L'Aéroport Marseille Provence ambitionne de faire venir Emirates à court terme - Depositphotos @EvrenKalinbacak
Depuis quelques heures, les passagers peuvent découvrir le nouveau terminal de l'aéroport Marseille Provence.
Un lieu qui n'a pas d'objectif capacitaire, mais plutôt d'apporter du confort aux usagers, sans oublier de permettre à l'infrastructure de se plonger de plain-pied dans la modernité et l'aérien de demain.
"Nous rentrons dans une nouvelle ère, avec un outil moderne, un circuit client qui se veut le plus limpide possible, des standards techniques beaucoup plus élevés.
Il monte de catégorie, en passant dans celle des 10 à 25 millions de passagers," nous confiait Philippe Bernand, le président du directoire de l'aéroport.
Un changement de catégorie, rendu possible, par le dynamisme de la reprise, mais qui ne devrait entraîner une croissance démesurée. Les ouvertures de ligne tous azimuts attendront, au plus grand soulagement des riverains.
D'ici 5 ans, la direction de l'infrastructure s'attend à passer de 11 millions de visiteurs à 12 ou 13 millions.
Si la croissance se veut maîtrisée, elle est malgré tout bien réelle, elle ne se fera pas n'importe comment. Déjà bien implantée, la compagnie de Michael O'Leary devra suivre le mouvement à pas feutrés.
Un lieu qui n'a pas d'objectif capacitaire, mais plutôt d'apporter du confort aux usagers, sans oublier de permettre à l'infrastructure de se plonger de plain-pied dans la modernité et l'aérien de demain.
"Nous rentrons dans une nouvelle ère, avec un outil moderne, un circuit client qui se veut le plus limpide possible, des standards techniques beaucoup plus élevés.
Il monte de catégorie, en passant dans celle des 10 à 25 millions de passagers," nous confiait Philippe Bernand, le président du directoire de l'aéroport.
Un changement de catégorie, rendu possible, par le dynamisme de la reprise, mais qui ne devrait entraîner une croissance démesurée. Les ouvertures de ligne tous azimuts attendront, au plus grand soulagement des riverains.
D'ici 5 ans, la direction de l'infrastructure s'attend à passer de 11 millions de visiteurs à 12 ou 13 millions.
Si la croissance se veut maîtrisée, elle est malgré tout bien réelle, elle ne se fera pas n'importe comment. Déjà bien implantée, la compagnie de Michael O'Leary devra suivre le mouvement à pas feutrés.
Marseille : "Ryanair (....) représente un niveau de risque élevé"
Alors que les estimations espéraient une pleine reprise de l'activité à hauteur de 2029, suite aux arrêts de la crise sanitaire, à Marseille le retour des passagers a été spectaculaire.
"Nous avons récupéré notre trafic de 2019 plus rapidement que n'importe quel aéroport français, pour devenir le 2e aéroport régional.
Sans un outil de travail comme ce projet de nouveau terminal, le retour au niveau prépandémique aurait été difficile, voire même impossible," se félicite le patron de l'infrastructure.
Malgré tout, il n'est pas question de se reposer sur ses lauriers.
D'autant que les satisfécits et les médailles peuvent vite changer d'épaules, il suffit de regarder du côté de Bordeaux.
Pour ceux qui n'auvaient pas suivi les frasques du fantasque patron irlandais, il y a tout juste un mois, Ryanair décidait de fermer sa base bordelaise.
La raison de cette brutale décision n'est pas à chercher bien loin : elle est principalement financière.
A lire : Ryanair supprime sa base de Bordeaux !
L'aéroport de Bordeaux prévoyait une hausse des charges aéroportuaires qui ne correspondaient plus vraiment au business modèle de la low cost, consistant à négocier les coûts les plus bas possibles.
Surtout, il négociait à la baisse la reconduction d’un contrat d’aides financières en faveur de Ryanair.
D'un côté une réduction des revenus et de l'autre une hausse des charges, les courbes se croisant, la low cost a claqué la porte de la capitale du vin !
"Ryanair doit représenter entre 35 et 40% du trafic de l'aéroport.
Comme dans n'importe quelle économie, quand l'un de vos clients, Ryanair est un client, a un poids très important, cela représente pour l'entreprise un niveau de risque élevé," résume schématiquement Philippe Bernand.
"Nous avons récupéré notre trafic de 2019 plus rapidement que n'importe quel aéroport français, pour devenir le 2e aéroport régional.
Sans un outil de travail comme ce projet de nouveau terminal, le retour au niveau prépandémique aurait été difficile, voire même impossible," se félicite le patron de l'infrastructure.
Malgré tout, il n'est pas question de se reposer sur ses lauriers.
D'autant que les satisfécits et les médailles peuvent vite changer d'épaules, il suffit de regarder du côté de Bordeaux.
Pour ceux qui n'auvaient pas suivi les frasques du fantasque patron irlandais, il y a tout juste un mois, Ryanair décidait de fermer sa base bordelaise.
La raison de cette brutale décision n'est pas à chercher bien loin : elle est principalement financière.
A lire : Ryanair supprime sa base de Bordeaux !
L'aéroport de Bordeaux prévoyait une hausse des charges aéroportuaires qui ne correspondaient plus vraiment au business modèle de la low cost, consistant à négocier les coûts les plus bas possibles.
Surtout, il négociait à la baisse la reconduction d’un contrat d’aides financières en faveur de Ryanair.
D'un côté une réduction des revenus et de l'autre une hausse des charges, les courbes se croisant, la low cost a claqué la porte de la capitale du vin !
"Ryanair doit représenter entre 35 et 40% du trafic de l'aéroport.
Comme dans n'importe quelle économie, quand l'un de vos clients, Ryanair est un client, a un poids très important, cela représente pour l'entreprise un niveau de risque élevé," résume schématiquement Philippe Bernand.
Emirates dément toute possible ouverture à venir et même de quelconque discussion avec l'Aéroport Marseille Provence.
Dépendance à Ryanair : "nous devons veiller à équilibrer notre portefeuille de compagnies"
Un risque maitrisé à en croire, le président du directeur.
Malgré tout rien ne dit que demain, la low cost sera toujours présente en Provence, si un aéroport italien, espagnol ou français lui fait les yeux doux et lui propose toujours plus d'aide financière.
L'enjeu est donc de diversifier les compagnies présentes et ne pas mettre tous les avions dans le même terminal.
"C'est un partenaire essentiel. Il contribue à assurer la connectivité du territoire de Provence avec tout le Bassin méditerranéen.
A la fois, c'est un client important, avec lequel nous pouvons travailler de façon efficace, mais nous devons veiller à ce que notre portefeuille de compagnie soit équilibré," dévoile comme stratégie le dirigeant.
Il est donc indispensable de ne pas rendre cette dépendance, à la dérive bleue et jaune, mortifère. Et même si développement, il y avec Ryanair, il doit être maitrisé et servir la région.
La low cost est passée de 3 à 5 appareils basés à Marseille, la fermeture de Bordeaux ne sera une opportunité pour personne.
"Nous avons avec eux une logique de développement, un développement ciblé. Les lignes doivent représenter un intérêt pour le territoire, nous ne sommes pas à aller chercher de la croissance à tout prix.
C'est cette politique que nous menons avec Ryanair.
La fermeture (de Bordeaux, ndlr) n'aura pas d'incidence, si ce n'est sur la liaison Marseille-Bordeaux, mais ça n'ira pas au-delà," imagine Philippe Bernand.
Pour attirer les hardiscounters de l'aérien, donc maintenir des créneaux à des tarifs accessibles, les équipes de l'infrastructure ont un nouvel argument dans leur PowerPoint : le terminal 1 repensé.
Malgré tout rien ne dit que demain, la low cost sera toujours présente en Provence, si un aéroport italien, espagnol ou français lui fait les yeux doux et lui propose toujours plus d'aide financière.
L'enjeu est donc de diversifier les compagnies présentes et ne pas mettre tous les avions dans le même terminal.
"C'est un partenaire essentiel. Il contribue à assurer la connectivité du territoire de Provence avec tout le Bassin méditerranéen.
A la fois, c'est un client important, avec lequel nous pouvons travailler de façon efficace, mais nous devons veiller à ce que notre portefeuille de compagnie soit équilibré," dévoile comme stratégie le dirigeant.
Il est donc indispensable de ne pas rendre cette dépendance, à la dérive bleue et jaune, mortifère. Et même si développement, il y avec Ryanair, il doit être maitrisé et servir la région.
La low cost est passée de 3 à 5 appareils basés à Marseille, la fermeture de Bordeaux ne sera une opportunité pour personne.
"Nous avons avec eux une logique de développement, un développement ciblé. Les lignes doivent représenter un intérêt pour le territoire, nous ne sommes pas à aller chercher de la croissance à tout prix.
C'est cette politique que nous menons avec Ryanair.
La fermeture (de Bordeaux, ndlr) n'aura pas d'incidence, si ce n'est sur la liaison Marseille-Bordeaux, mais ça n'ira pas au-delà," imagine Philippe Bernand.
Pour attirer les hardiscounters de l'aérien, donc maintenir des créneaux à des tarifs accessibles, les équipes de l'infrastructure ont un nouvel argument dans leur PowerPoint : le terminal 1 repensé.
Marseille Provence : New York et Emirates dans les tuyaux !
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Celui-ci accueille bien plus de boutiques qui permettront d'accroitre les revenus.
"Il est important pour nous de maintenir des bas niveaux de redevance, pour permettre de proposer des billets d'avion accessibles à nos passagers, d'où la volonté de développer ces activités extra-aéronautiques.
Cette offre commerciale va développer ces revenus," espère-t-il.
A côté des nombreux vols à petits prix et faibles couts, Marseille tente de développer son réseau.
Cette diversification, pour réduire sa dépendance en autre à Ryanair, passe par le développement de l'offre long-courrier.
Jusque-là, l'aéroport Marseille Provence était pauvre en la matière au regard de ses concurrents lyonnais, niçois et même toulousain. Ce dernier a même récemment programmé Doha avec Qatar Airways ou encore Montréal suite à l'arrivée avec Air Canada.
Marseille a bien une connexion directe avec nos cousins canadiens, mais ne possède pas encore de vols vers les Etats-Unis ou de compagnie régulière prestigieuse basée au Moyen-Orient.
Cette erreur serait en passe d'être réglée. Le président du directeur s'attend à cette rectification, dans les mois ou années à venir.
"Nous avons déjà le Canada et bientôt la Chine, grâce à la desserte de Shanghaï.
Nous ne cachons pas nos ambitions d'ouvrir à la fois une ligne avec Emirates sur Dubaï, puis une autre vers les USA. Pour cette dernière destination, nous avons plusieurs options à l'étude.
La possibilité la plus crédible est New York, plusieurs compagnies pourraient desservir cette ligne. Nous espérons que l'arrivée de la compagnie Shanghai eastern va démontrer qu'en France, c'est à Marseille que ça bouge," s'enthousiasme le responsable.
Des annonces pourraient être faites à court ou moyen terme, au plus tard 5 ans.
A lire : Aéroport Marseille : les USA en ligne de mire grâce aux JO ?
Pour attirer Emirates, l'aéroport doit attendre une prise de décision de l'Etat France, pour permettre aux compagnies des Emirats arabes unis de pouvoir bénéficier d'un plus grand nombre de slots et donc de vols depuis l'Hexagone.
"Il est important pour nous de maintenir des bas niveaux de redevance, pour permettre de proposer des billets d'avion accessibles à nos passagers, d'où la volonté de développer ces activités extra-aéronautiques.
Cette offre commerciale va développer ces revenus," espère-t-il.
A côté des nombreux vols à petits prix et faibles couts, Marseille tente de développer son réseau.
Cette diversification, pour réduire sa dépendance en autre à Ryanair, passe par le développement de l'offre long-courrier.
Jusque-là, l'aéroport Marseille Provence était pauvre en la matière au regard de ses concurrents lyonnais, niçois et même toulousain. Ce dernier a même récemment programmé Doha avec Qatar Airways ou encore Montréal suite à l'arrivée avec Air Canada.
Marseille a bien une connexion directe avec nos cousins canadiens, mais ne possède pas encore de vols vers les Etats-Unis ou de compagnie régulière prestigieuse basée au Moyen-Orient.
Cette erreur serait en passe d'être réglée. Le président du directeur s'attend à cette rectification, dans les mois ou années à venir.
"Nous avons déjà le Canada et bientôt la Chine, grâce à la desserte de Shanghaï.
Nous ne cachons pas nos ambitions d'ouvrir à la fois une ligne avec Emirates sur Dubaï, puis une autre vers les USA. Pour cette dernière destination, nous avons plusieurs options à l'étude.
La possibilité la plus crédible est New York, plusieurs compagnies pourraient desservir cette ligne. Nous espérons que l'arrivée de la compagnie Shanghai eastern va démontrer qu'en France, c'est à Marseille que ça bouge," s'enthousiasme le responsable.
Des annonces pourraient être faites à court ou moyen terme, au plus tard 5 ans.
A lire : Aéroport Marseille : les USA en ligne de mire grâce aux JO ?
Pour attirer Emirates, l'aéroport doit attendre une prise de décision de l'Etat France, pour permettre aux compagnies des Emirats arabes unis de pouvoir bénéficier d'un plus grand nombre de slots et donc de vols depuis l'Hexagone.