"2021 mais aussi 2022 verront le risque de défaut de paiement s’accroitre fortement pour des milliers d’entreprises, provoquant un autre risque pour les fournisseurs : celui de la propagation de la défaillance des clients. Gare à l’effet domino !" - Depositphotos.com alphaspirit
Le groupe Altares a dévoilé les chiffres des défaillances d’entreprises en France pour le 4e trimestre et l’ensemble de l’année 2020.
Le niveau des procédures collectives est au plus bas depuis 20 ans révèle l'expert de l’information sur les entreprises, avec une baisse de 40% par rapport à 2019.
Thierry Millon, directeur des études Altares : «2020 restera gravée dans les annales comme l’une des plus graves crises sanitaires et économiques que le monde ait connu, faisant plonger le PIB de notre pays de 9 % en quelques mois. Et pourtant, « seulement » 32 184 entreprises (-38,1 %) ont sollicité et obtenu l’accompagnement du tribunal de commerce ou judiciaire cette année. Des chiffres d’un autre temps puisqu’il faut remonter à 1987 pour retrouver de tels niveaux.
32 184 défaillances, c’est 20 000 procédures de moins qu’en 2019. 20 000 entreprises qui auraient « échappé » au dépôt de bilan et pourraient finalement être rattrapées en 2021 pour rejoindre les rangs de milliers d’entreprises qui sortent exsangues de cette année noire. Ces chiffres ne doivent pas non plus faire oublier les plus de 130 000 emplois menacés après les dépôts de bilan de grands noms de l’habillement qui n’ont pas survécu à la crise (La Halle, Camaïeu, Celio, etc.).
L’enjeu 2021 sera de réveiller progressivement l’économie de sorte à permettre aux entreprises viables de se développer et aux tribunaux de proposer aux entreprises fragilisées voire terrassées par la Covid-19 la meilleure solution de sortie ou de rebond. »
Le niveau des procédures collectives est au plus bas depuis 20 ans révèle l'expert de l’information sur les entreprises, avec une baisse de 40% par rapport à 2019.
Thierry Millon, directeur des études Altares : «2020 restera gravée dans les annales comme l’une des plus graves crises sanitaires et économiques que le monde ait connu, faisant plonger le PIB de notre pays de 9 % en quelques mois. Et pourtant, « seulement » 32 184 entreprises (-38,1 %) ont sollicité et obtenu l’accompagnement du tribunal de commerce ou judiciaire cette année. Des chiffres d’un autre temps puisqu’il faut remonter à 1987 pour retrouver de tels niveaux.
32 184 défaillances, c’est 20 000 procédures de moins qu’en 2019. 20 000 entreprises qui auraient « échappé » au dépôt de bilan et pourraient finalement être rattrapées en 2021 pour rejoindre les rangs de milliers d’entreprises qui sortent exsangues de cette année noire. Ces chiffres ne doivent pas non plus faire oublier les plus de 130 000 emplois menacés après les dépôts de bilan de grands noms de l’habillement qui n’ont pas survécu à la crise (La Halle, Camaïeu, Celio, etc.).
L’enjeu 2021 sera de réveiller progressivement l’économie de sorte à permettre aux entreprises viables de se développer et aux tribunaux de proposer aux entreprises fragilisées voire terrassées par la Covid-19 la meilleure solution de sortie ou de rebond. »
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Malgré la crise sans précédent liée au covid-19, les entreprises résistent, tenues à bout de bras pour de nombreux secteurs grâce aux aides de l'Etat (Fonds de solidarité, Prêt Garanti par l’État, exonération ou report de cotisations, activité partielle).
Des signaux d’alarmes émergent cependant avec la proportion inquiétante de liquidations judiciaires directes, la baisse des procédures de sauvegardes et le nombre d’emplois menacés qui reste élevé en dépit de la baisse globale du nombre d’entreprises en faillite.
Si dans l'univers des services ), la tendance globale affiche un recul des défaillances de -32,6 %, ce chiffre masque des tensions. Par exemple, la sinistralité augmente dans les agences de voyage (+3,1 %) ou les services administratifs de bureau (+1,7 %).
Dans le transport, le transport routier de voyageurs affiche une forte amélioration (- 73,2 %), portée notamment par l’activité de taxis (-40,5 %).
Quant à la restauration, 3 300 établissements ont défailli en 2020, c’est 39,1% de moins qu’en 2019 avec un recul encore plus remarquable en fin d’année (-44%).
Des signaux d’alarmes émergent cependant avec la proportion inquiétante de liquidations judiciaires directes, la baisse des procédures de sauvegardes et le nombre d’emplois menacés qui reste élevé en dépit de la baisse globale du nombre d’entreprises en faillite.
Si dans l'univers des services ), la tendance globale affiche un recul des défaillances de -32,6 %, ce chiffre masque des tensions. Par exemple, la sinistralité augmente dans les agences de voyage (+3,1 %) ou les services administratifs de bureau (+1,7 %).
Dans le transport, le transport routier de voyageurs affiche une forte amélioration (- 73,2 %), portée notamment par l’activité de taxis (-40,5 %).
Quant à la restauration, 3 300 établissements ont défailli en 2020, c’est 39,1% de moins qu’en 2019 avec un recul encore plus remarquable en fin d’année (-44%).
Une forte augmentation attendue pour 2021 et plus encore pour 2022
Thierry Millon conclut : « "Le plus dur est devant nous" rappelait Bruno Lemaire début janvier. Naturellement nous devons anticiper une forte augmentation du nombre de défaillances au regard de 2020 ; a minima un retour à la situation de 2019 (52 000) et probablement davantage si aux accidentés du Covid devaient s’ajouter un grand nombre des 20 000 entreprises épargnées de 2020.
La question est donc de savoir s’il est possible d’amortir le choc, de permettre un retour progressif à la normale en débranchant graduellement les aides à destination de certaines entreprises et en renforçant l’accompagnement d’acteurs viables.
Enfin, 2021 mais aussi 2022 verront le risque de défaut de paiement s’accroitre fortement pour des milliers d’entreprises, provoquant un autre risque pour les fournisseurs : celui de la propagation de la défaillance des clients. Gare à l’effet domino ! »
La question est donc de savoir s’il est possible d’amortir le choc, de permettre un retour progressif à la normale en débranchant graduellement les aides à destination de certaines entreprises et en renforçant l’accompagnement d’acteurs viables.
Enfin, 2021 mais aussi 2022 verront le risque de défaut de paiement s’accroitre fortement pour des milliers d’entreprises, provoquant un autre risque pour les fournisseurs : celui de la propagation de la défaillance des clients. Gare à l’effet domino ! »