Lors d'une immobilisation à froid, les navires sont dotés d'un équipage juste assez nombreux pour effectuer la maintenance de routine et surveiller les systèmes du navire, y compris les équipements de sécurité. - Depositphotos.com costinc79
Certaines des plus grandes compagnies de croisière du monde ont mis en sommeil leur flotte pendant une longue période en raison de l'épidémie de coronavirus.
Le géant des croisières Carnival Corp, la société mère de neuf des marques de croisières les plus connues au monde entier, a déclaré en avril que certains de ses navires serait désarmés à froid (cold layup) pour une période indéterminée.
Devant une telle situation inédite, les machines des navires sont préparées pour une période prolongée de non-utilisation et la majorité de l'équipage est renvoyé chez lui.
Lors d'une immobilisation à froid, les navires sont dotés d'un équipage juste assez nombreux pour effectuer la maintenance de routine et surveiller les systèmes du navire, y compris les équipements de sécurité.
La liste d’actions à effectuer avant et pendant un désarmement à froid est longue. Pour commencer, les réservoirs de ballast sont soit vidés complètement, soit remplis complètement d'eau et d'inhibiteurs de corrosion. Dans les zones « machines » telles que les salles des machines, des déshumidificateurs sont déployés pour prévenir la corrosion. Les centrales de production de vapeur sont vidées et ouvertes pour la ventilation naturelle.
Le géant des croisières Carnival Corp, la société mère de neuf des marques de croisières les plus connues au monde entier, a déclaré en avril que certains de ses navires serait désarmés à froid (cold layup) pour une période indéterminée.
Devant une telle situation inédite, les machines des navires sont préparées pour une période prolongée de non-utilisation et la majorité de l'équipage est renvoyé chez lui.
Lors d'une immobilisation à froid, les navires sont dotés d'un équipage juste assez nombreux pour effectuer la maintenance de routine et surveiller les systèmes du navire, y compris les équipements de sécurité.
La liste d’actions à effectuer avant et pendant un désarmement à froid est longue. Pour commencer, les réservoirs de ballast sont soit vidés complètement, soit remplis complètement d'eau et d'inhibiteurs de corrosion. Dans les zones « machines » telles que les salles des machines, des déshumidificateurs sont déployés pour prévenir la corrosion. Les centrales de production de vapeur sont vidées et ouvertes pour la ventilation naturelle.
Désarmement à froid ou à chaud
Des déshumidificateurs sont également installés dans les cabines et les salles publiques ; les draps et les serviettes de cabine sont stockés dans un endroit sec et les matelas de cabine sont stockés sur le bord. Les chambres frigorifiques sont vidées et laissées avec les portes ouvertes.
Il faut parfois jusqu’à 3 mois pour réactiver un navire après un désarmement à froid, tout dépend de la durée de celui-ci.
Les arrêts de plusieurs mois ne sont pas rares dans le monde des croisières. Les compagnies fluviales telles que Avalon Waterways et AmaWaterways immobilisent généralement leurs navires en Europe chaque hiver pendant les mois les plus froids. Les voyages d'Avalon sur la Seine en France, par exemple, n'ont lieu qu'entre avril et octobre. Le reste de l'année, le navire n'est pas en service.
Tout ceci vient en opposition avec le désarmement à chaud qui permet quant à lui de remettre un navire en service en moins d’une semaine.
Par exemple, actuellement, la quasi entièreté de la flotte de Royal Caribbean est en état d'immobilisation à chaud, ce qui signifie qu'elle peut remettre le navire en service très rapidement puisque les machines, l'équipement de sauvetage et le matériel de navigation sont tous bien entretenus et à jour, le service des machines et le service du pont sont presque entièrement occupés.
Il faut parfois jusqu’à 3 mois pour réactiver un navire après un désarmement à froid, tout dépend de la durée de celui-ci.
Les arrêts de plusieurs mois ne sont pas rares dans le monde des croisières. Les compagnies fluviales telles que Avalon Waterways et AmaWaterways immobilisent généralement leurs navires en Europe chaque hiver pendant les mois les plus froids. Les voyages d'Avalon sur la Seine en France, par exemple, n'ont lieu qu'entre avril et octobre. Le reste de l'année, le navire n'est pas en service.
Tout ceci vient en opposition avec le désarmement à chaud qui permet quant à lui de remettre un navire en service en moins d’une semaine.
Par exemple, actuellement, la quasi entièreté de la flotte de Royal Caribbean est en état d'immobilisation à chaud, ce qui signifie qu'elle peut remettre le navire en service très rapidement puisque les machines, l'équipement de sauvetage et le matériel de navigation sont tous bien entretenus et à jour, le service des machines et le service du pont sont presque entièrement occupés.
Coût de l'immobilisation à froid
Si vous vous demandez pourquoi une compagnie de croisière envisage de désarmer à froid, c’est tout simplement pour économiser de l'argent.
Cependant, lorsqu'un navire entre en état d'immobilisation à froid, sa remise en service n'est pas une tâche facile.
En effet, en cas d'immobilisation à froid, il faut en principe recertifier le navire, en fonction de la durée de l'immobilisation et là encore, ceci à un coût ! Les certificats ont une durée moyenne de 6 mois ! Il faut donc tout remettre à jour pour autoriser le navire à reprendre la mer.
Il faut en effet payer les charges suivantes et ce de façon mensuelle :
• La taxe d’immobilisation du quai (elle varie en fonction du port ou le navire est désarmé) cela peut atteindre 3000 euros par jour.
• L’enregistrement du pavillon (là encore, tout dépend du pays de l’enregistrement du navire)
• La Société de classification
Cependant, lorsqu'un navire entre en état d'immobilisation à froid, sa remise en service n'est pas une tâche facile.
En effet, en cas d'immobilisation à froid, il faut en principe recertifier le navire, en fonction de la durée de l'immobilisation et là encore, ceci à un coût ! Les certificats ont une durée moyenne de 6 mois ! Il faut donc tout remettre à jour pour autoriser le navire à reprendre la mer.
Il faut en effet payer les charges suivantes et ce de façon mensuelle :
• La taxe d’immobilisation du quai (elle varie en fonction du port ou le navire est désarmé) cela peut atteindre 3000 euros par jour.
• L’enregistrement du pavillon (là encore, tout dépend du pays de l’enregistrement du navire)
• La Société de classification
Quel coût pour l'industrie
Ok mais concrètement, combien coute dans ce cas un désarmement à chaud ?
On doit partir du principe que les couts fixes mensuels d’un navire désarmé à chaud comprennent : l’immatriculation, l’Entretien, les assurances (navire et équipage), l’équipage présent à bord (qui varie en fonction de la taille du paquebot), les frais techniques, les eaux grises et les ordures ménagères ainsi que bien évidemment, le carburant et les coûts de ballastage.
En clair, on établit tous ces coûts confondus à environ 2 millions d’euros par mois et par navire sur la base d’un navire de 2500 passagers. Faites le calcul, il y avait 310 navires en exploitation avant la crise du Covid 19, tous ou presque sont toujours désarmés, mais en comptant ceux qui le sont à froid, ceux qui ont été envoyés à la démolition, et encore ceux qui ont repris une activité partielle, disons que notre étude se base sur 290 navires actuellement désarmés avec un coût moyen de 2 millions d’euros par mois !
L’industrie dans son entier dépense donc 580 millions par mois, soit 46 milliards 400 millions depuis le mois d’avril !!!
Le coût de désarmement de la flotte Carnival environ 100 navires avant Covid (incluant Costa, Cunard, Princess etc…) s’élèverait à elle seule à environ 200 millions par mois et un total de 16 milliards depuis le début de la pandémie.
On comprend donc beaucoup mieux pourquoi, elle a décidé depuis le début de l’été de se séparer de certains de ces navires les plus anciens (et donc d’ores et déjà amortis), car aujourd’hui, ce sont 18 navires qui ont été annoncés vendus par le groupe carnival (les Fantasy, Inspiration, Fascination, Imagination pour Carnival, les Atlantica, Neo Romantica, Mediterranéa, Victoria pour Costa, les Sea, Sun, Ocean, pour Princess, les Dawn, Aria, pour P&O Australia, Veendam, Maasdam, Rotterdam, Amsterdam pour Holland America).
Car avec ces ventes, c’est une économie de 36 millions par mois qu’elle compte réaliser.
Le spectre du vaccin se profilant, l’industrie de la croisière commence à se laisser rêver à de meilleurs jours ! Le chemin sera long, le chemin sera encore tortueux, mais tout le monde s’accorde à dire, que la croisière reviendra plus vertueuse qu’elle ne l’était déjà ! et plus forte encore mais probablement avec moins de navires…
On doit partir du principe que les couts fixes mensuels d’un navire désarmé à chaud comprennent : l’immatriculation, l’Entretien, les assurances (navire et équipage), l’équipage présent à bord (qui varie en fonction de la taille du paquebot), les frais techniques, les eaux grises et les ordures ménagères ainsi que bien évidemment, le carburant et les coûts de ballastage.
En clair, on établit tous ces coûts confondus à environ 2 millions d’euros par mois et par navire sur la base d’un navire de 2500 passagers. Faites le calcul, il y avait 310 navires en exploitation avant la crise du Covid 19, tous ou presque sont toujours désarmés, mais en comptant ceux qui le sont à froid, ceux qui ont été envoyés à la démolition, et encore ceux qui ont repris une activité partielle, disons que notre étude se base sur 290 navires actuellement désarmés avec un coût moyen de 2 millions d’euros par mois !
L’industrie dans son entier dépense donc 580 millions par mois, soit 46 milliards 400 millions depuis le mois d’avril !!!
Le coût de désarmement de la flotte Carnival environ 100 navires avant Covid (incluant Costa, Cunard, Princess etc…) s’élèverait à elle seule à environ 200 millions par mois et un total de 16 milliards depuis le début de la pandémie.
On comprend donc beaucoup mieux pourquoi, elle a décidé depuis le début de l’été de se séparer de certains de ces navires les plus anciens (et donc d’ores et déjà amortis), car aujourd’hui, ce sont 18 navires qui ont été annoncés vendus par le groupe carnival (les Fantasy, Inspiration, Fascination, Imagination pour Carnival, les Atlantica, Neo Romantica, Mediterranéa, Victoria pour Costa, les Sea, Sun, Ocean, pour Princess, les Dawn, Aria, pour P&O Australia, Veendam, Maasdam, Rotterdam, Amsterdam pour Holland America).
Car avec ces ventes, c’est une économie de 36 millions par mois qu’elle compte réaliser.
Le spectre du vaccin se profilant, l’industrie de la croisière commence à se laisser rêver à de meilleurs jours ! Le chemin sera long, le chemin sera encore tortueux, mais tout le monde s’accorde à dire, que la croisière reviendra plus vertueuse qu’elle ne l’était déjà ! et plus forte encore mais probablement avec moins de navires…