Pour les Français qui bon an mal an règlent leur contribution “cheminots”, c’est la double peine ! /crédit DepositPhoto
On aurait pu espérer mieux pour cette trêve des confiseurs, après deux années de crise sanitaire, qu’une fin d’année sur fond de préavis de grèves et de revendications sociales de toutes sortes.
Mais force est de constater, hélas, que les Français sont toujours les dindons de la farce pour les Syndicats qui prennent sans vergogne en otage les vacanciers pour obtenir satisfaction.
Nuançons, néanmoins, car il y a plusieurs cas de figure. Quels sont leurs moyens de pression face à des actionnaires qui se sont refait la cerise depuis cet été et ne veulent pas lâcher un fifrelin ?
Pour les transporteurs aériens le scénario est identique dans toute l’Europe : sans le chantage aux vacances, PNC et PNT n’auraient jamais obtenu satisfaction.
La crise sanitaire a appris aux salariés de tous les secteurs que les rapports sociaux sont une guerre et que c’est le mieux armé qui a gain de cause.
Le patronat n’a eu aucun état d’âme pendant le covid à licencier des dizaines de milliers de salariés dans les Compagnies et les Aéroports, pourquoi devraient-ils avoir des scrupules ? C’est un peu la réponse du berger (non pas Laurent) à la bergère…
Mais force est de constater, hélas, que les Français sont toujours les dindons de la farce pour les Syndicats qui prennent sans vergogne en otage les vacanciers pour obtenir satisfaction.
Nuançons, néanmoins, car il y a plusieurs cas de figure. Quels sont leurs moyens de pression face à des actionnaires qui se sont refait la cerise depuis cet été et ne veulent pas lâcher un fifrelin ?
Pour les transporteurs aériens le scénario est identique dans toute l’Europe : sans le chantage aux vacances, PNC et PNT n’auraient jamais obtenu satisfaction.
La crise sanitaire a appris aux salariés de tous les secteurs que les rapports sociaux sont une guerre et que c’est le mieux armé qui a gain de cause.
Le patronat n’a eu aucun état d’âme pendant le covid à licencier des dizaines de milliers de salariés dans les Compagnies et les Aéroports, pourquoi devraient-ils avoir des scrupules ? C’est un peu la réponse du berger (non pas Laurent) à la bergère…
SNCF : des grèves injustifiables et illégitimes
En ce qui concerne la SNCF, entreprise nationale dont les Français épongent chaque année le déficit, les menaces de grève de Noël qui pourraient s’étendre aussi aux départs de fin d’année, sont injustifiables et illégitimes à mes yeux.
Pour les Français qui bon an mal an règlent leur contribution “cheminots”, c’est la double peine : ils payent déjà les tarifs exorbitants du rail (qui vont encore grimper de 15% en 2023 ?) et en retour on leur colle un mouvement social qui va plomber leurs vacances ! Cherchez l’erreur…
Si au moins on justifiait ce déficit permanent par la qualité des dessertes, du service, des lieux géographiques difficiles d’accès, des petites gares pommées en rase campagne… Que nenni : la Sncf se déleste à la moindre occasion de sa mission de continuité territoriale.
Elle fait supporter aux Collectivités les dessertes régionales TER et le réseau ferroviaire devenu trop cher (sic) se rétrécit comme peau de chagrin dans les lignes et les “derniers kilomètres”.
Le transporteur national a plutôt refilé le bâton merdeux à Blablacar, lui a rajouté une branche autocar, et sollicite les intermédiaires comme Flixbus et d’autres offres de covoiturage.
Pour les Français qui bon an mal an règlent leur contribution “cheminots”, c’est la double peine : ils payent déjà les tarifs exorbitants du rail (qui vont encore grimper de 15% en 2023 ?) et en retour on leur colle un mouvement social qui va plomber leurs vacances ! Cherchez l’erreur…
Si au moins on justifiait ce déficit permanent par la qualité des dessertes, du service, des lieux géographiques difficiles d’accès, des petites gares pommées en rase campagne… Que nenni : la Sncf se déleste à la moindre occasion de sa mission de continuité territoriale.
Elle fait supporter aux Collectivités les dessertes régionales TER et le réseau ferroviaire devenu trop cher (sic) se rétrécit comme peau de chagrin dans les lignes et les “derniers kilomètres”.
Le transporteur national a plutôt refilé le bâton merdeux à Blablacar, lui a rajouté une branche autocar, et sollicite les intermédiaires comme Flixbus et d’autres offres de covoiturage.
Il faut réquisitionner pour la continuité du Service public
Le Gouvernement qui perçoit le mécontentement des citoyens, rue dans les brancards mais est impuissant à délivrer la France d’un mouvement catégoriel et d’un piège (bien ficelé techniquement) tendu par quelques milliers d’individus.
Bien entendu le droit de grève est sacré et il faut tout faire pour le préserver. Mais quand une grande partie de la population devient la monnaie d’échange d’une unique catégorie sociale, les Pouvoirs publics se doivent d’agir.
Il faut réquisitionner et faire en sorte que la continuité du Service public puisse être assurée.
La SNCF est une entreprise nationale et en tant que telle a des devoirs envers celles et ceux qui en financent l’existence et le fonctionnement.
Lors des grèves des raffineries qui ont paralysé le pays, le Gouvernement n’a pas hésité à mettre fin aux abus de ceux qui ont semé la pagaille. Pourquoi n’en irait-il pas de même pour ces vacances de fin d’année ?
Nos compatriotes sont épuisés et en ont assez de ces conflits à répétition et l’ascenseur émotionnel de ceux qui jouent avec leurs vacances pour mieux servir leurs seuls intérêts.
Bien entendu le droit de grève est sacré et il faut tout faire pour le préserver. Mais quand une grande partie de la population devient la monnaie d’échange d’une unique catégorie sociale, les Pouvoirs publics se doivent d’agir.
Il faut réquisitionner et faire en sorte que la continuité du Service public puisse être assurée.
La SNCF est une entreprise nationale et en tant que telle a des devoirs envers celles et ceux qui en financent l’existence et le fonctionnement.
Lors des grèves des raffineries qui ont paralysé le pays, le Gouvernement n’a pas hésité à mettre fin aux abus de ceux qui ont semé la pagaille. Pourquoi n’en irait-il pas de même pour ces vacances de fin d’année ?
Nos compatriotes sont épuisés et en ont assez de ces conflits à répétition et l’ascenseur émotionnel de ceux qui jouent avec leurs vacances pour mieux servir leurs seuls intérêts.
Il urge de légiférer pour une meilleure continuité du service public
Après deux années de crise sanitaire, les congés sont des soupapes incontournables face à la guerre en Ukraine, l’inflation et la menace latente de la crise énergétique, qui n’ont cessé de jouer avec nos nerfs.
Il urge de légiférer pour une meilleure continuité du service public et un service minimum qui tienne la route.
On ne peut pas à la fois vanter les mérites du train et ses vertus durables et en même temps pousser les Français à prendre la voiture au moment des migrations de fin d’année, sous prétexte que c’est le meilleur moment pour sortir du chapeau les revendications catégorielles.
Force est de constater que la Direction de la SNCF n’a pas été à la hauteur dans la gestion de ce conflit dont l’éclosion tombe au plus mauvais moment pour tout le pays.
Et ce n’est pas en dégainant une compensation financière (même conséquente) que l’on réparera le préjudice de tous ceux qui ont planifié de longue date leurs vacances.
Ce coup de gueule ne m’empêchera pas de vous souhaiter à toutes et à tous de très bonnes et heureuses Fêtes de fin d’année et de vous rappeler que votre portail préféré fêtera dans quelques jours son… 25e anniversaire.
Nous en reparlerons, bien évidemment.
Joyeux Noël... quand même !
Il urge de légiférer pour une meilleure continuité du service public et un service minimum qui tienne la route.
On ne peut pas à la fois vanter les mérites du train et ses vertus durables et en même temps pousser les Français à prendre la voiture au moment des migrations de fin d’année, sous prétexte que c’est le meilleur moment pour sortir du chapeau les revendications catégorielles.
Force est de constater que la Direction de la SNCF n’a pas été à la hauteur dans la gestion de ce conflit dont l’éclosion tombe au plus mauvais moment pour tout le pays.
Et ce n’est pas en dégainant une compensation financière (même conséquente) que l’on réparera le préjudice de tous ceux qui ont planifié de longue date leurs vacances.
Ce coup de gueule ne m’empêchera pas de vous souhaiter à toutes et à tous de très bonnes et heureuses Fêtes de fin d’année et de vous rappeler que votre portail préféré fêtera dans quelques jours son… 25e anniversaire.
Nous en reparlerons, bien évidemment.
Joyeux Noël... quand même !
l'Edito de Jean Da Luz-Figueiredo
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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