ADN Tourisme multiplie les réunions pour bien marquer sa place dans le paysage touristique institutionnel.
Après les Rencontres du Réseau du mois dernier à Dunkerque, sa participation plus qu’active aux Universités du Tourisme Durable de Montpellier en début de mois, voici une nouvelle fois les représentants des territoires réunis en Convention à l’appel de leur président, François de Canson.
Pour cet « Acte 1 », qui préfigure un rendez-vous renouvelé, le président d’ADN Tourisme a initié le concept de « Tourisme positif » qu’il veut d’emblée opposer aux dénigrements d’esprits chagrins, adepte d’un « bashing » rampant du secteur.
Faut-il nier les impacts négatifs du développement touristique ? Certainement pas, mais les solutions existent pour y remédier ; les comportements peuvent se modifier pour les limiter ; des initiatives exemplaires doivent se multiplier pour les contrecarrer.
C’est de cela dont voulait parler le président d’ADN Tourisme en s’adressant à une ministre en charge du secteur, Olivia Grégoire, pour le moins attentive, avec le soutien appuyé du président de la Région Sud, Renaud Muselier.
Lire aussi : Olivia Grégoire : "La France première destination en termes de recettes en 2027"
Après les Rencontres du Réseau du mois dernier à Dunkerque, sa participation plus qu’active aux Universités du Tourisme Durable de Montpellier en début de mois, voici une nouvelle fois les représentants des territoires réunis en Convention à l’appel de leur président, François de Canson.
Pour cet « Acte 1 », qui préfigure un rendez-vous renouvelé, le président d’ADN Tourisme a initié le concept de « Tourisme positif » qu’il veut d’emblée opposer aux dénigrements d’esprits chagrins, adepte d’un « bashing » rampant du secteur.
Faut-il nier les impacts négatifs du développement touristique ? Certainement pas, mais les solutions existent pour y remédier ; les comportements peuvent se modifier pour les limiter ; des initiatives exemplaires doivent se multiplier pour les contrecarrer.
C’est de cela dont voulait parler le président d’ADN Tourisme en s’adressant à une ministre en charge du secteur, Olivia Grégoire, pour le moins attentive, avec le soutien appuyé du président de la Région Sud, Renaud Muselier.
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Plus que des révélations, un partage d'expériences
L’intitulé de chacune des trois tables rondes était sans équivoque :
La place des territoires, de leurs dirigeants politiques et institutionnels, est central dans les réponses à apporter à toutes ces questions déjà rebattues, en misant sur leurs initiatives et la mobilisation de leurs acteurs.
Peu de surprises dans les discours et les interventions. Les sujets ont déjà été maintes fois abordés.
L’intérêt résidait dans la multiplication des témoignages de terrain. A un moment donné de la journée, chacun a pu trouver un écho à son propre problème, à sa propre démarche dans l’intervention d’un des membres des trois panels.
Lire aussi : Colloque ADN Tourisme à Marseille : demandez le programme
- Des territoires vivants ou comment intégrer les habitants à la dynamique touristique et renouveler l’offre
- Des territoires accessibles ou comment imaginer de nouvelles mobilités
- Des territoires en surchauffe ou comment concilier économie et écologie.
La place des territoires, de leurs dirigeants politiques et institutionnels, est central dans les réponses à apporter à toutes ces questions déjà rebattues, en misant sur leurs initiatives et la mobilisation de leurs acteurs.
Peu de surprises dans les discours et les interventions. Les sujets ont déjà été maintes fois abordés.
L’intérêt résidait dans la multiplication des témoignages de terrain. A un moment donné de la journée, chacun a pu trouver un écho à son propre problème, à sa propre démarche dans l’intervention d’un des membres des trois panels.
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Pour un engagement concret au-delà des discours théoriques
A défaut d’être révolutionnaire, la tonalité a le mérite du pragmatisme et de la remontée d’expériences diverses.
Les prises de parole de quelques grands témoins, venus de l’entreprise, rappelaient que c’est à ce niveau que l’action sera efficace et mesurable en retombées économiques ou écologiques.
Que ce soit Jean-Pierre Nadir, sur l’investissement touristique dans les start-up, Brune Poirson, Madame Développement durable du groupe Accor, ou Dominique Hummel, désormais consultant, mais ex-Futuroscope et Compagnie des Alpes… les conseils, injonctions, réflexions allaient tous dans le sens d’un engagement concret au-delà des discours théoriques.
Les participants auront-ils retenu les leçons ? Auront-ils été confortés dans leurs actions ? Auront-ils vraiment trouvé de nouveaux terrains d’expression ? On peut l’espérer.
Ils auront au moins eu l’impression d’appartenir à une famille solidaire, qui compte à la fois resserrer les rangs et ne pas se laisser faire quand « on » s’inquiète du rôle perturbateur du tourisme, quand on invite les populations à ne plus prendre l’avion, quand on voudrait mettre en opposition les visiteurs à la population.
Les prises de parole de quelques grands témoins, venus de l’entreprise, rappelaient que c’est à ce niveau que l’action sera efficace et mesurable en retombées économiques ou écologiques.
Que ce soit Jean-Pierre Nadir, sur l’investissement touristique dans les start-up, Brune Poirson, Madame Développement durable du groupe Accor, ou Dominique Hummel, désormais consultant, mais ex-Futuroscope et Compagnie des Alpes… les conseils, injonctions, réflexions allaient tous dans le sens d’un engagement concret au-delà des discours théoriques.
Les participants auront-ils retenu les leçons ? Auront-ils été confortés dans leurs actions ? Auront-ils vraiment trouvé de nouveaux terrains d’expression ? On peut l’espérer.
Ils auront au moins eu l’impression d’appartenir à une famille solidaire, qui compte à la fois resserrer les rangs et ne pas se laisser faire quand « on » s’inquiète du rôle perturbateur du tourisme, quand on invite les populations à ne plus prendre l’avion, quand on voudrait mettre en opposition les visiteurs à la population.
Passer d'un "tourisme prédateur" à un "tourisme contributif"'
Pour François de Canson, il faut faire appel au bon sens et à la raison tout en défendant un tourisme de valeur ajoutée, innovant, intelligent, qui sort des protocoles éculés et pourra se targuer d’être un employeur exemplaire.
Il rappelle le travail initié lors du 1er congrès d’un ADN Tourisme unifié à Reims en septembre 2021, un congrès qui a lancé son Manifeste pour un tourisme durable comme feuille de route des prochaines années.
Le défi s’impose de passer d’un « tourisme prédateur », ou présenté comme tel, à un « tourisme contributif » qui associe dans sa réussite, les acteurs du territoire, ses résidents et les visiteurs.
Beaucoup de références à des auteurs ou penseurs modernes et anciens ont illustré les propos des intervenants. On peut en retenir une à méditer : « Le touriste, ce soldat inconnu : il ne faut arrêter de penser à sa place : ni le mépriser, ni l’idéaliser » par Jean-Didier Urbain, sociologue.
Ceux qui s’interrogent en permanence sur le tourisme de demain peuvent en revenir à des critères simples qui doivent guider l’action comme la recherche de la Très Grande Satisfaction, selon le terme employé par Dominique Hummel. Quand les visiteurs l’auront atteinte ou s’en approcheront, le travail auprès des acteurs sera bien avancé, la promotion de la destination sera assurée par des ambassadeurs bénévoles et les retombées seront mesurables.
Lire aussi : Toussaint : "pas de chute massive des résas" selon Olivia Grégoire
Il rappelle le travail initié lors du 1er congrès d’un ADN Tourisme unifié à Reims en septembre 2021, un congrès qui a lancé son Manifeste pour un tourisme durable comme feuille de route des prochaines années.
Le défi s’impose de passer d’un « tourisme prédateur », ou présenté comme tel, à un « tourisme contributif » qui associe dans sa réussite, les acteurs du territoire, ses résidents et les visiteurs.
Beaucoup de références à des auteurs ou penseurs modernes et anciens ont illustré les propos des intervenants. On peut en retenir une à méditer : « Le touriste, ce soldat inconnu : il ne faut arrêter de penser à sa place : ni le mépriser, ni l’idéaliser » par Jean-Didier Urbain, sociologue.
Ceux qui s’interrogent en permanence sur le tourisme de demain peuvent en revenir à des critères simples qui doivent guider l’action comme la recherche de la Très Grande Satisfaction, selon le terme employé par Dominique Hummel. Quand les visiteurs l’auront atteinte ou s’en approcheront, le travail auprès des acteurs sera bien avancé, la promotion de la destination sera assurée par des ambassadeurs bénévoles et les retombées seront mesurables.
Lire aussi : Toussaint : "pas de chute massive des résas" selon Olivia Grégoire
"Analysons davantage les raisons de nos succès au lieu de se lamenter de nos échecs"
Pour en revenir au propos initial de François de Canson en lutte contre le bashing du tourisme, Dominique Hummel propose une orientation : que le secteur entier du tourisme s’engage sur le chemin d’une « entreprise à mission », qui se reconnecte avec la nature, qui promeut une écologie joyeuse.
Le président, en conclusion, reconnait que la transition prend du temps, que les pionniers ouvrent des voies que les autres suivent avec difficulté, mais que le mouvement est bien engagé.
Christian Mantéi, président d’Atout France, a rappelé une évidence apprise à travers ses rencontres internationales : « analysons davantage les raisons de nos succès au lieu de se lamenter de nos échecs. La plupart de mes interlocuteurs étrangers sont bluffés par nos réalisations et nous utilisent en exemple, alors que nous sommes trop souvent en train de chercher ailleurs pour nous inspirer ».
ADN Tourisme a d’ores et déjà annoncé son prochain congrès, en septembre 2023 au Puy du Fou. Peut-on pour autant attendre un Acte 2 de cet exercice de partage d’expériences ? Le président de la Fédération des territoires touristiques semble y tenir.
Lire aussi : France : la fréquentation touristique 2022 au-dessus du niveau d’avant-crise
Le président, en conclusion, reconnait que la transition prend du temps, que les pionniers ouvrent des voies que les autres suivent avec difficulté, mais que le mouvement est bien engagé.
Christian Mantéi, président d’Atout France, a rappelé une évidence apprise à travers ses rencontres internationales : « analysons davantage les raisons de nos succès au lieu de se lamenter de nos échecs. La plupart de mes interlocuteurs étrangers sont bluffés par nos réalisations et nous utilisent en exemple, alors que nous sommes trop souvent en train de chercher ailleurs pour nous inspirer ».
ADN Tourisme a d’ores et déjà annoncé son prochain congrès, en septembre 2023 au Puy du Fou. Peut-on pour autant attendre un Acte 2 de cet exercice de partage d’expériences ? Le président de la Fédération des territoires touristiques semble y tenir.
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