était une belle opportunité pour une belle société dynamique et profitable. C’était un rapprochement logique et légitime entre deux tour-opérateurs qui ont fait les meilleures performances et qui progressent sur le marché français », a déclaré le président de TUI France.
On connait la suite. Le montant annoncé de 54,6 millions d’euros, le feu vert de la Commission européenne, l’acquisition effective annoncée il y a tout juste une semaine (le 31 octobre 2016), le départ de Patrice Caradec qui, a dit Pascal de Izaguirre, après un hommage appuyé, étudierait des propositions professionnelles du groupe TUI.
Et, pour assurer une continuité et rassurer les inquiets, le renouvellement de Philippe Béchon en qualité de directeur général délégué en charge des activités opérationnelles.
Chez TUI France, les chiffres en croissance
Autres articles
« Etre adossé à TUI, le premier groupe mondial du tourisme, c’est la sécurité sur un marché français touché par une croissance atone, un chômage qui stagne, sans embellie prévue...
Et je ne vous parle pas des destinations majeures qui chutent, d’autres qui se révèlent, mais où tout le monde se reporte, ce qui accroît la concurrence entre les acteurs...
Et les stocks hôteliers et aériens à sécuriser sur les destinations porteuses, la pression sur les marges, la distribution en ligne qui permet la désintermédiation et l’accès à une offre pléthorique... ».
Pas joyeux, mais vrai et rude pour les tour-opérateurs, le tableau dressé par le président de TUI France.
Dans ce contexte, les mouvements de consolidations, les économies d’échelle, les synergies sont bien dans l’air du temps.
En France ils répondent au projet de croissance du groupe allemand et à son ambition affichée de devenir le numéro 1 du marché français du tourisme.
Alors que l’année 2016 se termine chez TUI France, les chiffres annoncés sont au vert : +18% en CA et +14% en passagers par rapport à 2015.
Les tendances hiver affichent de franches progressions : +75% des engagements de ventes pour les clubs Marmara ; quant aux relations avec les réseaux tiers, elles sont au mieux : +47% de CA sur l’année et un +86% pour l’hiver.
Quid des chiffres Transat France ? « Je n’ai pas encore eu le temps d’en prendre connaissance », a dit Pascal de Izaguirre.
Et je ne vous parle pas des destinations majeures qui chutent, d’autres qui se révèlent, mais où tout le monde se reporte, ce qui accroît la concurrence entre les acteurs...
Et les stocks hôteliers et aériens à sécuriser sur les destinations porteuses, la pression sur les marges, la distribution en ligne qui permet la désintermédiation et l’accès à une offre pléthorique... ».
Pas joyeux, mais vrai et rude pour les tour-opérateurs, le tableau dressé par le président de TUI France.
Dans ce contexte, les mouvements de consolidations, les économies d’échelle, les synergies sont bien dans l’air du temps.
En France ils répondent au projet de croissance du groupe allemand et à son ambition affichée de devenir le numéro 1 du marché français du tourisme.
Alors que l’année 2016 se termine chez TUI France, les chiffres annoncés sont au vert : +18% en CA et +14% en passagers par rapport à 2015.
Les tendances hiver affichent de franches progressions : +75% des engagements de ventes pour les clubs Marmara ; quant aux relations avec les réseaux tiers, elles sont au mieux : +47% de CA sur l’année et un +86% pour l’hiver.
Quid des chiffres Transat France ? « Je n’ai pas encore eu le temps d’en prendre connaissance », a dit Pascal de Izaguirre.
La politique d'une marque unique et d'un modèle économique vertical
Au pupitre, Pascal de Izaguirre a fait valoir la force que représentent une marque unique à l’échelle mondiale et un modèle économique vertical présent à tous les stades de la chaîne des valeurs (marketing et ventes, vols, hébergements, services à destinations, etc.).
A cela s’ajoute une distribution contrôlée et l’objectif d’augmenter les ventes directes et les ventes on line.
Vacances Transat et TUI France sont à la fois concurrents et complémentaires. Ils ont leurs clubs de vacances de bonne notoriété, les Lookéa pour l’un, les Clubs Marmara pour l’autre. Ils vendent des séjours traditionnels et thématiques, des circuits, des croisières.
Ils gèrent des avions et assurent des départs des régions. Ils ont une clientèle de groupes (Vacances Transat est même premier groupiste du marché français).
Ils ont leurs propres réseaux de distribution et sont plutôt bien placés sur les réseaux tiers. Sans avoir la même culture d’entreprise, ils font le même métier.
« Ensemble, nous aurons un potentiel d’expertise encore plus important, des prix d’achat plus bas donc plus compétitifs, un choix plus large de destinations et de produits, une offre aérienne plus complète avec une qualité de services homogène », a dit en substance Pascal de Izaguirre.
Reste à savoir si les deux voyagistes français augmenteront leurs parts de marché quand ils auront regroupé leurs compétences et qu'ils ne seront plus concurrents.
A cela s’ajoute une distribution contrôlée et l’objectif d’augmenter les ventes directes et les ventes on line.
Vacances Transat et TUI France sont à la fois concurrents et complémentaires. Ils ont leurs clubs de vacances de bonne notoriété, les Lookéa pour l’un, les Clubs Marmara pour l’autre. Ils vendent des séjours traditionnels et thématiques, des circuits, des croisières.
Ils gèrent des avions et assurent des départs des régions. Ils ont une clientèle de groupes (Vacances Transat est même premier groupiste du marché français).
Ils ont leurs propres réseaux de distribution et sont plutôt bien placés sur les réseaux tiers. Sans avoir la même culture d’entreprise, ils font le même métier.
« Ensemble, nous aurons un potentiel d’expertise encore plus important, des prix d’achat plus bas donc plus compétitifs, un choix plus large de destinations et de produits, une offre aérienne plus complète avec une qualité de services homogène », a dit en substance Pascal de Izaguirre.
Reste à savoir si les deux voyagistes français augmenteront leurs parts de marché quand ils auront regroupé leurs compétences et qu'ils ne seront plus concurrents.
A propos de TUI France et Transat France
TUI France :
- CA : 613 M€
- 704 000 clients
- 12% de parts de marché
- N°1 sur les marchés moyen-courrier
- 46 clubs de vacances
- 717 collaborateurs (à fin septembre 2016)
- 55 agences de voyages en propre dont 25 TUI stores
- 156 mandataires dont 10 TUI stores.
Depuis septembre 2016, TUI France, filiale à 100% de TUI Group, est devenue la marque unique qui rassemble l’ensemble de l’offre en France. Elle regroupe les gammes de produits Club Marmara, Hôtels et Clubs TUI, Circuits Nouvelles Frontières, les séjours Passion des îles et les voyages sur mesure.
Transat France :
- CA : 460 M€
- 450 000 clients
- 9% de parts de marché
- N° 1 en Amérique du Nord, Mexique, Irlande, Sénégal, Bulgarie
- 40 clubs de vacances
- 582 collaborateurs (effectifs fin septembre 2016 hors clubs)
- 42 agences de voyages en propre
- 17 franchisés.
- CA : 613 M€
- 704 000 clients
- 12% de parts de marché
- N°1 sur les marchés moyen-courrier
- 46 clubs de vacances
- 717 collaborateurs (à fin septembre 2016)
- 55 agences de voyages en propre dont 25 TUI stores
- 156 mandataires dont 10 TUI stores.
Depuis septembre 2016, TUI France, filiale à 100% de TUI Group, est devenue la marque unique qui rassemble l’ensemble de l’offre en France. Elle regroupe les gammes de produits Club Marmara, Hôtels et Clubs TUI, Circuits Nouvelles Frontières, les séjours Passion des îles et les voyages sur mesure.
Transat France :
- CA : 460 M€
- 450 000 clients
- 9% de parts de marché
- N° 1 en Amérique du Nord, Mexique, Irlande, Sénégal, Bulgarie
- 40 clubs de vacances
- 582 collaborateurs (effectifs fin septembre 2016 hors clubs)
- 42 agences de voyages en propre
- 17 franchisés.
TUI International en chiffres (siège à Hanovre en Allemagne)
- 20 milliards d’euros de CA d’après les chiffres de l’année fiscale 2014/2015 (clôture à fin sept.)
- plus d’1 milliard d’euros d’EBIDTA
- objectif de croissance annuelle de 10% sur les 3 prochaines années
- environ 8 milliards d’euros de capitalisation (au 15 mai 2016)
- 76 000 collaborateurs dans 130 pays
- plus de 30 millions de clients originaires de 31 pays et vers 180 destinations
- plus de 330 hôtels en propriété ou management
- 6 compagnies aériennes (incluant Corsair), regroupant 140 avions gros porteurs pour l’essentiel
- 13 bateaux de croisière
- environ 1 800 agences de voyages en Europe.
- plus d’1 milliard d’euros d’EBIDTA
- objectif de croissance annuelle de 10% sur les 3 prochaines années
- environ 8 milliards d’euros de capitalisation (au 15 mai 2016)
- 76 000 collaborateurs dans 130 pays
- plus de 30 millions de clients originaires de 31 pays et vers 180 destinations
- plus de 330 hôtels en propriété ou management
- 6 compagnies aériennes (incluant Corsair), regroupant 140 avions gros porteurs pour l’essentiel
- 13 bateaux de croisière
- environ 1 800 agences de voyages en Europe.