De Chopin à Wagner : le classique fait moins recette
Il fallut attendre un siècle pour que Vienne érige à Mozart une stèle, dans le carré des musiciens, dans le même cimetière central où reposent les dépouilles d’autres compositeurs illustres : Beethoven, Brahms, Schubert… - DR : DepositPhotos.com, Svetlana195
En 1791, faute de moyens, Mozart fut enterré à Vienne à la va vite, dans une fosse commune.
Ni fleurs, ni musique pour ce musicien qui compte parmi les plus grands que la Terre ait portés.
En fait, l’enterrement de Wolfgang Amadeus Mozart se déroula comme le voulait la tradition viennoise de l’époque. A l’économie.
Et, il fallut attendre un siècle pour que la capitale autrichienne lui érige une stèle non loin de l’endroit supposé de son inhumation initiale. Dans le carré des musiciens. Dans le même cimetière central de Vienne où reposent les dépouilles d’autres compositeurs illustres, et non des moindres : Beethoven, Brahms, Schubert…
Au bout du compte, et malgré ses tentatives, Salzburg n’aura donc pas réussi à récupérer la dépouille de celui qu’elle a vu naître en 1726.
Si des dizaines de musiciens classiques tout aussi prestigieux, comme Chopin au cimetière du Père Lachaise à Paris ou Stravinski au cimetière San Michele à Venise, font l’objet de visites régulières de la part de leurs admirateurs, on ne peut malheureusement pas dire que l’on se donne autant de mal pour tous les artistes. Y compris pour les plus grands.
Paris, par exemple, ne fait pas grand-chose pour rendre hommage au plus illustre des compositeurs romantiques.
Comme si la capitale française à la tête d’un patrimoine artistique pléthorique, n’avait guère d’attention à accorder à des gloires universelles, jugées sans doute trop « immatérielles » pour mériter ses égards.
En fait, il semblerait que le tombeau de Wagner seul, suscite des initiatives dignes des grands de ce monde. Le chœur du Festival de Bayreuth, réuni autour de sa tombe rend en effet tous les ans, un hommage musical très spectaculaire au musicien qui en fut le fondateur.
Mort et inhumé lui aussi à Bayreuth, Franz Liszt n’a pour sa part droit qu’à un tombeau auprès duquel des dizaines de milliers de visiteurs se recueillent. Mais, sans plus de cérémonie.
Ni fleurs, ni musique pour ce musicien qui compte parmi les plus grands que la Terre ait portés.
En fait, l’enterrement de Wolfgang Amadeus Mozart se déroula comme le voulait la tradition viennoise de l’époque. A l’économie.
Et, il fallut attendre un siècle pour que la capitale autrichienne lui érige une stèle non loin de l’endroit supposé de son inhumation initiale. Dans le carré des musiciens. Dans le même cimetière central de Vienne où reposent les dépouilles d’autres compositeurs illustres, et non des moindres : Beethoven, Brahms, Schubert…
Au bout du compte, et malgré ses tentatives, Salzburg n’aura donc pas réussi à récupérer la dépouille de celui qu’elle a vu naître en 1726.
Si des dizaines de musiciens classiques tout aussi prestigieux, comme Chopin au cimetière du Père Lachaise à Paris ou Stravinski au cimetière San Michele à Venise, font l’objet de visites régulières de la part de leurs admirateurs, on ne peut malheureusement pas dire que l’on se donne autant de mal pour tous les artistes. Y compris pour les plus grands.
Paris, par exemple, ne fait pas grand-chose pour rendre hommage au plus illustre des compositeurs romantiques.
Comme si la capitale française à la tête d’un patrimoine artistique pléthorique, n’avait guère d’attention à accorder à des gloires universelles, jugées sans doute trop « immatérielles » pour mériter ses égards.
En fait, il semblerait que le tombeau de Wagner seul, suscite des initiatives dignes des grands de ce monde. Le chœur du Festival de Bayreuth, réuni autour de sa tombe rend en effet tous les ans, un hommage musical très spectaculaire au musicien qui en fut le fondateur.
Mort et inhumé lui aussi à Bayreuth, Franz Liszt n’a pour sa part droit qu’à un tombeau auprès duquel des dizaines de milliers de visiteurs se recueillent. Mais, sans plus de cérémonie.
Prime à la variété et à ses défunts à Paris et ailleurs !
Bien que recherchées par un public relativement élitiste, assidu des salles de concerts, les sépultures des musiciens classiques ne drainent donc pas toujours les foules escomptées.
Lointaine, la vie de ces artistes appartient probablement trop au monde souterrain de la mort et de l’histoire pour susciter autre chose qu’une considération d’ordre esthétique et intellectuel.
En revanche, quand la mort est plus récente et l’émotion encore intacte, les tombes des idoles symbolisent bel et bien une dernière demeure où le public, lors de rituels parfois étranges, peut venir se recueillir et garantir sa fidélité à l’artiste défunt.
Au nord de Paris, au Père Lachaise, l’un des cimetières comptant le plus de célébrités au monde, la tombe d’Edith Piaf constitue l’un des lieux les plus visités du prestigieux cimetière.
Il faut dire que la môme Piaf amplement ressuscitée par le cinéma et la diffusion régulière de ces « tubes », bénéficie d’une estime internationale intarissable. Adulée par les Français et les touristes étrangers, celle qui chanta l’un des plus gros « hits » de l’histoire de la chanson est visitée quotidiennement.
Comme Yves Montand d’ailleurs, autre monstre de la chanson française dont la voix a traversé les époques et les frontières.
Bien logé dans le cimetière du Montparnasse à Paris, Serge Gainsbourg pour sa part, n’en finit pas de recevoir des visites. Pour les gardiens des lieux, il est d’ailleurs l’hôte le plus célèbre et le plus visité du cimetière.
A l’autre bout du cimetière, Serge Reggiani en revanche, passe sa mort discrètement. Comme il avait passé sa vie. De rares promeneurs viennent lui rendre hommage. Des initiés. Des passionnés.
Lointaine, la vie de ces artistes appartient probablement trop au monde souterrain de la mort et de l’histoire pour susciter autre chose qu’une considération d’ordre esthétique et intellectuel.
En revanche, quand la mort est plus récente et l’émotion encore intacte, les tombes des idoles symbolisent bel et bien une dernière demeure où le public, lors de rituels parfois étranges, peut venir se recueillir et garantir sa fidélité à l’artiste défunt.
Au nord de Paris, au Père Lachaise, l’un des cimetières comptant le plus de célébrités au monde, la tombe d’Edith Piaf constitue l’un des lieux les plus visités du prestigieux cimetière.
Il faut dire que la môme Piaf amplement ressuscitée par le cinéma et la diffusion régulière de ces « tubes », bénéficie d’une estime internationale intarissable. Adulée par les Français et les touristes étrangers, celle qui chanta l’un des plus gros « hits » de l’histoire de la chanson est visitée quotidiennement.
Comme Yves Montand d’ailleurs, autre monstre de la chanson française dont la voix a traversé les époques et les frontières.
Bien logé dans le cimetière du Montparnasse à Paris, Serge Gainsbourg pour sa part, n’en finit pas de recevoir des visites. Pour les gardiens des lieux, il est d’ailleurs l’hôte le plus célèbre et le plus visité du cimetière.
A l’autre bout du cimetière, Serge Reggiani en revanche, passe sa mort discrètement. Comme il avait passé sa vie. De rares promeneurs viennent lui rendre hommage. Des initiés. Des passionnés.
Le cas Jim Morrison
Mais l’artiste le plus célèbre des cimetières parisiens demeure Jim Morrison.
Légende parmi les légendes, décédé mystérieusement en 1971, ce chanteur trouble à la vie et à la musique tourmentées, laisse derrière lui un tel secret que plus de quarante ans après sa mort, les « fans » défilent toujours en flots continus sur sa tombe du cimetière du Père Lachaise afin d’y déposer de modestes offrandes : fleurs, canettes de bière, mégots de cigarettes… et tenter, semble-t-il, de percer le mystère de sa disparition.
Il est vrai que Morrison condamné aux Etats-Unis pour "exhibition indécente", exilé à Paris au cours du printemps 1971, en rupture avec son groupe, désormais alcoolique et obèse après avoir été un sex-symbol, semble avoir tout fait pour brouiller les pistes de sa vie et de sa mort.
D’où son statut envié de légende, sa notoriété sulfureuse et le succès de sa sépulture dont certains disent qu’elle est la quatrième attraction la plus visitée de Paris. Une exagération de plus dans l’existence de ce surdoué du rock dont le groupe mythique qu’il avait fondé « Les Doors » a tout de même vendu plus de 30 millions d’albums.
Légende parmi les légendes, décédé mystérieusement en 1971, ce chanteur trouble à la vie et à la musique tourmentées, laisse derrière lui un tel secret que plus de quarante ans après sa mort, les « fans » défilent toujours en flots continus sur sa tombe du cimetière du Père Lachaise afin d’y déposer de modestes offrandes : fleurs, canettes de bière, mégots de cigarettes… et tenter, semble-t-il, de percer le mystère de sa disparition.
Il est vrai que Morrison condamné aux Etats-Unis pour "exhibition indécente", exilé à Paris au cours du printemps 1971, en rupture avec son groupe, désormais alcoolique et obèse après avoir été un sex-symbol, semble avoir tout fait pour brouiller les pistes de sa vie et de sa mort.
D’où son statut envié de légende, sa notoriété sulfureuse et le succès de sa sépulture dont certains disent qu’elle est la quatrième attraction la plus visitée de Paris. Une exagération de plus dans l’existence de ce surdoué du rock dont le groupe mythique qu’il avait fondé « Les Doors » a tout de même vendu plus de 30 millions d’albums.
Autre lieu, autre ambiance. Au cimetière Montmartre, la vedette se nomme Dalida. Une autre artiste dont le suicide en 1987 a laissé des millions de « fans » inconsolables.
Reposant sous une immense statue la représentant triomphante, moulée dans l’une de ses inimitables robes de scène, la chanteuse semble immortelle aux yeux de ceux qui viennent déposer des fleurs, la contempler, se souvenir de ses tubes, de sa voix et de son accent inimitable.
Plus loin, sur le haut de la Butte, la chanteuse se rappelle au souvenir de ses « fans » à travers un buste, une place qui porte son nom et une plaque commémorative… Du jamais vu pour un chanteur.
Comme si Paris et Montmartre ne se consolaient pas du suicide de cette artiste emblématique dont les chansons continuent de bercer toutes les générations.
Reposant sous une immense statue la représentant triomphante, moulée dans l’une de ses inimitables robes de scène, la chanteuse semble immortelle aux yeux de ceux qui viennent déposer des fleurs, la contempler, se souvenir de ses tubes, de sa voix et de son accent inimitable.
Plus loin, sur le haut de la Butte, la chanteuse se rappelle au souvenir de ses « fans » à travers un buste, une place qui porte son nom et une plaque commémorative… Du jamais vu pour un chanteur.
Comme si Paris et Montmartre ne se consolaient pas du suicide de cette artiste emblématique dont les chansons continuent de bercer toutes les générations.
Cloclo à Dannemois
Plus national, malgré ses succès internationaux, le chanteur Claude François foudroyé en 1978, fait l’objet d’un véritable pèlerinage.
Inhumé dans le jardin du Moulin de Dannemois, la maison dans laquelle il vécut jusqu’à sa mort, le chanteur reçoit, selon nos informations : 25 000 visiteurs par an dont 10% en mars au moment de la commémoration de la mort du chanteur, dont quelque 20% seraient étrangers.
Une aubaine pour une petite bourgade du canton de Milly-la-Forêt qui tire un parti inespéré de ce tourisme culturel d’un genre bien particulier qui laisse quelques euros dans ses caisses et un chiffre d’affaires de quelque 500 000 € au moulin.
Depuis qu’elle a été acquise par de nouveaux propriétaires en 1998, cette maison propose en effet des visites guidées de l’intérieur, des jardins et du cimetière où repose le chanteur ainsi que des spectacles et des dîners spectacles. Et cela marche.
Il faut dire qu’à lui tout seul, Cloclo représente non seulement des tubes planétaires vendus à 35 millions d’exemplaires, mais il compte parmi ces chanteurs cultes qui, bien avant l’heure des réseaux sociaux, affichait déjà des dizaines de milliers de « fans » prêts à tout pour l’approcher.
Sa mort prématurée en 1978, inattendue et absurde fut donc un drame qui laissa la France éplorée. Cloclo n’avait même pas la quarantaine.
Inhumé dans le jardin du Moulin de Dannemois, la maison dans laquelle il vécut jusqu’à sa mort, le chanteur reçoit, selon nos informations : 25 000 visiteurs par an dont 10% en mars au moment de la commémoration de la mort du chanteur, dont quelque 20% seraient étrangers.
Une aubaine pour une petite bourgade du canton de Milly-la-Forêt qui tire un parti inespéré de ce tourisme culturel d’un genre bien particulier qui laisse quelques euros dans ses caisses et un chiffre d’affaires de quelque 500 000 € au moulin.
Depuis qu’elle a été acquise par de nouveaux propriétaires en 1998, cette maison propose en effet des visites guidées de l’intérieur, des jardins et du cimetière où repose le chanteur ainsi que des spectacles et des dîners spectacles. Et cela marche.
Il faut dire qu’à lui tout seul, Cloclo représente non seulement des tubes planétaires vendus à 35 millions d’exemplaires, mais il compte parmi ces chanteurs cultes qui, bien avant l’heure des réseaux sociaux, affichait déjà des dizaines de milliers de « fans » prêts à tout pour l’approcher.
Sa mort prématurée en 1978, inattendue et absurde fut donc un drame qui laissa la France éplorée. Cloclo n’avait même pas la quarantaine.
Le château des Milandes : une organisation parfaite en souvenir de Joséphine Baker
Labellisé Maison des illustres, un label décerné par le ministère de la culture, le château des Milandes en Périgord noir ne se contente pas de constituer une étape de plus sur les routes touristiques d’un département particulièrement gâté. Non !
Cette élégante bâtisse du XVe siècle sertie d’un immense parc, doit son originalité et son succès à celle qui fut l’une des plus célèbres meneuses de revues parisiennes.
Très célébrée cette année pour son entrée au Panthéon, vous avez reconnu Joséphine Baker, qui l’a en effet acquise en 1947, en pleine gloire, et s’y est installée accompagnée de sa vaste famille de 12 enfants tous adoptés, plus connue sous le nom de « tribu arc-en-ciel ».
Généreuse, festive, conviviale, la chanteuse qu’une France en pleine quête d’exotisme a surnommée la « Venus d’ébène » va même plus loin, transformant le château et son parc de 300 ha en un véritable parc thématique baptisé le « Village du monde » où avec son mari Jo Bouillon, elle ouvre hôtel, brasseries et donne des concerts dont les plus vieux habitants de la région gardent un souvenir ému.
Durant 20 ans, jonglant entre les tournées, ses activités militantes et sa famille, Joséphine incarne la générosité, l’altruisme, la joie de vivre...
Hélas, les beaux jours ne durent pas et, abandonnée par le succès et par son époux lassé de ses extravagances, la chanteuse de cet immense succès que fut « J’ai deux amours », multiplie les dépenses inutiles et accumule des dettes irréparables qui l’obligeront à quitter les Milandes. Fin de rêve !
Fin du règne d’une immense chanteuse dont les dernières images de résistante devant la porte du château émeuvent la France sans pour autant permettre à Joséphine d’écluser ses dettes et de rester sur les lieux. L’expulsion est prononcée en 1969.
Joséphine se rend et gagne Monaco où son amie la princesse Grace Kelly l’accueille.
Rachetée par quatre familles successives, le château accomplit alors plusieurs mues, toutes consacrées à la mémoire de l’artiste, de sa carrière fastueuse et de sa vie tumultueuse.
Mais, depuis 2002, grâce à de nouvelles restaurations des bâtiments, toitures, jardins, sous la houlette d’Angélique de Saint-Exupéry, le château connaît une dernière mutation parfaitement réussie en un mélange de lieu de mémoire et de musée musical.
En effet, 24 chambres retracent l’existence de Joséphine à travers affiches, costumes, objets, décors, mobilier, photos… tandis que sa fameuse salle de bains noire et or qu’elle aimait tant et la cuisine où elle se réfugia pour résister aux huissiers, constituent les étapes les plus émouvantes de la visite.
Mais, le château des Milandes parfaitement sonorisé, depuis l’entrée à la sortie, offre également un hommage musical de grande qualité à une chanteuse que le public semble ne pas vouloir oublier et qui depuis son entrée au Panthéon semble de plus en plus nombreux.
Cette élégante bâtisse du XVe siècle sertie d’un immense parc, doit son originalité et son succès à celle qui fut l’une des plus célèbres meneuses de revues parisiennes.
Très célébrée cette année pour son entrée au Panthéon, vous avez reconnu Joséphine Baker, qui l’a en effet acquise en 1947, en pleine gloire, et s’y est installée accompagnée de sa vaste famille de 12 enfants tous adoptés, plus connue sous le nom de « tribu arc-en-ciel ».
Généreuse, festive, conviviale, la chanteuse qu’une France en pleine quête d’exotisme a surnommée la « Venus d’ébène » va même plus loin, transformant le château et son parc de 300 ha en un véritable parc thématique baptisé le « Village du monde » où avec son mari Jo Bouillon, elle ouvre hôtel, brasseries et donne des concerts dont les plus vieux habitants de la région gardent un souvenir ému.
Durant 20 ans, jonglant entre les tournées, ses activités militantes et sa famille, Joséphine incarne la générosité, l’altruisme, la joie de vivre...
Hélas, les beaux jours ne durent pas et, abandonnée par le succès et par son époux lassé de ses extravagances, la chanteuse de cet immense succès que fut « J’ai deux amours », multiplie les dépenses inutiles et accumule des dettes irréparables qui l’obligeront à quitter les Milandes. Fin de rêve !
Fin du règne d’une immense chanteuse dont les dernières images de résistante devant la porte du château émeuvent la France sans pour autant permettre à Joséphine d’écluser ses dettes et de rester sur les lieux. L’expulsion est prononcée en 1969.
Joséphine se rend et gagne Monaco où son amie la princesse Grace Kelly l’accueille.
Rachetée par quatre familles successives, le château accomplit alors plusieurs mues, toutes consacrées à la mémoire de l’artiste, de sa carrière fastueuse et de sa vie tumultueuse.
Mais, depuis 2002, grâce à de nouvelles restaurations des bâtiments, toitures, jardins, sous la houlette d’Angélique de Saint-Exupéry, le château connaît une dernière mutation parfaitement réussie en un mélange de lieu de mémoire et de musée musical.
En effet, 24 chambres retracent l’existence de Joséphine à travers affiches, costumes, objets, décors, mobilier, photos… tandis que sa fameuse salle de bains noire et or qu’elle aimait tant et la cuisine où elle se réfugia pour résister aux huissiers, constituent les étapes les plus émouvantes de la visite.
Mais, le château des Milandes parfaitement sonorisé, depuis l’entrée à la sortie, offre également un hommage musical de grande qualité à une chanteuse que le public semble ne pas vouloir oublier et qui depuis son entrée au Panthéon semble de plus en plus nombreux.
Carlos Gardel : un tombeau monumental à Buenos Aires
A des milliers de kilomètres de la France, dans un tout autre genre, Carlos Gardel mort accidentellement dans un accident d’avion à l’âge de 45 ans en 1935, est un autre exemple de ces immortels.
Reposant au cimetière de Chacarita à Buenos Aires, dans un mausolée toujours fleuri avec une cigarette allumée entre les doigts de bronze de l’incroyable statue grandeur nature qui le représente, Gardel, 80 ans après sa mort, a décidé de ne pas mourir.
Alors qu’une plaque de marbre indique « Carlito chante mieux chaque jour », des ex-voto sont embrassés en permanence par les centaines de fans qui rendent hommage au chanteur et font de sa tombe l’un des sites les plus visités de la capitale argentine. D’ailleurs, il n’est pas un document d’information ou un site internet qui ne le mentionnent.
Figure emblématique du tango, Gardel incarne à la fois un genre musical dont le succès ne se dément pas mais également une époque, une histoire, et pour les Argentins une culture et un mode de vie.
Outre sa tombe, sa mémoire se perpétue également dans le Paseo del Tango logé dans le paseo Carlos Gardel dans le quartier d’Abasto. Un quartier ponctué de statues de bronze dédiées à plusieurs grands musiciens, que la municipalité de la capitale argentine a voulu rénover et promouvoir comme l’un des hauts lieux du tango.
Là, un petit musée consacré au chanteur reçoit le public dans une atmosphère désuète traduisant l’ambiance d’une époque plus ou moins révolue. Très bien noté par les membres du réseau TripAdvisor, ce musée contribue à sa façon à l’immortalité de Carlito.
Reposant au cimetière de Chacarita à Buenos Aires, dans un mausolée toujours fleuri avec une cigarette allumée entre les doigts de bronze de l’incroyable statue grandeur nature qui le représente, Gardel, 80 ans après sa mort, a décidé de ne pas mourir.
Alors qu’une plaque de marbre indique « Carlito chante mieux chaque jour », des ex-voto sont embrassés en permanence par les centaines de fans qui rendent hommage au chanteur et font de sa tombe l’un des sites les plus visités de la capitale argentine. D’ailleurs, il n’est pas un document d’information ou un site internet qui ne le mentionnent.
Figure emblématique du tango, Gardel incarne à la fois un genre musical dont le succès ne se dément pas mais également une époque, une histoire, et pour les Argentins une culture et un mode de vie.
Outre sa tombe, sa mémoire se perpétue également dans le Paseo del Tango logé dans le paseo Carlos Gardel dans le quartier d’Abasto. Un quartier ponctué de statues de bronze dédiées à plusieurs grands musiciens, que la municipalité de la capitale argentine a voulu rénover et promouvoir comme l’un des hauts lieux du tango.
Là, un petit musée consacré au chanteur reçoit le public dans une atmosphère désuète traduisant l’ambiance d’une époque plus ou moins révolue. Très bien noté par les membres du réseau TripAdvisor, ce musée contribue à sa façon à l’immortalité de Carlito.
Le King à Memphis : la démesure à Graceland !
Quant à la tombe du King, à Memphis, inutile de dire qu’elle n’en finit pas de recevoir des files interminables d’adorateurs du roi du rock qui, près d’un demi-siècle après sa mort, continuent de vouloir célébrer sa mémoire.
Et là, on ne fait pas dans la simplicité. Loin s’en faut. Il faut dire que la tombe d’Elvis fait également partie d’un véritable tour guidé, incluant la visite de la maison au cœur de Graceland où la star vécut une partie de sa vie et mourut.
Immense propriété sertie de pelouses, cette demeure illustre la fusion désormais classique entre tombe et musée, entre mort et vie.
Une fois enterré, il est clair que le roi du rock devait continuer à vivre. Ne serait-ce que pour consoler ses fans mais aussi pour sauver sa famille de la ruine.
Ecrasée par des charges de l’ordre de 500 000 dollars par an, la femme du chanteur, Priscilla Presley eut vite fait de la transformer en lieu de mémoire afin d’éviter de puiser dans l’héritage de la fille du King.
Devenue fondatrice et présidente de l'Entreprise Elvis Presley, elle l’ouvrit au public en 1982 et, malgré une petite période déficitaire, en fit une entreprise hautement profitable.
Ce qui n’a pas été sans convaincre la fille du chanteur Lisa Marie Presley de céder 85% de ses parts dans la gestion financière de Graceland à CKX, une entreprise de divertissement comme l’Amérique sait en compter. Laquelle, d’emblée décida de convertir Graceland en une sorte de parc à thème dédié au roi du Rock et d’en faire une destination touristique internationale à la façon de Disney.
Augmentant considérablement la surface et la capacité d'accueil de Graceland, cette initiative a permis de doubler la fréquentation désormais située autour de 700 000 visiteurs annuels ! Ce qui constitue un record du genre, témoignant de l’attachement du monde entier à Elvis mais aussi du savoir-faire déployé sur ce lieu.
En effet, la visite vaut le détour. Mise à part la chambre d’Elvis jamais touchée depuis sa mort, toute la maison se visite, y compris la cuisine, le salon, le bar et une salle de billard, la salle des trophées où sont exposés tous les disques d’or et de platine du chanteur, ainsi que photographies et costumes de scène.
Tandis que, dans un local séparé, la collection de voitures du chanteur et ses deux avions privés évoquent à leur façon la fortune d’Elvis. Lequel repose à l'extérieur, entre son père et sa grand-mère, sous une dalle de granit relativement modeste.
A une échelle différente mais dans le même esprit, cette mise en scène de la mort évoque dans les Caraïbes celle déployée par Madame Marley pour faire survivre son mari décédé en 1981 et transformer le décor où il vécut en un formidable lieu de visite et disons-le, de culte…
Nettement plus discrète en revanche, la tombe de Michaël Jackson dans le cimetière de Forest Lawn, près de Los Angeles. On peut y jeter un regard mais on ne la visite pas.
Pour convaincre le visiteur de passer par Memphis, le mythe d’Elvis n’est pas seulement entretenu par Graceland, mais également par le Sun Studio, le célébrissime lieu de ses premiers enregistrements et le lieu de naissance du rock'n’roll.
Offrant des visites guidées par d’anciens musiciens d’ailleurs, le Sun Studio fait également en sorte de fidéliser ses visiteurs en renouvelant animations, expositions et concerts.
Et là, on ne fait pas dans la simplicité. Loin s’en faut. Il faut dire que la tombe d’Elvis fait également partie d’un véritable tour guidé, incluant la visite de la maison au cœur de Graceland où la star vécut une partie de sa vie et mourut.
Immense propriété sertie de pelouses, cette demeure illustre la fusion désormais classique entre tombe et musée, entre mort et vie.
Une fois enterré, il est clair que le roi du rock devait continuer à vivre. Ne serait-ce que pour consoler ses fans mais aussi pour sauver sa famille de la ruine.
Ecrasée par des charges de l’ordre de 500 000 dollars par an, la femme du chanteur, Priscilla Presley eut vite fait de la transformer en lieu de mémoire afin d’éviter de puiser dans l’héritage de la fille du King.
Devenue fondatrice et présidente de l'Entreprise Elvis Presley, elle l’ouvrit au public en 1982 et, malgré une petite période déficitaire, en fit une entreprise hautement profitable.
Ce qui n’a pas été sans convaincre la fille du chanteur Lisa Marie Presley de céder 85% de ses parts dans la gestion financière de Graceland à CKX, une entreprise de divertissement comme l’Amérique sait en compter. Laquelle, d’emblée décida de convertir Graceland en une sorte de parc à thème dédié au roi du Rock et d’en faire une destination touristique internationale à la façon de Disney.
Augmentant considérablement la surface et la capacité d'accueil de Graceland, cette initiative a permis de doubler la fréquentation désormais située autour de 700 000 visiteurs annuels ! Ce qui constitue un record du genre, témoignant de l’attachement du monde entier à Elvis mais aussi du savoir-faire déployé sur ce lieu.
En effet, la visite vaut le détour. Mise à part la chambre d’Elvis jamais touchée depuis sa mort, toute la maison se visite, y compris la cuisine, le salon, le bar et une salle de billard, la salle des trophées où sont exposés tous les disques d’or et de platine du chanteur, ainsi que photographies et costumes de scène.
Tandis que, dans un local séparé, la collection de voitures du chanteur et ses deux avions privés évoquent à leur façon la fortune d’Elvis. Lequel repose à l'extérieur, entre son père et sa grand-mère, sous une dalle de granit relativement modeste.
A une échelle différente mais dans le même esprit, cette mise en scène de la mort évoque dans les Caraïbes celle déployée par Madame Marley pour faire survivre son mari décédé en 1981 et transformer le décor où il vécut en un formidable lieu de visite et disons-le, de culte…
Nettement plus discrète en revanche, la tombe de Michaël Jackson dans le cimetière de Forest Lawn, près de Los Angeles. On peut y jeter un regard mais on ne la visite pas.
Pour convaincre le visiteur de passer par Memphis, le mythe d’Elvis n’est pas seulement entretenu par Graceland, mais également par le Sun Studio, le célébrissime lieu de ses premiers enregistrements et le lieu de naissance du rock'n’roll.
Offrant des visites guidées par d’anciens musiciens d’ailleurs, le Sun Studio fait également en sorte de fidéliser ses visiteurs en renouvelant animations, expositions et concerts.
Pour en lire davantage...
Vous pourrez en lire plus sur l’ouvrage "En avant la musique". Josette Sicsic. Editions L’Harmattan.
Et pour retrouver tous les articles de la Série Tourisme et Musique : cliquez ici !
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Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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