Pour le secteur de l'aérien français, les défis seront multiples durant les JO 2024 : sécurité, sûreté, circulation, gestion des flux et des passagers atypiques. Les enjeux sont considérables - DR : DepositPhotos.com, anyaberkut
Endurance, concentration, précision, vitesse de déplacement, résistance… Et si l’épreuve la plus difficile des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 était celle de l’arrivée et du départ de la méga caravane olympique dans les aéroports parisiens ?
Rendez-vous compte : 60 000 personnes accréditées, 28 000 journalistes, 12 000 membres de fédérations, 17 000 athlètes et staff, 10 millions de billets vendus, dont environ 4 millions achetés à l’étranger. La vague semble énorme.
Pour cela, une "équipe de France du transport aérien" s’est constituée.
Ses piliers : l’État (le capitaine), avec la DGAC et les ministères des Transports et de l’Intérieur, Air France, et Paris Aéroport - tous deux partenaires des J.O.
Rendez-vous compte : 60 000 personnes accréditées, 28 000 journalistes, 12 000 membres de fédérations, 17 000 athlètes et staff, 10 millions de billets vendus, dont environ 4 millions achetés à l’étranger. La vague semble énorme.
Pour cela, une "équipe de France du transport aérien" s’est constituée.
Ses piliers : l’État (le capitaine), avec la DGAC et les ministères des Transports et de l’Intérieur, Air France, et Paris Aéroport - tous deux partenaires des J.O.
La PAX Olympica
Une équipe qui ne défilera pas sur la Seine, une équipe qui n’a pas beaucoup de supporters mais plutôt pas mal de détracteurs.
Une équipe dont les titulaires ont bien voulu, pour la bonne cause et momentanément, enterrer quelques haches de guerre - comme par exemple les taxes, les redevances, la grogne sociale - et même abandonner de précieux créneaux horaires.
Il faut saluer à cet égard le syndicat majoritaire de contrôleurs aériens SNCTA, qui a confirmé qu'il n'appellerait pas à la grève d'ici à septembre 2024, période qui verra la fin de la séquence des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Pas de protestations non plus du côté d’Air France qui va devoir annuler des vols cet hiver pour permettre de poursuivre l’installation d’un nouveau système de contrôle aérien « 4-FLIGHT », qui permettra un meilleur traitement des plans de vols et donc, une meilleure gestion du trafic vers les aéroports de Paris.
Lire aussi : Emploi JO 2024 : encore des postes à pourvoir !
Une équipe dont les titulaires ont bien voulu, pour la bonne cause et momentanément, enterrer quelques haches de guerre - comme par exemple les taxes, les redevances, la grogne sociale - et même abandonner de précieux créneaux horaires.
Il faut saluer à cet égard le syndicat majoritaire de contrôleurs aériens SNCTA, qui a confirmé qu'il n'appellerait pas à la grève d'ici à septembre 2024, période qui verra la fin de la séquence des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Pas de protestations non plus du côté d’Air France qui va devoir annuler des vols cet hiver pour permettre de poursuivre l’installation d’un nouveau système de contrôle aérien « 4-FLIGHT », qui permettra un meilleur traitement des plans de vols et donc, une meilleure gestion du trafic vers les aéroports de Paris.
Lire aussi : Emploi JO 2024 : encore des postes à pourvoir !
Causerie d’avant-match
L’équipe vit donc bien, comme dirait le coach ?
Plutôt bien je dirais, à la lumière de ce gros briefing organisé récemment au siège de la DGAC dans le cadre des Etats de l’air, l’association des diplômés de l’ENAC (Ecole Nationale de l'Aviation Civile).
Dans cette grande « causerie d’avant-match », ça se parle franchement entre partenaires, on se dit les choses, on évoque ses forces, ses faiblesses, ses hantises.
Damien Cazé, directeur général de la DGAC, reconnait la forte pression quasi quotidienne du Gouvernement et concède quelques récents ratés sur l'accueil de délégations, suite à une mauvaise coordination.
« On est moins bon sur le moyen terme », avoue de son côté le groupe Paris Aéroport.
« L’A1 et ses voies réservées aux délégations et aux taxis me font très peur quant à l’accessibilité des personnels Air France aux aéroports. Ça m’empêche de dormir » déclare Anne Rigail, la directrice générale d’Air France.
« Prépare-nous un plan B !, Muscle ton jeu » semble-t-elle demander à son coéquipier du groupe Paris Aéroport, telle la fameuse adresse d’Aimé Jacquet à son joueur, pendant la coupe du monde 98.
On s’encourage aussi, tous ensemble en évoquant la très bonne gestion des bagages à Roissy cet été, après un épisode calamiteux il y a deux ans. « Meilleure performance historique pour la gestion des bagages d’Air France cet été à Roissy », se félicite Anne Rigail.
Il y aura aussi quelques bottes secrètes, comme la gestion des délégations et des athlètes le jour du grand retour à la maison après la cérémonie de clôture et dans un lieu mystérieux pour l’instant. Un secret bien gardé pour l’instant.
Enfin, l’équipe doit se motiver aussi.
Concernant un démonstrateur de taxi volant qui devrait évoluer entre Le Bourget, Roissy et Paris pendant les JO, même le policé directeur général de la DGAC en a parlé comme dans un vestiaire et s’est un peu lâché : « Les concurrents étrangers ont investi des milliards de dollars, mais ils savent qu’on est en train de les griller ! Oui on va les griller ! »
Plutôt bien je dirais, à la lumière de ce gros briefing organisé récemment au siège de la DGAC dans le cadre des Etats de l’air, l’association des diplômés de l’ENAC (Ecole Nationale de l'Aviation Civile).
Dans cette grande « causerie d’avant-match », ça se parle franchement entre partenaires, on se dit les choses, on évoque ses forces, ses faiblesses, ses hantises.
Damien Cazé, directeur général de la DGAC, reconnait la forte pression quasi quotidienne du Gouvernement et concède quelques récents ratés sur l'accueil de délégations, suite à une mauvaise coordination.
« On est moins bon sur le moyen terme », avoue de son côté le groupe Paris Aéroport.
« L’A1 et ses voies réservées aux délégations et aux taxis me font très peur quant à l’accessibilité des personnels Air France aux aéroports. Ça m’empêche de dormir » déclare Anne Rigail, la directrice générale d’Air France.
« Prépare-nous un plan B !, Muscle ton jeu » semble-t-elle demander à son coéquipier du groupe Paris Aéroport, telle la fameuse adresse d’Aimé Jacquet à son joueur, pendant la coupe du monde 98.
On s’encourage aussi, tous ensemble en évoquant la très bonne gestion des bagages à Roissy cet été, après un épisode calamiteux il y a deux ans. « Meilleure performance historique pour la gestion des bagages d’Air France cet été à Roissy », se félicite Anne Rigail.
Il y aura aussi quelques bottes secrètes, comme la gestion des délégations et des athlètes le jour du grand retour à la maison après la cérémonie de clôture et dans un lieu mystérieux pour l’instant. Un secret bien gardé pour l’instant.
Enfin, l’équipe doit se motiver aussi.
Concernant un démonstrateur de taxi volant qui devrait évoluer entre Le Bourget, Roissy et Paris pendant les JO, même le policé directeur général de la DGAC en a parlé comme dans un vestiaire et s’est un peu lâché : « Les concurrents étrangers ont investi des milliards de dollars, mais ils savent qu’on est en train de les griller ! Oui on va les griller ! »
Coupe du monde de rugby : un essai transformé ?
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Avant les Jeux Olympiques, chaque compétition sert aux athlètes pour se préparer et c’est un peu comme cela aussi que ça marche avec cette « équipe France de l’Aérien ».
La Coupe du monde de rugby qui, soyons prudents, à l’heure où j’écris ces lignes, se déroule bien en termes de gestion des flux, est un essai en train de se transformer.
Les défis sont multiples : sécurité, sûreté, circulation, gestion des flux et des passagers atypiques. Les enjeux sont considérables, pour le pays, son image et je dirais même, surtout en ce moment, pour le monde.
Faire que la France réussisse à rassembler dans un esprit festif un grand nombre de pays. Réussir à ouvrir en grand, faire la fête et ne pas se recroqueviller la peur au ventre.
Il y a tous les athlètes, et puis des équipes plus discrètes, mais qui ont l’obligation d’une médaille d’or.
b[L'important ne sera pas que de participer. C’est le cas de cette « équipe de France de l’Aérien ».
La France est médaille d’or de la grogne. Calmons-nous jusqu’au 11 août pour être derrière eux.
Allez les bleus ciel !
Lire aussi : JO 2024 en Polynésie : quel impact sur le tourisme et les stocks ? 🔑
La Coupe du monde de rugby qui, soyons prudents, à l’heure où j’écris ces lignes, se déroule bien en termes de gestion des flux, est un essai en train de se transformer.
Les défis sont multiples : sécurité, sûreté, circulation, gestion des flux et des passagers atypiques. Les enjeux sont considérables, pour le pays, son image et je dirais même, surtout en ce moment, pour le monde.
Faire que la France réussisse à rassembler dans un esprit festif un grand nombre de pays. Réussir à ouvrir en grand, faire la fête et ne pas se recroqueviller la peur au ventre.
Il y a tous les athlètes, et puis des équipes plus discrètes, mais qui ont l’obligation d’une médaille d’or.
b[L'important ne sera pas que de participer. C’est le cas de cette « équipe de France de l’Aérien ».
La France est médaille d’or de la grogne. Calmons-nous jusqu’au 11 août pour être derrière eux.
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Publié par Christophe Hardin Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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