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EVP 2023 : 85% des entreprises estiment utiles de recourir à une agence

Le baromètre EVP 2023 d’Amex GBT a été dévoilé


Si les entreprises estiment de plus en plus nécessaires de recourir aux services des agences de voyages - c’est l’un des enseignements du dernier baromètre EVP réalisé par Amex GBT - les sujets de préoccupations restent nombreux comme les transactions hôtels qui se font encore beaucoup en direct ou l’empreinte carbone, trop négligée malgré de sensibles progrès.


Rédigé par le Jeudi 6 Avril 2023

Pour Yorick Charveriat, le patron d'American Express GBT France, même si le voyage d’affaires reste en dessous de l’index du CAC40, les courbes suivent les mêmes tendances, montrant « l’importance du voyage d’affaires pour le développement économique du pays ».
Pour Yorick Charveriat, le patron d'American Express GBT France, même si le voyage d’affaires reste en dessous de l’index du CAC40, les courbes suivent les mêmes tendances, montrant « l’importance du voyage d’affaires pour le développement économique du pays ».
Une bonne nouvelle, déjà, révélée par le baromètre EVP publié par American Express GBT. Une grande majorité des entreprises répondantes estiment que les agences de voyages ont une utilité qui est clairement perçue (85% des répondants).

Une nette amélioration est à noter par rapport à 2022 (+7pts). Ainsi, 90% (+7pts vs 2022) des grandes entreprises confirment l’utilité des agences de voyages contre 68% (+9pts vs 2022) pour les PME/PMI.

Pour plus de 89% des répondants, les critères les plus importants du rôle de l’agence de voyages sont le devoir de protection des voyageurs (duty of care) et la sécurité des données comme en 2022. Ces sujets sont en hausse dans les priorités des gestionnaires du voyage d’affaires (+4pts chacun).

La partie digitale/outils avec la mise en œuvre de technologies pour le voyageur se hisse à la troisième place avec 84% des réponses. Le reporting reste un sujet d’attention pour le panel (82% des répondants comme en 2022). Le suivi du bilan carbone est en constante croissance dans les critères importants du panel avec un résultat de 79% soit 6pts de plus que l’année dernière.

Ajoutons, aussi, que la gestion des notes de frais est de plus en plus associée au voyage d’affaires car elle permet aussi d’avoir de la visibilité sur toutes les transactions passant hors agences. 59% des sondés (comme en 2022) affirment que la politique voyages de leur entreprise comporte un volet sur la gestion des notes de frais.

Le modèle économique privilégié reste les frais à la transaction pour 48% des déclarants. Ce chiffre est en nette hausse par rapport au précédent sondage (+14pts vs 2022) et tend à se démarquer des autres modèles économiques. 37% du panel serait prêt à envisager un système d’abonnement (soit +5pts par rapport à 2022).

Les autres modèles économiques sont restés stables et le forfait prépayé reste la solution la moins plébiscitée. La fragmentation des résultats semble montrer que les répondants attendent des solutions hybrides mixant fixe et variable.


L’hôtellerie et l’empreinte carbone, des sujets de préoccupation

Les sujets de préoccupation ne manquent pas. Le baromètre révèle que seuls 20% des voyageurs déclarent toujours réserver leurs hôtels via les canaux officiels, 39% des entreprises ne passent pas par les agences pour ce type de transactions.

Les voyageurs sortent du cadre soit par habitude soit, plus inquiétant, parce qu’ils estiment que les prix sont plus attractifs et de nombreuses entreprises laissent faire.

C’est d’autant plus problématique, souligne Yorick Charveriat, vice-président et directeur général France d'Amex GBT, que le leakage pose une vraie problématique tant en termes de devoir de protection des entreprises le « duty of care », les réservations ne sont en effet pas traçables en cas de perturbations et il est alors difficile voire impossible de localiser le collaborateur. « Cela va nous occuper en 2023 ».

Autre sujet d’inquiétude, l’empreinte carbone.

66% des répondants affirment mesurer leurs émissions CO2. Ce chiffre contraste largement avec les 53% de 2022. Cela confirme l’importance grandissante de la mesure de l’empreinte carbone dans les réflexions des entreprises et la volonté de celles-ci de quantifier leurs émissions.

Les grandes entreprises mesurent leurs émissions à 72% (+7pts vs 2022) quand les PME/PMI les mesurent à 50% (+34pts vs 2022). On note cependant une forte augmentation de l’attention des PME/PMI sur le sujet.

Pour les responsables du voyage d’affaires mesurant les émissions CO2, la catégorie "air" est la plus contrôlée (pour 56% du panel) car la plus émettrice. Les catégories location de voitures, rail et hôtel viennent ensuite avec respectivement 44%, 35% et 23% pour les sondés.

Mais la notion d’empreinte carbone reste le dernier facteur considéré comme important pour la définition de la politique voyage avec un résultat de 59%. La visibilité sur l’empreinte CO2 est sujet de préoccupation pour 48% des voyageurs, loin dernière « l’équilibre vie personnelle/professionnelle » (72%) et « le confort en déplacement (66%) » .

L’année de référence n’est plus 2019 mais 2022

Une problématique qui fait écho à la reprise bien réelle du voyage d’affaires. Pour Drew Crawley, président d'Amex GBT, qui a fait le déplacement à Paris, « il ne faut plus prendre comme référence l’année 2019 mais 2022 » et « ainsi regarder vers l’avenir » .

Comme l’a expliqué Yorick Charveriat, « même si le voyage d’affaires reste en dessous de l’index du CAC40, les courbes suivent les mêmes tendances, montrant plus que jamais l’importance du voyage d’affaires pour le développement économique du pays. Il est raisonnable de s’attendre à ce que cette tendance continue en 2023 ».

C’est d’autant plus raisonnable de le pronostiquer que 92% des décisionnaires interrogés considèrent le voyage d’affaires comme « nécessaire », c’est un point de plus que lors du dernier baromètre.

Le premier critère pour déclencher un déplacement est son utilité, son retour sur investissement alors même que son coût total (TCO) n’est que très peu mesuré (18%). Et, pour optimiser les coûts, au-delà de la décision de ne pas déclencher le déplacement, l'anticipation des déplacements reste le levier principal.

« Et si quelques jours avant le départ, il existe de meilleurs opportunités, l’agence de voyages les proposera » affirme le responsable.

Cette reprise se fait en parallèle de celle du segment « Meeting & Events » qui est dopé par le télétravail. « Les réunions internes permettent de maintenir l’engagement des collaborateurs et véhiculer la culture d’entreprise » estime Yorick Charveriat.

« Elles ont retrouvé leur niveau de 2019 ». A une nuance près : « plus l’entreprise est grande (en nombre de salariés et en chiffre d’affaires) plus la notion de déplacement interne est importante. Cependant, on observe une forte augmentation de la nécessité des déplacements internes par rapport à 2022, notamment chez les PME/PMI. »

Ces résultats ont été obtenus auprès d’un panel composé de décisionnaires du voyage d’affaires d’entreprises et reposent sur les tendances et l’activité économique qu’ils entrevoient en France, parmi lesquels 75 % de grands Groupes et 25 % de PME. Le baromètre repose également sur des recherches d’Amex GBT ainsi que sur des travaux économiques tiers.

Laurent Guéna Publié par Laurent Guéna Journaliste - TourMaG.com
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