Les professionnels français du tourisme étaient à Tunis lundi 15 juin 2015 pour y rencontrer la ministre du Tourisme - Photo D.G.
Une première réunion entre professionnels du tourisme français et la ministre, Selma Elloumi Rekik, avait eu lieu à Paris en mars dernier. Réunion au cours de laquelle ces mêmes professionnels avaient confié à la ministre leurs sentiments et leurs craintes face à la désaffection des français vers la destination.
René-Marc Chickli, Président du Seto et Jean-Pierre Mas, son homologue pour le Snav, en emmenant à l'invitation de la ministre une délégation de TO et distributeurs, pensaient certainement que quelques avancées aurait été annoncées au cours de cette rencontre.
Cela n'a pas été tout à fait le cas.
Selma Elloumi Rekik, dans son introduction, reconnait que "le secteur du tourisme est encore dans une phase difficile, mais qu'une stratégie va être mise en place".
Et d'insister sur "la sécurité, que désormais nous maîtrisons" tout en confiant que "le risque zéro n'existe pas".
Il est vrai que "l'incident"(sic : une réflexion énoncée par un des participants à cette réunion) n'a pas franchement été du goût des touristes français, dont la fréquentation est en baisse de 27%, tandis que les marchés anglais et allemand restent globalement stables.
René Marc Chickli, "ami de la Tunisie", se veut cependant rassurant et joue sur les ventes de dernières minutes en espérant que "rien ne viendra perturber la saison".
René-Marc Chickli, Président du Seto et Jean-Pierre Mas, son homologue pour le Snav, en emmenant à l'invitation de la ministre une délégation de TO et distributeurs, pensaient certainement que quelques avancées aurait été annoncées au cours de cette rencontre.
Cela n'a pas été tout à fait le cas.
Selma Elloumi Rekik, dans son introduction, reconnait que "le secteur du tourisme est encore dans une phase difficile, mais qu'une stratégie va être mise en place".
Et d'insister sur "la sécurité, que désormais nous maîtrisons" tout en confiant que "le risque zéro n'existe pas".
Il est vrai que "l'incident"(sic : une réflexion énoncée par un des participants à cette réunion) n'a pas franchement été du goût des touristes français, dont la fréquentation est en baisse de 27%, tandis que les marchés anglais et allemand restent globalement stables.
René Marc Chickli, "ami de la Tunisie", se veut cependant rassurant et joue sur les ventes de dernières minutes en espérant que "rien ne viendra perturber la saison".
Jean-François Rial: "Je suis sidéré par la saleté en Tunisie"!
Et d'ajouter avec bon sens qu'il est nécessaire de redonner aux "produits tunisiens un niveau de qualité compétitif", tout en assurant à ses acteurs un niveau de formation qui semble de plus en plus faire défaut.
Comme à son habitude, c'est Jean-François Rial, Vice-Président (de gauche) du Seto, qui va jouer les provocateurs, Jean-Pierre Nadir, patron d'Easyvoyage lui assurant un écho de bon aloi :
"A mes yeux, dit-il, apparaissent trois choses essentielles. Tout d'abord, si nous continuons à organiser ces réunions stériles pour se raconter des histoires, on n'ira pas loin.
Les Français ne veulent plus aller dans des pays musulmans, c'est un vrai sujet et il est impératif de changer la logique de communication. Il faut expliquer ce qu'est l'Islam et son intelligence.
Restons clair : le tourisme ne reprendra pas vers la Tunisie de la part des Français".
Et d'y aller de plus belle, sur un sujet plus concret : "Je suis sidéré par la saleté en Tunisie", suivi par Jean-Pierre Nadir qui n'hésite pas à qualifier certains quartiers de Tunis de "véritable déchetterie".
"Quant aux plages, qui sont magnifiques, comment voulez-vous que les touristes traversent de véritables dépotoirs pour s'y rendre".
Propos que reprend Dominique Beljanski, Présidente de Selectour : "nos quelque 4 000 vendeurs sont les conseillers des clients. Ils ne peuvent pas leur faire rater des vacances et subir à leur retour toutes les doléances".
Comme à son habitude, c'est Jean-François Rial, Vice-Président (de gauche) du Seto, qui va jouer les provocateurs, Jean-Pierre Nadir, patron d'Easyvoyage lui assurant un écho de bon aloi :
"A mes yeux, dit-il, apparaissent trois choses essentielles. Tout d'abord, si nous continuons à organiser ces réunions stériles pour se raconter des histoires, on n'ira pas loin.
Les Français ne veulent plus aller dans des pays musulmans, c'est un vrai sujet et il est impératif de changer la logique de communication. Il faut expliquer ce qu'est l'Islam et son intelligence.
Restons clair : le tourisme ne reprendra pas vers la Tunisie de la part des Français".
Et d'y aller de plus belle, sur un sujet plus concret : "Je suis sidéré par la saleté en Tunisie", suivi par Jean-Pierre Nadir qui n'hésite pas à qualifier certains quartiers de Tunis de "véritable déchetterie".
"Quant aux plages, qui sont magnifiques, comment voulez-vous que les touristes traversent de véritables dépotoirs pour s'y rendre".
Propos que reprend Dominique Beljanski, Présidente de Selectour : "nos quelque 4 000 vendeurs sont les conseillers des clients. Ils ne peuvent pas leur faire rater des vacances et subir à leur retour toutes les doléances".
Open Sky? Nous y allons...
Le ton est donné, suivi par la plupart des participants. Au menu : infrastructures hôtelières périmées, manque de service évident, et déficit en termes de transport aérien.
Raouf Ben Slimane, qui "écoute d'un œil attentif" (sic), ira même jusqu'à demander "quelle est la véritable stratégie du ministère du tourisme, du moins sur sa durée. Il faudrait maintenant une décision claire".
Selma Elloumi Rekik, en bonne politique, va se sortir du guêpier."Sur le plan de la sécurité, explique-t-elle, c'est maintenant sous contrôle. Nous avions une position défensive, dorénavant c'est l'offensive, en collaboration avec l'Europe, les USA et nos amis algériens que nous adoptons".
Sur un plan plus "financier", tout en indiquant que "l'état ne peut pas se substituer au domaine privé, de gros efforts vont (sont?) consentis envers les professionnels tunisiens, notamment en termes d'aides fiscales, d'aides aux prêts et d'allégement des dettes. Mais, c'est un chantier énorme".
Enfin, sur le problème du transport aérien, si "l'open Sky, nous y allonss", dit-elle, "nous sommes prêts à accueillir toutes les compagnies qui le demandent vers toutes les destinations tunisiennes".
Ce qui, visiblement, n'a pas l'air d'enchanter le responsable de Tunisair présent à la conférence !
Il est certain que tout ceci va prendre du temps, beaucoup de temps. Et cette réflexion d'un participant, légèrement désabusé, qui nous confiait "Nous avons déjà évoqué tous ces problèmes. Je m'attendais à du concret, je crois qu'il va encore falloir attendre un peu" !
Avant de reprendre l'avion, nous avons eu droit à une visite rapide du Musée du Bardo.
C'était beau…
Raouf Ben Slimane, qui "écoute d'un œil attentif" (sic), ira même jusqu'à demander "quelle est la véritable stratégie du ministère du tourisme, du moins sur sa durée. Il faudrait maintenant une décision claire".
Selma Elloumi Rekik, en bonne politique, va se sortir du guêpier."Sur le plan de la sécurité, explique-t-elle, c'est maintenant sous contrôle. Nous avions une position défensive, dorénavant c'est l'offensive, en collaboration avec l'Europe, les USA et nos amis algériens que nous adoptons".
Sur un plan plus "financier", tout en indiquant que "l'état ne peut pas se substituer au domaine privé, de gros efforts vont (sont?) consentis envers les professionnels tunisiens, notamment en termes d'aides fiscales, d'aides aux prêts et d'allégement des dettes. Mais, c'est un chantier énorme".
Enfin, sur le problème du transport aérien, si "l'open Sky, nous y allonss", dit-elle, "nous sommes prêts à accueillir toutes les compagnies qui le demandent vers toutes les destinations tunisiennes".
Ce qui, visiblement, n'a pas l'air d'enchanter le responsable de Tunisair présent à la conférence !
Il est certain que tout ceci va prendre du temps, beaucoup de temps. Et cette réflexion d'un participant, légèrement désabusé, qui nous confiait "Nous avons déjà évoqué tous ces problèmes. Je m'attendais à du concret, je crois qu'il va encore falloir attendre un peu" !
Avant de reprendre l'avion, nous avons eu droit à une visite rapide du Musée du Bardo.
C'était beau…