Depuis 2013, les pertes cumulées par les activités domestiques d'Air France s’élèvent à 717M€ © Hop Air France
La direction d’Air France a officiellement présenté, lundi 13 mai 2019, lors d’un comité social et économique central, le plan de réduction de ses effectifs, réagissant à la perte de 303 millions d’euros enregistrée sur le premier trimestre 2019.
Et surtout à celle de 189 millions d’euros enregistrée en 2018 par sa filiale Hop!.
Car, comme prévu, c’est bien le réseau national, éclaté entre Air France et Hop!, qui fait les frais de cette coupe, avec une baisse de 15% des plans de vol en trois ans.
Et surtout à celle de 189 millions d’euros enregistrée en 2018 par sa filiale Hop!.
Car, comme prévu, c’est bien le réseau national, éclaté entre Air France et Hop!, qui fait les frais de cette coupe, avec une baisse de 15% des plans de vol en trois ans.
15 bases, 465 salariés
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Cela se concrétisera par des fermetures de routes, des fréquences en moins, et l’utilisation d’avions de moindre capacité.
Outre l’Alsace et la Bretagne, les escales du Sud de la France, comme Marseille Provence et la Corse, seront les premières concernées.
Au total, une quinzaine d’aéroports sont touchés : d’Orly à Marseille en passant par Toulon, Mulhouse, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Montpellier…
Comme prévu également, ce sont bien 465 salariés qui sont visés par le plan de départs volontaires, sans "aucun départ contraint" d'après la direction.
Si Air France a relancé sa filière cadet pour former et embaucher ses futurs pilotes, et qu’elle embauche des stewards et des hôtesses par centaines, ce sont bien les effectifs de salariés au sol, dans ses escales de province, qui fondent.
Outre l’Alsace et la Bretagne, les escales du Sud de la France, comme Marseille Provence et la Corse, seront les premières concernées.
Au total, une quinzaine d’aéroports sont touchés : d’Orly à Marseille en passant par Toulon, Mulhouse, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Montpellier…
Comme prévu également, ce sont bien 465 salariés qui sont visés par le plan de départs volontaires, sans "aucun départ contraint" d'après la direction.
Si Air France a relancé sa filière cadet pour former et embaucher ses futurs pilotes, et qu’elle embauche des stewards et des hôtesses par centaines, ce sont bien les effectifs de salariés au sol, dans ses escales de province, qui fondent.
Un chiffre : 7500
C’est le nombre de salariés au sol qui ont quitté les rangs de la compagnie nationale ces 10 dernières années.
Après une coupe de 1 746 employés en 2011, 2 535 personnels au sol avaient été remerciés en 2012, et 1 632 en 2014.
Après une coupe de 1 746 employés en 2011, 2 535 personnels au sol avaient été remerciés en 2012, et 1 632 en 2014.
Hop! vs les low cost
Dans un communiqué, Air France explique que « l’activité domestique a enregistré une perte de 189 millions d’euros en 2018, en forte détérioration par rapport à 2017 (96 millions d’euros). Depuis 2013, les pertes cumulées s’élèvent à 717 millions d’euros ».
Le court-courrier, qui pèse pour 12% dans le chiffre d’affaires de la compagnie aérienne nationale, souffre en effet de coûts opérationnels trop élevés, d’une gestion compliquée de la fusion des 3 anciennes compagnies domestiques au sein de Hop! depuis 2016, mais aussi et surtout d’une concurrence toujours plus forte du TGV et des compagnies low cost sur le territoire français.
Ces derniers mois, celles-ci ont redoublé d’efforts dans l’Hexagone.
Dix ans après son arrivée à Nantes, easyJet a ainsi inauguré il y a un mois sa 7e base française, y basant d’emblée 3 Airbus. Nantes Atlantique qui est déjà la première base européenne de Volotea.
De son côté, Ryanair a inauguré en avril sa première base française depuis 2011, à Marseille Provence (40 lignes dont 11 nouveautés), un jour avant de s’installer à Bordeaux Mérignac (29 lignes dont 20 nouvelles). Viendront ensuite Toulouse, puis probablement Paris Beauvais.
Une intensification de la guerre que se livrent entre elles les compagnies low cost qui ne peut que laisser Hop! et Air France impuissantes sur le marché du court et du moyen-courrier et aiguiser les tensions sociales en interne.
Si Benjamin Smith a promis de « faire cesser les luttes internes qui offrent les clients d’Air France, sur un plateau, à la concurrence », les syndicats de Hop! sont déjà, de leur côté, sur les dents. Un préavis de grève serait en cours d’élaboration.
Le court-courrier, qui pèse pour 12% dans le chiffre d’affaires de la compagnie aérienne nationale, souffre en effet de coûts opérationnels trop élevés, d’une gestion compliquée de la fusion des 3 anciennes compagnies domestiques au sein de Hop! depuis 2016, mais aussi et surtout d’une concurrence toujours plus forte du TGV et des compagnies low cost sur le territoire français.
Ces derniers mois, celles-ci ont redoublé d’efforts dans l’Hexagone.
Dix ans après son arrivée à Nantes, easyJet a ainsi inauguré il y a un mois sa 7e base française, y basant d’emblée 3 Airbus. Nantes Atlantique qui est déjà la première base européenne de Volotea.
De son côté, Ryanair a inauguré en avril sa première base française depuis 2011, à Marseille Provence (40 lignes dont 11 nouveautés), un jour avant de s’installer à Bordeaux Mérignac (29 lignes dont 20 nouvelles). Viendront ensuite Toulouse, puis probablement Paris Beauvais.
Une intensification de la guerre que se livrent entre elles les compagnies low cost qui ne peut que laisser Hop! et Air France impuissantes sur le marché du court et du moyen-courrier et aiguiser les tensions sociales en interne.
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