Habib Ammar : "S’il est vrai que nous vivons aujourd’hui l’une des crises les plus aigües qu’a connues le secteur dans l’Histoire, je reste intimement persuadé que les lendemains seront meilleurs, car au tourisme d’aujourd’hui viendront s’ajouter d’autres formes imposées par la quête de l’Homme, quasi quotidienne, de renouvellement" - DR
TourMaG.com - Quel a été l’impact du coronavirus sur le tourisme tunisien en termes de trafic, de recettes ?
Habib Ammar : Le tourisme est un secteur transversal d'une importance capitale pour l’économie tunisienne. Son effet d’entraînement sur d’autres secteurs d’activité reste considérable.
Contrairement aux crises précédentes, la crise actuelle concerne le monde entier du fait de la propagation du Covid-19, qui n’a épargné presque aucun pays au monde.
Le secteur touristique a, de ce fait, été l’un des secteurs les plus touchés. Ceci dit, il est à rappeler que l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) s’attend à ce que les arrivées de touristes internationaux baissent d’environ 60% en 2020 par rapport à 2019.
En Tunisie et à l’heure actuelle, la plupart des réservations ont été reportées. On a enregistré une baisse d’arrivées aux frontières d’environ 75% durant les 9 premiers mois de 2020. Les recettes ont chuté d’environ 60% et les nuitées globales d’environ 80%.
La fermeture des frontières terrestres avec les voisins algérien et libyen a engendré une baisse de 56% au niveau des entrées du 1er semestre 2020 par rapport à la même période de 2019.
TourMaG.com - Les mesures allégées - pas de PCR, pas de « quatorzaine » - accordées aux touristes à forfait, ont-elles eu effet sur les marchés européens en général, la France en particulier ?
Habib Ammar : Les mesures adoptées, conditionnées par un protocole sanitaire rigoureux pour le tourisme tunisien, ont stimulé le démarrage des flux touristiques en provenance de l’Europe.
En effet, nous avons enregistré 131 000 entrées durant les deux mois de juillet et août contre seulement 31 000 entrées enregistrées pendant la période allant du mois de mars à la fin du mois de juin 2020.
Dans le même contexte, les mesures en question ont permis la programmation de vols charter au départ de la Pologne, la Tchéquie, la Biélorussie et le Luxembourg.
Pour la France, on a enregistré une baisse de -69,9% dans le nombre d’arrivées aux frontières au 20 septembre (890 000 durant l’année 2019).
La plupart des pays notamment européens ont choisi de prolonger la fermeture de leurs frontières pour des raisons purement économiques.
Il est clair, donc, que l’équation est aujourd’hui complexe car sa résolution n’est pas l’affaire de la destination Tunisie mais elle dépend aussi des pays émetteurs de touristes qui, pour le moment recommandent à leurs ressortissants de rester chez eux et de profiter des loisirs offerts par leurs régions.
TourMaG.com - Quelles sont les mesures sanitaires appliquées dans les hôtels les accueillant ?
Habib Ammar : Face à la situation atypique engendrée par le Covid-19, le Ministère du Tourisme a mis en place un Protocole Sanitaire pour le tourisme tunisien (PSTT Anti Covid-19) afin de pouvoir accueillir la clientèle touristique dans de bonnes conditions garantissant sa sécurité sanitaire.
Habib Ammar : Le tourisme est un secteur transversal d'une importance capitale pour l’économie tunisienne. Son effet d’entraînement sur d’autres secteurs d’activité reste considérable.
Contrairement aux crises précédentes, la crise actuelle concerne le monde entier du fait de la propagation du Covid-19, qui n’a épargné presque aucun pays au monde.
Le secteur touristique a, de ce fait, été l’un des secteurs les plus touchés. Ceci dit, il est à rappeler que l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) s’attend à ce que les arrivées de touristes internationaux baissent d’environ 60% en 2020 par rapport à 2019.
En Tunisie et à l’heure actuelle, la plupart des réservations ont été reportées. On a enregistré une baisse d’arrivées aux frontières d’environ 75% durant les 9 premiers mois de 2020. Les recettes ont chuté d’environ 60% et les nuitées globales d’environ 80%.
La fermeture des frontières terrestres avec les voisins algérien et libyen a engendré une baisse de 56% au niveau des entrées du 1er semestre 2020 par rapport à la même période de 2019.
TourMaG.com - Les mesures allégées - pas de PCR, pas de « quatorzaine » - accordées aux touristes à forfait, ont-elles eu effet sur les marchés européens en général, la France en particulier ?
Habib Ammar : Les mesures adoptées, conditionnées par un protocole sanitaire rigoureux pour le tourisme tunisien, ont stimulé le démarrage des flux touristiques en provenance de l’Europe.
En effet, nous avons enregistré 131 000 entrées durant les deux mois de juillet et août contre seulement 31 000 entrées enregistrées pendant la période allant du mois de mars à la fin du mois de juin 2020.
Dans le même contexte, les mesures en question ont permis la programmation de vols charter au départ de la Pologne, la Tchéquie, la Biélorussie et le Luxembourg.
Pour la France, on a enregistré une baisse de -69,9% dans le nombre d’arrivées aux frontières au 20 septembre (890 000 durant l’année 2019).
La plupart des pays notamment européens ont choisi de prolonger la fermeture de leurs frontières pour des raisons purement économiques.
Il est clair, donc, que l’équation est aujourd’hui complexe car sa résolution n’est pas l’affaire de la destination Tunisie mais elle dépend aussi des pays émetteurs de touristes qui, pour le moment recommandent à leurs ressortissants de rester chez eux et de profiter des loisirs offerts par leurs régions.
TourMaG.com - Quelles sont les mesures sanitaires appliquées dans les hôtels les accueillant ?
Habib Ammar : Face à la situation atypique engendrée par le Covid-19, le Ministère du Tourisme a mis en place un Protocole Sanitaire pour le tourisme tunisien (PSTT Anti Covid-19) afin de pouvoir accueillir la clientèle touristique dans de bonnes conditions garantissant sa sécurité sanitaire.
Un protocole sanitaire spécifique pour la saison hiver
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Ce protocole est axé essentiellement sur le respect des règles d’hygiène et de sécurité sanitaire (port de masque, distanciation, gel désinfectant, etc.) à travers le parcours des clients depuis leur accueil au niveau des postes frontaliers jusqu’à leur départ ainsi que le personnel des établissements touristiques.
Il est à noter que ce PSTT Anti Covid-19, s’inspirant des expériences d’autres destinations sur la base d’un benchmarking avec une vingtaine de pays, a été enrichi, par les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), des magazines professionnels et des experts en la matière.
TourMaG.com - En cas d’aggravation de la situation, de confinement généralisé, quelles seraient les modalités de rapatriement ?
Habib Ammar : En cas d’aggravation de la situation sanitaire, le rapatriement, comme la première phase, sera assuré en parfaite coordination entre les différentes parties concernées notamment les agences réceptives, les services compétents du Ministère des Affaires Etrangères, du Ministère du Transport et de la Logistique, du Ministère du Tourisme et des Ambassades étrangères.
Au cas où un touriste est testé Covid+, il sera isolé immédiatement dans un centre de confinement (généralement un hôtel) et il suivra un parcours spécial Covid et un suivi médical sera assuré jusqu’à la fin de la période de confinement (14 jours).
TourMaG.com - La reconduction depuis le 28 septembre de ces mesures devraient donner du grain à moudre aux agences de voyages françaises. Je pense au grand sud tunisien dont la saison va commencer. Avez-vous prévu une communication sur cette destination hivernale qui a particulièrement souffert des crises successives ?
Habib Ammar : Bien sûr, nous avons commencé déjà à communiquer sur la destination Tunisie en général, et la saison hivernale en particulier notamment au sud tunisien.
L’ONTT, par le biais des représentations à l’étranger, est en contact permanent avec tous les acteurs français du secteur (transporteurs aériens, voyagistes, agents de voyages, media .etc.) et ce en vue de les inciter à programmer la destination Tunisie durant la période hivernale.
Nous veillons, également, à rassurer régulièrement nos TO partenaires et les réseaux de vente sur la situation sanitaire en Tunisie et expliquer les démarches et préciser les détails sur le protocole sanitaire, accompagner les TO programmant la Tunisie pour la saison Hiver 2020-2021, programmation d’éductours, voire de mégatours afin de dissiper les craintes des agents de voyages, communication auprès des médias internationaux généralistes et spécialistes et Influenceurs et bloggeurs à l’instar de TourMaG.com.
Dans la cadre de la préparation de la saison hivernale au grand sud tunisien et en vue d’assurer le bon déroulement de l’activité touristique (tourisme sportif, circuit saharien, MICE, campement…), un protocole sanitaire spécifique est en cours de finalisation par les services compétents du Ministère de la Santé et du Ministère du Tourisme.
Le dernier évènement en date "la 4ème Edition du Marathon ultra Mirage El Djerid 2020" organisé à Tozeur le 3 octobre 2020, a été encore une fois une occasion pour promouvoir la richesse et la diversité du produit saharien auprès des divers médias étrangers.
Il est à noter que ce PSTT Anti Covid-19, s’inspirant des expériences d’autres destinations sur la base d’un benchmarking avec une vingtaine de pays, a été enrichi, par les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), des magazines professionnels et des experts en la matière.
TourMaG.com - En cas d’aggravation de la situation, de confinement généralisé, quelles seraient les modalités de rapatriement ?
Habib Ammar : En cas d’aggravation de la situation sanitaire, le rapatriement, comme la première phase, sera assuré en parfaite coordination entre les différentes parties concernées notamment les agences réceptives, les services compétents du Ministère des Affaires Etrangères, du Ministère du Transport et de la Logistique, du Ministère du Tourisme et des Ambassades étrangères.
Au cas où un touriste est testé Covid+, il sera isolé immédiatement dans un centre de confinement (généralement un hôtel) et il suivra un parcours spécial Covid et un suivi médical sera assuré jusqu’à la fin de la période de confinement (14 jours).
TourMaG.com - La reconduction depuis le 28 septembre de ces mesures devraient donner du grain à moudre aux agences de voyages françaises. Je pense au grand sud tunisien dont la saison va commencer. Avez-vous prévu une communication sur cette destination hivernale qui a particulièrement souffert des crises successives ?
Habib Ammar : Bien sûr, nous avons commencé déjà à communiquer sur la destination Tunisie en général, et la saison hivernale en particulier notamment au sud tunisien.
L’ONTT, par le biais des représentations à l’étranger, est en contact permanent avec tous les acteurs français du secteur (transporteurs aériens, voyagistes, agents de voyages, media .etc.) et ce en vue de les inciter à programmer la destination Tunisie durant la période hivernale.
Nous veillons, également, à rassurer régulièrement nos TO partenaires et les réseaux de vente sur la situation sanitaire en Tunisie et expliquer les démarches et préciser les détails sur le protocole sanitaire, accompagner les TO programmant la Tunisie pour la saison Hiver 2020-2021, programmation d’éductours, voire de mégatours afin de dissiper les craintes des agents de voyages, communication auprès des médias internationaux généralistes et spécialistes et Influenceurs et bloggeurs à l’instar de TourMaG.com.
Dans la cadre de la préparation de la saison hivernale au grand sud tunisien et en vue d’assurer le bon déroulement de l’activité touristique (tourisme sportif, circuit saharien, MICE, campement…), un protocole sanitaire spécifique est en cours de finalisation par les services compétents du Ministère de la Santé et du Ministère du Tourisme.
Le dernier évènement en date "la 4ème Edition du Marathon ultra Mirage El Djerid 2020" organisé à Tozeur le 3 octobre 2020, a été encore une fois une occasion pour promouvoir la richesse et la diversité du produit saharien auprès des divers médias étrangers.
"Les effets collatéraux du coronavirus ont plongé le secteur dans la plus grave crise de son histoire"
TourMaG.com - Les agences de voyages tunisiennes, comme les françaises, sont dans une situation dramatique. Le président de la FTAV (Fédération Tunisienne des Agences de Voyages) a déclaré que 98% sont menacées de faillite si l’Etat n’intervient pas… Quelle réponse l’Etat tunisien peut-il leur apporter ?
Habib Ammar : Contrairement aux crises précédentes, la crise actuelle concerne le monde entier du fait de la propagation du coronavirus, qui n’a épargné presque aucun pays au monde.
Les effets collatéraux du coronavirus ont plongé le secteur dans la plus grave crise de son histoire. Cette pandémie a touché plusieurs secteurs et surtout le secteur du tourisme. Parmi les activités les plus touchées, les agences de voyages qui ont été presque totalement paralysées.
Pour remettre le secteur à flot, nous œuvrons actuellement avec plusieurs ministères et entités concernées (ministère des finances, Banque Centrale, banques, Sotugar) pour accélérer les mesures gouvernementales annoncées depuis le mois de mai dernier qui concernent, essentiellement, la mise en place d’une ligne de crédit de 500 millions de dinars pour permettre aux établissements hôteliers touchés par la pandémie de la Covid-19 de payer les salaires de leurs employés.
Nous travaillons aussi sur certains marchés où on pourra attirer des touristes, notamment les long-séjours et les seniors de certains pays européens, les marchés russe et allemand outre le marché intérieur.
TourMaG.com - Vous êtes allés dans le nord-ouest pour promouvoir un tourisme rural et solidaire. On oppose souvent ce tourisme dit durable au tourisme de masse. Votre position ?
Habib Ammar : Notre stratégie est bien claire : renforcer et mettre à niveau le tourisme balnéaire, diversifier le produit touristique et promouvoir le tourisme alternatif (rural, saharien, sportif, de plaisance, golf, etc.).
Toutes les études ont conclu qu’il faut faire évoluer le modèle touristique actuel mono-produit basé essentiellement sur le balnéaire saisonnier. Il faut, un tourisme complémentaire pour prolonger et étaler la saison à travers la diversification du produit touristique tunisien.
Le tourisme alternatif - nouveau cheval de bataille du ministère du Tourisme - offre de nouveaux produits répondant à une demande de plus en plus accrue. Gites ruraux et maisons d’hôtes font partie de cette nouvelle offre à promouvoir et à encourager surtout qu’elle crée une valeur ajoutée et des emplois dans plusieurs zones, dont celles de l’intérieur du pays.
Habib Ammar : Contrairement aux crises précédentes, la crise actuelle concerne le monde entier du fait de la propagation du coronavirus, qui n’a épargné presque aucun pays au monde.
Les effets collatéraux du coronavirus ont plongé le secteur dans la plus grave crise de son histoire. Cette pandémie a touché plusieurs secteurs et surtout le secteur du tourisme. Parmi les activités les plus touchées, les agences de voyages qui ont été presque totalement paralysées.
Pour remettre le secteur à flot, nous œuvrons actuellement avec plusieurs ministères et entités concernées (ministère des finances, Banque Centrale, banques, Sotugar) pour accélérer les mesures gouvernementales annoncées depuis le mois de mai dernier qui concernent, essentiellement, la mise en place d’une ligne de crédit de 500 millions de dinars pour permettre aux établissements hôteliers touchés par la pandémie de la Covid-19 de payer les salaires de leurs employés.
Nous travaillons aussi sur certains marchés où on pourra attirer des touristes, notamment les long-séjours et les seniors de certains pays européens, les marchés russe et allemand outre le marché intérieur.
TourMaG.com - Vous êtes allés dans le nord-ouest pour promouvoir un tourisme rural et solidaire. On oppose souvent ce tourisme dit durable au tourisme de masse. Votre position ?
Habib Ammar : Notre stratégie est bien claire : renforcer et mettre à niveau le tourisme balnéaire, diversifier le produit touristique et promouvoir le tourisme alternatif (rural, saharien, sportif, de plaisance, golf, etc.).
Toutes les études ont conclu qu’il faut faire évoluer le modèle touristique actuel mono-produit basé essentiellement sur le balnéaire saisonnier. Il faut, un tourisme complémentaire pour prolonger et étaler la saison à travers la diversification du produit touristique tunisien.
Le tourisme alternatif - nouveau cheval de bataille du ministère du Tourisme - offre de nouveaux produits répondant à une demande de plus en plus accrue. Gites ruraux et maisons d’hôtes font partie de cette nouvelle offre à promouvoir et à encourager surtout qu’elle crée une valeur ajoutée et des emplois dans plusieurs zones, dont celles de l’intérieur du pays.
"Il faut valoriser le tourisme alternatif à Tabarka et la zone dans son ensemble"
L’administration du tourisme fournira l’assistance, l’encadrement et le soutien nécessaires aux promoteurs souvent heurtés à la rigidité des lois et la lenteur des procédures administratives.
La force des projets proposés c'est qu’ils ne dépendent ni de la mer ni de la saison et permettent surtout la création d’emplois et d’une dynamique dans ces régions.
Nous avons, dans ce cadre, organisé une réunion de travail avec la Ministre de l’Agriculture pour soulever toutes les problématiques qui entravent la réalisation de ces projets, considérés comme des piliers pour le développement rural et création d’emploi.
TourMaG.com - Que faire pour promouvoir Tabarka qui en dépit de ses nombreux atouts reste enclavée, un peu oubliée, à trois heures de route de l’aéroport de Tunis Carthage ?
Habib Ammar : Tabarka est une région très riche en patrimoine naturel, historique et culturel. Cependant, ce potentiel n’est aucunement exploité comme il se doit. Il faut, dans ce contexte, valoriser le tourisme alternatif et la zone dans son ensemble.
Il y a aussi le problème des hôtels fermés. Il faut trouver des repreneurs pour qu’ils puissent à nouveau ouvrir pour renforcer davantage l’infrastructure hôtelière dans la région. Il faut, également, améliorer l’infrastructure et les routes afin de faciliter l’accès à la région.
La région du Nord-Ouest, en général, et de Tabarka, en particulier, regorge d’atouts naturels indéniables. L’existence d’un aéroport international avec une meilleure accessibilité par route (amélioration de l’infrastructure) sont de nature à désenclaver la région entière.
Les services du Ministère, en collaboration avec les parties concernées, ne lésineront sur aucun effort pour encourager l’investissement touristique dans la région et lui permettre de devenir un pôle économique.
TourMaG.com - Comment voyez-vous l'avenir du tourisme ?
Habib Ammar : Le tourisme est certes un vecteur de croissance et de développement économiques pour grand nombre de pays, mais c’est aussi et surtout un moyen de croisement de civilisations et de cultures diverses, et c’est de là qu’il tient tout son intérêt.
S’il est vrai que nous vivons aujourd’hui l’une des crises les plus aigües qu’a connues le secteur dans l’Histoire, je reste intimement persuadé que les lendemains seront meilleurs, car au tourisme d’aujourd’hui viendront s’ajouter d’autres formes imposées par la quête de l’Homme, quasi quotidienne, de renouvellement.
Avec notre stratégie avant-gardiste, nous avons mis en place des mécanismes pour accompagner le secteur du tourisme tunisien et protéger les postes d’emplois qu’il génère. Cette situation nous a permis de travailler sur des mesures très profondes pour donner à nouvel élan au tourisme tunisien.
Ceci dit, nous suivons de près l’évolution de cette pandémie pour nous fixer les orientations futures à privilégier. Nous comptons continuer à œuvrer pour attirer les investissements directs étrangers, car viendra un jour où cette pandémie prendra fin ; et il s’agira d’être prêts pour accueillir de nouveaux investissements.
La force des projets proposés c'est qu’ils ne dépendent ni de la mer ni de la saison et permettent surtout la création d’emplois et d’une dynamique dans ces régions.
Nous avons, dans ce cadre, organisé une réunion de travail avec la Ministre de l’Agriculture pour soulever toutes les problématiques qui entravent la réalisation de ces projets, considérés comme des piliers pour le développement rural et création d’emploi.
TourMaG.com - Que faire pour promouvoir Tabarka qui en dépit de ses nombreux atouts reste enclavée, un peu oubliée, à trois heures de route de l’aéroport de Tunis Carthage ?
Habib Ammar : Tabarka est une région très riche en patrimoine naturel, historique et culturel. Cependant, ce potentiel n’est aucunement exploité comme il se doit. Il faut, dans ce contexte, valoriser le tourisme alternatif et la zone dans son ensemble.
Il y a aussi le problème des hôtels fermés. Il faut trouver des repreneurs pour qu’ils puissent à nouveau ouvrir pour renforcer davantage l’infrastructure hôtelière dans la région. Il faut, également, améliorer l’infrastructure et les routes afin de faciliter l’accès à la région.
La région du Nord-Ouest, en général, et de Tabarka, en particulier, regorge d’atouts naturels indéniables. L’existence d’un aéroport international avec une meilleure accessibilité par route (amélioration de l’infrastructure) sont de nature à désenclaver la région entière.
Les services du Ministère, en collaboration avec les parties concernées, ne lésineront sur aucun effort pour encourager l’investissement touristique dans la région et lui permettre de devenir un pôle économique.
TourMaG.com - Comment voyez-vous l'avenir du tourisme ?
Habib Ammar : Le tourisme est certes un vecteur de croissance et de développement économiques pour grand nombre de pays, mais c’est aussi et surtout un moyen de croisement de civilisations et de cultures diverses, et c’est de là qu’il tient tout son intérêt.
S’il est vrai que nous vivons aujourd’hui l’une des crises les plus aigües qu’a connues le secteur dans l’Histoire, je reste intimement persuadé que les lendemains seront meilleurs, car au tourisme d’aujourd’hui viendront s’ajouter d’autres formes imposées par la quête de l’Homme, quasi quotidienne, de renouvellement.
Avec notre stratégie avant-gardiste, nous avons mis en place des mécanismes pour accompagner le secteur du tourisme tunisien et protéger les postes d’emplois qu’il génère. Cette situation nous a permis de travailler sur des mesures très profondes pour donner à nouvel élan au tourisme tunisien.
Ceci dit, nous suivons de près l’évolution de cette pandémie pour nous fixer les orientations futures à privilégier. Nous comptons continuer à œuvrer pour attirer les investissements directs étrangers, car viendra un jour où cette pandémie prendra fin ; et il s’agira d’être prêts pour accueillir de nouveaux investissements.