Eric Koury : "Je vous confirme que Corsair est dorénavant une entreprise saine financièrement et prête à affronter cette crise avec sérénité." - Photo DR
TourMaG.com - OMRP, société holding d'investissements, que vous présidez avec Patrick Vial-Collet est-elle effectivement aujourd’hui propriétaire de Corsair ?
Eric Koury : Bien évidemment ! OMRP, conformément aux engagements pris dans le cadre du Protocole de conciliation, entériné par le Tribunal de Commerce de Créteil, est propriétaire de 100% du capital de Corsair depuis le 31 décembre 2020.
TourMaG.com - Avez-vous versé sur le compte de la compagnie les 30 M€ comme vous l’aviez prévu ?
Eric Koury : Si je vous ai confirmé qu’OMRP est bien propriétaire de Corsair, c’est bien que la totalité des engagements de toutes les parties prenantes au protocole, y compris celles d’OMRP ont été respectées.
Vous imaginez l’Etat et TUI, verser leurs contributions au plan si les repreneurs que nous sommes n’avaient pas versé leurs parts ?
Je vous confirme que Corsair est dorénavant une entreprise saine financièrement, et prête à affronter cette crise avec sérénité.
Eric Koury : Bien évidemment ! OMRP, conformément aux engagements pris dans le cadre du Protocole de conciliation, entériné par le Tribunal de Commerce de Créteil, est propriétaire de 100% du capital de Corsair depuis le 31 décembre 2020.
TourMaG.com - Avez-vous versé sur le compte de la compagnie les 30 M€ comme vous l’aviez prévu ?
Eric Koury : Si je vous ai confirmé qu’OMRP est bien propriétaire de Corsair, c’est bien que la totalité des engagements de toutes les parties prenantes au protocole, y compris celles d’OMRP ont été respectées.
Vous imaginez l’Etat et TUI, verser leurs contributions au plan si les repreneurs que nous sommes n’avaient pas versé leurs parts ?
Je vous confirme que Corsair est dorénavant une entreprise saine financièrement, et prête à affronter cette crise avec sérénité.
"Ne pas aider Corsair aurait été un acte anti-concurrentiel..."
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TourMaG.com - Que répondez-vous à certains de vos détracteurs qui s’inquiètent de l’aide que vous apporte l’Etat et qui pourrait faire naitre une distorsion de concurrence ?
Eric Koury : Ce n’est pas dans notre ADN de répondre à nos détracteurs. Si j’en crois ce que j’ai lu, vous évoquez les propos tenus par le dirigeant d’un de nos concurrents.
Je peux comprendre sa frustration, au regard de tous les efforts qu’il a entrepris jusqu’à la dernière minute pour nous convaincre de ne pas sauver Corsair et ses 1000 salariés.
A cela s’ajoute aussi la rancœur qu’il peut ressentir de ne pas avoir réussi à reprendre cette entreprise, quand il a tenté de le faire.
Quant à la distorsion de concurrence que pourrait faire naître cette aide à Corsair, c’est totalement infondé.
C’est au contraire le fait de ne pas aider Corsair qui aurait été un acte anti-concurrentiel, en laissant s’instaurer un duopole sur un marché (ORY/PTP-FDF) de plus de 2,5 millions de passagers.
C’est d’ailleurs pour éviter une telle situation que nous nous sommes engagés dans cette reprise, et que l’Etat nous a suivis. Je l’en remercie d’ailleurs.
Enfin, quand on a perçu un PGE de 150M€ et plus de 100M€ de subventions de l’Etat pour financer ses avions, y compris un Airbus A330, il vaudrait mieux s’abstenir de faire ce genre de commentaire.
Enfin je rappelle que la quasi-totalité des compagnies aériennes a obtenu des aides de leur Gouvernement.
Eric Koury : Ce n’est pas dans notre ADN de répondre à nos détracteurs. Si j’en crois ce que j’ai lu, vous évoquez les propos tenus par le dirigeant d’un de nos concurrents.
Je peux comprendre sa frustration, au regard de tous les efforts qu’il a entrepris jusqu’à la dernière minute pour nous convaincre de ne pas sauver Corsair et ses 1000 salariés.
A cela s’ajoute aussi la rancœur qu’il peut ressentir de ne pas avoir réussi à reprendre cette entreprise, quand il a tenté de le faire.
Quant à la distorsion de concurrence que pourrait faire naître cette aide à Corsair, c’est totalement infondé.
C’est au contraire le fait de ne pas aider Corsair qui aurait été un acte anti-concurrentiel, en laissant s’instaurer un duopole sur un marché (ORY/PTP-FDF) de plus de 2,5 millions de passagers.
C’est d’ailleurs pour éviter une telle situation que nous nous sommes engagés dans cette reprise, et que l’Etat nous a suivis. Je l’en remercie d’ailleurs.
Enfin, quand on a perçu un PGE de 150M€ et plus de 100M€ de subventions de l’Etat pour financer ses avions, y compris un Airbus A330, il vaudrait mieux s’abstenir de faire ce genre de commentaire.
Enfin je rappelle que la quasi-totalité des compagnies aériennes a obtenu des aides de leur Gouvernement.
Des vols au départ de la province (Lyon et Marseille) dès cet été
TourMaG.com - L’ile Maurice, la Côte d’Ivoire, le Canada, les Etats Unis... confirmez-vous l’abandon de ces routes et un recentrage exclusif sur les Outre-Mer ? Pouvez-vous nous confirmer les destinations qui seront conservées ?
Eric Koury : Absolument pas. Ce que nous avons dit c’est que Corsair allait recentrer son activité sur l’Outre-mer.
Cela veut dire que nous allons tout faire pour reconquérir les parts de marchés que nous avons perdues au cours des années précédentes. Cela passe bien sûr par un renforcement du programme sur nos destinations phare dès la saison été 2021.
Jusqu’à 14 rotations hebdomadaires sur Pointe-à-Pitre, 11 sur Fort-de-France, jusqu’à 10 vols par semaine sur La Réunion, 5 sur Mayotte sont programmés.
Cela passe aussi par une approche commerciale tournée vers la proximité avec nos clients. Nous ouvrirons des vols au départ de la province (Lyon et Marseille) dès cet été, à destination de la Réunion et Mayotte.
D’autre part, je vous rappelle que nous opérons actuellement une flotte de 5 Airbus A330, mais que nous attendons 5 autres Airbus A330Neo dont 3 qui vont arriver très vite (3 dès avril, mai et juin 21) et ils devront être utilisés.
En ce qui concerne les destinations internationales, elles ne sont pas abandonnées pour autant. La seule destination suspendue est Miami, et l’ouverture de New York qui n’est en effet plus d’actualité à l’été 2021.
L’intention est de passer en vols quotidiens sur Abidjan d’ici l’été 2021. La réouverture de notre ligne vers Maurice est dans l’attente de la décision du gouvernement mauricien de rouvrir ses frontières.
Le Canada, nous opérons depuis longtemps, et nous allons continuer à desservir Montréal l’été avec un programme en vols quotidiens à partir du 18 juin jusqu’à mi-septembre.
Eric Koury : Absolument pas. Ce que nous avons dit c’est que Corsair allait recentrer son activité sur l’Outre-mer.
Cela veut dire que nous allons tout faire pour reconquérir les parts de marchés que nous avons perdues au cours des années précédentes. Cela passe bien sûr par un renforcement du programme sur nos destinations phare dès la saison été 2021.
Jusqu’à 14 rotations hebdomadaires sur Pointe-à-Pitre, 11 sur Fort-de-France, jusqu’à 10 vols par semaine sur La Réunion, 5 sur Mayotte sont programmés.
Cela passe aussi par une approche commerciale tournée vers la proximité avec nos clients. Nous ouvrirons des vols au départ de la province (Lyon et Marseille) dès cet été, à destination de la Réunion et Mayotte.
D’autre part, je vous rappelle que nous opérons actuellement une flotte de 5 Airbus A330, mais que nous attendons 5 autres Airbus A330Neo dont 3 qui vont arriver très vite (3 dès avril, mai et juin 21) et ils devront être utilisés.
En ce qui concerne les destinations internationales, elles ne sont pas abandonnées pour autant. La seule destination suspendue est Miami, et l’ouverture de New York qui n’est en effet plus d’actualité à l’été 2021.
L’intention est de passer en vols quotidiens sur Abidjan d’ici l’été 2021. La réouverture de notre ligne vers Maurice est dans l’attente de la décision du gouvernement mauricien de rouvrir ses frontières.
Le Canada, nous opérons depuis longtemps, et nous allons continuer à desservir Montréal l’été avec un programme en vols quotidiens à partir du 18 juin jusqu’à mi-septembre.
"Air Caraïbes, c'est un peu comme du Canada dry..."
TourMaG.com - Prévoyez-vous, des suppressions de postes au sein de Corsair ?
Eric Koury : Comme je vous l’ai dit le réseau Corsair n’a pas vocation à rétrécir mais à évoluer.
Compte tenu de l’arrivée des Neo, nous allons recruter des pilotes. Et afin de faire face à la haute saison de l’été, nous avons prévu de recruter environ 50 PNC.
Les efforts pour améliorer la compétitivité se poursuivent, avec par exemple l’externalisation de l’escale d’Orly, ce qui permet de variabiliser les coûts en fonction du niveau d’activité.
TourMaG.com - Vous confirmez donc l’arrivée des cinq Airbus A.330Néo qui devraient rejoindre la flotte actuelle des 2021 comme le déclarait Pascal de Izaguirre, récemment ?
Eric Koury : Tout à fait, comme je viens de le préciser, des recrutements sont prévus pour les PNT et pour les PNC afin d’accompagner l’arrivée des Neo.
TourMaG.com - Avec ses personnels, son nom, ses couleurs, ses uniformes qui symbolisent l’ancrage caribéen, votre concurrent Air Caraïbes s’affiche comme LA compagnie des Antilles. Allez-vous faire évoluer votre image pour avoir, vous aussi, une touche plus ‘’Créole’’ ?
Eric Koury : Notre concurrent s’affiche comme vous l’avez dit comme la compagnie des Antilles, mais ce n’est pas la compagnie des Antilles... c’est un peu comme le Canada Dry.
Notre projet est de faire de Corsair, LA Compagnie des outremers et donc des Antilles. Notre actionnariat est en très grande partie constitué de chefs d’entreprises de l’Outre-mer, accompagné par les collectivités d’Outre-mer. Notre ambition est de faire de Corsair un outil au service du développement économique et touristique des Outre-mer.
Il est évident que des efforts seront faits pour faire évoluer notre image en ce sens.
Eric Koury : Comme je vous l’ai dit le réseau Corsair n’a pas vocation à rétrécir mais à évoluer.
Compte tenu de l’arrivée des Neo, nous allons recruter des pilotes. Et afin de faire face à la haute saison de l’été, nous avons prévu de recruter environ 50 PNC.
Les efforts pour améliorer la compétitivité se poursuivent, avec par exemple l’externalisation de l’escale d’Orly, ce qui permet de variabiliser les coûts en fonction du niveau d’activité.
TourMaG.com - Vous confirmez donc l’arrivée des cinq Airbus A.330Néo qui devraient rejoindre la flotte actuelle des 2021 comme le déclarait Pascal de Izaguirre, récemment ?
Eric Koury : Tout à fait, comme je viens de le préciser, des recrutements sont prévus pour les PNT et pour les PNC afin d’accompagner l’arrivée des Neo.
TourMaG.com - Avec ses personnels, son nom, ses couleurs, ses uniformes qui symbolisent l’ancrage caribéen, votre concurrent Air Caraïbes s’affiche comme LA compagnie des Antilles. Allez-vous faire évoluer votre image pour avoir, vous aussi, une touche plus ‘’Créole’’ ?
Eric Koury : Notre concurrent s’affiche comme vous l’avez dit comme la compagnie des Antilles, mais ce n’est pas la compagnie des Antilles... c’est un peu comme le Canada Dry.
Notre projet est de faire de Corsair, LA Compagnie des outremers et donc des Antilles. Notre actionnariat est en très grande partie constitué de chefs d’entreprises de l’Outre-mer, accompagné par les collectivités d’Outre-mer. Notre ambition est de faire de Corsair un outil au service du développement économique et touristique des Outre-mer.
Il est évident que des efforts seront faits pour faire évoluer notre image en ce sens.
Le siège social de Corsair est désormais aux Antilles
TourMaG.com - Songez-vous à plus ou moins long terme, à rapatrier le siège social de Corsair en Guadeloupe ?
Eric Koury : Ce n’est plus un songe, mais une réalité. Le siège social de Corsair est désormais aux Antilles et plus précisément en Guadeloupe. De plus, nous comptons donner de la substance à ce siège en y basant une partie de notre personnel. Et nous allons lancer très prochainement en Outre-mer une campagne d’embauche de PNC pour la haute saison d’été.
TourMaG.com - Que pensez-vous de la puissance de feu d’Air France qui prévoit une cinquantaine de vols par jour sur les Antilles pour l’été prochain au départ d’Orly et de CDG ?
Eric Koury : Nous vivons une période très complexe pour le transport aérien. Les Antilles, malgré la crise sont une destination refuge pour les compagnies aériennes, y compris Air France.
Ce sont les destinations qui se redresseront le plus vite, comme cela fût le cas pendant les vacances de Noël, dès que les passagers retrouveront la liberté de voyager.
Air France dispose d’une flotte non utilisée importante et elle a le droit de l’affecter comme elle le souhaite. Je ne crois pas que ce soit une affectation définitive.
Quant à Corsair, elle devra être suffisamment agile, dynamique et performante pour croitre en parts de marché pendant cette période et je crois savoir qu’elle s’y prépare.
Eric Koury : Ce n’est plus un songe, mais une réalité. Le siège social de Corsair est désormais aux Antilles et plus précisément en Guadeloupe. De plus, nous comptons donner de la substance à ce siège en y basant une partie de notre personnel. Et nous allons lancer très prochainement en Outre-mer une campagne d’embauche de PNC pour la haute saison d’été.
TourMaG.com - Que pensez-vous de la puissance de feu d’Air France qui prévoit une cinquantaine de vols par jour sur les Antilles pour l’été prochain au départ d’Orly et de CDG ?
Eric Koury : Nous vivons une période très complexe pour le transport aérien. Les Antilles, malgré la crise sont une destination refuge pour les compagnies aériennes, y compris Air France.
Ce sont les destinations qui se redresseront le plus vite, comme cela fût le cas pendant les vacances de Noël, dès que les passagers retrouveront la liberté de voyager.
Air France dispose d’une flotte non utilisée importante et elle a le droit de l’affecter comme elle le souhaite. Je ne crois pas que ce soit une affectation définitive.
Quant à Corsair, elle devra être suffisamment agile, dynamique et performante pour croitre en parts de marché pendant cette période et je crois savoir qu’elle s’y prépare.
Contraintes sanitaires : "Nous nous attendons donc à passer 4 à 6 semaines compliquées"
TourMaG.com - Vous dirigez la compagnie Air Antilles qui a signé des partages de codes bilatéraux avec Air France. Ce contrat est-il remis en cause ?
Eric Koury : La problématique du transport aérien régionale dans la Caraïbe est très particulière. Il y a un besoin de desservir des dizaines de destinations avec des micros-flux (moins 10 000 passagers pour certaines).
Les compagnies transatlantiques ont besoin des compagnies régionales pour élargir leur réseau à de nouvelles destinations, et les compagnies régionales ont besoin des compagnies transatlantiques pour alimenter leur réseau.
Il fut un temps ou Air France avait une attitude hégémonique et ne supportait pas de partager ses acquis avec les autres.
Je veux bien croire que les temps ont changé et que l’intérêt collectif du pavillon Français et l’intérêt des passagers, l’auront fait évoluer sur ce sujet. Quoi qu’il en soit-ce n’est pas moi qui le remettra en cause.
TourMaG.com - Air Antilles est adhérente d’un syndicat professionnel : le SCARA, Corsair elle adhère à une fédération : la FNAM, allez-vous regrouper vos deux compagnies sous une même ‘’bannière’’ ?
Eric Koury : Au moins on aura un œil dans chacun des deux syndicats (rires).
Je crois que la situation du transport aérien est telle qu’il n’y a plus de place pour les batailles de clocher entre syndicats professionnels.
Tout le monde doit aller dans le même sens pour sauver l’industrie.
TourMaG.com - Les contraintes sanitaires risquent encore d’évoluer dans le mauvais sens dans les heures qui viennent…
Eric Koury : Malheureusement je crains que les mesures sanitaires ne s’amplifient effectivement dans les jours qui viennent aux Antilles. On allons entrer dans "les raisons impérieuses".
Nous nous attendons donc à passer 4 à 6 semaines compliquées mais nous serons prêts a redémarrer quand cela sera possible.
Eric Koury : La problématique du transport aérien régionale dans la Caraïbe est très particulière. Il y a un besoin de desservir des dizaines de destinations avec des micros-flux (moins 10 000 passagers pour certaines).
Les compagnies transatlantiques ont besoin des compagnies régionales pour élargir leur réseau à de nouvelles destinations, et les compagnies régionales ont besoin des compagnies transatlantiques pour alimenter leur réseau.
Il fut un temps ou Air France avait une attitude hégémonique et ne supportait pas de partager ses acquis avec les autres.
Je veux bien croire que les temps ont changé et que l’intérêt collectif du pavillon Français et l’intérêt des passagers, l’auront fait évoluer sur ce sujet. Quoi qu’il en soit-ce n’est pas moi qui le remettra en cause.
TourMaG.com - Air Antilles est adhérente d’un syndicat professionnel : le SCARA, Corsair elle adhère à une fédération : la FNAM, allez-vous regrouper vos deux compagnies sous une même ‘’bannière’’ ?
Eric Koury : Au moins on aura un œil dans chacun des deux syndicats (rires).
Je crois que la situation du transport aérien est telle qu’il n’y a plus de place pour les batailles de clocher entre syndicats professionnels.
Tout le monde doit aller dans le même sens pour sauver l’industrie.
TourMaG.com - Les contraintes sanitaires risquent encore d’évoluer dans le mauvais sens dans les heures qui viennent…
Eric Koury : Malheureusement je crains que les mesures sanitaires ne s’amplifient effectivement dans les jours qui viennent aux Antilles. On allons entrer dans "les raisons impérieuses".
Nous nous attendons donc à passer 4 à 6 semaines compliquées mais nous serons prêts a redémarrer quand cela sera possible.
Christophe Hardin, est adhérent à l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE) ainsi qu'à l'Association des journalistes du Tourisme (AJT). Ancien professionnel de l'aérien, il a à son actif, de nombreuses heures de vol en tant que personnel navigant commercial et formateur.