On ne l’y reprendra pas...
Le tribunal de Brest a condamné, mardi 8 janvier 2019, un Brestois de 48 ans à verser des indemnités à Air France après qu’il ait empêché le décollage d’un vol et occasionné un important retard.
La raison ? En mars dernier, ce père de famille avait refusé de boucler sa ceinture de sécurité pour protester contre l’expulsion de deux Soudanais, présents à bord du vol, relatent les quotidiens locaux Le Télégramme et Ouest France.
Avant d’embarquer, l’association Zéro personne à la rue avait distribué des tracts demandant aux passagers de ne pas boucler leurs ceintures et ainsi d’empêcher le décollage du vol.
Si plusieurs passagers avaient d’abord obéi, tous s’étaient ravisés après que le commandant de bord ait menacé d’appeler les gendarmes. Tous, sauf un, donc, interpellé par la gendarmerie.
« Je reconnais les faits. Je n’ai pas trop réfléchi aux conséquences de mon geste. Je voulais m’opposer à l’évacuation de ces réfugiés », a expliqué, devant le tribunal, l’homme de 48 ans.
« J’avais conscience d’empêcher l’avion de décoller, mais ne savais pas que je risquais 5 ans de prison. Si c’était à refaire, je ne le referai pas ».
Le tribunal de Brest a condamné, mardi 8 janvier 2019, un Brestois de 48 ans à verser des indemnités à Air France après qu’il ait empêché le décollage d’un vol et occasionné un important retard.
La raison ? En mars dernier, ce père de famille avait refusé de boucler sa ceinture de sécurité pour protester contre l’expulsion de deux Soudanais, présents à bord du vol, relatent les quotidiens locaux Le Télégramme et Ouest France.
Avant d’embarquer, l’association Zéro personne à la rue avait distribué des tracts demandant aux passagers de ne pas boucler leurs ceintures et ainsi d’empêcher le décollage du vol.
Si plusieurs passagers avaient d’abord obéi, tous s’étaient ravisés après que le commandant de bord ait menacé d’appeler les gendarmes. Tous, sauf un, donc, interpellé par la gendarmerie.
« Je reconnais les faits. Je n’ai pas trop réfléchi aux conséquences de mon geste. Je voulais m’opposer à l’évacuation de ces réfugiés », a expliqué, devant le tribunal, l’homme de 48 ans.
« J’avais conscience d’empêcher l’avion de décoller, mais ne savais pas que je risquais 5 ans de prison. Si c’était à refaire, je ne le referai pas ».
S’il a été condamné à verser un euro symbolique à Air France, et 350 euros de frais d’avocats, il devra aussi s’acquitter d’une amende de 400 euros, d’après ce que relate Le Télégramme.
Attitude irresponsable pour les uns, ou pleine d’humanité et de solidarité pour les autres, cette affaire n’est pas sans rappeler le procès de Cédric Hérou, agriculteur des Alpes-Maritimes arrêté pour avoir fait passer la frontière franco-italienne à plus de 250 migrants.
Coupable de les avoir aidés, l’agriculteur avait d’abord été condamné à quatre mois de prison avec sursis, avant d’être partiellement relaxé, en décembre 2018, par la Cour de cassation. Il devra comparaître à nouveau en appel.
Pour rappel, le « délit de solidarité », bien que remanié par le projet de loi immigration du 22 avril 2018, existe toujours en France en 2019 (article L.622-1 du Code de l’entrée, du séjour des étrangers et du droit d’asile).
Il est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Attitude irresponsable pour les uns, ou pleine d’humanité et de solidarité pour les autres, cette affaire n’est pas sans rappeler le procès de Cédric Hérou, agriculteur des Alpes-Maritimes arrêté pour avoir fait passer la frontière franco-italienne à plus de 250 migrants.
Coupable de les avoir aidés, l’agriculteur avait d’abord été condamné à quatre mois de prison avec sursis, avant d’être partiellement relaxé, en décembre 2018, par la Cour de cassation. Il devra comparaître à nouveau en appel.
Pour rappel, le « délit de solidarité », bien que remanié par le projet de loi immigration du 22 avril 2018, existe toujours en France en 2019 (article L.622-1 du Code de l’entrée, du séjour des étrangers et du droit d’asile).
Il est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.