Dans le cas de figure où un employé gagne 2000 euros bruts par mois et réalise 8 heures de travail supplémentaires, la somme déduite des gains acquis par ces heures serait de 375 euros pour l'année - Photo Fotolia
L'amendement sur l'exonération des charges sociales portant sur les heures supplémentaires a été adopté à l'assemblée lundi pour une mise en application le 1er septembre.
Quant au retour à la fiscalité sur ces mêmes heures, si l'on se réfère aux dernières indications de Matignon, le dispositif pourrait se mettre en place dès le 1er août
L'abandon de la disposition "travailler plus pour gagner plus" du gouvernement précédent qui exonérait de charges sociales et de fiscalité les employés - et en partie les employeurs avec la loi Tepa - va toucher un nombre important d'entreprises et d'employés chez les agences de voyages.
Pas les TPE de moins de vingt salariés qui vont continuer à bénéficier d'un allégement des charges sauf CSG et des impôts. Mais pour leurs employés, le manque à gagner pourra être significatif.
Sauf disposition particulière de la convention collective des agences de voyages qui, justement, est en cours de renégociation, les employés ont le droit d'effectuer un maximum de 220 heures par an de travail supplémentaire.
Quant au retour à la fiscalité sur ces mêmes heures, si l'on se réfère aux dernières indications de Matignon, le dispositif pourrait se mettre en place dès le 1er août
L'abandon de la disposition "travailler plus pour gagner plus" du gouvernement précédent qui exonérait de charges sociales et de fiscalité les employés - et en partie les employeurs avec la loi Tepa - va toucher un nombre important d'entreprises et d'employés chez les agences de voyages.
Pas les TPE de moins de vingt salariés qui vont continuer à bénéficier d'un allégement des charges sauf CSG et des impôts. Mais pour leurs employés, le manque à gagner pourra être significatif.
Sauf disposition particulière de la convention collective des agences de voyages qui, justement, est en cours de renégociation, les employés ont le droit d'effectuer un maximum de 220 heures par an de travail supplémentaire.
"La mauvaise nouvelle est pour les employés"
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Dans le cas d'une base de travail hebdomadaire de 35 heures, le taux horaire est majoré de 25% de la 36ème à la 43e heure supplémentaire, et de 50% au delà.
Quelles conséquences auront ces nouvelles dispositions pour les agences de voyages ?
Au SNAV, Jean-Marc Rozé, souligne que les cas varient énormément selon les entreprises.
Certaines sont aux 35 heures, d'autres aux 35 heures payées 39, d'autres encore ont annualisé le temps de travail et d'autres enfin ne recourent pas aux heures supplémentaires.
Mais le secrétaire général du syndicat patronal constate que la majorité des adhérents du SNAV sont des TPE qui ne seront pas touchées par le dispositif.
"La mauvaise nouvelle est pour leurs employés qui auront eux, à payer des charges sociales et la fiscalité sur les heures supplémentaires. Il est établi que pour un SMIC qui est le salaire moyen d'un agent de voyages, le manque à gagner de l'employé sera de l'ordre de 80 à 120 euros pour l'année".
Et sur le plan social, ce ne sera pas sans conséquences. "Cela pourrait entraîner les employés à demander des augmentations de salaires pour compenser la baisse de leurs revenus.
Mais peu d'entreprises du tourisme et surtout pas les TPE qui sont fragilisées, ont la ressource nécessaire pour procéder à des réajustements salariaux".
Même cas de figure pour les entreprises de plus de 20 salariés qui auront la double pénalité de devoir régler les charges sociales patronales et la re-fiscalisation des heures supplémentaires.
Quelles conséquences auront ces nouvelles dispositions pour les agences de voyages ?
Au SNAV, Jean-Marc Rozé, souligne que les cas varient énormément selon les entreprises.
Certaines sont aux 35 heures, d'autres aux 35 heures payées 39, d'autres encore ont annualisé le temps de travail et d'autres enfin ne recourent pas aux heures supplémentaires.
Mais le secrétaire général du syndicat patronal constate que la majorité des adhérents du SNAV sont des TPE qui ne seront pas touchées par le dispositif.
"La mauvaise nouvelle est pour leurs employés qui auront eux, à payer des charges sociales et la fiscalité sur les heures supplémentaires. Il est établi que pour un SMIC qui est le salaire moyen d'un agent de voyages, le manque à gagner de l'employé sera de l'ordre de 80 à 120 euros pour l'année".
Et sur le plan social, ce ne sera pas sans conséquences. "Cela pourrait entraîner les employés à demander des augmentations de salaires pour compenser la baisse de leurs revenus.
Mais peu d'entreprises du tourisme et surtout pas les TPE qui sont fragilisées, ont la ressource nécessaire pour procéder à des réajustements salariaux".
Même cas de figure pour les entreprises de plus de 20 salariés qui auront la double pénalité de devoir régler les charges sociales patronales et la re-fiscalisation des heures supplémentaires.
L'amputation sera de 21,5% pour les employés.
Pour le réseau Tourcom, Richard Vainopoulos estime que les agences purement distributrices ou les agences spécialisées dans le business travel ont moins recours aux heures supplémentaires.
"Les entreprises qui produisent des voyages seront les plus concernées par cette volonté de la Gauche qui renchérit, de fait, le coût du travail".
Même constat réprobateur chez un adhérent Manor.
"Avec le nouveau dispositif, j'ai calculé que sur un gain de 300 euros réalisé en heures supplémentaires - ce qui est appréciable quand on gagne 2000 euros par mois dans la région parisienne - une centaine d'euros passeront à la trappe pour payer les charges sociales et le surplus d'impôt", s'indignait récemment Pierre Cosentino de l'agence Nautil à Paris.
Pas question, pour autant, de diminuer le volume d' heures supplémentaires afin "de ne pas pénaliser davantage les employés".
Son calcul était réalisé avant les indications plus précises du gouvernement qui a indiqué depuis que l'amputation sera de 21,5% pour les employés.
"Les entreprises qui produisent des voyages seront les plus concernées par cette volonté de la Gauche qui renchérit, de fait, le coût du travail".
Même constat réprobateur chez un adhérent Manor.
"Avec le nouveau dispositif, j'ai calculé que sur un gain de 300 euros réalisé en heures supplémentaires - ce qui est appréciable quand on gagne 2000 euros par mois dans la région parisienne - une centaine d'euros passeront à la trappe pour payer les charges sociales et le surplus d'impôt", s'indignait récemment Pierre Cosentino de l'agence Nautil à Paris.
Pas question, pour autant, de diminuer le volume d' heures supplémentaires afin "de ne pas pénaliser davantage les employés".
Son calcul était réalisé avant les indications plus précises du gouvernement qui a indiqué depuis que l'amputation sera de 21,5% pour les employés.
Attendons les textes définitifs...
Ainsi, dans le cas de figure où un employé gagne 2000 euros bruts par mois et réalise 8 heures de travail supplémentaires, la somme déduite des gains acquis par ces heures serait de 375 euros pour l'année.
L'employé devra également s'acquitter d'un montant supérieur d'impôt sur le revenu.
Attendons les textes définitifs et la rentrée pour en mesurer l'impact.
Mais la fin des exonérations arrive au moment même où les clients SCP+ des agences de voyages s'attendent eux aussi à un alourdissement de leurs impôts et bloquent leurs projets de voyages.
C'est la double peine pour l'industrie du tourisme...
L'employé devra également s'acquitter d'un montant supérieur d'impôt sur le revenu.
Attendons les textes définitifs et la rentrée pour en mesurer l'impact.
Mais la fin des exonérations arrive au moment même où les clients SCP+ des agences de voyages s'attendent eux aussi à un alourdissement de leurs impôts et bloquent leurs projets de voyages.
C'est la double peine pour l'industrie du tourisme...