Séances de travail
Un constat : 900 millions de touristes se sont déplacés dans le monde en 2007, ils seront 1,6 milliards en 2020 ! L’accès au tourisme est la preuve d’un développement économique et social. Mais le tourisme laisse aussi une empreinte écologique indélébile.
L'un des cinq intervenants invités sur l'île par le SNAV Provence et son patron Lucien Salemi, le rappelle : "Chaque année, les vacances constituent la plus grosse migration humaine. Elles créent sur nos écosystèmes des déséquilibres de plus en plus connus, l'impact majeur étant les émissions de CO2", souligne Ugo Toselli, chargé du tourisme durable au Comité 21. Sans compter les conséquences entre autres, sur les ressources en eau et énergétiques, et la biodiversité.
Pour les intervenants, les professionnels du voyage n'ont pas d'autre choix que d'anticiper. Pourquoi ? pêle-mêle : "la demande croissante des consommateurs, les nouvelles exigences des donneurs d'ordre, les réglementations de plus en plus contraignantes, ou encore l'attente de vos salariés" résume Jean-Christophe Carteron, coordinateur de la stratégie "manager responsable" d'Euromed Marseille. "Pour toutes ces raisons, faites du développement durable un avantage concurrentiel, un élément fort de différenciation."
L'un des cinq intervenants invités sur l'île par le SNAV Provence et son patron Lucien Salemi, le rappelle : "Chaque année, les vacances constituent la plus grosse migration humaine. Elles créent sur nos écosystèmes des déséquilibres de plus en plus connus, l'impact majeur étant les émissions de CO2", souligne Ugo Toselli, chargé du tourisme durable au Comité 21. Sans compter les conséquences entre autres, sur les ressources en eau et énergétiques, et la biodiversité.
Pour les intervenants, les professionnels du voyage n'ont pas d'autre choix que d'anticiper. Pourquoi ? pêle-mêle : "la demande croissante des consommateurs, les nouvelles exigences des donneurs d'ordre, les réglementations de plus en plus contraignantes, ou encore l'attente de vos salariés" résume Jean-Christophe Carteron, coordinateur de la stratégie "manager responsable" d'Euromed Marseille. "Pour toutes ces raisons, faites du développement durable un avantage concurrentiel, un élément fort de différenciation."
Ni culpabiliser, ni pénaliser
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Les intervenants le martèlent : il n'est pas ici question de culpabiliser le consommateur ou de pénaliser le business de l'agent de voyage. C'est tout simplement une question de survie de l'industrie touristique: "Organiser un tourisme de masse durable, c'est garantir la durabilité de ce secteur d'activité. Si nous devions être obligés de limiter nos déplacements, nous aurions échoué," insiste Ugo Toselli.
Au terme des quatre jours, la partie ne semble pas gagnée. La plupart des distributeurs et les quelques producteurs présents restent convaincus qu'un voyage durable est un voyage cher, et donc incompatible avec le tourisme de masse. "Mon client pense avant tout à son porte-monnaie", fait remarquer Lucas Panagoudis de l'agence Voyages Chaffard.
"Aujourd'hui, on ne fait pas payer les désordres environnementaux engendrés par un voyage non responsable. Demain, ce sera le cas. Et le voyage vertueux deviendra moins cher que le voyage conventionnel", répond Ugo Toselli.
"Voyages-sncf.com sélectionne des offres de voyage responsable en France et à l'étranger, y compris pour des séjours en famille, qui fonctionnent bien et ne sont pas plus chers qu'un autre type de voyage", assure Olivia Robert, sa responsable environnementale et sociale.
Au terme des quatre jours, la partie ne semble pas gagnée. La plupart des distributeurs et les quelques producteurs présents restent convaincus qu'un voyage durable est un voyage cher, et donc incompatible avec le tourisme de masse. "Mon client pense avant tout à son porte-monnaie", fait remarquer Lucas Panagoudis de l'agence Voyages Chaffard.
"Aujourd'hui, on ne fait pas payer les désordres environnementaux engendrés par un voyage non responsable. Demain, ce sera le cas. Et le voyage vertueux deviendra moins cher que le voyage conventionnel", répond Ugo Toselli.
"Voyages-sncf.com sélectionne des offres de voyage responsable en France et à l'étranger, y compris pour des séjours en famille, qui fonctionnent bien et ne sont pas plus chers qu'un autre type de voyage", assure Olivia Robert, sa responsable environnementale et sociale.
L'affaire des TO
Pour les distributeurs, le tourisme durable, c'est d'abord l'affaire des TO. Yves Godeau ne dit pas le contraire avec son association de TO, ATR (Agir pour un tourisme responsable): "Bien sûr, les TO doivent sensibiliser les voyageurs et les fournisseurs, sélectionner des compagnies et des structures hôtelières engagées dans une démarche responsable. Une autre piste, c'est de freiner les courts séjours, voire s'interdire de les proposer."
En d'autres termes : fini le week-end de quatre jours à Shangaï, ce qui ne suscite pas forcément l'enthousiasme dans la salle. Autre préconisation d'ATR: inscrire dans les contrats fournisseurs l'obligation de respecter des minima sociaux.
Le débat est vif aussi sur le rôle de l'agent de voyage auprès du client. "Franchement, est-ce que c'est à nous, agent de voyage, d'éduquer les clients qui poussent notre porte pour organiser sa semaine de vacances ?", s'interroge Maurice Sibony, chez Voyageurs associés.
"Nous sommes des commerçants, nous sommes là pour vendre des brochures". "On ne peut pas y passer la journée", renchérit un autre participant. "Si le client veut du tourisme durable, je lui sors la brochure du TO qui fait ça. Sinon, je lui vends ce qu'il veut."
"Il ne s'agit pas d'éduquer", rétorque Ugo Toselli, "ça, ça se fait ailleurs. Votre rôle, c'est de faire remonter l'offre à ceux qui pensent qu'elle n'existe pas." Et de citer Accor, Vacances Transat, Kuoni, Best Western… Jean Bermini, de l'agence Voyages Gaillard Sélectour fait remarquer que "toutes ces enseignes feraient bien de communiquer pour le faire savoir".
En préambule aux séances de travail, Lucien Salemi avait reconnu avancer sur "un terrain sensible, militant." Pour le patron du SNAV Provence, c'était déjà un tour de force que d'avoir réussi à organiser une convention sur ce thème. "Le rôle que le SNAV essaie de jouer, c'est de sensibiliser aux prémices du tourisme durable". Les professionnels n'ont effectivement pas encore dépassé ce stade.
A venir : les interviews d'Ugo Toselli, chargé du tourisme durable au Comité 21 et d'Yves Godeau, président fondateur d'ATR, Agir pour un tourisme responsable
En d'autres termes : fini le week-end de quatre jours à Shangaï, ce qui ne suscite pas forcément l'enthousiasme dans la salle. Autre préconisation d'ATR: inscrire dans les contrats fournisseurs l'obligation de respecter des minima sociaux.
Le débat est vif aussi sur le rôle de l'agent de voyage auprès du client. "Franchement, est-ce que c'est à nous, agent de voyage, d'éduquer les clients qui poussent notre porte pour organiser sa semaine de vacances ?", s'interroge Maurice Sibony, chez Voyageurs associés.
"Nous sommes des commerçants, nous sommes là pour vendre des brochures". "On ne peut pas y passer la journée", renchérit un autre participant. "Si le client veut du tourisme durable, je lui sors la brochure du TO qui fait ça. Sinon, je lui vends ce qu'il veut."
"Il ne s'agit pas d'éduquer", rétorque Ugo Toselli, "ça, ça se fait ailleurs. Votre rôle, c'est de faire remonter l'offre à ceux qui pensent qu'elle n'existe pas." Et de citer Accor, Vacances Transat, Kuoni, Best Western… Jean Bermini, de l'agence Voyages Gaillard Sélectour fait remarquer que "toutes ces enseignes feraient bien de communiquer pour le faire savoir".
En préambule aux séances de travail, Lucien Salemi avait reconnu avancer sur "un terrain sensible, militant." Pour le patron du SNAV Provence, c'était déjà un tour de force que d'avoir réussi à organiser une convention sur ce thème. "Le rôle que le SNAV essaie de jouer, c'est de sensibiliser aux prémices du tourisme durable". Les professionnels n'ont effectivement pas encore dépassé ce stade.
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