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Intempéries Sud-Est : les professionnels du tourisme ont "sauvé les meubles" !

les mesures de prévention ont été efficaces


L'Hérault et le Gard ont connu un nouvel épisode orageux de forte intensité vendredi 10 et samedi 11 octobre 2014. De nombreuses zones ont été inondées dans ces départements. Mais, du côté des professionnels du tourisme, à part une baisse d'activités pour certaines agences de voyages et des campings évacués, le pire a été évité.


Rédigé par Pierre Coronas le Mardi 14 Octobre 2014

Le Sud de la France a connu plusieurs inondations depuis mi-septembre 2014 - Photo DR
Le Sud de la France a connu plusieurs inondations depuis mi-septembre 2014 - Photo DR
Depuis mi-septembre 2014, le Sud-Est de la France subit des épisodes de pluies orageuses de forte intensité à répétition.

Ainsi, en 5 semaines (du 1er septembre au 9 octobre 2014), l'Hérault a connu 4 journées qualifiées de "remarquables" par Météo France avec des précipitations qui ont dépassé les 200 millimètres quotidiens : les 16 et 17, le 29 septembre et le 6 octobre 2014.

D'ailleurs, à Montpellier, L'hôtel Balladin Parc des Expositions a été obligé de fermer à la suite des fortes pluies du 29 septembre 2014. Il a été inondé par plus de 50 centimètres d'eau, selon l'Office de Tourisme de la ville.

Dans le Gard, le seuil a été dépassé le 17 septembre 2014. Des données communiquées le 9 octobre 2014 qui ne prennent donc pas en compte les orages qui ont frappé le Languedoc-Roussillon vendredi 10 et samedi 11 octobre 2014.

Le Gard était placé en vigilance rouge par Météo France vendredi. Une alerte qui a effrayé la population. De nombreux habitants du département ont choisi de ne pas sortir de chez eux.

Baisse de l'activité en agences de voyages

Ce qui a, par conséquent, touché les agences de voyages locales. "Nous n'avons pas eu de dégâts matériels. Mais nous avons remarqué qu'à cause des intempéries, les gens ne se sont pas déplacés, explique le Directeur de Voyages Menara, dans le Nord de Nîmes.

Nous avons enregistré une forte baisse de notre activité vendredi matin et samedi."

En revanche, du côté de l'agence Thomas Cook de la ville, située non loin, le constat est différent. "Nous avons fermé vendredi matin en raison de l'alerte rouge, raconte Séverine.

Mais ce n'était finalement pas nécessaire car il n'y a pas eu d'intempérie ce jour-là dans notre secteur. Samedi matin, nous étions ouvert et notre activité était tout à fait normale ce jour-là."

A Uzès, les commerçants ont fait part de leur mécontentement face à l'insistance du traitement médiatique vendredi et samedi au sujet des intempéries à venir. Ce qui a conduit les autorités à appliquer le principe de précaution à outrance et a également effrayé la population.

Mais difficile de connaître l'impact sur l'activité des professionnels du tourisme locaux car ce lundi 13 octobre 2014, les deux agences de voyages d'Uzès n'étaient pas joignables par téléphone.

La FNHPA Languedoc-Roussillon d'astreinte

Dans le secteur, les acteurs les plus exposés aux conséquences des intempéries sont les hébergeurs. Et plus particulièrement les gestionnaires de camping.

De vendredi 10 à dimanche 12 octobre 2014, des équipes de la section Languedoc-Roussillon de la Fédération Nationale de l'Hôtellerie de Plein Air (FNHPA) étaient d'astreinte.

"Nous n'avons pas encore le bilan complet des intempéries de ce week-end, mais pendant l'astreinte, nous n'avons reçu aucune information sur de gros dégâts dans les campings de la région", assure Patricia Poudou, la Directrice.

Selon elle, quelques sites ont été touchés dans l'Hérault. Notamment un camping de Villeneuve-lès-Béziers et deux ou trois autres à Vias qui ont été évacués de manière préventive par leurs gestionnaires.

Mais ils ne déplorent que très peu de dégâts matériels.

Cahier de prescriptions de sécurité

Il faut dire que, depuis un arrêté du 6 février 1995, les gestionnaires de campings situés sur des zones à risques (d'inondations ou d'incendies...) sont soumis aux directives d'un cahier de prescriptions de sécurité.

Il est divisé en 4 parties : la première prévoit les consignes d'exploitation permanentes, la deuxième les mesures relatives à l'information des occupants du terrain, la troisième les conditions de prescriptions d'alerte et la quatrième les mesures d'évacuation.

"Ce cahier oblige ainsi les gestionnaires à disposer d'un groupe électrogène pour assurer l'évacuation en cas de coupure électrique, des cornes de brume, de mettre en place un point de regroupement, des refuges en cas d'incendie, un plan d'évacuation et de remettre une fiche de sécurité traduite en plusieurs langues aux campeurs au moment de leur arrivée", poursuit la Directrice de la FNHPA Languedoc-Roussillon.

Par ailleurs, dans l'Hérault, un arrêté préfectoral limite les dates d'ouverture de certains établissements installés dans des zones potentiellement inondables pendant les périodes les plus à risques.

Plusieurs campings étaient ainsi fermés ce week-end. Ce qui a permis de limiter les dégâts.

Toujours dans l'Hérault, le Comité départemental du tourisme (CDT), nous signale que le parc animalier du Theil, situé au Caylar, a été inondé.

D'après les services de l’Office de Tourisme (OT) du Lodévois et Larzac, le site aurait perdu plusieurs animaux pendant les intempéries de ce week-end.

Cellule de crise à la CCI de Nîmes

Du côté de Saint-Gervais sur Mare, toujours dans l'Hérault, plusieurs chemins de randonnée ont été endommagés par le ravinement des eaux de pluie. Certains ont même été détruits, précise l'OT de la commune.

Sur la côté méditerranéenne, à Marseillan, les infrastructures touristiques n'ont pas subi de dégâts. "En revanche, il faut bien reconnaitre que ces périodes successives d’intempéries, débutées dès le 18 septembre, ont forcément marqué un coup d’arrêt brutal à la dynamique touristique du mois de septembre qui s’annonçait comme un excellent millésime", regrette Jean-Michel de Courthezon de la Direction Tourisme de la mairie de la ville.

A Nîmes, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nîmes a mis en place une cellule de crise pour les professionnels du Gard.

Ceux qui sont touchés sont invités à s'y signaler. Ils pourront y bénéficier d'un accompagnement administratif pour les déclarations aux assurance ou la mise en place du chômage partiel.

Ses équipes se rendent actuellement sur le terrain pour prendre connaissance de la situation dans le département.

La CCI sera ainsi en mesure de rendre compte de l'ampleur des dégâts mercredi 15 ou jeudi 16 octobre 2014, nous affirme son service presse.

En espérant que le ciel se montrera clément d'ici là.

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