Côte d'Azur : la Mole, futur "aéroport international du golfe de Saint-Tropez" ?

Repris depuis 6 mois en gestion par la Société des Aéroports de la Côte d’Azur (Nice Côte d’azur, Cannes Mandelieu), l’aéroport de la Môle pour le Golfe de Saint Tropez souhaitait informer les acteurs économiques tropéziens, réunis par l’Union Patronale du Var, sur les objectifs poursuivis par le nouveau gestionnaire.

Première information importante en direction des riverains, la piste ne sera jamais rallongée à 1200 m comme cela avait été envisagé il y a quelques temps.

"Nous ne la rallongerons pas d'un seul mètre", confirme Dominique Thillaud, président du directoire Aéroports de la Côte d'Azur qui gère Nice, Cannes et depuis peu La Môle en attendant peut-être demain Toulon.

La société des aéroports de la Côte d’azur et la CCI du Var se sont associées pour être candidats à la nouvelle concession de Toulon Hyères.

L’allongement de la piste était l’une des principales inquiétudes des riverains qui pouvaient craindre que cela se traduise par un développement du trafic, et notamment des plus gros porteurs (plus de 44 T comme actuellement) pour des liaisons régulières.

La réunion d’information, selon Catherine Marchand, directrice de la communication de la Saca, a connu une forte fréquentation, preuve s’il en était, de l’importance du rôle joué par le petit aérodrome pour l’activité touristique de la région de Saint Tropez.

En été, il enregistre 80 à 90 mouvements par jour, pour des clients qui sont à 80% des Européens (Suédois, Anglais, etc.).

Pierre Fourques (62 ans) directeur de l’aéroport depuis 2011 souhaite même que l’aérodrome devienne l’"aéroport international du golfe de Saint-Tropez", car sa fréquentation par une aviation d’affaires génère une clientèle dotée d’un haut pouvoir d’achat.

Une passagère d'aviation Affaires qui atterrit ici, c'est 1 724 euros par jour dépensés dans le golfe.

En 2012, l’aéroport, qui a accueilli 6 658 passagers pour 8 065 mouvements, a généré 170 millions d’euros de retombées sur le golfe.

D’ailleurs, tout comme l’aéroport de Cannes Mandelieu, la Saca souhaite développer sur cet aéroport l’aviation d'affaires.

Selon Dominique Thillaud, président du directoire Aéroports de la Côte d'Azur, il y a une synergie évidente pour ce type d’activités entre Nice, Cannes et Saint Tropez.

Mais sur ces trois aéroports l’aviation d’affaires, qui connait aujourd’hui un fort taux de croissance, doit concilier la tranquillité des riverains et cela n’est pas toujours facile.

A Nice Côte d’azur, par exemple, l’aéroport doit investir dans des équipements lourds pour éviter aux appareils de faire tourner leur moteur pour générer de l’énergie.