Tous les participants de la table ronde ont mis en avant le rôle du travel manager dans le cadre de la nouvelle directive durabilité des entreprises et son besoin d'être accompagné pour bénéficier de données fiables.
A l’occasion du dernier webinar de l’AFTM, le 7 septembre 2023, cinq participants ont été invités à évoquer les conséquences de la nouvelle directive sur la durabilité des entreprises, adoptée le 31 juillet à Bruxelles.
La « corporate sustainability reporting » oblige les entreprises à donner exactement le chiffre de leurs émissions de CO 2 liées à leurs déplacements professionnels, dès le 1er janvier 2025.
Sont concernée les sociétés cotées sur les marchés règlementés européens, y compris les PME, les autres grandes entreprises européennes, cotées ou non, excédant deux des trois seuils définis (250 salariés, 40 millions d'euros de chiffre d’affaires et/ou 20 millions d'euros de total au bilan).
Les sociétés non-européennes dont les filiales ou succursales réalisent au sein de l'Union européenne un chiffre d’affaires supérieur à 150 millions d'euros. A terme, cette directive veut s’appliquer à de plus en plus d’entreprises.
Pour Pierre-François Verbecque, directeur général du SBT The Treep, « cette nouvelle directive est plus ambitieuse que l’actuelle, la NFRD, avec des données qui seront centralisées, digitalisés accessibles à tous et contrôlée par un organisme indépendant ».
S’il « n'y a pas de sanctions financières clairement établies à ce jour », les investisseurs préfèreront « des sociétés qui font des efforts plutôt que la concurrente qui en ferait moins, cela va engendrer quelque chose de vertueux d’autant plus que les efforts doivent être faits dès maintenant pour que les sociétés soient prêtes dès le dès le 1er janvier 2024 ».
La « corporate sustainability reporting » oblige les entreprises à donner exactement le chiffre de leurs émissions de CO 2 liées à leurs déplacements professionnels, dès le 1er janvier 2025.
Sont concernée les sociétés cotées sur les marchés règlementés européens, y compris les PME, les autres grandes entreprises européennes, cotées ou non, excédant deux des trois seuils définis (250 salariés, 40 millions d'euros de chiffre d’affaires et/ou 20 millions d'euros de total au bilan).
Les sociétés non-européennes dont les filiales ou succursales réalisent au sein de l'Union européenne un chiffre d’affaires supérieur à 150 millions d'euros. A terme, cette directive veut s’appliquer à de plus en plus d’entreprises.
Pour Pierre-François Verbecque, directeur général du SBT The Treep, « cette nouvelle directive est plus ambitieuse que l’actuelle, la NFRD, avec des données qui seront centralisées, digitalisés accessibles à tous et contrôlée par un organisme indépendant ».
S’il « n'y a pas de sanctions financières clairement établies à ce jour », les investisseurs préfèreront « des sociétés qui font des efforts plutôt que la concurrente qui en ferait moins, cela va engendrer quelque chose de vertueux d’autant plus que les efforts doivent être faits dès maintenant pour que les sociétés soient prêtes dès le dès le 1er janvier 2024 ».
Directive durabilité des entreprises : le rôle « crucial » de l'agence de voyages
Stéphane Lormant (FCM Travel) , souligne que « le rôle de l’agence de voyages va être crucial, elle va légitimer les travel managers dans leurs exigences pour qu’ils aient plus de poids envers la direction achat et les voyageurs afin de répondre aux objectifs de l’entreprise.
Ils auront des arguments pour encourager les pratiques vertueuses comme privilégier les compagnies qui utilisent du carburant durable (Saf), encourager les alternatives rails ».
Et si les émissions CO2 devaient augmenter d'un exercice à l'autre, « comme on le fait pour un reporting financier, il faut ajouter un texte explicatif, c’est peut-être parce que j’ai augmenté mon activité ».
Il ajoute : « on ne veut plus travailler avec des entreprises qui sont irresponsables d'un point de vue social, parce que l’on peut nous demander des comptes ou tout simplement parce que l’on a une morale, c’est un réseau de confiance qui en train de se créer. ».
« Encore un enjeu pour les travel managers et les acheteurs, abonde Rebecca Xerri (CDS Groupe). Au-delà de ce calcul, il faut de l’accompagnement. Que veut dire le montant de calcul : est-ce qu’il est bon, comment je vais pouvoir l’ajuster ? Toutes les entreprises ne disposent pas d’un département climat ».
Ils auront des arguments pour encourager les pratiques vertueuses comme privilégier les compagnies qui utilisent du carburant durable (Saf), encourager les alternatives rails ».
Et si les émissions CO2 devaient augmenter d'un exercice à l'autre, « comme on le fait pour un reporting financier, il faut ajouter un texte explicatif, c’est peut-être parce que j’ai augmenté mon activité ».
Il ajoute : « on ne veut plus travailler avec des entreprises qui sont irresponsables d'un point de vue social, parce que l’on peut nous demander des comptes ou tout simplement parce que l’on a une morale, c’est un réseau de confiance qui en train de se créer. ».
« Encore un enjeu pour les travel managers et les acheteurs, abonde Rebecca Xerri (CDS Groupe). Au-delà de ce calcul, il faut de l’accompagnement. Que veut dire le montant de calcul : est-ce qu’il est bon, comment je vais pouvoir l’ajuster ? Toutes les entreprises ne disposent pas d’un département climat ».
Des méthodes de calculs qui donnent des chiffres de un à dix
Pour Guillaume Filly (Deutsche Hospitality ) , « on touche le problème de fond avec cette normalisation, cette mise en place va donc être progressive comme cela avait été le cas avec le RGPD, avec d’abord des incitations fortes et puis des amendes ».
« C’est compliqué pour l'hôtellerie car on est dans l’immobilier et l’acheminement ». Il explique : « dès que l’on touche à l’immobilier, on le voit dans les résidences d’habitation, on trouve des passoires thermiques et des bâtiments à zéro carbone, une diversité de l’offre qui est très large. Il va y avoir du travail de fond avec l’émergence de métiers experts, de l’accompagnement donc ».
« Sur un même type de transport, il peut y avoir quatre types de calcul qui peuvent donner des chiffres de un à dix », renchérit Pierre-François Verbecque.
« On a pris à bras le corps ce sujet-là avec notre propre méthode de calcul ne serait-que pour prendre en compte les trainées de condensation qui sont des gaz à effet de serre.
Le train est beaucoup plus simple. Le plus compliqué est effectivement l’hébergement parce qu’il dépend du mix énergétique du pays où se trouve la chambre, qui n’est pas le même en France ou en Allemagne ».
Le tout doit « influencer le comportement du voyageur à utiliser les moyens les moins carbonés, sans l’obliger ». Il faut « proposer à l’entreprise quelque chose qui ne soit pas que du greenwashing avec un énième report demandée par des directives ».
« C’est compliqué pour l'hôtellerie car on est dans l’immobilier et l’acheminement ». Il explique : « dès que l’on touche à l’immobilier, on le voit dans les résidences d’habitation, on trouve des passoires thermiques et des bâtiments à zéro carbone, une diversité de l’offre qui est très large. Il va y avoir du travail de fond avec l’émergence de métiers experts, de l’accompagnement donc ».
« Sur un même type de transport, il peut y avoir quatre types de calcul qui peuvent donner des chiffres de un à dix », renchérit Pierre-François Verbecque.
« On a pris à bras le corps ce sujet-là avec notre propre méthode de calcul ne serait-que pour prendre en compte les trainées de condensation qui sont des gaz à effet de serre.
Le train est beaucoup plus simple. Le plus compliqué est effectivement l’hébergement parce qu’il dépend du mix énergétique du pays où se trouve la chambre, qui n’est pas le même en France ou en Allemagne ».
Le tout doit « influencer le comportement du voyageur à utiliser les moyens les moins carbonés, sans l’obliger ». Il faut « proposer à l’entreprise quelque chose qui ne soit pas que du greenwashing avec un énième report demandée par des directives ».