Elégantes, douillettes, très contemporaines, les cabines offrent une niche ouverte sur la mer. Le tout dans un silence absolu - Photo Costa Croisières
Premier point afin de planter le décor : le Costa Toscana, dernier venu des navires Costa, affiche une longueur de 337 mètres, une largeur de 42 mètres ainsi qu’une hauteur de 68 mètres, lesquels se répartissent en 18 étages.
Il compte 2 663 cabines dont 1 510 ont une vue sur la mer et 106 une terrasse. Quatre piscines, un centre de thalassothérapie, un mini club, 25 restaurants et 18 bars ainsi qu’une salle de sports, un casino, des salles de spectacles… sont mis à la disposition des 6 730 passagers que le navire peut accueillir !
Bref, le Costa Toscana illustre bel et bien le gigantisme des grands paquebots destinés à faire goûter au plus grand nombre les joies de la croisière.
Mais, battant pavillon italien, ce nouveau venu d’un coût d’un milliard d’euros, exhibe aussi le savoir-faire de nos voisins en matière d’architecture navale et en matière de décoration intérieure.
Lire aussi : Futuroscopie : Costa Croisières, le pari réussi de la démocratisation 🔑
Il compte 2 663 cabines dont 1 510 ont une vue sur la mer et 106 une terrasse. Quatre piscines, un centre de thalassothérapie, un mini club, 25 restaurants et 18 bars ainsi qu’une salle de sports, un casino, des salles de spectacles… sont mis à la disposition des 6 730 passagers que le navire peut accueillir !
Bref, le Costa Toscana illustre bel et bien le gigantisme des grands paquebots destinés à faire goûter au plus grand nombre les joies de la croisière.
Mais, battant pavillon italien, ce nouveau venu d’un coût d’un milliard d’euros, exhibe aussi le savoir-faire de nos voisins en matière d’architecture navale et en matière de décoration intérieure.
Lire aussi : Futuroscopie : Costa Croisières, le pari réussi de la démocratisation 🔑
Le raffinement « made in Italy »
Le Costa Toscana exhibe le savoir-faire de nos voisins italiens en matière d’architecture navale et en matière de décoration intérieure - Photo Costa Croisières
D’un restaurant à l’autre, d’un pont à l’autre, la source d’étonnement provient de la diversité des atmosphères qui se succèdent et changent totalement grâce à un choix de matériaux, un éclairage, un mobilier, des accessoires, totalement différents les uns des autres, mais tous fidèles aux talents de nos voisins.
Il faut dire qu’une quinzaine de prestigieuses entreprises italiennes ont été mises à contribution pour réussir cette performance.
Pour les canapés et les chaises, lesquelles sont toutes différentes les unes des autres, c’est l’entreprise Molteni&C qui a pris les commandes tandis que Roda signe les fournitures pour le mobilier d'extérieur et d'intérieur.
Autres grandes signatures : Flos pour l’éclairage décoratif, Dedar et Rubelli pour les tissus, tapisseries tandis que des entreprises telles que Kartell, Poltrona Frau et Alessi ont déployé leurs talents pour créer une atmosphère particulièrement élégante et particulièrement contemporaine composée de tons chaleureux (jaune, bleu, vert) comme en proposent les paysages toscans que le paquebot souhaite évoquer.
Le tout étant conçu et coordonné par le célébrissime architecte Adam D. Tihany, auquel on doit d’ores et déjà le Smeralda (autre navire de Costa) et la décoration de grandes chaînes hôtelières comme Four Seasons, Westin ou Mandarin Oriental.
D’ailleurs, un petit musée expose les pièces maîtresses du mobilier et accessoires du navire, qui s’offrent aussi à la vente.
Pour ce qui est des cabines, rien à redire non plus. Elégantes, douillettes, très contemporaines, elles offrent une niche ouverte sur la mer. Le tout dans un silence absolu.
Excellente alliée du design, la gastronomie italienne est aussi à l’honneur dans quelques-uns des 21 restaurants du navire dont les plus grands peuvent accueillir 900 personnes, sans que l’atmosphère s’en ressente et pénalise les convives.
Car là comme sur les ponts et dans les cabines, l’excellence de l’isolation permet de conjurer les nuisances sonores. C’est un autre bon point.
Il faut dire qu’une quinzaine de prestigieuses entreprises italiennes ont été mises à contribution pour réussir cette performance.
Pour les canapés et les chaises, lesquelles sont toutes différentes les unes des autres, c’est l’entreprise Molteni&C qui a pris les commandes tandis que Roda signe les fournitures pour le mobilier d'extérieur et d'intérieur.
Autres grandes signatures : Flos pour l’éclairage décoratif, Dedar et Rubelli pour les tissus, tapisseries tandis que des entreprises telles que Kartell, Poltrona Frau et Alessi ont déployé leurs talents pour créer une atmosphère particulièrement élégante et particulièrement contemporaine composée de tons chaleureux (jaune, bleu, vert) comme en proposent les paysages toscans que le paquebot souhaite évoquer.
Le tout étant conçu et coordonné par le célébrissime architecte Adam D. Tihany, auquel on doit d’ores et déjà le Smeralda (autre navire de Costa) et la décoration de grandes chaînes hôtelières comme Four Seasons, Westin ou Mandarin Oriental.
D’ailleurs, un petit musée expose les pièces maîtresses du mobilier et accessoires du navire, qui s’offrent aussi à la vente.
Pour ce qui est des cabines, rien à redire non plus. Elégantes, douillettes, très contemporaines, elles offrent une niche ouverte sur la mer. Le tout dans un silence absolu.
Excellente alliée du design, la gastronomie italienne est aussi à l’honneur dans quelques-uns des 21 restaurants du navire dont les plus grands peuvent accueillir 900 personnes, sans que l’atmosphère s’en ressente et pénalise les convives.
Car là comme sur les ponts et dans les cabines, l’excellence de l’isolation permet de conjurer les nuisances sonores. C’est un autre bon point.
La décarbonation en marche
Enfin, et c’est le principal atout, pour affronter un futur qui sera compliqué en termes d’acceptation, le Costa Toscana a une autre caractéristique : il fait, comme ses deux prédécesseurs des efforts intensifs en matière de décarbonation.
Un impératif pour une compagnie comme Costa qui a signé la Charte de la croisière durable en Méditerranée en octobre 2022 à Marseille, et met son point d’honneur à poursuivre ses investissements dans la recherche et le développement de technologies dépolluantes.
Le Toscana utilise en particulier du gaz naturel liquéfié (GNL) qui représente la technologie la plus avancée en matière de réduction des émissions.
Tandis que, dans le cadre de la stratégie de Carnival Corporation (sa maison mère) en matière de développement durable, le navire innove dans la gamme des fonctionnalités et se comporte comme une ville intelligente en matière de gestion des ressources, des eaux usées et des déchets. Ainsi, il est prévu d’équiper le bateau en dessalinisateurs, capables de transformer l’eau de mer en eau douce, de procéder à des collectes de déchets et de recycler à bord des matériaux comme le plastique, le papier, le verre et l'aluminium.
Un impératif pour une compagnie comme Costa qui a signé la Charte de la croisière durable en Méditerranée en octobre 2022 à Marseille, et met son point d’honneur à poursuivre ses investissements dans la recherche et le développement de technologies dépolluantes.
Le Toscana utilise en particulier du gaz naturel liquéfié (GNL) qui représente la technologie la plus avancée en matière de réduction des émissions.
Tandis que, dans le cadre de la stratégie de Carnival Corporation (sa maison mère) en matière de développement durable, le navire innove dans la gamme des fonctionnalités et se comporte comme une ville intelligente en matière de gestion des ressources, des eaux usées et des déchets. Ainsi, il est prévu d’équiper le bateau en dessalinisateurs, capables de transformer l’eau de mer en eau douce, de procéder à des collectes de déchets et de recycler à bord des matériaux comme le plastique, le papier, le verre et l'aluminium.
Le personnel beaucoup plus considéré qu’auparavant
L'architecte Adam D. Tihany a imaginé les intérieurs du Costa Toscana. On lui doit d’ores et déjà le Costa Smeralda et la décoration de grandes chaînes hôtelières comme Four Seasons, Westin ou Mandarin Oriental - Photo Costa Croisières
Grâce à de tels efforts, il sera possible aux prochains navires de la compagnie (et au Costa Toscana d’ores et déjà) d'éliminer presque totalement les émissions d'oxydes de soufre et de particules, tout en réduisant considérablement les émissions d'oxydes d'azote (réduction directe de 85%) et de CO2 (jusqu'à 20%).
Mieux, pour dire sa préoccupation durable et ménager les centres villes des ports où il accoste, le paquebot propose des excursions relativement éloignées permettant d’éparpiller les visiteurs sur les territoires et éviter les phénomènes de sur fréquentation.
Conçues en partenariat avec le National Geographic, elles invitent par exemple à aller visiter les champs de lavande au départ de Marseille et d’aller à Rome en train électrique au départ de Civitavecchia !
Encore beaucoup mieux, comme l’indique le directeur du navire Miguel Muniz, le personnel (essentiellement philippin, indonésien, indien) est désormais beaucoup plus considéré qu’auparavant. Ses droits sont respectés, un service de ressources humaines a été créé, les temps de repos augmentés. Le cinquième volet du développement durable est donc pris en compte.
Enfin, le navire exhibe des éléments de décoration, sculptés par le temps et les vagues, provenant des opérations de protection du milieu marin effectuées grâce à la Costa Crociere Foundation. Une Fondation dont les tâches sont multiples tant au niveau environnemental que social et culturel.
Mieux, pour dire sa préoccupation durable et ménager les centres villes des ports où il accoste, le paquebot propose des excursions relativement éloignées permettant d’éparpiller les visiteurs sur les territoires et éviter les phénomènes de sur fréquentation.
Conçues en partenariat avec le National Geographic, elles invitent par exemple à aller visiter les champs de lavande au départ de Marseille et d’aller à Rome en train électrique au départ de Civitavecchia !
Encore beaucoup mieux, comme l’indique le directeur du navire Miguel Muniz, le personnel (essentiellement philippin, indonésien, indien) est désormais beaucoup plus considéré qu’auparavant. Ses droits sont respectés, un service de ressources humaines a été créé, les temps de repos augmentés. Le cinquième volet du développement durable est donc pris en compte.
Enfin, le navire exhibe des éléments de décoration, sculptés par le temps et les vagues, provenant des opérations de protection du milieu marin effectuées grâce à la Costa Crociere Foundation. Une Fondation dont les tâches sont multiples tant au niveau environnemental que social et culturel.
L’immense potentiel de la croisière
Bien évidemment, la liste des atouts du navire pourrait encore s’allonger. Car, malgré la stigmatisation désormais systématique des grands navires et de leurs nuisances, celles-ci ne sont pas contestables.
Lire aussi : « Cruise bashing », un débat plus passionnel que rationnel ? 🔑
Les paquebots XXL innovent notamment en matière de transformation énergétique, nouveaux matériaux, isolation acoustique.
Mais, leur discours pour le moment reste plus ou moins inaudible face aux torrents d’invectives dont ils sont victimes et le mépris que leur témoignent ceux que l’on considère comme une avant-garde voyageuse, plus prête à se laisser tenter par une expédition à pied sur des chemins de traverse qu’à se laisser glisser sur les océans en abondante compagnie.
Pourtant, d’ores et déjà, les navires de petite capacité (un millier de passagers) gagnent la confiance du public et comptent d’ailleurs parmi les projets de toutes les compagnies.
Ainsi, selon Clia Europe, sur la soixantaine de projets en cours, une bonne moitié sera de petite capacité (moins de 1000 pax). Il est vrai que de telles embarcations se prêtent plus à la détente et à la rencontre que les mastodontes.
L’avenir de la croisière est donc bel et bien à un équilibrage entre les deux types d’embarcation et deux types de clientèles et de voyages.
Peut-être faut-il seulement freiner la course à la démesure ? Mais, quid de la démocratisation ?
Lire aussi : « Cruise bashing », un débat plus passionnel que rationnel ? 🔑
Les paquebots XXL innovent notamment en matière de transformation énergétique, nouveaux matériaux, isolation acoustique.
Mais, leur discours pour le moment reste plus ou moins inaudible face aux torrents d’invectives dont ils sont victimes et le mépris que leur témoignent ceux que l’on considère comme une avant-garde voyageuse, plus prête à se laisser tenter par une expédition à pied sur des chemins de traverse qu’à se laisser glisser sur les océans en abondante compagnie.
Pourtant, d’ores et déjà, les navires de petite capacité (un millier de passagers) gagnent la confiance du public et comptent d’ailleurs parmi les projets de toutes les compagnies.
Ainsi, selon Clia Europe, sur la soixantaine de projets en cours, une bonne moitié sera de petite capacité (moins de 1000 pax). Il est vrai que de telles embarcations se prêtent plus à la détente et à la rencontre que les mastodontes.
L’avenir de la croisière est donc bel et bien à un équilibrage entre les deux types d’embarcation et deux types de clientèles et de voyages.
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Le silenseas : une nouvelle aventure
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Quant à parler d’avenir, il convient d’évoquer le projet phare des Chantiers de l’Atlantique qui développe un concept de navire à voile dénommé Silenseas.
Inventé par l’entreprise, le système de voilure Solid Sail est destiné à équiper des cargos marchands ou des paquebots de croisière à propulsion hybride.
Pour maintenir la vitesse des navires dans la plupart des conditions de vent, les voiles et le moteur fonctionneront en parallèle, autorisant une économie d’énergie allant jusqu’à 50%. « Les bateaux Silenseas pourraient même naviguer uniquement à la voile sur des temps de parcours assez longs avec une vitesse de 17 nœuds » !
Consécration : le groupe Accor vient de signer une lettre d'intention pour commander deux de ces bateaux, via sa filiale Orient Express. Sorties prévues : 2026 et 2027.
Une bonne façon de préciser qu’en matière de croisière, le futur est loin d’être dit !
Inventé par l’entreprise, le système de voilure Solid Sail est destiné à équiper des cargos marchands ou des paquebots de croisière à propulsion hybride.
Pour maintenir la vitesse des navires dans la plupart des conditions de vent, les voiles et le moteur fonctionneront en parallèle, autorisant une économie d’énergie allant jusqu’à 50%. « Les bateaux Silenseas pourraient même naviguer uniquement à la voile sur des temps de parcours assez longs avec une vitesse de 17 nœuds » !
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Une bonne façon de préciser qu’en matière de croisière, le futur est loin d’être dit !
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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