Nous vivons une ère de rupture. A la consommation effrénée et au "désir de possession" des seventies, a succédé un désir d'"auto-réalisation" et d'harmonie avec soi et son environnement immédiat. Des changements qui vont profondément marquer nos habitudes de consommation en matière de voyage et faire émerger de nouvelles demandes.
Le phénomène débute avec les années 80 et la 5e semaine de congé payé. De 1981 à 1984, on constate une augmentation constante des CS de l'ordre de 3%. Les Français prennent 2 à 3 semaines de vacances l'été, une l'hiver et 1 à 2 semaines sont réparties dans l'année sans véritable planification.
On assiste aussi à des changements induits par un certain nombre de facteurs : l'arrivée du TGV Lyon-Paris, la généralisation des "ponts" dans les entreprises et, de manière plus générale, la croissance de la "mobilité" de la population. En point d'orgue, les week ends prennent une importance croissante.
Frantour a déterminé au travers de sa clientèle (200 000 personnes), le portrait-robot de ce produit et de l'acheteur-type. On retient tout d'abord que le Court Séjour est un "achat-plaisir", pas nécessairement logique ni planifié. Le client y met proportionnellement plus d'argent, et prend sa décision plus rapidement. Par exemple, 50% d'entre eux se décident dans le mois du départ.
30% des personnes interrogées sont séduites par la ville-destination (shopping à Londres) et 25% par l'événements (Carnaval de Venise), fêtes, anniversaires... L'effet de mode (Expo Monet à Londres) joue également. De manière générale, on s'aperçoit que c'est le produit qui "enclenche l'achat", pour reprendre les termes de Philippe Demonchy, président de Selectour.
Passer un week-end au Danieli ou faire les Soldes à Dubaï, sont des thématiques suffisantes pour motiver le départ. Coup de coeur, on regarde "moins à la dépense" pour le CS, la progression du "panier moyen" de ces produits affichant une nette progression, même si le client gère "plus rationnellement" et "compare davantage les prix".
De manière générale, il faut retenir que le CS est un formidable outil de "fidélisation" de la clientèle conduisant souvent vers le "long séjour". Le défi pour les professionnels consistera un avenir proche à surfer sur cette tendance, à la fois en trouvant des formules de fidélisation de la clientèle mais également de nouvelles destinations et produits.
Il faudra aussi adapter offre et produits aux différents segments de clientèle. Ceci sous peine de voir le développement massif de l'"auto-production". En effet, seulement 17% des clients (contre 30% pour les long séjours) achètent aujourd'hui des CS dans une agence de voyages.
Des chiffres à méditer...
Jean DA LUZ - 1er décembre 2000
redaction@tourmag.com
Le phénomène débute avec les années 80 et la 5e semaine de congé payé. De 1981 à 1984, on constate une augmentation constante des CS de l'ordre de 3%. Les Français prennent 2 à 3 semaines de vacances l'été, une l'hiver et 1 à 2 semaines sont réparties dans l'année sans véritable planification.
On assiste aussi à des changements induits par un certain nombre de facteurs : l'arrivée du TGV Lyon-Paris, la généralisation des "ponts" dans les entreprises et, de manière plus générale, la croissance de la "mobilité" de la population. En point d'orgue, les week ends prennent une importance croissante.
Frantour a déterminé au travers de sa clientèle (200 000 personnes), le portrait-robot de ce produit et de l'acheteur-type. On retient tout d'abord que le Court Séjour est un "achat-plaisir", pas nécessairement logique ni planifié. Le client y met proportionnellement plus d'argent, et prend sa décision plus rapidement. Par exemple, 50% d'entre eux se décident dans le mois du départ.
30% des personnes interrogées sont séduites par la ville-destination (shopping à Londres) et 25% par l'événements (Carnaval de Venise), fêtes, anniversaires... L'effet de mode (Expo Monet à Londres) joue également. De manière générale, on s'aperçoit que c'est le produit qui "enclenche l'achat", pour reprendre les termes de Philippe Demonchy, président de Selectour.
Passer un week-end au Danieli ou faire les Soldes à Dubaï, sont des thématiques suffisantes pour motiver le départ. Coup de coeur, on regarde "moins à la dépense" pour le CS, la progression du "panier moyen" de ces produits affichant une nette progression, même si le client gère "plus rationnellement" et "compare davantage les prix".
De manière générale, il faut retenir que le CS est un formidable outil de "fidélisation" de la clientèle conduisant souvent vers le "long séjour". Le défi pour les professionnels consistera un avenir proche à surfer sur cette tendance, à la fois en trouvant des formules de fidélisation de la clientèle mais également de nouvelles destinations et produits.
Il faudra aussi adapter offre et produits aux différents segments de clientèle. Ceci sous peine de voir le développement massif de l'"auto-production". En effet, seulement 17% des clients (contre 30% pour les long séjours) achètent aujourd'hui des CS dans une agence de voyages.
Des chiffres à méditer...
Jean DA LUZ - 1er décembre 2000
redaction@tourmag.com