Dans un résumé en quelques remarques positives, qu’il analyse ensuite plus en détail, l’Insee indique :
- La fréquentation de juin à août 2022 dans les hôtels et campings dépasse de 3% son niveau d’avant-crise.
- La clientèle résidente est nettement plus présente qu’en 2019 et demeure la principale composante du tourisme en France.
- Depuis juin 2022, les habitants de France métropolitaine passent davantage de nuitées dans l’hébergement marchand (hôtels, campings, locations auprès de particuliers, etc.) que dans le non-marchand (résidence secondaire, en famille ou chez des amis).
- La clientèle internationale est revenue aussi nombreuse qu’avant la crise sanitaire ; l’absence de touristes provenant de Chine, du Japon ou de Russie est compensée par la clientèle européenne.
- Les dépenses en voyages des touristes étrangers durant l’été 2022 dépassent de 7% celles de 2019, du fait des hausses de prix, notamment dans l’hôtellerie et la restauration.
- Avec une fréquentation et des prix en hausse, le chiffre d’affaires augmente de 14% dans l’hébergement et la restauration en juillet 2022, par rapport à juillet 2019.
Un hébergement touristique devenu principalement marchand
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En juin et juillet 2022, l’hébergement marchand (hôtels, campings, autres hébergements touristiques, notamment locations auprès de particuliers) est devenu le principal mode d’hébergement des touristes résidents de France métropolitaine (voir figure 1).
Le retour à ce type d’hébergement avait été amorcé à l’été 2021, principalement sur le littoral et en montagne.
Jusqu’en juin 2022, les touristes résidents passaient leurs nuits autant en hébergement non marchand (en résidence secondaire, en famille ou chez des amis) qu’en hébergement marchand, voire davantage en dehors de la période estivale.
À la levée des restrictions de déplacement, à l’été 2020, l’hébergement non marchand constituait même le principal mode d’hébergement estival des résidents.
Plus le niveau de revenu est élevé, plus les résidents partent en voyage. Les différences de taux de départ observées à l’été 2022 selon le niveau de revenu des résidents correspondent à la situation d’avant-crise.
Le retour à ce type d’hébergement avait été amorcé à l’été 2021, principalement sur le littoral et en montagne.
Jusqu’en juin 2022, les touristes résidents passaient leurs nuits autant en hébergement non marchand (en résidence secondaire, en famille ou chez des amis) qu’en hébergement marchand, voire davantage en dehors de la période estivale.
À la levée des restrictions de déplacement, à l’été 2020, l’hébergement non marchand constituait même le principal mode d’hébergement estival des résidents.
Plus le niveau de revenu est élevé, plus les résidents partent en voyage. Les différences de taux de départ observées à l’été 2022 selon le niveau de revenu des résidents correspondent à la situation d’avant-crise.
Retour des principales clientèles internationales dans les hôtels et campings
Figure 2 – Nombre de nuitées passées par les clientèles résidente et internationale dans les hôtels et campings de juin à août
Avec le développement de la clientèle résidente et une clientèle internationale revenue cet été, la fréquentation de juin à août 2022 dans les hôtels et campings dépasse de 3% son niveau d’avant-crise (Voir figure2). Les nuitées de la clientèle internationale restent deux fois moins nombreuses que celles des résidents.
Les fréquentations des Américains et des Britanniques, les deux principales clientèles internationales des hôtels, se sont progressivement rétablies pour revenir à leurs niveaux de juillet et août 2019. Le retour de la clientèle américaine a été aidé par un dollar renforcé face à l’euro.
Les clientèles néerlandaise, allemande et belge, principales clientèles internationales des campings depuis de nombreuses années, étaient déjà revenues à l’été 2021. Elles sont encore plus présentes durant l’été 2022. Au contraire, la clientèle britannique n’est revenue qu’à 72 % de son niveau de 2019 dans les campings. Les autres clientèles sont presque toutes revenues durant l’été 2022, y compris celles venant de pays hors d’Europe, comme des Amériques et du Proche et Moyen-Orient.
Toutefois, les clientèles russe, japonaise et surtout chinoise sont toujours manquantes. La fréquentation hôtelière de chacune de ces clientèles atteint 15 à 20 % de son niveau de l’été 2019. Ces trois clientèles étrangères représentent 1% de la fréquentation étrangère des hôtels durant l’été 2022, contre 7% en 2019.
Les fréquentations des Américains et des Britanniques, les deux principales clientèles internationales des hôtels, se sont progressivement rétablies pour revenir à leurs niveaux de juillet et août 2019. Le retour de la clientèle américaine a été aidé par un dollar renforcé face à l’euro.
Les clientèles néerlandaise, allemande et belge, principales clientèles internationales des campings depuis de nombreuses années, étaient déjà revenues à l’été 2021. Elles sont encore plus présentes durant l’été 2022. Au contraire, la clientèle britannique n’est revenue qu’à 72 % de son niveau de 2019 dans les campings. Les autres clientèles sont presque toutes revenues durant l’été 2022, y compris celles venant de pays hors d’Europe, comme des Amériques et du Proche et Moyen-Orient.
Toutefois, les clientèles russe, japonaise et surtout chinoise sont toujours manquantes. La fréquentation hôtelière de chacune de ces clientèles atteint 15 à 20 % de son niveau de l’été 2019. Ces trois clientèles étrangères représentent 1% de la fréquentation étrangère des hôtels durant l’été 2022, contre 7% en 2019.
La fréquentation d’avant-crise enfin retrouvée en Île-de-France
Avec le retour de la clientèle internationale et une fréquentation soutenue de la clientèle résidente, Paris et la région Île-de-France retrouvent, à partir de juin 2022, le niveau de fréquentation hôtelière de 2019 pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire.
De même, la fréquentation hôtelière dans les espaces urbains, affectés par la faible présence de touristes internationaux avant l’été 2022, revient à des niveaux comparables à 2019.
Outre les hôtels, les locations auprès de particuliers ont été plébiscitées : le nombre de commentaires laissés sur le site d'Airbnb concernant une location à Paris dépasse de beaucoup le niveau de 2019 (Voir figure 3).
Cette hausse peut en partie s’expliquer par un usage plus fréquent des commentaires, mais son ampleur indique néanmoins une très probable augmentation des locations auprès de particuliers par rapport à 2019.
De même, la fréquentation hôtelière dans les espaces urbains, affectés par la faible présence de touristes internationaux avant l’été 2022, revient à des niveaux comparables à 2019.
Outre les hôtels, les locations auprès de particuliers ont été plébiscitées : le nombre de commentaires laissés sur le site d'Airbnb concernant une location à Paris dépasse de beaucoup le niveau de 2019 (Voir figure 3).
Cette hausse peut en partie s’expliquer par un usage plus fréquent des commentaires, mais son ampleur indique néanmoins une très probable augmentation des locations auprès de particuliers par rapport à 2019.
Les dépenses des visiteurs étrangers en augmentation de 7%, du fait de la hausse des prix
Durant l’été 2022, les visiteurs étrangers ont dépensé 7% de plus que durant l’été 2019 (Voir figure 4). Cette hausse résulte de deux évolutions opposées : une hausse des prix et une baisse des volumes.
Une hausse des prix importante dans les secteurs touristiques
L’indice des prix à la consommation dans les hôtels, motels, auberges et hébergements similaires augmente tout au long du premier semestre 2022 ; en juin-juillet-août 2022, cet indice s’établit à 13 % au-dessus du niveau des prix de la même période en 2019. Les prix à la consommation dans les restaurants, cafés et établissements similaires augmentent également pour s’établir à 8†% au-dessus des prix de juin-juillet-août 2019.
Outre l’hébergement et la restauration, la hausse des prix par rapport à l’été 2019 concerne l’ensemble des produits entrant dans les dépenses des touristes (titres de transport, achats divers, etc.). Au total, la hausse des prix dans les secteurs touristiques est supérieure à la hausse des dépenses des visiteurs étrangers.
Lire aussi : Bilan été, PGE, stratégie... Olivia Grégoire, la ministre du Tourisme, fait sa rentrée
Cela signifie que, corrigée de l’inflation, la dépense des visiteurs étrangers baisse à l’été 2022 par rapport à l’été 2019.
Cette baisse en volume est d’abord le fait de la baisse de la dépense totale des touristes en provenance de Chine, et dans une moindre mesure du Japon et de Russie, que ne compense pas la hausse des dépenses des voyageurs venant d’Europe et des États-Unis.
Outre l’hébergement et la restauration, la hausse des prix par rapport à l’été 2019 concerne l’ensemble des produits entrant dans les dépenses des touristes (titres de transport, achats divers, etc.). Au total, la hausse des prix dans les secteurs touristiques est supérieure à la hausse des dépenses des visiteurs étrangers.
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Cela signifie que, corrigée de l’inflation, la dépense des visiteurs étrangers baisse à l’été 2022 par rapport à l’été 2019.
Cette baisse en volume est d’abord le fait de la baisse de la dépense totale des touristes en provenance de Chine, et dans une moindre mesure du Japon et de Russie, que ne compense pas la hausse des dépenses des voyageurs venant d’Europe et des États-Unis.
Hausse du chiffre d’affaires dans l’hébergement et la restauration
Figure 5 – Évolution des montants de transaction par cartes bancaires CB et indicateurs de chiffre d’affaires dans l’hébergement et la restauration, par rapport à 2019
Le chiffre d’affaires de l’été 2022 progresse au moins au même rythme, sinon davantage, que les prix dans l’hébergement-restauration par rapport à l’été 2019.
Cette hausse de l’activité en volume serait imputable au tourisme des résidents, étant donné la baisse de dépenses des étrangers en volume. La nette hausse de la dépense des résidents en hébergement et restauration, mesurée par leurs achats en cartes bancaires CB, conforte cette hypothèse (Voir figure 5).
Lecture : en juillet 2022, les montants de transaction par cartes bancaires CB dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration sont 5,4 % supérieurs à ceux de juillet 2019. L’indice de chiffre d’affaires de ces secteurs augmente quant à lui de 13,9 %.
Champ : France, secteurs de l’hébergement et de la restauration.
Sources : Insee, indice de chiffre d’affaires ; données Cartes Bancaires CB, échantillon sur base mensuelle, calculs Insee.
Lire aussi : ADN Tourisme se réjouit d’une très bonne saison touristique
Cette hausse de l’activité en volume serait imputable au tourisme des résidents, étant donné la baisse de dépenses des étrangers en volume. La nette hausse de la dépense des résidents en hébergement et restauration, mesurée par leurs achats en cartes bancaires CB, conforte cette hypothèse (Voir figure 5).
Lecture : en juillet 2022, les montants de transaction par cartes bancaires CB dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration sont 5,4 % supérieurs à ceux de juillet 2019. L’indice de chiffre d’affaires de ces secteurs augmente quant à lui de 13,9 %.
Champ : France, secteurs de l’hébergement et de la restauration.
Sources : Insee, indice de chiffre d’affaires ; données Cartes Bancaires CB, échantillon sur base mensuelle, calculs Insee.
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