A droite Elyes Fakhfakh, nouveau ministre du tourisme de Tunisie en déplacement dans le sud tunisien. Ici, au Palm Beach Hotel de Tozeur avec le Gouverneur de la région à l'issue d'une réunion avec les professionnels du tourisme./photo M.S.
TourMaG.com - Vous qui venez du monde de l'industrie comment appréhendez-vous le secteur du tourisme ?
Elyes Fakhfakh : "J'ai pris mes fonctions depuis trois jours mais sachez que, dans le cadre du programme électoral du parti Ettakatol, j'ai travaillé sur le dossier tourisme.
A ce titre, j'ai étudié tous les aspects économiques du secteur et diagnostiqué les grandes actions à mener. Je vous informe par ailleurs que le groupe que j'ai dirigé avait une activité directement liée au tourisme avec trois hôtels."
(Les Berges du Lac allié au groupe Concorde situé près de l'aéroport de Tunis Carthage, le Riu Green Park à Port El Kantaoui et le Marco Polo à Yasmine Hammamet. (NDLR.)
T.M.com - Vous consacrez votre premier déplacement au sud tunisien. Quelle en est la raison ?
E.F. : "Tout en venant assister à la clôture du Festival des Oasis de Tozeur ce déplacement entre dans le cadre d'une prise de connaissance du terrain et des acteurs qui l'animent.
Depuis deux jours je m'y consacre avec les présidents des fédérations des hôteliers et des agences de voyages tunisiennes ainsi qu'avec les responsables du ministère et de l'ONTT.
Les professionnels du tourisme du sud-ouest tunisien ont été particulièrement touchés par la crise. Nous savons que les difficultés qui touchent le tourisme tunisien ne sont pas uniquement dues aux conséquences de la révolution du 14 janvier.
Elyes Fakhfakh : "J'ai pris mes fonctions depuis trois jours mais sachez que, dans le cadre du programme électoral du parti Ettakatol, j'ai travaillé sur le dossier tourisme.
A ce titre, j'ai étudié tous les aspects économiques du secteur et diagnostiqué les grandes actions à mener. Je vous informe par ailleurs que le groupe que j'ai dirigé avait une activité directement liée au tourisme avec trois hôtels."
(Les Berges du Lac allié au groupe Concorde situé près de l'aéroport de Tunis Carthage, le Riu Green Park à Port El Kantaoui et le Marco Polo à Yasmine Hammamet. (NDLR.)
T.M.com - Vous consacrez votre premier déplacement au sud tunisien. Quelle en est la raison ?
E.F. : "Tout en venant assister à la clôture du Festival des Oasis de Tozeur ce déplacement entre dans le cadre d'une prise de connaissance du terrain et des acteurs qui l'animent.
Depuis deux jours je m'y consacre avec les présidents des fédérations des hôteliers et des agences de voyages tunisiennes ainsi qu'avec les responsables du ministère et de l'ONTT.
Les professionnels du tourisme du sud-ouest tunisien ont été particulièrement touchés par la crise. Nous savons que les difficultés qui touchent le tourisme tunisien ne sont pas uniquement dues aux conséquences de la révolution du 14 janvier.
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T.M.com - Quelles seront vos actions prioritaires ?
E.F. Le secteur est confronté à une série de problèmes. Ils sont structurels. Ils concernent les produits, la formation, l'endettement.
Nous savons bien que notre pays bénéficie d'un très fort potentiel touristique hérité des années 60. Ce potentiel nous n'avons pas su le moderniser. Nous devons mieux l'exploiter en sortant des sentiers battus.
Nous avons pris du retard par rapport à nos concurrents. Pour moi, il n'est jamais trop tard. Nous sommes bien conscients que la saison 2011/2012 sera un cap difficile avant le retour à la confiance."
T.M.com - La révolution et les révoltes sociales qui ont suivi ajoutées à la guerre en Libye ont inquiété les marchés émetteurs.
Les élections récentes donnant la victoire à un parti islamiste n'ont fait qu'aggraver la situation. Comment allez-vous rétablir cette confiance auprès des marchés émetteurs ?
E.F. : "Nous devons rétablir la confiance à l'intérieur de nos frontières, combattre le chômage et les disparités régionales. La Tunisie doit se remettre au travail.
A l'extérieur nous devons faire valoir, en toute transparence, la Tunisie nouvelle qui reste moderne et ouverte à tous les visiteurs comme elle l'a toujours été.
Le gouvernement, limité dans le temps avant de nouvelles élections, s'attaque aux problèmes d'urgence afin d'engager rapidement, dans un consensus global, les grandes réformes nécessaires. Ce ne sont pas de simples discours. C'est un message fort !"
E.F. Le secteur est confronté à une série de problèmes. Ils sont structurels. Ils concernent les produits, la formation, l'endettement.
Nous savons bien que notre pays bénéficie d'un très fort potentiel touristique hérité des années 60. Ce potentiel nous n'avons pas su le moderniser. Nous devons mieux l'exploiter en sortant des sentiers battus.
Nous avons pris du retard par rapport à nos concurrents. Pour moi, il n'est jamais trop tard. Nous sommes bien conscients que la saison 2011/2012 sera un cap difficile avant le retour à la confiance."
T.M.com - La révolution et les révoltes sociales qui ont suivi ajoutées à la guerre en Libye ont inquiété les marchés émetteurs.
Les élections récentes donnant la victoire à un parti islamiste n'ont fait qu'aggraver la situation. Comment allez-vous rétablir cette confiance auprès des marchés émetteurs ?
E.F. : "Nous devons rétablir la confiance à l'intérieur de nos frontières, combattre le chômage et les disparités régionales. La Tunisie doit se remettre au travail.
A l'extérieur nous devons faire valoir, en toute transparence, la Tunisie nouvelle qui reste moderne et ouverte à tous les visiteurs comme elle l'a toujours été.
Le gouvernement, limité dans le temps avant de nouvelles élections, s'attaque aux problèmes d'urgence afin d'engager rapidement, dans un consensus global, les grandes réformes nécessaires. Ce ne sont pas de simples discours. C'est un message fort !"
T.M.com - Le ministère français des Affaires Etrangères pénalise lourdement le tourisme du sud tunisien en le déclarant zone rouge formellement déconseillée pour raisons sécuritaires. Votre réponse à une telle décision ?
E.F. : "Cette restriction était utile durant le premier semestre 2011. Aujourd'hui rien ne justifie le niveau d'alerte aussi alarmiste du Quai d'Orsay ! Le pays a retrouvé sa normalité.
Tout notre gouvernement va s'employer à le faire valoir auprès des marchés émetteurs, la France en tête. Pour ma part je prévois de faire dès la mi janvier un premier voyage en France.
Je précise enfin que Ennahdha est un parti conservateur qui n'a rien à voir avec les Talibans ! La Tunisie a toujours été musulmane et les Tunisiens ont toujours revendiqué leur identité arabe.
Le nouveau gouvernement apporte la démocratie au pays. Rien ne changera dans ses institutions. Il n'y a pas de quoi faire un amalgame."
T.M.com - L'ouverture du ciel tunisien est l'un des grands projets du tourisme tunisien. Ce dossier fera-t- il partie de vos priorités ?
E.F. : "Le gouvernement va sérieusement ouvrir ce dossier pour le faire avancer et engager le processus et la mise en place. L'open sky doit aller de pair avec le e-commerce et le e-booking.
Je vous rappelle que le gouvernement auquel j'appartiens est en place pour seulement une année avant de nouvelles élections."
E.F. : "Cette restriction était utile durant le premier semestre 2011. Aujourd'hui rien ne justifie le niveau d'alerte aussi alarmiste du Quai d'Orsay ! Le pays a retrouvé sa normalité.
Tout notre gouvernement va s'employer à le faire valoir auprès des marchés émetteurs, la France en tête. Pour ma part je prévois de faire dès la mi janvier un premier voyage en France.
Je précise enfin que Ennahdha est un parti conservateur qui n'a rien à voir avec les Talibans ! La Tunisie a toujours été musulmane et les Tunisiens ont toujours revendiqué leur identité arabe.
Le nouveau gouvernement apporte la démocratie au pays. Rien ne changera dans ses institutions. Il n'y a pas de quoi faire un amalgame."
T.M.com - L'ouverture du ciel tunisien est l'un des grands projets du tourisme tunisien. Ce dossier fera-t- il partie de vos priorités ?
E.F. : "Le gouvernement va sérieusement ouvrir ce dossier pour le faire avancer et engager le processus et la mise en place. L'open sky doit aller de pair avec le e-commerce et le e-booking.
Je vous rappelle que le gouvernement auquel j'appartiens est en place pour seulement une année avant de nouvelles élections."
Sur l'échiquier politique Elyes Fakhfakh se situe centre gauche – social démocrate. Ingénieur de formation, spécialiste en management des hommes, il adhère au parti Ettakatol arrivé en 3e position à l'élection de l'Assemblée Constituante.
LIRE DEMAIN : II. - Tozeur (Tunisie) : la crise a commencé avec le désengagement des opérateurs français
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