Devant un parterre de plus de 250 opérateurs, promoteurs et investisseurs de l’industrie hôtelière, réunis à l’hôtel Four Seasons George V pour le 10e Forum des Décideurs – Hotel Makers Forum – Georges Panayotis, président de MKG Group, a fait le point sur l’évolution du parc hôtelier français.
Après deux années de stagnation (-0.1%), l’offre globale française se stabilise, enregistrant une très légère hausse de +0.1%. Au 1er janvier 2006, le parc hôtelier compte 662 607 chambres pour 19 911 établissements. Mais pour la troisième année consécutive, le nombre d’hôtels est en baisse (- 1,1%) avec un solde négatif de 229 hôtels, signe d’une mutation continue du parc.
Pour la première fois, la part de l'hôtellerie indépendante passe en dessous de la barre des 60%, représentant 59,7%. Les chaînes intégrées voient leur offre de chambres progresser de 1,8% avec des hôtels plus importants alors que les établissements indépendants enregistrent un recul de 1,0%. Les segments super-économique et économique sont les plus touchés par ce phénomène. Sur le segment 0/1*, l'hôtellerie indépendante enregistre un recul de 1,0% contre une progression de 3,6% pour les chaînes intégrées, et un retrait de 3,1% du nombre de chambres pour la catégorie 2* contre une légère progression pour les hôtels de chaînes +0,5*.
Les hôteliers indépendants renoncent de plus en plus à exploiter des établissements dans les zones rurales. Les chaînes hôtelières ne viennent pas compenser cette baisse, préférant se concentrer dans les zones plus urbanisées. La concentration du parc hôtelier français s’opère autour de ces zones urbaines et stations touristiques.
A l'inverse, la croissance du parc de l'hôtellerie indépendante haut de gamme est en forte progression avec une hausse de 9,9% du nombre de ses chambres contre + 1,5% pour l’ensemble des chaînes intégrées. Sur ce segment particulier, l'hôtellerie indépendante a des arguments à faire valoir. La commercialisation en ligne lui permet de rivaliser avec les grands réseaux en leur assurant une grande visibilité. Les investisseurs sont par ailleurs séduits par les retours potentiellement plus élevés de ce segment.
Pour les seules chaînes hôtelières installées en France, le développement de leur parc hôtelier, par croissance organique et externe, représente un investissement financier équivalent à 10 Airbus A 320.
Les enseignes économiques stimulent le développement hôtelier
Le classement des enseignes des groupes hôteliers démontre la prédominance du groupe Accor, plaçant cinq de ses marques dans les six premières enseignes présentes en France. Les marques historiques - Ibis, Mercure, Novotel – continuent de voir leurs offres respectives progresser. Le développement de l’hôtellerie très économique en France est soutenu par le nouveau poids lourd du paysage hôtelier français Etap Hôtel, dont le développement supplante celui de Formule1.
Le rachat du second groupe hôtelier français, Louvre Hôtels, par le fonds Starwood Capital n'a pas freiné le développement de ses enseignes : Kyriad et Première Classe voient leurs parcs progresser ; Campanile, la quatrième enseigne en France, est en léger recul, tout comme l'enseigne haut de gamme Concorde qui a perdu plusieurs affiliés.
L'hôtellerie économique française démontre son dynamisme. La chaîne économique B&B, rachetée par le fonds d'investissement Eurazeo, voit son offre s'accroître de 7,1%. Le groupe est talonné par Balladins qui s'approche du Top 10. L'enseigne contrôlée par RMH a connu un développement spectaculaire de 24,4% de son offre. Villages Hôtel, dix-septième enseigne, complète le tir des chaînes économiques en forme avec une progression de 11,7%.
Best Western, troisième groupe en France, a repris son développement (+6,2%) en complétant son offre dans les destinations touristiques et les villes de plus de 100 000 habitants. InterContinental Hotels Group, premier groupe mondial et quatrième dans l'Hexagone, est en retrait (-8,8%) en raison de la perte de franchise Holiday Inn Garden Court et de la vente du fleuron InterContinental de la rue de Castiglione à Paris.
L'offre du groupe américain Starwood Hotels & Resorts progresse de manière importante en 2005, + 47,6%. En plus de l’enseigne Westin implanté à Paris, Starwood augmente sa présence grâce à la reprise en gestion de la marque Le Méridien, qui compte 4 hôtels En France.
A l’inverse, plusieurs franchiseurs ont perdu davantage de contrats qu’ils n’en ont gagné en France, c’est le cas des enseignes Quality et Clarion de Choice Hotels et Golden Tulip.
Importants mouvements de capitaux affectant la propriété des murs d’hôtels
Au cours de l’année 2005, plusieurs grosses opérations ont conduit à un transfert de propriété des murs d’environ 30 % du parc des hôtels de chaînes en France, sans forcément changer l’opérateur des enseignes correspondantes. La vente de 128 hôtels Accor pour 1 milliard d’euros à Foncière des Murs, du groupe Taittinger et de sa filiale Louvre Hôtels pour 1,7 milliard d’euros à Starwood Capital, de la cession par Duke Street Capital du groupe B&B pour 380 millions d’euros à Eurazeo, … ont modifié la propriété des murs, parfois des sociétés exploitantes, d’un peu moins d’un tiers du parc des chaînes implantés en France.
Source MKG Group
Internet : www.mkgconseil.com
Après deux années de stagnation (-0.1%), l’offre globale française se stabilise, enregistrant une très légère hausse de +0.1%. Au 1er janvier 2006, le parc hôtelier compte 662 607 chambres pour 19 911 établissements. Mais pour la troisième année consécutive, le nombre d’hôtels est en baisse (- 1,1%) avec un solde négatif de 229 hôtels, signe d’une mutation continue du parc.
Pour la première fois, la part de l'hôtellerie indépendante passe en dessous de la barre des 60%, représentant 59,7%. Les chaînes intégrées voient leur offre de chambres progresser de 1,8% avec des hôtels plus importants alors que les établissements indépendants enregistrent un recul de 1,0%. Les segments super-économique et économique sont les plus touchés par ce phénomène. Sur le segment 0/1*, l'hôtellerie indépendante enregistre un recul de 1,0% contre une progression de 3,6% pour les chaînes intégrées, et un retrait de 3,1% du nombre de chambres pour la catégorie 2* contre une légère progression pour les hôtels de chaînes +0,5*.
Les hôteliers indépendants renoncent de plus en plus à exploiter des établissements dans les zones rurales. Les chaînes hôtelières ne viennent pas compenser cette baisse, préférant se concentrer dans les zones plus urbanisées. La concentration du parc hôtelier français s’opère autour de ces zones urbaines et stations touristiques.
A l'inverse, la croissance du parc de l'hôtellerie indépendante haut de gamme est en forte progression avec une hausse de 9,9% du nombre de ses chambres contre + 1,5% pour l’ensemble des chaînes intégrées. Sur ce segment particulier, l'hôtellerie indépendante a des arguments à faire valoir. La commercialisation en ligne lui permet de rivaliser avec les grands réseaux en leur assurant une grande visibilité. Les investisseurs sont par ailleurs séduits par les retours potentiellement plus élevés de ce segment.
Pour les seules chaînes hôtelières installées en France, le développement de leur parc hôtelier, par croissance organique et externe, représente un investissement financier équivalent à 10 Airbus A 320.
Les enseignes économiques stimulent le développement hôtelier
Le classement des enseignes des groupes hôteliers démontre la prédominance du groupe Accor, plaçant cinq de ses marques dans les six premières enseignes présentes en France. Les marques historiques - Ibis, Mercure, Novotel – continuent de voir leurs offres respectives progresser. Le développement de l’hôtellerie très économique en France est soutenu par le nouveau poids lourd du paysage hôtelier français Etap Hôtel, dont le développement supplante celui de Formule1.
Le rachat du second groupe hôtelier français, Louvre Hôtels, par le fonds Starwood Capital n'a pas freiné le développement de ses enseignes : Kyriad et Première Classe voient leurs parcs progresser ; Campanile, la quatrième enseigne en France, est en léger recul, tout comme l'enseigne haut de gamme Concorde qui a perdu plusieurs affiliés.
L'hôtellerie économique française démontre son dynamisme. La chaîne économique B&B, rachetée par le fonds d'investissement Eurazeo, voit son offre s'accroître de 7,1%. Le groupe est talonné par Balladins qui s'approche du Top 10. L'enseigne contrôlée par RMH a connu un développement spectaculaire de 24,4% de son offre. Villages Hôtel, dix-septième enseigne, complète le tir des chaînes économiques en forme avec une progression de 11,7%.
Best Western, troisième groupe en France, a repris son développement (+6,2%) en complétant son offre dans les destinations touristiques et les villes de plus de 100 000 habitants. InterContinental Hotels Group, premier groupe mondial et quatrième dans l'Hexagone, est en retrait (-8,8%) en raison de la perte de franchise Holiday Inn Garden Court et de la vente du fleuron InterContinental de la rue de Castiglione à Paris.
L'offre du groupe américain Starwood Hotels & Resorts progresse de manière importante en 2005, + 47,6%. En plus de l’enseigne Westin implanté à Paris, Starwood augmente sa présence grâce à la reprise en gestion de la marque Le Méridien, qui compte 4 hôtels En France.
A l’inverse, plusieurs franchiseurs ont perdu davantage de contrats qu’ils n’en ont gagné en France, c’est le cas des enseignes Quality et Clarion de Choice Hotels et Golden Tulip.
Importants mouvements de capitaux affectant la propriété des murs d’hôtels
Au cours de l’année 2005, plusieurs grosses opérations ont conduit à un transfert de propriété des murs d’environ 30 % du parc des hôtels de chaînes en France, sans forcément changer l’opérateur des enseignes correspondantes. La vente de 128 hôtels Accor pour 1 milliard d’euros à Foncière des Murs, du groupe Taittinger et de sa filiale Louvre Hôtels pour 1,7 milliard d’euros à Starwood Capital, de la cession par Duke Street Capital du groupe B&B pour 380 millions d’euros à Eurazeo, … ont modifié la propriété des murs, parfois des sociétés exploitantes, d’un peu moins d’un tiers du parc des chaînes implantés en France.
Source MKG Group
Internet : www.mkgconseil.com
![Futuroscopie - Architecture contemporaine : des icônes et moteurs touristiques [ABO]](https://www.tourmag.com/photo/art/large_16_9/84367837-60259874.jpg?v=1732033411 "Futuroscopie - Architecture contemporaine : des icônes et moteurs touristiques [ABO]")
