Les députés Didier Martin et Marguerite Deprez-Audebert ont rédigé une tribune sur le thème "Tourisme : les jours d’après" - Crédit photo : Depositphotos @sborisov
En juillet 2019, le député de Côté d'Or, Didier Martin expliquait sur TourMaG.com le travail de la mission parlementaire qu'il avait menée pendant de nombreux mois, dont l'une des principales conclusions fut de s'attaquer activement au marché domestique.
"Nous avons une mine d'or inexploitée, mais nous sommes incapables de l'observer, savoir comment se comportent les bassins émetteurs sur le territoire national," confiait l'élu.
A lire : Mission parlementaire : quel visage pour le tourisme en France dans 10 ans ?
Moins d'un an plus tard, le travail de la mission trouve un écho particulier face à une crise qui pourrait fermer les frontières du monde entier pendant encore quelque temps.
Ainsi, Didier Martin et Marguerite Deprez-Audebert sont montés au créneau non seulement pour rappeler l'importance du tourisme dans notre pays, mais aussi pour appeler les français à redécouvrir leur pays.
"Nous avons une mine d'or inexploitée, mais nous sommes incapables de l'observer, savoir comment se comportent les bassins émetteurs sur le territoire national," confiait l'élu.
A lire : Mission parlementaire : quel visage pour le tourisme en France dans 10 ans ?
Moins d'un an plus tard, le travail de la mission trouve un écho particulier face à une crise qui pourrait fermer les frontières du monde entier pendant encore quelque temps.
Ainsi, Didier Martin et Marguerite Deprez-Audebert sont montés au créneau non seulement pour rappeler l'importance du tourisme dans notre pays, mais aussi pour appeler les français à redécouvrir leur pays.
La Tribune "Tourisme : les jours d’après"
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Tourisme : les jours d’après
Avec l’épidémie du covid-19, la France vit la crise la plus importante de son histoire depuis 1945. Afin d’éviter la propagation du virus et la dégradation de la situation sanitaire, les Français sont dorénavant confinés chez eux. Avec une perte estimée entre 6 et 8%, l’activité économique a fortement ralenti et continuera de décroître dans les semaines à venir.
Pour lutter contre cette récession, un plan de relance comprenant notamment des mesures destinées à soutenir l’industrie touristique sera présenté d’ici l’été. Permettre un rebond rapide de ce secteur stratégique représentant 7,2% du PIB et environ 2 millions d’emplois directs et indirects est indispensable.
Depuis près d’un mois et pour un temps encore indéterminé puisqu’ils ne pourront rouvrir le 11 mai, nos cafés, nos restaurants, nos hébergements, nos lieux culturels et patrimoniaux sont fermés. Alors que les vacances de Pâques ont débuté le 4 avril et prendront fin le 4 mai, cette période de congés, sans départ en vacances des Français, est une épreuve considérable à surmonter pour les professionnels du tourisme.
Cette filière ainsi que les services qui y sont rattachés font partie des secteurs les plus fortement impactés.
L’immense majorité des salariés est au chômage partiel, faute de touristes et de consommateurs locaux, alors que les frais de fonctionnement n’ont pas disparu. Les investissements sont gelés ou ne rapportent pas les fruits que l’on espérait quand ils ont déjà été engagés.
Le manque à gagner pour la filière est colossal, en particulier pour l’hôtellerie et la restauration qui ont déjà perdu la totalité du tourisme d’affaires et de la consommation locale. Ce sont au total 40 milliards d’euros qui pourraient manquer si la situation devait durer un trimestre et 400 000 personnes qui sont actuellement sans emploi dans ce secteur phare de l’économie.
Des mesures importantes ont déjà été prises par le Gouvernement. Il faut souligner les 552 millions d’euros de prêts garantis par l’Etat au secteur du tourisme ainsi que les aides octroyées aux professionnels permettant une compensation des baisses de chiffre d’affaires, le report et l’annulation de charges, le recours au chômage partiel.
Mais tout cela ne suffira pas à permettre une reprise de l’économie touristique de notre pays. C’est pourquoi il est nécessaire de penser l’après-confinement afin de garantir la pérennité de la filière.
Les vacances d’été et les suivantes seront à ce titre primordiales pour les professionnels. Seule une fréquentation dense des destinations françaises, y compris des territoires ultramarins, aidera le secteur à se relever. Pour ce faire, on ne peut pas compter sur l’afflux massif de touristes étrangers, eux aussi confrontés à la crise sanitaire dans leur pays.
C’est bien à la consommation et à la solidarité nationales qu’il faut en appeler. Les Français doivent rester en France pour permettre à nos territoires de retrouver un nouvel élan. Alors qu’ils étaient près de 9 millions à partir à l’étranger l’année dernière, nos concitoyens doivent se reporter sur la destination France, fondée sur ses terroirs, sa gastronomie, sa richesse patrimoniale, son art de vivre, et qui répond aux exigences d’authenticité, d’expérience, de proximité et de respect de l’environnement. L’heure est au tourisme de proximité et au tourisme responsable.
Alors, dès cet été et pour les prochaines vacances, restons solidaires, partons en France !
Didier MARTIN, Député de Côte-d’Or
Marguerite DEPREZ-AUDEBERT, Députée du Pas-de-Calais
Co-rapporteurs de la mission d’information sur le tourisme de la Commission des Affaires économiques
Avec l’épidémie du covid-19, la France vit la crise la plus importante de son histoire depuis 1945. Afin d’éviter la propagation du virus et la dégradation de la situation sanitaire, les Français sont dorénavant confinés chez eux. Avec une perte estimée entre 6 et 8%, l’activité économique a fortement ralenti et continuera de décroître dans les semaines à venir.
Pour lutter contre cette récession, un plan de relance comprenant notamment des mesures destinées à soutenir l’industrie touristique sera présenté d’ici l’été. Permettre un rebond rapide de ce secteur stratégique représentant 7,2% du PIB et environ 2 millions d’emplois directs et indirects est indispensable.
Depuis près d’un mois et pour un temps encore indéterminé puisqu’ils ne pourront rouvrir le 11 mai, nos cafés, nos restaurants, nos hébergements, nos lieux culturels et patrimoniaux sont fermés. Alors que les vacances de Pâques ont débuté le 4 avril et prendront fin le 4 mai, cette période de congés, sans départ en vacances des Français, est une épreuve considérable à surmonter pour les professionnels du tourisme.
Cette filière ainsi que les services qui y sont rattachés font partie des secteurs les plus fortement impactés.
L’immense majorité des salariés est au chômage partiel, faute de touristes et de consommateurs locaux, alors que les frais de fonctionnement n’ont pas disparu. Les investissements sont gelés ou ne rapportent pas les fruits que l’on espérait quand ils ont déjà été engagés.
Le manque à gagner pour la filière est colossal, en particulier pour l’hôtellerie et la restauration qui ont déjà perdu la totalité du tourisme d’affaires et de la consommation locale. Ce sont au total 40 milliards d’euros qui pourraient manquer si la situation devait durer un trimestre et 400 000 personnes qui sont actuellement sans emploi dans ce secteur phare de l’économie.
Des mesures importantes ont déjà été prises par le Gouvernement. Il faut souligner les 552 millions d’euros de prêts garantis par l’Etat au secteur du tourisme ainsi que les aides octroyées aux professionnels permettant une compensation des baisses de chiffre d’affaires, le report et l’annulation de charges, le recours au chômage partiel.
Mais tout cela ne suffira pas à permettre une reprise de l’économie touristique de notre pays. C’est pourquoi il est nécessaire de penser l’après-confinement afin de garantir la pérennité de la filière.
Les vacances d’été et les suivantes seront à ce titre primordiales pour les professionnels. Seule une fréquentation dense des destinations françaises, y compris des territoires ultramarins, aidera le secteur à se relever. Pour ce faire, on ne peut pas compter sur l’afflux massif de touristes étrangers, eux aussi confrontés à la crise sanitaire dans leur pays.
C’est bien à la consommation et à la solidarité nationales qu’il faut en appeler. Les Français doivent rester en France pour permettre à nos territoires de retrouver un nouvel élan. Alors qu’ils étaient près de 9 millions à partir à l’étranger l’année dernière, nos concitoyens doivent se reporter sur la destination France, fondée sur ses terroirs, sa gastronomie, sa richesse patrimoniale, son art de vivre, et qui répond aux exigences d’authenticité, d’expérience, de proximité et de respect de l’environnement. L’heure est au tourisme de proximité et au tourisme responsable.
Alors, dès cet été et pour les prochaines vacances, restons solidaires, partons en France !
Didier MARTIN, Député de Côte-d’Or
Marguerite DEPREZ-AUDEBERT, Députée du Pas-de-Calais
Co-rapporteurs de la mission d’information sur le tourisme de la Commission des Affaires économiques