Oui, une grande partie de la population touristique se dit sensible à la protection de l’environnement et se dit prête à multiplier les gestes durables. Sauf que, si dans le discours tout semble aller pour le mieux, nul n’ignore que les actes ne sont pas toujours conformes à la parole et aux bonnes intentions affichées - Depositphotos.com Auteur jittawit.21
En cette période estivale, alors qu’une moitié de l’Europe est en vacances, les articles et reportages concernant les nuisances liées au tourisme (et pas forcément au surtourisme) n’en finissent pas de pleuvoir sur les écrans.
A croire que les touristes doivent être balayés de la surface de la terre pour que l’humanité s’apaise, que chacun retrouve sa sérénité et que la planète se régénère !
Or, vous qui nous lisez, savaient bien que la situation n’est pas exactement celle dépeinte et exagérée par les médias. Toutes les villes ne sont pas Venise ou Dubrovnik et il est encore bien des sites, des plages et des sentiers de randonnée où apprécier la beauté et la sérénité d’une destination.
Autre constat révélateur de l’état de l’opinion : les messages liés à la nécessité de protéger l’environnement donc d’avoir un comportement vertueux sont légions. Et les réponses aux nombreux sondages d’opinion sur la nécessité d’avoir un comportement durable, ne font plus l’ombre d’un doute.
Oui, une grande partie de la population touristique se dit sensible à la protection de l’environnement et se dit prête à multiplier les gestes durables. Que ce soit en forêt, en ville, sur la plage… sur un terrain de camping ou un site patrimonial. Sauf que, si dans le discours tout semble aller pour le mieux, en tout cas dans la bonne direction, nul n’ignore que les actes ne sont pas toujours conformes à la parole et aux bonnes intentions affichées.
A croire que les touristes doivent être balayés de la surface de la terre pour que l’humanité s’apaise, que chacun retrouve sa sérénité et que la planète se régénère !
Or, vous qui nous lisez, savaient bien que la situation n’est pas exactement celle dépeinte et exagérée par les médias. Toutes les villes ne sont pas Venise ou Dubrovnik et il est encore bien des sites, des plages et des sentiers de randonnée où apprécier la beauté et la sérénité d’une destination.
Autre constat révélateur de l’état de l’opinion : les messages liés à la nécessité de protéger l’environnement donc d’avoir un comportement vertueux sont légions. Et les réponses aux nombreux sondages d’opinion sur la nécessité d’avoir un comportement durable, ne font plus l’ombre d’un doute.
Oui, une grande partie de la population touristique se dit sensible à la protection de l’environnement et se dit prête à multiplier les gestes durables. Que ce soit en forêt, en ville, sur la plage… sur un terrain de camping ou un site patrimonial. Sauf que, si dans le discours tout semble aller pour le mieux, en tout cas dans la bonne direction, nul n’ignore que les actes ne sont pas toujours conformes à la parole et aux bonnes intentions affichées.
Les vacanciers se révèlent moins disciplinés en matière de comportements durables
De nombreuses études révèlent en effet, qu’une fois hors de chez lui, le vacancier a la mauvaise habitude de prendre peu de précautions en matière de chauffage ou de climatisation, en matière d’usage de l’eau, en matière de tri des déchets, en matière d’usage de sa voiture et de son SUV…
Chez soi, on évite le gaspillage. A l’hôtel, on prend plusieurs douches par jour, on exige une piscine et des draps propres tous les jours. Quant au tri et au compostage, on considère volontiers qu’ils ne concernent pas les clients mais les gestionnaires des lieux !
Sur place, à l’œuvre, les vacanciers se révèlent donc bien moins disciplinés en matière de comportements durables qu’ils en ont l’air. Ce qui constitue un autre constat contradictoire.
Chez soi, on évite le gaspillage. A l’hôtel, on prend plusieurs douches par jour, on exige une piscine et des draps propres tous les jours. Quant au tri et au compostage, on considère volontiers qu’ils ne concernent pas les clients mais les gestionnaires des lieux !
Sur place, à l’œuvre, les vacanciers se révèlent donc bien moins disciplinés en matière de comportements durables qu’ils en ont l’air. Ce qui constitue un autre constat contradictoire.
Les incivilités ne sont pas nouvelles mais ne faiblissent pas
Dans la même série des constats paradoxaux en défaveur des vacanciers, les atteintes à la bonne santé climatique et environnementale ne sont pas, hélas, les seules à défrayer l’actualité. Notons surtout la prolifération des comportements discourtois allant jusqu’à la grossièreté, la vulgarité voire la trivialité.
En tête du palmarès, on trouve bien évidemment ces multiples clichés véhiculés par l’actualité des réseaux sociaux ou de chaînes de télévision présentant soit un touriste britannique inscrivant son nom avec une clé sur un mur du Colisée.
Soit un autre s’accrochant à une statue à Florence. Soit un troisième remplissant sa bouteille dans la Fontaine de Trévise ou encore une femme escaladant la pyramide de Chichen- Itza au Mexique pour faire un selfie… Sous les sifflets des autres touristes et l’intervention de la police touristique qui, depuis 2008, a interdit de s’approcher du célèbre monument !
Liés en partie à une fréquentation excessive, ces actes n’ont cependant rien de nouveau. En un temps où les touristes étaient bien moins nombreux, ne se livraient-ils pas déjà à des dégradations et autres actes de malveillance comme celui commis sur la statue de David par Michelangelo à Florence, consistant en une pose de vernis sur les ongles de l’idole de pierre ? On était dans les années quatre-vingt !
Et puis, que dire de cet article du Huffington Post datant de 2012, poussant un signal d’alarme sur les incivilités dans les transports parisiens, dus autant aux Parisiens qu’aux touristes de passage ? Quant aux jeunes touristes allemands et britanniques imbibés d’alcool qui déglutissent sur les plages de Chypre ou des Baléares, voilà déjà plusieurs décennies qu’ils font hélas partie de l’iconographie touristique.
« Les crachats, les doigts d'honneur et les insultes, c'est monnaie courante , témoigne encore un chauffeur de bus à Asnières-sur-Seine. Le pire, selon lui, se déroulant la nuit dans les bus qui ramènent chez eux les noctambules ivres, fumant des joints, mettant les pieds sur la banquette » !
En tête du palmarès, on trouve bien évidemment ces multiples clichés véhiculés par l’actualité des réseaux sociaux ou de chaînes de télévision présentant soit un touriste britannique inscrivant son nom avec une clé sur un mur du Colisée.
Soit un autre s’accrochant à une statue à Florence. Soit un troisième remplissant sa bouteille dans la Fontaine de Trévise ou encore une femme escaladant la pyramide de Chichen- Itza au Mexique pour faire un selfie… Sous les sifflets des autres touristes et l’intervention de la police touristique qui, depuis 2008, a interdit de s’approcher du célèbre monument !
Liés en partie à une fréquentation excessive, ces actes n’ont cependant rien de nouveau. En un temps où les touristes étaient bien moins nombreux, ne se livraient-ils pas déjà à des dégradations et autres actes de malveillance comme celui commis sur la statue de David par Michelangelo à Florence, consistant en une pose de vernis sur les ongles de l’idole de pierre ? On était dans les années quatre-vingt !
Et puis, que dire de cet article du Huffington Post datant de 2012, poussant un signal d’alarme sur les incivilités dans les transports parisiens, dus autant aux Parisiens qu’aux touristes de passage ? Quant aux jeunes touristes allemands et britanniques imbibés d’alcool qui déglutissent sur les plages de Chypre ou des Baléares, voilà déjà plusieurs décennies qu’ils font hélas partie de l’iconographie touristique.
« Les crachats, les doigts d'honneur et les insultes, c'est monnaie courante , témoigne encore un chauffeur de bus à Asnières-sur-Seine. Le pire, selon lui, se déroulant la nuit dans les bus qui ramènent chez eux les noctambules ivres, fumant des joints, mettant les pieds sur la banquette » !
Plus d’incivilités en vacances !
Criants dans les transports où l’on observe aussi des refus de céder sa place à une personne plus âgée ou le tintamarre de conversations téléphoniques interminables, les actes d’incivilité sont visibles partout.
Ils concernent surtout la propreté : on continue à jeter ses ordures et ses mégots n’importe où, surtout dans le sable. On fait sa vaisselle là où d’autres vont se baigner, après un pique-nique. On laisse hurler sa playlist.
On s’étale sur la serviette de son voisin. On abandonne des objets encombrants dans des endroits non dédiés ! On fait pétarader sa moto. On cueille des fleurs en zone interdite. On se gare sur des espaces handicapés…
Interminable et effrayante cette liste a bien évidemment été prise en compte par de nombreux élus soucieux de remettre un peu d’ordre dans le tissu social de leurs communes pendant les vacances. Des interdictions aux amendes, des mises en garde aux rappels à l’ordre, ils sont loin de se désintéresser du problème.
Mais, force est de constater que le combat est d’autant plus dur à mener qu’in fine, on observe que, dans un cadre de vacances, libéré de ses contraintes professionnelles et domestiques, l’individu est particulièrement enclin à la transgression.
Discipliné chez lui, il l’est nettement moins dans le cadre souple et emprunt de liberté des vacances !
Donc ? Eh bien, le combat n’a plus qu’à s’intensifier sur les deux fronts pour préserver un tourisme fréquentable !
Ils concernent surtout la propreté : on continue à jeter ses ordures et ses mégots n’importe où, surtout dans le sable. On fait sa vaisselle là où d’autres vont se baigner, après un pique-nique. On laisse hurler sa playlist.
On s’étale sur la serviette de son voisin. On abandonne des objets encombrants dans des endroits non dédiés ! On fait pétarader sa moto. On cueille des fleurs en zone interdite. On se gare sur des espaces handicapés…
Interminable et effrayante cette liste a bien évidemment été prise en compte par de nombreux élus soucieux de remettre un peu d’ordre dans le tissu social de leurs communes pendant les vacances. Des interdictions aux amendes, des mises en garde aux rappels à l’ordre, ils sont loin de se désintéresser du problème.
Mais, force est de constater que le combat est d’autant plus dur à mener qu’in fine, on observe que, dans un cadre de vacances, libéré de ses contraintes professionnelles et domestiques, l’individu est particulièrement enclin à la transgression.
Discipliné chez lui, il l’est nettement moins dans le cadre souple et emprunt de liberté des vacances !
Donc ? Eh bien, le combat n’a plus qu’à s’intensifier sur les deux fronts pour préserver un tourisme fréquentable !
Une civilité punitive à Arcachon
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« Depuis quelques jours, jeter un mouchoir à Arcachon est passible d’une amende de 750 euros, même chose pour les propriétaires de chiens qui s’abstiendraient de ramasser les déjections canines.
En cas de soirée prolongée trop tard dans la nuit, les fêtards devront s’acquitter d’une amende de 450 euros.
Quant à ceux qui se baladeraient le torse nu dans la rue, ils pourraient payer jusqu’à 150 euros. Même note pour les fumeurs sur la plage.
Quant à la consommation de cannabis en ville, elle est désormais passible de 750 euros d’amende… »
iExtrait du Midi Libre. Juillet 2024
En cas de soirée prolongée trop tard dans la nuit, les fêtards devront s’acquitter d’une amende de 450 euros.
Quant à ceux qui se baladeraient le torse nu dans la rue, ils pourraient payer jusqu’à 150 euros. Même note pour les fumeurs sur la plage.
Quant à la consommation de cannabis en ville, elle est désormais passible de 750 euros d’amende… »
iExtrait du Midi Libre. Juillet 2024
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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