Didier Robert, actuel président de la Région Réunion est candidat pour se faire réélire à ce poste - DR
TourMaG.com - Suite à cette année terrible, pensez-vous que La Réunion s’apprête à traverser la pire crise économique de son histoire ?
Didier Robert : La crise du covid 19 n’est pas terminée et l’heure n’est pas encore au bilan mais aux perspectives d’avenir. Les aides de l’Europe, de l’Etat et de la Région Réunion ont participé à absorber le choc de la crise, mais l’essentiel est dans la préparation de l’avenir et de l’accompagnement des entreprises à la fin de la crise en étant au plus près de leurs préoccupations, et à l’écoute de leurs difficultés quel que soit le domaine, touristique ou non.
Les différents plans de relance devront être suffisamment dynamiques et souples pour s’adapter aux différentes problématiques. Nous sommes prêts demain à apporter ce soutien tant attendu pour que la crise économique ne devienne pas une crise sociale. Nous avons prouvé la capacité de la région Réunion à faire face à cette crise et tout est prêt pour passer à la phase post-crise.
TourMaG.com - Savez-vous de quelle manière le Covid-19 a impacté le secteur touristique péi ?
Didier Robert : Le secteur touristique est excessivement touché par cette crise et tous ceux qui dépendent du tourisme extérieur sont impactés à plus de 90 %, comme les loueurs de voitures, les agences de voyages, certaines petites structures de locations saisonnières… Le tourisme local lui a permis de maintenir une partie de l’activité de certains professionnels, tels que les hôteliers et les restaurateurs, hors fermetures pour couvre-feu.
Les actions mises en place par la Région Réunion via le chèque tourisme a permis d’amortir la crise et devra continuer d’apporter pendant un certain temps des possibilités de tenir pour les professionnels, et notamment ceux du secteur sport de nature.
La mise en place du pass Kado avec l’IRT sous l’accord de la Région Réunion a permis aussi au tourisme local d’avoir une bouffée d’oxygène. Ces actions mutualisées au plan de relance régional devront perdurer bien au-delà de la crise actuelle pour permettre aux entreprises d’asseoir leur pérennité.
Didier Robert : La crise du covid 19 n’est pas terminée et l’heure n’est pas encore au bilan mais aux perspectives d’avenir. Les aides de l’Europe, de l’Etat et de la Région Réunion ont participé à absorber le choc de la crise, mais l’essentiel est dans la préparation de l’avenir et de l’accompagnement des entreprises à la fin de la crise en étant au plus près de leurs préoccupations, et à l’écoute de leurs difficultés quel que soit le domaine, touristique ou non.
Les différents plans de relance devront être suffisamment dynamiques et souples pour s’adapter aux différentes problématiques. Nous sommes prêts demain à apporter ce soutien tant attendu pour que la crise économique ne devienne pas une crise sociale. Nous avons prouvé la capacité de la région Réunion à faire face à cette crise et tout est prêt pour passer à la phase post-crise.
TourMaG.com - Savez-vous de quelle manière le Covid-19 a impacté le secteur touristique péi ?
Didier Robert : Le secteur touristique est excessivement touché par cette crise et tous ceux qui dépendent du tourisme extérieur sont impactés à plus de 90 %, comme les loueurs de voitures, les agences de voyages, certaines petites structures de locations saisonnières… Le tourisme local lui a permis de maintenir une partie de l’activité de certains professionnels, tels que les hôteliers et les restaurateurs, hors fermetures pour couvre-feu.
Les actions mises en place par la Région Réunion via le chèque tourisme a permis d’amortir la crise et devra continuer d’apporter pendant un certain temps des possibilités de tenir pour les professionnels, et notamment ceux du secteur sport de nature.
La mise en place du pass Kado avec l’IRT sous l’accord de la Région Réunion a permis aussi au tourisme local d’avoir une bouffée d’oxygène. Ces actions mutualisées au plan de relance régional devront perdurer bien au-delà de la crise actuelle pour permettre aux entreprises d’asseoir leur pérennité.
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TourMaG.com - Pouvez-vous donner une lueur d’espoir aux professionnels du tourisme à La Réunion ?
Didier Robert : Le tourisme en 2019 a atteint un record de fréquentation avec 601 186 touristes et un chiffres d’affaires du tourisme extérieur qui a atteint plus d’un million d’euros par jour, soit 420 millions d’euros sur un an, auxquels se sont ajoutés 750 millions d’euros pour le tourisme interne. Alors on ne peut qu’être optimistes sur la reprise.
En effet, le confinement total ou partiel dans le monde entier donne l’envie à tous de voyager et les réservations de dernière minute sont en hausse. Le désir de voyage est immense pour tous, alors nous devons nous préparer à recevoir en toute sécurité sanitaire ceux qui choisiront notre destination. De plus, l’IRT (Ile de La Réunion Tourisme) a gardé sur sa clientèle européenne - de métropole, Allemagne, Suisse, Belgique…- une pression médiatique pour que notre destination reste présente dans les esprits ou le devienne.
TourMaG.com - En quoi la crise a-t-elle modifié vos plans pour La Région Réunion ? En terme de bilan, qu’auriez-vous pu faire de plus ?
Didier Robert : La collectivité régionale, grâce à une vraie maîtrise de sa situation budgétaire et financière, a dégagé en 2019 une épargne brute de 143 millions d’euros. C’est cette gestion saine et rigoureuse de nos finances sur les dix années écoulées qui nous a permis de nous montrer immédiatement réactifs et d’apporter de vraies réponses à la crise.
En interne, la mise en œuvre rapide du télétravail et des conditions sanitaires nécessaires à l’accueil du public ont permis d’assurer une continuité dans la gestion des dossiers.
Nous avons pu ainsi répondre à l’urgence et aux besoins nouveaux, tout en menant à bien notre programme « ordinaire ».
La collectivité régionale a clairement tenu sa place depuis le début de cette crise, sans rien négliger de ses autres champs de compétences.
Et nous restons aujourd’hui pleinement concentrés sur l’enjeu majeur qui consiste à sauvegarder le plus grand nombre possible d’entreprises et d’emplois à La Réunion.
TourMaG.com - Pourriez-vous donner un cap, une vision, sur l’avenir du milieu touristique en cas de nouveau mandat à La Région ?
Didier Robert : Notre objectif est clair, c’est celui du retour le plus rapide possible aux chiffres antérieurs du tourisme à La Réunion et de poursuivre notre développement en accompagnant les professionnels.
La Réunion a un potentiel énorme de développement. Avec 13 000 emplois dans le tourisme et 5000 entreprises touristiques, c’est le plus fort taux de progression en terme de création d’emploi tous secteurs confondus ces dernières années, et nous devons réussir la sortie de crise en attirant en toute sécurité pour notre population et pour les visiteurs le maximum de monde.
Parce que notre richesse c’est nos entreprises, notre territoire. Nous avons des atouts comme nulle part ailleurs: volcan actif, route des baleines, le plus haut sommet de l’océan indien, une nature préservée. Nous devons axer notre action sur le développement durable et attirer, tout en préservant notre joyau, une clientèle de plus en plus exigeante également sur le plan de la protection environnementale.
Didier Robert : Le tourisme en 2019 a atteint un record de fréquentation avec 601 186 touristes et un chiffres d’affaires du tourisme extérieur qui a atteint plus d’un million d’euros par jour, soit 420 millions d’euros sur un an, auxquels se sont ajoutés 750 millions d’euros pour le tourisme interne. Alors on ne peut qu’être optimistes sur la reprise.
En effet, le confinement total ou partiel dans le monde entier donne l’envie à tous de voyager et les réservations de dernière minute sont en hausse. Le désir de voyage est immense pour tous, alors nous devons nous préparer à recevoir en toute sécurité sanitaire ceux qui choisiront notre destination. De plus, l’IRT (Ile de La Réunion Tourisme) a gardé sur sa clientèle européenne - de métropole, Allemagne, Suisse, Belgique…- une pression médiatique pour que notre destination reste présente dans les esprits ou le devienne.
TourMaG.com - En quoi la crise a-t-elle modifié vos plans pour La Région Réunion ? En terme de bilan, qu’auriez-vous pu faire de plus ?
Didier Robert : La collectivité régionale, grâce à une vraie maîtrise de sa situation budgétaire et financière, a dégagé en 2019 une épargne brute de 143 millions d’euros. C’est cette gestion saine et rigoureuse de nos finances sur les dix années écoulées qui nous a permis de nous montrer immédiatement réactifs et d’apporter de vraies réponses à la crise.
En interne, la mise en œuvre rapide du télétravail et des conditions sanitaires nécessaires à l’accueil du public ont permis d’assurer une continuité dans la gestion des dossiers.
Nous avons pu ainsi répondre à l’urgence et aux besoins nouveaux, tout en menant à bien notre programme « ordinaire ».
La collectivité régionale a clairement tenu sa place depuis le début de cette crise, sans rien négliger de ses autres champs de compétences.
Et nous restons aujourd’hui pleinement concentrés sur l’enjeu majeur qui consiste à sauvegarder le plus grand nombre possible d’entreprises et d’emplois à La Réunion.
TourMaG.com - Pourriez-vous donner un cap, une vision, sur l’avenir du milieu touristique en cas de nouveau mandat à La Région ?
Didier Robert : Notre objectif est clair, c’est celui du retour le plus rapide possible aux chiffres antérieurs du tourisme à La Réunion et de poursuivre notre développement en accompagnant les professionnels.
La Réunion a un potentiel énorme de développement. Avec 13 000 emplois dans le tourisme et 5000 entreprises touristiques, c’est le plus fort taux de progression en terme de création d’emploi tous secteurs confondus ces dernières années, et nous devons réussir la sortie de crise en attirant en toute sécurité pour notre population et pour les visiteurs le maximum de monde.
Parce que notre richesse c’est nos entreprises, notre territoire. Nous avons des atouts comme nulle part ailleurs: volcan actif, route des baleines, le plus haut sommet de l’océan indien, une nature préservée. Nous devons axer notre action sur le développement durable et attirer, tout en préservant notre joyau, une clientèle de plus en plus exigeante également sur le plan de la protection environnementale.
TourMaG.com - Quelles idées nouvelles apportez-vous au secteur ?
Didier Robert : La crise a une fois de plus montré l’importance du marché intérieur. C’est pourquoi nous voulons travailler sur des incitations permanentes pour les résidents, au moyen d’un tarif spécifique remisé pour les Réunionnais sur l’ensemble des prestations touristiques.
Par ailleurs, le développement durable est au cœur de l’ensemble de nos préoccupations, et cela inclut naturellement le tourisme. Notre ambition pour les prochaines années, c’est que ce secteur prenne de façon beaucoup plus marquée le virage de l’éco-responsabilité et de la durabilité.
TourMaG.com - À contrario, quels seront vos combats ?
Didier Robert : Nous devons avant tout pour l’avenir travailler à diminuer nos contraintes, comme par exemple transformer des documents d’urbanisme statiques en documents dynamiques qui prendront en compte les initiatives privées et publiques sur le territoire.
Nous perdons encore trop de temps à donner des accords pour telle ou telle installation touristique, pour tel ou tel aménagement… Nous devons être dynamiques, d’autant plus que nous sommes en concurrence avec des territoires voisins qui ne connaissent pas nos difficultés d’accorder tous les services de l’Etat et les différentes couches de décision régionale, départementale, intercommunale, communale, mais aussi avec les plans de prévention des risques, la loi littorale, le parc national, l’ONF…
Nous devons faire de La Réunion une terre de projets, une terre de développement, pour faire en sorte que chaque Réunionnaise et chaque Réunionnais puisse trouver une place digne dans notre société.
TourMaG.com - Au-delà du Covid, nous commémorons les 10 ans de la crise requin ; une autre attaque violente au tourisme local. Comment rassurer les touristes et attirer de nouveaux curieux sur une île où plus de 75% des plages sont interdites de baignades ?
Didier Robert : La crise requin est toujours prégnante et ce, dans un grand nombre de destinations. Aujourd’hui cependant, 80 % de nos plages restent à disposition des touristes, soit 22 km de plages sécurisées autour des lagons. La mise en place d’accès à la mer par des bassins de baignade doit se poursuivre, et nous devrons aussi attirer des touristes sur nos autres atouts et sur la mise en avant de notre vivre ensemble qui fait figure d’exception dans le monde entier.
TourMaG.com - Enfin, questions plus légères, quels sont vos coins préférés dans l’île ?
Didier Robert : Je citerais des lieux de mon enfance que j’affectionne particulièrement, tels que Grand bassin, Bois Court à la Plaine des Cafres et la plage de sable noire de l’Etang-Salé où je passais des vacances avec ma famille.
TourMaG.com - Que conseillez-vous comme visites à un touriste ?
Didier Robert : Entre les cirques, le volcan et les coins pittoresques de pêcheurs sur la côte, en passant par les découvertes gastronomiques, les lieux magiques ne manquent pas ! Le touriste peut se laisser guider au rythme des rencontres avec les Réunionnais et leur sens de l’accueil authentique et découvrir, au-delà des sites exceptionnels, une population d’une extrême richesse.
TourMaG.com - Qu’est-ce qui fait le charme et l’attrait de l’île intense ?
Didier Robert : La Réunion est une île aux mille visages, aux mille paysages. Une île entre océan et montagne, où le volcan actif du Piton de la Fournaise continue d’offrir l’un des spectacles terrestres les plus magiques.
C’est une terre à la biodiversité exceptionnelle et préservée. Une terre que l'Unesco a inscrite au Patrimoine mondial de l'Humanité en 2010. Un territoire de contrastes et de métissage, riche d’une identité plurielle qui s’exprime au travers de notre cuisine, notre musique, d’une authenticité créole extrêmement attachante.
La Réunion est la plus belle île du monde. J'invite chaleureusement vos lecteurs, dès que les conditions le permettront de nouveau, à prendre le temps de venir goûter au véritable voyage d'émotions qu'offre La Réunion.
Didier Robert : La crise a une fois de plus montré l’importance du marché intérieur. C’est pourquoi nous voulons travailler sur des incitations permanentes pour les résidents, au moyen d’un tarif spécifique remisé pour les Réunionnais sur l’ensemble des prestations touristiques.
Par ailleurs, le développement durable est au cœur de l’ensemble de nos préoccupations, et cela inclut naturellement le tourisme. Notre ambition pour les prochaines années, c’est que ce secteur prenne de façon beaucoup plus marquée le virage de l’éco-responsabilité et de la durabilité.
TourMaG.com - À contrario, quels seront vos combats ?
Didier Robert : Nous devons avant tout pour l’avenir travailler à diminuer nos contraintes, comme par exemple transformer des documents d’urbanisme statiques en documents dynamiques qui prendront en compte les initiatives privées et publiques sur le territoire.
Nous perdons encore trop de temps à donner des accords pour telle ou telle installation touristique, pour tel ou tel aménagement… Nous devons être dynamiques, d’autant plus que nous sommes en concurrence avec des territoires voisins qui ne connaissent pas nos difficultés d’accorder tous les services de l’Etat et les différentes couches de décision régionale, départementale, intercommunale, communale, mais aussi avec les plans de prévention des risques, la loi littorale, le parc national, l’ONF…
Nous devons faire de La Réunion une terre de projets, une terre de développement, pour faire en sorte que chaque Réunionnaise et chaque Réunionnais puisse trouver une place digne dans notre société.
TourMaG.com - Au-delà du Covid, nous commémorons les 10 ans de la crise requin ; une autre attaque violente au tourisme local. Comment rassurer les touristes et attirer de nouveaux curieux sur une île où plus de 75% des plages sont interdites de baignades ?
Didier Robert : La crise requin est toujours prégnante et ce, dans un grand nombre de destinations. Aujourd’hui cependant, 80 % de nos plages restent à disposition des touristes, soit 22 km de plages sécurisées autour des lagons. La mise en place d’accès à la mer par des bassins de baignade doit se poursuivre, et nous devrons aussi attirer des touristes sur nos autres atouts et sur la mise en avant de notre vivre ensemble qui fait figure d’exception dans le monde entier.
TourMaG.com - Enfin, questions plus légères, quels sont vos coins préférés dans l’île ?
Didier Robert : Je citerais des lieux de mon enfance que j’affectionne particulièrement, tels que Grand bassin, Bois Court à la Plaine des Cafres et la plage de sable noire de l’Etang-Salé où je passais des vacances avec ma famille.
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Didier Robert : Entre les cirques, le volcan et les coins pittoresques de pêcheurs sur la côte, en passant par les découvertes gastronomiques, les lieux magiques ne manquent pas ! Le touriste peut se laisser guider au rythme des rencontres avec les Réunionnais et leur sens de l’accueil authentique et découvrir, au-delà des sites exceptionnels, une population d’une extrême richesse.
TourMaG.com - Qu’est-ce qui fait le charme et l’attrait de l’île intense ?
Didier Robert : La Réunion est une île aux mille visages, aux mille paysages. Une île entre océan et montagne, où le volcan actif du Piton de la Fournaise continue d’offrir l’un des spectacles terrestres les plus magiques.
C’est une terre à la biodiversité exceptionnelle et préservée. Une terre que l'Unesco a inscrite au Patrimoine mondial de l'Humanité en 2010. Un territoire de contrastes et de métissage, riche d’une identité plurielle qui s’exprime au travers de notre cuisine, notre musique, d’une authenticité créole extrêmement attachante.
La Réunion est la plus belle île du monde. J'invite chaleureusement vos lecteurs, dès que les conditions le permettront de nouveau, à prendre le temps de venir goûter au véritable voyage d'émotions qu'offre La Réunion.