Désormais les voyageurs devront se rendre physiquement à Paris, Lyon, Marseille ou Strasbourg et ne pourront plus déléguer entièrement l'obtention du visa à leur voyagiste ou à un organisme spécialisé - Depositphotos.com, chungking
L'annonce des autorités chinoises d'imposer la collecte d'empreintes digitales pour l'obtention du visa à l'Ambassade de Chine ou dans l'un des consulats généraux à Paris, Lyon, Marseille et Strasbourg à partir du 15 juillet 2019, complique la donne pour les professionnels du tourisme français.
Désormais les voyageurs devront se rendre physiquement dans l'une de ces 4 villes et ne pourront plus déléguer entièrement l'obtention du visa à leur voyagiste ou à un organisme spécialisé.
Lire : Pourquoi la Chine oblige-t-elle une prise d’empreintes pour délivrer ses visas ?
Pour les tour-opérateurs, ce changement tombe au plus mal, à la veille de la haute saison.
Toutefois pour Guillaume Linton, président d'Asia et président de la PATA France, ce n'est pas vraiment une surprise. "C'était dans l'air du temps et nous avons donc préparé le coup en incitant les clients, sans les inquiéter, à demander leur visa rapidement avant cette nouvelle réglementation".
"Déjà en février et mars, les prestataires de visas nous avaient envoyé des informations en ce sens", confirme René-Marc Chikli, président du SETO. "Nous allons nous battre avec la PATA et en concertation avec l'ECTAA pour avoir une action au niveau européen".
Désormais les voyageurs devront se rendre physiquement dans l'une de ces 4 villes et ne pourront plus déléguer entièrement l'obtention du visa à leur voyagiste ou à un organisme spécialisé.
Lire : Pourquoi la Chine oblige-t-elle une prise d’empreintes pour délivrer ses visas ?
Pour les tour-opérateurs, ce changement tombe au plus mal, à la veille de la haute saison.
Toutefois pour Guillaume Linton, président d'Asia et président de la PATA France, ce n'est pas vraiment une surprise. "C'était dans l'air du temps et nous avons donc préparé le coup en incitant les clients, sans les inquiéter, à demander leur visa rapidement avant cette nouvelle réglementation".
"Déjà en février et mars, les prestataires de visas nous avaient envoyé des informations en ce sens", confirme René-Marc Chikli, président du SETO. "Nous allons nous battre avec la PATA et en concertation avec l'ECTAA pour avoir une action au niveau européen".
Embouteillages pour faire les formalités avant le 15 juillet
Autres articles
-
Agent de voyages : cette jurisprudence qui pourrait changer le métier ?🔑
-
Asie, Afrique, Europe,... les dernières formalités de voyage
-
Chine : Mandarin Oriental Qianmen, Beijing a ouvert ses portes
-
L'exemption de visa de 60 jours en Thaïlande effective dès le 15 juillet
-
Chine : fermeture de certains centres de visas
Malgré tout, la soudaineté de l'annonce et la proximité de la mise en place de la mesure a quelque peu déstabilisé les voyagistes et les agences.
"Cette obligation a été annoncée il y a seulement quelques jours pour une mise en place le 15 juillet", précise le patron d'Asia. "Il a fallu informer toutes les agences pour les départs de l'été."
"Pour tout dire, nous naviguons à vue", précise Patrice Arezina, directeur commercial et marketing de Visiteurs, quelque peu pris de court par la nouvelle. "Ce que je peux vous dire, c'est que cette décision a généré un grand nombre d'appels de la part des agences."
La procédure actuelle permet d'obtenir les visas pour le compte des clients par le biais de rendez-vous. Depuis l'officialisation de la mesure le 28 juin, les TO jouent donc des coudes pour obtenir ces fameux créneaux.
Asia a ainsi pu en décrocher pour ses clients via son partenaire RapideVisa, alors que "les clients directs eux n'y ont plus accès", précise Guillaume Linton. Pour le tour-opérateur, quelques rendez-vous leur sont encore réservés pour les 11 et 12 juillet prochains.
Du côté de Visiteurs, Patrice Arezina précise qu'ils en ont "eu très peu".
"De toute façon", précise Guillaume Linton, "le visa est valable 3 mois, l'urgence concerne les départs de l'été, nous ne pouvons pas trop anticiper non plus".
"Cette obligation a été annoncée il y a seulement quelques jours pour une mise en place le 15 juillet", précise le patron d'Asia. "Il a fallu informer toutes les agences pour les départs de l'été."
"Pour tout dire, nous naviguons à vue", précise Patrice Arezina, directeur commercial et marketing de Visiteurs, quelque peu pris de court par la nouvelle. "Ce que je peux vous dire, c'est que cette décision a généré un grand nombre d'appels de la part des agences."
La procédure actuelle permet d'obtenir les visas pour le compte des clients par le biais de rendez-vous. Depuis l'officialisation de la mesure le 28 juin, les TO jouent donc des coudes pour obtenir ces fameux créneaux.
Asia a ainsi pu en décrocher pour ses clients via son partenaire RapideVisa, alors que "les clients directs eux n'y ont plus accès", précise Guillaume Linton. Pour le tour-opérateur, quelques rendez-vous leur sont encore réservés pour les 11 et 12 juillet prochains.
Du côté de Visiteurs, Patrice Arezina précise qu'ils en ont "eu très peu".
"De toute façon", précise Guillaume Linton, "le visa est valable 3 mois, l'urgence concerne les départs de l'été, nous ne pouvons pas trop anticiper non plus".
Un impact sur les ventes ?
Ce qui inquiète les TO, c'est également l'impact à plus long terme sur les ventes vers la Chine.
"Pour parler d'annulations, il est encore un peu tôt, d'ici fin juillet nous y verrons plus clair sur le comportement des clients", explique Patrice Arezina, davantage préoccupé par les conséquences à plus long terme.
Un sentiment partagé par Guillaume Linton : "ce ne sont pas tant les annulations, mais la désaffection de la destination. Les clients à l'étape du devis ou intéressés par la Chine, se reportent ailleurs.
Cela peut aussi impacter les opérations marketing réalisées avec les réseaux de distribution. Le visa a un coût, mais s'il faut rajouter un déplacement, voire une nuit d'hôtel pour l'obtenir, on arrive facilement à 400 € supplémentaires..."
De quoi refroidir les ardeurs des voyageurs...
"Pour parler d'annulations, il est encore un peu tôt, d'ici fin juillet nous y verrons plus clair sur le comportement des clients", explique Patrice Arezina, davantage préoccupé par les conséquences à plus long terme.
Un sentiment partagé par Guillaume Linton : "ce ne sont pas tant les annulations, mais la désaffection de la destination. Les clients à l'étape du devis ou intéressés par la Chine, se reportent ailleurs.
Cela peut aussi impacter les opérations marketing réalisées avec les réseaux de distribution. Le visa a un coût, mais s'il faut rajouter un déplacement, voire une nuit d'hôtel pour l'obtenir, on arrive facilement à 400 € supplémentaires..."
De quoi refroidir les ardeurs des voyageurs...