Cité par les dirigeants de Ryanair, l'aéroport de Marseille-Provence a connu de nombreuses grèves de ses contrôleurs aérien en 2018 © Marseille-Provence
Les grèves des contrôleurs aériens, en particulier français, Ryanair en a par-dessus la tête.
« A cause de l’inefficacité du contrôle aérien, et surtout des grèves en France, les retards et annulations de vols sont devenus le premier problème du secteur en Europe », a lancé Kenny Jacobs, directeur marketing de la première compagnie européenne en termes de passagers transportés, lors d’une conférence de presse donnée à l’ITB Berlin le 7 mars 2019.
« Lorsqu’un vol est annulé ou retardé à cause du contrôle aérien, les passagers pensent que c’est de notre faute. Ce n’est ni à nous, ni aux aéroports d’en payer le prix ! » a-t-il ajouté.
« A cause de l’inefficacité du contrôle aérien, et surtout des grèves en France, les retards et annulations de vols sont devenus le premier problème du secteur en Europe », a lancé Kenny Jacobs, directeur marketing de la première compagnie européenne en termes de passagers transportés, lors d’une conférence de presse donnée à l’ITB Berlin le 7 mars 2019.
« Lorsqu’un vol est annulé ou retardé à cause du contrôle aérien, les passagers pensent que c’est de notre faute. Ce n’est ni à nous, ni aux aéroports d’en payer le prix ! » a-t-il ajouté.
334 millions de passagers affectés en 2018
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Grève des contrôleurs aériens : Ryanair interpelle la Commission européenne
Pourtant, la compagnie à bas coût irlandaise vient de dévoiler des excellents chiffres de ponctualité sur février 2019 avec 93% de ses vols arrivés à l’heure, contre 86% en février 2018. Les retards dus aux problèmes de contrôle aérien n’ont toutefois pas été comptabilisés.
D’après les chiffres communiqués par le transporteur, la pénurie de personnel dans les tours de contrôle européennes a ainsi retardé plus de 1900 vols.
Les dirigeants de Ryanair en appellent plus que jamais à Bruxelles, à quelques semaines des élections européennes. « L’UE doit prendre ses responsabilités. Lorsque les contrôleurs aériens français sont en grève, leurs collègues allemands ou autre doivent prendre la relève et les remplacer, nous avons les moyens de faire ça ! », souligne Kenny Jacobs.
Selon les chiffres transmis par l’association des compagnies aériennes européennes A4E (Airlines for Europe), 2018 a été l’une des pires années en matière de retards liés à l’inefficacité et aux grèves du contrôle aérien en Europe.
Ces derniers ont augmenté de 105% par rapport à 2017. Selon Eurocontrol, 334 millions de passagers ont été affectés par ces retards et annulations (+26%), coûtant 17,6 milliards d’euros à l’économie de l’UE.
D’après les chiffres communiqués par le transporteur, la pénurie de personnel dans les tours de contrôle européennes a ainsi retardé plus de 1900 vols.
Les dirigeants de Ryanair en appellent plus que jamais à Bruxelles, à quelques semaines des élections européennes. « L’UE doit prendre ses responsabilités. Lorsque les contrôleurs aériens français sont en grève, leurs collègues allemands ou autre doivent prendre la relève et les remplacer, nous avons les moyens de faire ça ! », souligne Kenny Jacobs.
Selon les chiffres transmis par l’association des compagnies aériennes européennes A4E (Airlines for Europe), 2018 a été l’une des pires années en matière de retards liés à l’inefficacité et aux grèves du contrôle aérien en Europe.
Ces derniers ont augmenté de 105% par rapport à 2017. Selon Eurocontrol, 334 millions de passagers ont été affectés par ces retards et annulations (+26%), coûtant 17,6 milliards d’euros à l’économie de l’UE.
A4E s’en prend aussi à Bruxelles
Cette semaine, A4E a publié à l’occasion de son troisième sommet annuel un communiqué appelant Bruxelles à s’engager pleinement sur l’amélioration de la gestion du trafic aérien.
« Alors que certains émettent des doutes sur les avantages de l’intégration européenne, A4E appelle urgemment les futurs décideurs à Bruxelles et dans les capitales européennes à accorder une priorité maximale aux politiques de transport aérien lors des cinq prochaines années.
Il faut cesser de se bercer d’illusions, nous ne pouvons plus faire abstraction de cette urgence », fait savoir le directeur général de l’association de lobbying, Thomas Reynaert.
La solution, pour l’association : « L’UE doit s’en prendre aux monopoles du contrôle du trafic aérien qui se révèlent inefficaces, et ce par le biais de l’internationalisation de l’espace aérien, de l’introduction de la concurrence entre les fournisseurs de services ATC et d’un déploiement rapide et flexible de contrôleurs aériens ». En outre, A4E recommande aux pays membres de « mettre en pratique les mesures d’atténuation recommandées par la Commission européenne en 2017 afin d’adresser la question des grèves de contrôleurs aériens ».
En conclusion, l’inénarrable président de Ryanair et de A4E, Michael O’Leary lance : « Les compagnies aériennes se dévouent corps et âme pour éviter que leurs passagers ne doivent de nouveau faire face à une année marquée par un nombre record de retards et d’annulation (…) ».
« Au lieu de s’attarder à discuter, l’UE doit prendre ses responsabilités (…) », résume-t-il.
« Alors que certains émettent des doutes sur les avantages de l’intégration européenne, A4E appelle urgemment les futurs décideurs à Bruxelles et dans les capitales européennes à accorder une priorité maximale aux politiques de transport aérien lors des cinq prochaines années.
Il faut cesser de se bercer d’illusions, nous ne pouvons plus faire abstraction de cette urgence », fait savoir le directeur général de l’association de lobbying, Thomas Reynaert.
La solution, pour l’association : « L’UE doit s’en prendre aux monopoles du contrôle du trafic aérien qui se révèlent inefficaces, et ce par le biais de l’internationalisation de l’espace aérien, de l’introduction de la concurrence entre les fournisseurs de services ATC et d’un déploiement rapide et flexible de contrôleurs aériens ». En outre, A4E recommande aux pays membres de « mettre en pratique les mesures d’atténuation recommandées par la Commission européenne en 2017 afin d’adresser la question des grèves de contrôleurs aériens ».
En conclusion, l’inénarrable président de Ryanair et de A4E, Michael O’Leary lance : « Les compagnies aériennes se dévouent corps et âme pour éviter que leurs passagers ne doivent de nouveau faire face à une année marquée par un nombre record de retards et d’annulation (…) ».
« Au lieu de s’attarder à discuter, l’UE doit prendre ses responsabilités (…) », résume-t-il.