1. L'effet JO, une contreperformance de la filière tourisme en 2024 en Ile de France.
Les résultats du Tourisme en France au premier trimestre 2024 sont marqués par une forte hausse des clientèles étrangères dans les stations de ski de haute altitude mais aussi sur le littoral et en espace urbain. - Depositphotos.com Auteur gustavofrazao
L’effet JO s’est traduit par un recul de 2,5 millions des nuitées touristiques pour l’hôtellerie francilienne au troisième trimestre 2024, après avoir perdu 1,5 million de nuitées au cours du deuxième trimestre.
Loin des annonces des pouvoirs publics sur l’afflux considérable des clientèles étrangères cet été, la réalité a été tout autre avec une chute de 11% des nuitées étrangères versus 2023 succédant à un recul de 7,5% au deuxième trimestre. (Source INSEE)
La raison de cette baisse ? Un phénomène d’éviction de la clientèle habituelle qui préfère différer son séjour du fait de prix hôteliers dissuasifs et d’une peur de ne pas pouvoir circuler ou visiter librement non compensée par l’afflux de la clientèle venant spécifiquement pour les JO et par l’effondrement du tourisme d’affaires.
La mauvaise communication tantôt excessivement négative sur les risques sécuritaires, les problèmes de mobilité ou le surtourisme, tantôt trop positives sur des flux considérables attendus a provoqué un afflux de biens à louer qui n’ont pas trouvé preneur et ont obligé les hébergeurs à baisser leurs prix…souvent bien trop élevés.
La belle réussite des JO et l’image positive de Paris véhiculée sur les cinq continents ont cependant généré un afflux de réservations sur le quatrième trimestre avec une forte hausse des réservations des clientèles étrangères lointaines américaines, asiatiques, Moyen-Orient qui profite plus particulièrement à l’hôtellerie haut de gamme parisienne.
Sur l’ensemble de l’année 2024, les nuitées dans l’hôtellerie parisienne ont baissé de 2,5% et d’environ 2% pour l’Ile de France grâce à la bonne tenue du premier et du quatrième trimestre 2024. Les retombées des JO se feront sentir en 2025 avec une forte progression des réservations des clientèles européennes et extra-européennes notamment les américains et un retour des clientèles asiatiques.
Loin des annonces des pouvoirs publics sur l’afflux considérable des clientèles étrangères cet été, la réalité a été tout autre avec une chute de 11% des nuitées étrangères versus 2023 succédant à un recul de 7,5% au deuxième trimestre. (Source INSEE)
La raison de cette baisse ? Un phénomène d’éviction de la clientèle habituelle qui préfère différer son séjour du fait de prix hôteliers dissuasifs et d’une peur de ne pas pouvoir circuler ou visiter librement non compensée par l’afflux de la clientèle venant spécifiquement pour les JO et par l’effondrement du tourisme d’affaires.
La mauvaise communication tantôt excessivement négative sur les risques sécuritaires, les problèmes de mobilité ou le surtourisme, tantôt trop positives sur des flux considérables attendus a provoqué un afflux de biens à louer qui n’ont pas trouvé preneur et ont obligé les hébergeurs à baisser leurs prix…souvent bien trop élevés.
La belle réussite des JO et l’image positive de Paris véhiculée sur les cinq continents ont cependant généré un afflux de réservations sur le quatrième trimestre avec une forte hausse des réservations des clientèles étrangères lointaines américaines, asiatiques, Moyen-Orient qui profite plus particulièrement à l’hôtellerie haut de gamme parisienne.
Sur l’ensemble de l’année 2024, les nuitées dans l’hôtellerie parisienne ont baissé de 2,5% et d’environ 2% pour l’Ile de France grâce à la bonne tenue du premier et du quatrième trimestre 2024. Les retombées des JO se feront sentir en 2025 avec une forte progression des réservations des clientèles européennes et extra-européennes notamment les américains et un retour des clientèles asiatiques.
2. Un bon mois d'août qui ne compense pas la baisse du tourisme en France de juin et juillet
Malgré un bon mois d’août, l’été est en retrait dans l’ensemble des hébergements touristiques marchands à l’exception du camping qui progresse d’un million de nuitées, alors que l’hôtellerie subit une baisse de 2,5 millions de nuitées et les autres hébergements collectifs une baisse de 1,3 million.
Le retour de la clientèle étrangère sur le littoral et dans les zones rurales et de montagne qui s’est traduit par une hausse d’un million de nuitées étrangères pour ces deux espaces, n’a pas permis de compenser la baisse des nuitées françaises d’agrément dans les hébergements marchands au mois de juillet et la forte baisse de la clientèle française affaires au mois de juin.
Au final, selon l’INSEE de mai à septembre 247,3 millions de nuitées auront été réalisées au cours de l’été 2024 contre 249,8 millions pour l’été 2023 soit une baisse de 2,5 millions de nuitées. (Source INSEE).
Si les ponts de Mai ont permis aux acteurs du tourisme de progresser, la mauvaise météo a fortement pénalisé les destinations hexagonales accentuée par un contexte politique malsain et une inflation marquée. Cette déprime généralisée a eu pour conséquence une faible consommation dans les restaurants, une baisse de la fréquentation des sites de visite et une atonie généralisée durement ressentie par les commerçants jusqu’à la cérémonie d’ouverture des JO.
Les premières victoires de Léon Marchand ont redonné le moral aux français qui sont sortis de leur déprime en se retrouvant autour de ces JO valorisants. Moral retrouvé, consommation repartie et mois d’août euphorique ont permis aux professionnels de sauver leur saison estivale.
Le retour de la clientèle étrangère sur le littoral et dans les zones rurales et de montagne qui s’est traduit par une hausse d’un million de nuitées étrangères pour ces deux espaces, n’a pas permis de compenser la baisse des nuitées françaises d’agrément dans les hébergements marchands au mois de juillet et la forte baisse de la clientèle française affaires au mois de juin.
Au final, selon l’INSEE de mai à septembre 247,3 millions de nuitées auront été réalisées au cours de l’été 2024 contre 249,8 millions pour l’été 2023 soit une baisse de 2,5 millions de nuitées. (Source INSEE).
Si les ponts de Mai ont permis aux acteurs du tourisme de progresser, la mauvaise météo a fortement pénalisé les destinations hexagonales accentuée par un contexte politique malsain et une inflation marquée. Cette déprime généralisée a eu pour conséquence une faible consommation dans les restaurants, une baisse de la fréquentation des sites de visite et une atonie généralisée durement ressentie par les commerçants jusqu’à la cérémonie d’ouverture des JO.
Les premières victoires de Léon Marchand ont redonné le moral aux français qui sont sortis de leur déprime en se retrouvant autour de ces JO valorisants. Moral retrouvé, consommation repartie et mois d’août euphorique ont permis aux professionnels de sauver leur saison estivale.
3. Un bon hiver pour le tourisme français
Les résultats du Tourisme en France au premier trimestre 2024 sont marqués par une forte hausse des clientèles étrangères dans les stations de ski de haute altitude mais aussi sur le littoral et en espace urbain.
Les étrangers ont représenté près de 30% des nuitées totales, plus d’une nuitée sur deux en Ile de France, plus de 4 nuitées sur 10 dans les stations de ski et environ 20% des nuitées dans les autres espaces compensant la baisse des clientèles françaises. Le bilan de l’hiver 2024 s’est traduit par une légère hausse des nuitées +1% à près de 66 millions de nuitées (Source INSEE) et ce malgré le manque de neige sur bon nombre de massifs et une fréquentation en berne dans les domaines de basse altitude.
L’hiver 2025 laisse augurer de bons résultats pour nos destinations de montagne avec des réservations encourageantes favorisées par le retour de la neige sur l’ensemble de nos massifs.
Comme quoi la neige reste l’élément majeur de l’attractivité de la montagne en hiver et l’appétence de nos concitoyens pour la montagne est encore fortement lié aux conditions d’enneigement.
A lire aussi : La fin du ski dans nos massifs ? Vraiment ?
Les étrangers ont représenté près de 30% des nuitées totales, plus d’une nuitée sur deux en Ile de France, plus de 4 nuitées sur 10 dans les stations de ski et environ 20% des nuitées dans les autres espaces compensant la baisse des clientèles françaises. Le bilan de l’hiver 2024 s’est traduit par une légère hausse des nuitées +1% à près de 66 millions de nuitées (Source INSEE) et ce malgré le manque de neige sur bon nombre de massifs et une fréquentation en berne dans les domaines de basse altitude.
L’hiver 2025 laisse augurer de bons résultats pour nos destinations de montagne avec des réservations encourageantes favorisées par le retour de la neige sur l’ensemble de nos massifs.
Comme quoi la neige reste l’élément majeur de l’attractivité de la montagne en hiver et l’appétence de nos concitoyens pour la montagne est encore fortement lié aux conditions d’enneigement.
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4. Quelle perspectives en 2025 ?
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Le bilan des l’année 2024 reste contrasté avec d’un côté le tourisme haut de gamme tourné vers les clientèles étrangères qui s’en sort très bien, le tourisme franco-français axé sur les classes moyennes et populaires, lui, a eu beaucoup plus de mal, les difficultés de pouvoir d’achat se ressentant fortement.
Dans ce contexte de contraction du pouvoir d’achat c’est la location de meublés et dans une moindre mesure l’hôtellerie de plein air qui ont eu la faveur de nos concitoyens. En termes de destination, les destinations de la Méditerranée ont eu les faveurs d’une clientèle en recherche de soleil après des mois de mauvais temps au détriment du nord de la Loire et de l’Atlantique.
Les perspectives pour 2025 s’annoncent encourageantes, la France bénéficiant des retombées d’image des Jeux Olympiques, de la réouverture de la Cathédrale Notre Dame, de grands salons internationaux, d’une croissance du tourisme mondial.
Les réservations sont en hausse de près de 5% pour les stations de montagne, de 15% pour les clientèles étrangères à Paris et de 3% pour le tourisme urbain en général. Le calendrier des vacances est par ailleurs favorable au secteur avec de nombreux ponts et les Français privilégient dans leurs arbitrages d’achat les vacances chaque fois qu’ils le peuvent.
Dans ce contexte de contraction du pouvoir d’achat c’est la location de meublés et dans une moindre mesure l’hôtellerie de plein air qui ont eu la faveur de nos concitoyens. En termes de destination, les destinations de la Méditerranée ont eu les faveurs d’une clientèle en recherche de soleil après des mois de mauvais temps au détriment du nord de la Loire et de l’Atlantique.
Les perspectives pour 2025 s’annoncent encourageantes, la France bénéficiant des retombées d’image des Jeux Olympiques, de la réouverture de la Cathédrale Notre Dame, de grands salons internationaux, d’une croissance du tourisme mondial.
Les réservations sont en hausse de près de 5% pour les stations de montagne, de 15% pour les clientèles étrangères à Paris et de 3% pour le tourisme urbain en général. Le calendrier des vacances est par ailleurs favorable au secteur avec de nombreux ponts et les Français privilégient dans leurs arbitrages d’achat les vacances chaque fois qu’ils le peuvent.
Didier Arino - DR
Didier ARINO dirige le réseau Protourisme ( Protourisme – MLV – FTC Consulting) Après avoir dirigé des établissements et un groupe d’hôtellerie et de restauration, il crée une agence de conseil en communication et en évènementiel dans le secteur du tourisme et des loisirs avant de rejoindre le réseau Protourisme où il suit plus directement le pôle Stratégie, Marques et Territoires.
Protourisme a été le premier cabinet conseil à créer un observatoire indépendant du tourisme français à mettre en œuvre un écosystème d’aide à la décision basé sur l’observation et sur les études d’impact économique, social et de gestion des flux.
Protourisme a été le premier cabinet conseil à créer un observatoire indépendant du tourisme français à mettre en œuvre un écosystème d’aide à la décision basé sur l’observation et sur les études d’impact économique, social et de gestion des flux.