Suite à l'incident survenu à la Gare Montparnasse une audition au Sénat a eu lieu pour éclaircir l'affaire - Crédit photo : compte Twitter @UP_Rennes
Le 27 juillet dernier un feu dans un transformateur électrique causait alors l'interruption complète du trafic à la gare Montparnasse, en pleine période de départ pour les vacances estivales.
A lire : SNCF : trafic totalement interrompu à Paris Montparnasse
François Brottes, le président du directoire de Réseau de transport d’électricité (RTE), était auditionné mercredi 19 septembre 2018 par le Sénat, afin d'éclaircir les circonstances de l'incident.
Le responsable a présenté l'événement comme "étant exceptionnel et sans précédent dans le monde" en raison de son déclenchement, il n'y a toujours pas à ce jour de "cause identifiée pour l'incendie".
Si l'enquête se poursuit, Hervé Maurey, le président de la commission à l'aménagement du territoire et au développement durable du Sénat, de pointer du doigt "le fait que la gare Montparnasse ne soit alimentée que par un seul poste électrique, et pourquoi les 3 sous-stations n'étaient pas activées ?."
De plus, SNCF Réseau est aussi mis à l'amende par le président de la commission, quant au retour à la normale du trafic ayant pris une semaine "cela paraît extrêmement long." Et le Patrick Jeantet le PDG de SNCF Réseau de rétorquer être heureux du travail accompli par ses équipes en lien direct avec la RTE, et de signaler "il existe des fragilités sur la gare de Lyon, c'est très clair".
L'explication réside dans le fait que cette infrastructure tout comme Montparnasse, se trouve en cul-de-sac, et non sur une ligne traversante.
"Un incident comme celui que nous avons connu, ne s'est jamais passé dans l'histoire" annonce le PDG de SNCF Réseau. Cette phrase tient à montrer la nature exceptionnelle de l'incident, mais qui pourrait toucher d'autres infrastructures françaises, et pas seulement ferroviaires.
A lire : SNCF : trafic totalement interrompu à Paris Montparnasse
François Brottes, le président du directoire de Réseau de transport d’électricité (RTE), était auditionné mercredi 19 septembre 2018 par le Sénat, afin d'éclaircir les circonstances de l'incident.
Le responsable a présenté l'événement comme "étant exceptionnel et sans précédent dans le monde" en raison de son déclenchement, il n'y a toujours pas à ce jour de "cause identifiée pour l'incendie".
Si l'enquête se poursuit, Hervé Maurey, le président de la commission à l'aménagement du territoire et au développement durable du Sénat, de pointer du doigt "le fait que la gare Montparnasse ne soit alimentée que par un seul poste électrique, et pourquoi les 3 sous-stations n'étaient pas activées ?."
De plus, SNCF Réseau est aussi mis à l'amende par le président de la commission, quant au retour à la normale du trafic ayant pris une semaine "cela paraît extrêmement long." Et le Patrick Jeantet le PDG de SNCF Réseau de rétorquer être heureux du travail accompli par ses équipes en lien direct avec la RTE, et de signaler "il existe des fragilités sur la gare de Lyon, c'est très clair".
L'explication réside dans le fait que cette infrastructure tout comme Montparnasse, se trouve en cul-de-sac, et non sur une ligne traversante.
"Un incident comme celui que nous avons connu, ne s'est jamais passé dans l'histoire" annonce le PDG de SNCF Réseau. Cette phrase tient à montrer la nature exceptionnelle de l'incident, mais qui pourrait toucher d'autres infrastructures françaises, et pas seulement ferroviaires.
L'aéroport d'Orly concerné
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Le sénateur d'Eure-et-Loir, Gérard Cornu s'est montré plus inquiet quant aux premières conclusions de l'enquête, et de demander si d'autres gares peuvent être touchées par un problème électrique du même genre.
Ce à quoi François Brottes a précisé que l'Aéroport d'Orly doit faire état d'un réseau plus renforcé. Actuellement un travail est mené à la demande d'ADP, pour doubler le réseau électrique du deuxième aéroport français, selon nos confrères du Parisien.
Si cinq grandes gares sont pointées du doigt par un possible problème à venir, les investissements paraissent colossaux et en dehors des moyens de SNCF Réseau. En raison de la situation spécifique de ces gares "situées en zone urbaine, la création d'un nouveau poste électrique devrait être dans la fourchette haute (70 millions d'euros). En raison des financements, les priorités de risques sur la signalisation sont bien au-dessus en investissement" a déclaré Patrick Jeantet.
Le responsable de rappeler avoir demandé une rallonge de 500 millions d'euros au gouvernement, et n'avoir obtenu que la moitié, qui permettra "d'investir 90 millions d'euros dans cette problématique dans les 5 années à venir."
Toutefois les investissements devraient être plus importants pour mettre à jour des installations conçues avant la Seconde Guerre mondiale."Le plan de voies de Saint-Lazare date de 1937," une époque où les exigences étaient toutes autres.
Ce à quoi François Brottes a précisé que l'Aéroport d'Orly doit faire état d'un réseau plus renforcé. Actuellement un travail est mené à la demande d'ADP, pour doubler le réseau électrique du deuxième aéroport français, selon nos confrères du Parisien.
Si cinq grandes gares sont pointées du doigt par un possible problème à venir, les investissements paraissent colossaux et en dehors des moyens de SNCF Réseau. En raison de la situation spécifique de ces gares "situées en zone urbaine, la création d'un nouveau poste électrique devrait être dans la fourchette haute (70 millions d'euros). En raison des financements, les priorités de risques sur la signalisation sont bien au-dessus en investissement" a déclaré Patrick Jeantet.
Le responsable de rappeler avoir demandé une rallonge de 500 millions d'euros au gouvernement, et n'avoir obtenu que la moitié, qui permettra "d'investir 90 millions d'euros dans cette problématique dans les 5 années à venir."
Toutefois les investissements devraient être plus importants pour mettre à jour des installations conçues avant la Seconde Guerre mondiale."Le plan de voies de Saint-Lazare date de 1937," une époque où les exigences étaient toutes autres.
Sous investissement et structures épuisées
Et Patrick Jeantet de dénoncer "qu'il y a 15 ans de sous-investissement dans le réseau ferroviaire français classique. Il y a un retard important."
Pour justifier ce retard pris dans les infrastructures, le responsable de la SNCF Réseau de rappeler que dans les années 2000 à 2010, chaque année l'investissement sur les lignes représentait 1 milliard, quand les allemands investissaient 3 milliards et les Anglais bien au-dessus.
Afin de rattraper le retard pris, le transporteur national a négocié une rallonge au gouvernement lors de la réforme de l'entreprise "pour atteindre un investissement de 3,2 milliards en 2022, en compensation d'efforts de productivité."
Lors de l'audition, nous apprenons que l'incident survenu à Montparnasse a coûté 11 millions d'euros dont 8 consacrés au remboursement des voyageurs.
Et Hervé Maurey de conclure : "on voit bien que nos infrastructures de transports sont à bout de souffle.
Les gouvernements successifs ont laissé traîner les choses." Il convient d'espérer que les futurs investissements permettent de rattraper le retard, et à la SNCF de rentrer de bon pied dans le marché concurrentiel qui se présentera dans les années à venir.
Pour justifier ce retard pris dans les infrastructures, le responsable de la SNCF Réseau de rappeler que dans les années 2000 à 2010, chaque année l'investissement sur les lignes représentait 1 milliard, quand les allemands investissaient 3 milliards et les Anglais bien au-dessus.
Afin de rattraper le retard pris, le transporteur national a négocié une rallonge au gouvernement lors de la réforme de l'entreprise "pour atteindre un investissement de 3,2 milliards en 2022, en compensation d'efforts de productivité."
Lors de l'audition, nous apprenons que l'incident survenu à Montparnasse a coûté 11 millions d'euros dont 8 consacrés au remboursement des voyageurs.
Et Hervé Maurey de conclure : "on voit bien que nos infrastructures de transports sont à bout de souffle.
Les gouvernements successifs ont laissé traîner les choses." Il convient d'espérer que les futurs investissements permettent de rattraper le retard, et à la SNCF de rentrer de bon pied dans le marché concurrentiel qui se présentera dans les années à venir.