Europe : "se positionner comme la 1ère destination durable au monde"

"Cette réunion s'est passée dans un contexte particulier au regard de ce qu'il se passe en Ukraine. Je veux évoquer à ce sujet, la solidarité en acte des acteurs du tourisme," a introduit Jean-Baptiste Lemoyne.

Des auberges de jeunesse ont mis à disposition plus de 1 000 lits dans toute la France, Accor a d'ores et déjà fait transiter 8 000 personnes, Logis Hotels a collecté 2 tonnes de produits de premières nécessités.

Une structuration dans la durée du soutien du secteur est en cours, via une charte commune avec Marlène Schiappa et Emmanuelle Wargon est en cours de rédaction pour l'accueil des réfugiés au sein des établissements français.

Une fois le lourd contexte replacé, le ministre délégué au tourisme et maitre de cérémonies est revenu sur les échanges avec ses confrères.

"Le tourisme européen a mieux résisté que partout ailleurs dans le monde, car nous avions le bénéfice d'une clientèle domestique nationale et de proximité.

C'est une dimension qui va s'inscrire dans la durée. Ce thème a vraiment une importance majeure au regard des évènements actuels."

L'Europe est dorénavant perçue comme un tout, à travers le monde, que ce soit Paris, Berlin, Rome ou Madrid, l'Union doit rassurer les marchés étrangers.

"Un grand consensus pour développer ce tourisme européen, à travers des outils numériques, faciliter les déplacements, avec un engouement sur le ferroviaire.

Le tourisme renforce le sentiment d'appartenance à cette Union européenne," a précisé Jean-Baptiste Lemoyne.

Avec la crise, les attentes des voyageurs ont évolué, vers un tourisme plus local et avec moins d'intermédiation.

"Nous devons nous positionner comme 1ère destination du tourisme durable au monde par les infrastructures, la promotion de l'Europe à l'international.

Nous avons en tête que le tourisme durable, c'est aussi la durabilité dans le social, l'emploi et territorial."

Une filière du tourisme à l'échelle européenne se serait structurée en faveur de la crise, avec la prise de conscience que les destins européens sont unis.

Les ministres ont convenu d'une relance commune du tourisme, mais en ayant la volonté de ne pas repartir comme avant.

Thierry Breton, le commissaire européen au tourisme a ensuite pris la parole pour rappeler le drame qui se joue sur le sol européen, mais aussi saluer la solidarité de l'industrie.

"Nous mettons en réseau une logique des meilleures pratiques que nous observons pour donner des idées aux autres acteurs.

Nous allons devoir proposer à ceux qui ont quitté l'Ukraine : des hébergements, des aides médicaux sociales, mais aussi un parcours de scolarité, car nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir une génération perdue, alors que la moitié des réfugiés sont des enfants."

"Pour revenir sur les deux thèmes débattus aujourd'hui, ayant obtenu un très large consensus.

Le durable c'est aussi préserver notre patrimoine, bien gérer les déchets. Certains se sont plaints du tourisme de masse, nous devons aller vers un tourisme plus inclusif et respectueux de l'environnement, plus attentif à l'impact qu'il produit," précise le commissaire européen.

L'instance européenne a apporté son soutien, avec des mobilisations du plan de relance, pour accompagner ces mutations et le choc auquel l'Europe est confrontée.

L'emploi dans le tourisme est bien évidemment devenu un sujet très important partout en Europe. Alors que les acteurs peinent à recruter en France, la Commission a compris l'urgence de la situation.

"Il y a des manques et donc des opportunités, avec 1,5 million d'emplois non pourvus en Europe, rien qu'en France, il y a 220 000 postes ouverts, 100 000 en Espagne et 250 000 en Italie.

Un certain nombre de ces opportunités pourront être saisies par ceux et celles qui nous rejoignent actuellement, puisque les Ukrainiens peuvent travailler en Europe."

La Commission vient de lancer son pack de compétences tourisme, c'est l'un des 27 points évoqués dans le parcours de transition qui étaient discutés à Dijon par les ministres.

Ce document doit viser à transformer et structurer l'industrie au sein de l'Union.

Concernant la directive des voyages à forfait, rien n'a filtré sur des potentielles orientations, puisque celle-ci n'était pas à l'ordre du jour. Malgré tout, la fin de la consultation de la Commission européenne est attendue avant l'été 2022.

Sur les locations de courte durée, une proposition européenne devrait être faite dans les prochains mois. Même balayage d'un revers de la main concernant la création d'une potentielle caisse de garantie aérienne.

"Le sujet n'a pas été discuté aujourd'hui. C'est un sujet sensible qui a été du traité par la commissaire en charge du transport, elle est en contact permanent avec les acteurs.

Nous tenons compte de ce qu'il se passe et de la situation nouvelle, Adina Vălean va revenir avec des propositions," a tenu à rappeler Thierry Breton.

Rappelons que TourMaG et le Petit Futé organisent "Les Césars du Voyage Responsable".

Forts d’une audience mensuelle de plusieurs millions d’internautes, les deux titres assureront la promotion BtoBtoC des projets candidats.

Cet événement débutera en septembre 2022 avec la phase des votes qui durera jusqu'en février 2023.
La cérémonie des Césars du Voyage Responsable quant à elle aura lieu en mars 2023.

Si vous souhaitez candidater, prenez rendez-vous ci-dessous avec Fabien da Luz, DG associé.