Transavia est-elle le Cheval de Troie qui permettra à Air France de faire le vide ? Les compagnies de loisirs ne sont pas en bonne posture : XL Airways est en déficit sur 2010 et Air Méditerranée aussi, pour la première fois de son histoire...
Trop, c’est trop !
Les compagnies aériennes françaises de loisirs se révoltent comme la politique commerciale de Transavia France qui grignote petit à petit tous leurs clients tour-opérateurs, avec des tarifs qualifiés d’irréalistes.
Ceci alors que, depuis sa création il y a quatre ans, Transavia France n’a pas encore réussi à sortir un seul exercice positif.
D’après leurs estimations, en quatre ans d‘existence, Transavia France aurait perdu près de 40 millions d’euros, même s’il est difficile d’en évaluer le montant exact, puisque le groupe Air France/KLM qui publie les résultats du pôle Loisirs y inclut Transavia Hollande, Transavia France et Martinair.
« Nos entreprises sont en péril et Air France sera le fossoyeur des compagnies aériennes françaises », commente Jean-François Dominiak, Pdg d’Europe Airpost et signataire du communiqué commun dénonçant les pratiques anti-concurrentielles de Transavia, filiale du groupe Air France/KLM.
« Le transport aérien traverse une période difficile et Air France elle-même n’aurait pas des résultats aussi brillants s’il n’y avait pas KLM ou Amadeus pour rétablir les comptes », continue-t-il.
Les compagnies aériennes françaises de loisirs se révoltent comme la politique commerciale de Transavia France qui grignote petit à petit tous leurs clients tour-opérateurs, avec des tarifs qualifiés d’irréalistes.
Ceci alors que, depuis sa création il y a quatre ans, Transavia France n’a pas encore réussi à sortir un seul exercice positif.
D’après leurs estimations, en quatre ans d‘existence, Transavia France aurait perdu près de 40 millions d’euros, même s’il est difficile d’en évaluer le montant exact, puisque le groupe Air France/KLM qui publie les résultats du pôle Loisirs y inclut Transavia Hollande, Transavia France et Martinair.
« Nos entreprises sont en péril et Air France sera le fossoyeur des compagnies aériennes françaises », commente Jean-François Dominiak, Pdg d’Europe Airpost et signataire du communiqué commun dénonçant les pratiques anti-concurrentielles de Transavia, filiale du groupe Air France/KLM.
« Le transport aérien traverse une période difficile et Air France elle-même n’aurait pas des résultats aussi brillants s’il n’y avait pas KLM ou Amadeus pour rétablir les comptes », continue-t-il.
Des actions juridiques possibles
Si Europe Airpost a annoncé récemment un résultat positif, c’est davantage du fait de la stratégie que de l’opérationnel.
De son côté, XL Airways est en déficit sur 2010 et Air Méditerranée, pour la première fois de son histoire est également passée dans le rouge.
Pour Antoine Ferretti, le patron d’Air Méditerranée, Transavia France « pratique des tarifs inférieurs au marché et ne fonctionne pas selon les règles économiques réelles ».
Et le président d’Air Méditerranée de dénoncer le lancement des vols vers le Maghreb sans souci de rentabilité.
Les managers des trois compagnies françaises en sont persuadés : les règles de la concurrence sont biaisées par Transavia France grâce à l‘appui inconditionnel du groupe Air France/KLM.
Une situation d’autant plus difficile à supporter que l’activité du transport aérien de loisirs est en régression.
« Beaucoup de vols charter sont annulés. Et alors que l’année dernière nous trouvions généralement des heures de vol pour remplacer les annulations, cette année, nos avions restent au sol », assure Jean-François Dominiak.
Si le président d’Europe Airpost veut simplement faire pression pour que Transavia France "retrouve la raison", Antoine Ferretti veut aller plus loin et il « envisage toutes les actions juridiques possibles ».
De son côté, XL Airways est en déficit sur 2010 et Air Méditerranée, pour la première fois de son histoire est également passée dans le rouge.
Pour Antoine Ferretti, le patron d’Air Méditerranée, Transavia France « pratique des tarifs inférieurs au marché et ne fonctionne pas selon les règles économiques réelles ».
Et le président d’Air Méditerranée de dénoncer le lancement des vols vers le Maghreb sans souci de rentabilité.
Les managers des trois compagnies françaises en sont persuadés : les règles de la concurrence sont biaisées par Transavia France grâce à l‘appui inconditionnel du groupe Air France/KLM.
Une situation d’autant plus difficile à supporter que l’activité du transport aérien de loisirs est en régression.
« Beaucoup de vols charter sont annulés. Et alors que l’année dernière nous trouvions généralement des heures de vol pour remplacer les annulations, cette année, nos avions restent au sol », assure Jean-François Dominiak.
Si le président d’Europe Airpost veut simplement faire pression pour que Transavia France "retrouve la raison", Antoine Ferretti veut aller plus loin et il « envisage toutes les actions juridiques possibles ».