F. Terner directeur général d'Air France - Photo Air France Philippe Delafosse
Une lettre pour désamorcer la bombe. Sur fond de cafouillage sur l'augmentation du salaire de ses dirigeants, la journée de grève qui se profile le 7 mars chez Air France, fait frissonner sa direction.
Pour tenter d'endiguer la grogne, le directeur général Franck Terner, a donc adressé, mardi 28 février, un courrier à tous les salariés de sa compagnie, revenant sur le couac des rémunérations et se disant "désolé de cette grossière erreur de calcul et de présentation".
Pour tenter d'endiguer la grogne, le directeur général Franck Terner, a donc adressé, mardi 28 février, un courrier à tous les salariés de sa compagnie, revenant sur le couac des rémunérations et se disant "désolé de cette grossière erreur de calcul et de présentation".
67, 41 ou 17% d'augmentation ?
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Déposant une nouvelle goutte d'huile sur le brasier Air France, la CGT AF avait révélé, le 24 février, que les quatorze membre du comité exécutif, c'est à dire les plus haut dirigeants de la compagnie, allaient se partager une enveloppe de 5 millions d'euros, donc 357 143 euros chacun.
Une augmentation chiffrée par la CGT à 67%. La direction avait d'abord tempéré cette hausse à 41%, avant de revoir le montant à 17,6%.
"Sur 17,6% d'augmentation, 12% proviennent d'une modification de la taille de la structure du comité exécutif : ses membres ont été plus nombreux et plus "senior" en 2016 qu'en 2015", écrit Franck Terner. "Les 5,6% restants correspondent pour l'essentiel à l'augmentation des parts variables liées à l'amélioration des résultats".
Le DG va même jusqu'à promettre une diminution de 10% des rémunérations des hauts dirigeants pour 2017. "Ce même mécanisme conduira à l'inverse à une baisse de la rémunération variable 2016 (versé en 2017), du fait des résultats 2016 inférieurs à ceux de 2015".
Avant de rappeler que le montant des rémunérations moyennes perçues par les hauts dirigeants d'Air France "est inférieur de 7% à celui de 2012", et qu'elles sont "inférieures, à responsabilités équivalentes, à celles perçues par les cadres dirigeants de nos principaux concurrents".
Une augmentation chiffrée par la CGT à 67%. La direction avait d'abord tempéré cette hausse à 41%, avant de revoir le montant à 17,6%.
"Sur 17,6% d'augmentation, 12% proviennent d'une modification de la taille de la structure du comité exécutif : ses membres ont été plus nombreux et plus "senior" en 2016 qu'en 2015", écrit Franck Terner. "Les 5,6% restants correspondent pour l'essentiel à l'augmentation des parts variables liées à l'amélioration des résultats".
Le DG va même jusqu'à promettre une diminution de 10% des rémunérations des hauts dirigeants pour 2017. "Ce même mécanisme conduira à l'inverse à une baisse de la rémunération variable 2016 (versé en 2017), du fait des résultats 2016 inférieurs à ceux de 2015".
Avant de rappeler que le montant des rémunérations moyennes perçues par les hauts dirigeants d'Air France "est inférieur de 7% à celui de 2012", et qu'elles sont "inférieures, à responsabilités équivalentes, à celles perçues par les cadres dirigeants de nos principaux concurrents".
Une grève qui effraie
Peu probable que ces explications apaisent les syndicats. Au contraire, le mouvement de grève prévu le 7 mars à l'appel de la CGT commence à se répandre, FO et SUD ayant rejoint le mouvement, et la CFDT devant se prononcer bientôt.
Ont aussi confirmé leurs participations à la grogne : Alter chez les pilotes (troisième syndicat à 9,85%) ou encore l'Unsa-Aérien à la maintenance. Les syndicats entendent de cette manière "peser sur les négociations salariales", qui débutent justement le 7 mars.
"Qui peut croire en Trust Together quand 14 hauts dirigeants se partagent les richesses créées par le plus grand nombre de salariés qui eux récoltent des miettes", se plaint un tract de la CGT.
"Quand bien même les membres du comité exécutif s'augmenteraient de "seulement 17,6%" (...) il s'agirait alors pour être cohérent d'appliquer cette augmentation à tous les salariés de l'entreprise", poursuit le texte, appelant à un partage "équitable" des 445 millions d'euros de résultat net réalisés en 2016.
"Les dirigeants pensent-ils qu'une enveloppe, même réduite à 4 millions d'euros et répartie sur 14 salariés ne suscite pas la même indignation et la même colère ?", se demande le bureau FO d'Air France.
De leurs côtés, le SNPL et le Spaf chez les pilotes, et l'Unac et le SNPNC chez les hôtesses et stewards, n'appellent pour l'instant pas leurs adhérents à rejoindre le mouvement social.
Ont aussi confirmé leurs participations à la grogne : Alter chez les pilotes (troisième syndicat à 9,85%) ou encore l'Unsa-Aérien à la maintenance. Les syndicats entendent de cette manière "peser sur les négociations salariales", qui débutent justement le 7 mars.
"Qui peut croire en Trust Together quand 14 hauts dirigeants se partagent les richesses créées par le plus grand nombre de salariés qui eux récoltent des miettes", se plaint un tract de la CGT.
"Quand bien même les membres du comité exécutif s'augmenteraient de "seulement 17,6%" (...) il s'agirait alors pour être cohérent d'appliquer cette augmentation à tous les salariés de l'entreprise", poursuit le texte, appelant à un partage "équitable" des 445 millions d'euros de résultat net réalisés en 2016.
"Les dirigeants pensent-ils qu'une enveloppe, même réduite à 4 millions d'euros et répartie sur 14 salariés ne suscite pas la même indignation et la même colère ?", se demande le bureau FO d'Air France.
De leurs côtés, le SNPL et le Spaf chez les pilotes, et l'Unac et le SNPNC chez les hôtesses et stewards, n'appellent pour l'instant pas leurs adhérents à rejoindre le mouvement social.