« Le marché du travel n’est pas mort, ce sont les anciennes pratiques marcketing et commerciales qui sont mortes », explique Guillaume Victor-Thomas président d’Ecotour.com.
i-tourisme : Les temps sont devenus plus difficile pour les agences en ligne. La concurrence est exacerbée et les marges se réduisent. Quel est votre diagnostique pour l’avenir de vos métiers ?
Guillaume-Victor Thomas : "Il faut distinguer deux notions dans votre remarque. Celle qui relève du modèle économique et là vous avez raison : il y a un problème de rentabilité. De l’autre côté, ce qui dépend du marché lui-même, et là, les propositions de valeur trouvent toujours un écho favorable auprès du public."
i-tourisme : Plus précisément ?
GVT : "Avec Internet, notre industrie a beaucoup évolué ces 15 dernières années. On observe, au niveau de la revente, une course en direction d’un certain gigantisme. Mais le marché ne se redimensionne plus. Il a atteint son périmètre de maturité.
Par contre à l’intérieur de celui-ci on assiste à des transferts de clientèle comme on peut le voir avec la montée en puissance de vente privée qui débarque avec de nouvelles propositions de valeurs.
Conclusion, le marché du travel n’est pas mort, ce sont les anciennes pratiques marketing et commerciales qui sont mortes."
i-tourisme: Et alors ?
GVT : " Et alors, il faut se remettre en question. Mon métier a changé comme ont changé les règles d’acquisition des clients. De nouvelles solutions apparaissent comme celle de Critéo, du RTB, etc. Elles sont très technologiques et nous avons dû progresser dans leur maîtrise.
Guillaume-Victor Thomas : "Il faut distinguer deux notions dans votre remarque. Celle qui relève du modèle économique et là vous avez raison : il y a un problème de rentabilité. De l’autre côté, ce qui dépend du marché lui-même, et là, les propositions de valeur trouvent toujours un écho favorable auprès du public."
i-tourisme : Plus précisément ?
GVT : "Avec Internet, notre industrie a beaucoup évolué ces 15 dernières années. On observe, au niveau de la revente, une course en direction d’un certain gigantisme. Mais le marché ne se redimensionne plus. Il a atteint son périmètre de maturité.
Par contre à l’intérieur de celui-ci on assiste à des transferts de clientèle comme on peut le voir avec la montée en puissance de vente privée qui débarque avec de nouvelles propositions de valeurs.
Conclusion, le marché du travel n’est pas mort, ce sont les anciennes pratiques marketing et commerciales qui sont mortes."
i-tourisme: Et alors ?
GVT : " Et alors, il faut se remettre en question. Mon métier a changé comme ont changé les règles d’acquisition des clients. De nouvelles solutions apparaissent comme celle de Critéo, du RTB, etc. Elles sont très technologiques et nous avons dû progresser dans leur maîtrise.
"Vers d’avantage de flexibilité"
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i-tourisme : Vous pouvez nous donnez des exemples ?
GVT : " Plus que des exemples, c’est davantage une démarche. L’objectif est de parvenir à automatiser les process aussi complexes soient-ils. Comme je viens de vous expliquez que les nouvelles solutions sont très technologiques, vous imaginez l’ampleur du défi qui se dresse devant nous ?
Pour vous donnez une idée, cela représente c’est chez nous, plus d’un an de recherche et développement. Mais la finalité c’est de gagner 5% sur le prix de vente. Avec un résultat aussi significatif, vous gardez une bonne pertinence sur votre marché.
Voilà pour la partie technologique. Mais sur le plan stratégique nous avons aussi évolué."
i-tourisme : Vous pouvez nous en dire plus ou c’est un secret maison ?
GVT : "Notre stratégie est transparente. Nous ne pouvions plus être, à ce point dépendant des TO et ceux-ci nous avaient clairement annoncé la fin de la collaboration avec Ecotour.com dans son modèle de simple « distributeur, discounter».
De plus, il était clair qu’il fallait se diriger vers d’avantage de flexibilité pour être entre phase avec les demandes des consommateurs. Pour y parvenir, là aussi, nous avons changé de métier.
Nous sommes passés de distributeur simple à producteur/distributeur sans oublier de respecter la chaîne de valeur d’Ecotour."
i-tourisme : Comme Promovances ?
GVT : "En quelque sorte, nous fabriquons et proposons des séjours, sauf que chez nous notre offre est 100% dynamique et virtuelle, et elle est opportuniste plutôt que programmée. Pour ça, nous avons eu une approche et utilisé des techniques Big Data.
Il s’agit de mettre de l’intelligence dans le système : faire ressortir ce qui est cohérent dans une immense banque de donnée, avec le curseur du prix comme arbitre. "
GVT : " Plus que des exemples, c’est davantage une démarche. L’objectif est de parvenir à automatiser les process aussi complexes soient-ils. Comme je viens de vous expliquez que les nouvelles solutions sont très technologiques, vous imaginez l’ampleur du défi qui se dresse devant nous ?
Pour vous donnez une idée, cela représente c’est chez nous, plus d’un an de recherche et développement. Mais la finalité c’est de gagner 5% sur le prix de vente. Avec un résultat aussi significatif, vous gardez une bonne pertinence sur votre marché.
Voilà pour la partie technologique. Mais sur le plan stratégique nous avons aussi évolué."
i-tourisme : Vous pouvez nous en dire plus ou c’est un secret maison ?
GVT : "Notre stratégie est transparente. Nous ne pouvions plus être, à ce point dépendant des TO et ceux-ci nous avaient clairement annoncé la fin de la collaboration avec Ecotour.com dans son modèle de simple « distributeur, discounter».
De plus, il était clair qu’il fallait se diriger vers d’avantage de flexibilité pour être entre phase avec les demandes des consommateurs. Pour y parvenir, là aussi, nous avons changé de métier.
Nous sommes passés de distributeur simple à producteur/distributeur sans oublier de respecter la chaîne de valeur d’Ecotour."
i-tourisme : Comme Promovances ?
GVT : "En quelque sorte, nous fabriquons et proposons des séjours, sauf que chez nous notre offre est 100% dynamique et virtuelle, et elle est opportuniste plutôt que programmée. Pour ça, nous avons eu une approche et utilisé des techniques Big Data.
Il s’agit de mettre de l’intelligence dans le système : faire ressortir ce qui est cohérent dans une immense banque de donnée, avec le curseur du prix comme arbitre. "
2 milliards de prix traités dans la journée
i-tourisme : Comment avez-vous fait ?
GVT : "Nous-nous sommes connecté directement, via le GDS Amadeus, aux compagnies aériennes régulières, et directement aux low-cost, aux centrales hôtelières, aux fournisseurs de transferts et à des réceptifs sur nos grandes destinations. "
i-tourisme : Classique !
GVT : "Sauf qu’ensuite, c’est la technologie qui fait la différence ; pour proposer des packages plus souples et plus flexibles, nous avons souhaité les assembler avec toutes les dates de départ sur de nombreuses villes françaises avec une quinzaine de durées de séjour sur 8 à 12 mois de visibilité vers 1 800 hôtels.
Ce sont plus de 2 milliards de prix traités dans la journée, 200 millions dans l’instant dont 60 millions qui sont retenus et présentés au consommateur dans le moteur de recherche."
i-tourisme : C’est… hallucinant !
GVT : "Oui, nous avons subi une grosse révolution interne de métier ces deux dernières années."
i-tourisme : Alors justement, comment traiter un si grand nombre de données dans un temps acceptable pour l’internaute ?
GVT : "C’est une très bonne question, car vous avez raison, l’enjeu est là. L’impératif est de maintenir 100% d’automatisation et que les filtres ne ralentissent pas la recherche de notre moteur.
Bien entendu on utilise un cache, mais il est remis à jours toutes les heures. Avec ce rythme nous sommes capables de garantir un temps de réponse ultra court et des prix réels."
GVT : "Nous-nous sommes connecté directement, via le GDS Amadeus, aux compagnies aériennes régulières, et directement aux low-cost, aux centrales hôtelières, aux fournisseurs de transferts et à des réceptifs sur nos grandes destinations. "
i-tourisme : Classique !
GVT : "Sauf qu’ensuite, c’est la technologie qui fait la différence ; pour proposer des packages plus souples et plus flexibles, nous avons souhaité les assembler avec toutes les dates de départ sur de nombreuses villes françaises avec une quinzaine de durées de séjour sur 8 à 12 mois de visibilité vers 1 800 hôtels.
Ce sont plus de 2 milliards de prix traités dans la journée, 200 millions dans l’instant dont 60 millions qui sont retenus et présentés au consommateur dans le moteur de recherche."
i-tourisme : C’est… hallucinant !
GVT : "Oui, nous avons subi une grosse révolution interne de métier ces deux dernières années."
i-tourisme : Alors justement, comment traiter un si grand nombre de données dans un temps acceptable pour l’internaute ?
GVT : "C’est une très bonne question, car vous avez raison, l’enjeu est là. L’impératif est de maintenir 100% d’automatisation et que les filtres ne ralentissent pas la recherche de notre moteur.
Bien entendu on utilise un cache, mais il est remis à jours toutes les heures. Avec ce rythme nous sommes capables de garantir un temps de réponse ultra court et des prix réels."
"80% de notre activité sur notre propre production "
i-tourisme : Vous devez avoir des serveurs avec une gigantesque capacité ?
GVT : "Nous étions sur Amazon EC2 aux limites des capacités de Base de Données de ce qu’ils pouvaient nous offrir. Nous avons tout revu, changé pour des technologies NO SQL."
i-tourisme : Et ça marche ?
GVT : " Parfaitement, désormais nous sommes hébergés sur des serveurs en charding quasi « domestiques » avec une puissance d’inventaires illimitée et des temps de recherche plus que performants. Ce qui me fait dire que le développement technologique que nous avons engagés il y a deux ans, est gagné pour nous.
Nos clients nous suivent, nous réalisons désormais 80% de notre activité sur notre propre production avec un gain de marge important. Maintenant il nous reste plus qu’à transformer l’essai avec la conquête de nouvelles strates de clientèle."
i-tourisme : Si déjà vos clients vous suivent…
GVT : "Oui, mais ce n’est pas suffisant. Nos investissements technologiques ne peuvent pas se rentabiliser que sur l’assiette de nos clients existant. C’est une course en avant. Si vous n’investissez pas vous êtes dépassé par vos concurrents. Mais si vous invertissez vous devez grossir. C’est mécanique. "
GVT : "Nous étions sur Amazon EC2 aux limites des capacités de Base de Données de ce qu’ils pouvaient nous offrir. Nous avons tout revu, changé pour des technologies NO SQL."
i-tourisme : Et ça marche ?
GVT : " Parfaitement, désormais nous sommes hébergés sur des serveurs en charding quasi « domestiques » avec une puissance d’inventaires illimitée et des temps de recherche plus que performants. Ce qui me fait dire que le développement technologique que nous avons engagés il y a deux ans, est gagné pour nous.
Nos clients nous suivent, nous réalisons désormais 80% de notre activité sur notre propre production avec un gain de marge important. Maintenant il nous reste plus qu’à transformer l’essai avec la conquête de nouvelles strates de clientèle."
i-tourisme : Si déjà vos clients vous suivent…
GVT : "Oui, mais ce n’est pas suffisant. Nos investissements technologiques ne peuvent pas se rentabiliser que sur l’assiette de nos clients existant. C’est une course en avant. Si vous n’investissez pas vous êtes dépassé par vos concurrents. Mais si vous invertissez vous devez grossir. C’est mécanique. "
i-tourisme : Avec de nouveau transfert des agences off line vers vous ?
GVT : " Non. Les agences offline ne sont pas restées sans réagir. Elles aussi ont investi dans les technologies et elles savent défendre leur territoire. Je pense plutôt à reconquérir des clients déçus en démontrant notre valeur ajoutée. Ce ne sera pas facile de remonter la pente, car on a vu tellement du grand n’importe quoi."
i-tourisme : N’importe quoi ?
GVT : "Quand vous afficher une offre à -70%, à quoi correspond t-elle réellement ? il faut donner les clés pour que l’internaute comprenne, peut être par exemple lui laisser la possibilité d’aller vérifier les prix directement chez le fournisseur.
A nous de clarifier les offres dans chaque composant. Si à destination, sur le buffet il n’y a que des pâtes ce n’est pas la même chose que si c’est de la nourriture locale. Il faut réussir à apporter de l’information et de l’intelligence à tous les niveaux.
Si la notion de prix est toujours là, les internautes attendent une réassurance au niveau de la qualité. Pour nous, c’est un énorme jeu de data.
Nous devons être à la fois un super Kayak, Tripadvisor, et Booking le tout en dynamique package et faire des contraintes réglementaires imposées aux agences françaises et européennes une valeur ajoutée… nous partons avec des handicaps."
i-tourisme : Vaste programme !
GVT : "Si nous ne le faisons pas, Google le ferra. C’est une question existentielle."
i-tourisme : Vous êtes confiant?
GVT : " Je mesure le challenge que cela représente pour nous. Mais si nous avons investi, c’est pour réussir. "
GVT : " Non. Les agences offline ne sont pas restées sans réagir. Elles aussi ont investi dans les technologies et elles savent défendre leur territoire. Je pense plutôt à reconquérir des clients déçus en démontrant notre valeur ajoutée. Ce ne sera pas facile de remonter la pente, car on a vu tellement du grand n’importe quoi."
i-tourisme : N’importe quoi ?
GVT : "Quand vous afficher une offre à -70%, à quoi correspond t-elle réellement ? il faut donner les clés pour que l’internaute comprenne, peut être par exemple lui laisser la possibilité d’aller vérifier les prix directement chez le fournisseur.
A nous de clarifier les offres dans chaque composant. Si à destination, sur le buffet il n’y a que des pâtes ce n’est pas la même chose que si c’est de la nourriture locale. Il faut réussir à apporter de l’information et de l’intelligence à tous les niveaux.
Si la notion de prix est toujours là, les internautes attendent une réassurance au niveau de la qualité. Pour nous, c’est un énorme jeu de data.
Nous devons être à la fois un super Kayak, Tripadvisor, et Booking le tout en dynamique package et faire des contraintes réglementaires imposées aux agences françaises et européennes une valeur ajoutée… nous partons avec des handicaps."
i-tourisme : Vaste programme !
GVT : "Si nous ne le faisons pas, Google le ferra. C’est une question existentielle."
i-tourisme : Vous êtes confiant?
GVT : " Je mesure le challenge que cela représente pour nous. Mais si nous avons investi, c’est pour réussir. "