Préfecture de Nagano : au printemps, les cerisiers en fleurs donnent un air encore plus authentique aux villages de maisons traditionnelles (Photo Tourisme de la Préfecture de Nagano)
La préfecture japonaise de Nagano veut séduire les Français. Pour mieux se faire connaître, elle a donc mis les petits plats dans les grands, vendredi 3 novembre 2023, privatisant un vaste espace de réception au Le Roch, un Hôtel & Spa 5 étoiles installé près de l'avenue de l'Opéra à Paris.
Certes, les Français ont déjà entendu parler de Nagano, ne serait-ce que parce que les XVIIIes Jeux olympiques d'hiver y ont lieu. Mais, si les JO de 1998 leur ont fait découvrir que cette préfecture compte de nombreuses montagnes, mais en savent-ils réellement plus ? Pas sûr.
Shuichi Abe qui est élu sans discontinuer gouverneur depuis 2010, avait donc fait le déplacement jusqu'à Paris pour vanter les atouts de sa préfecture auprès des tour operateurs et des journalistes français.
Shimomokawa Makita, ambassadeur du Japon en France depuis décembre 2022, qui était également de la partie, a abondé dans le même sens avec un discours prononcé dans un français parfait.
Il a rappelé aussi qu'en 2023, le nombre de touristes étrangers au Japon est revenu à 90 % du niveau de l’avant-Covid.
Seule ombre au tableau, relevée à voix basse par des tour-operateurs présents : l'envolée des prix des billets d'avion.
Certes, les Français ont déjà entendu parler de Nagano, ne serait-ce que parce que les XVIIIes Jeux olympiques d'hiver y ont lieu. Mais, si les JO de 1998 leur ont fait découvrir que cette préfecture compte de nombreuses montagnes, mais en savent-ils réellement plus ? Pas sûr.
Shuichi Abe qui est élu sans discontinuer gouverneur depuis 2010, avait donc fait le déplacement jusqu'à Paris pour vanter les atouts de sa préfecture auprès des tour operateurs et des journalistes français.
Shimomokawa Makita, ambassadeur du Japon en France depuis décembre 2022, qui était également de la partie, a abondé dans le même sens avec un discours prononcé dans un français parfait.
Il a rappelé aussi qu'en 2023, le nombre de touristes étrangers au Japon est revenu à 90 % du niveau de l’avant-Covid.
Seule ombre au tableau, relevée à voix basse par des tour-operateurs présents : l'envolée des prix des billets d'avion.
Préfecture de Nagano : cinq "trésors nationaux"
A écouter ces deux hommes, on ne pouvait plus guère douter que cette b[préfecture située au centre du Japon, à une heure et demie à peine de Tokyo en Shinkansen, le train à grande vitesse japonais]b, valait la visite.
Non seulement ce territoire aux reliefs montagneux (localement, on parle d'Alpes japonaises), est idéal pour faire du ski dans ses stations, l'hiver, mais, les autres saisons, ses vastes espaces naturels se prêtent bien au trekking et pour ceux qui sont un peu moins en forme, à de belles randonnées pour admirer les cerisiers en fleurs au printemps et les forêts qui, verdoyantes l'été, rougissent en automne.
Les amateurs de culture et de patrimoine ne seront pas déçus non plus, puisque cette préfecture abrite pas moins de cinq "trésors nationaux", de véritables merveilles comme, par exemple, le Zenko-ji (ce temple bouddhiste vieux de 1400 ans est l'un des plus visités du Japon) à Nagano, le Matsumoto-jo (Château de Matsumoto) dans la ville du même nom ou encore les vestiges du château d'Ueda à Ueda.
S'y ajoute le sanctuaire shintoïste Suwa-jinja à Suwa, près de Saku. Et bien sûr de nombreux villages pittoresques, peuplés de maisons traditionnelles, susceptibles de séduire par leur authenticité préservée les voyageurs les plus exigeants.
Non seulement ce territoire aux reliefs montagneux (localement, on parle d'Alpes japonaises), est idéal pour faire du ski dans ses stations, l'hiver, mais, les autres saisons, ses vastes espaces naturels se prêtent bien au trekking et pour ceux qui sont un peu moins en forme, à de belles randonnées pour admirer les cerisiers en fleurs au printemps et les forêts qui, verdoyantes l'été, rougissent en automne.
Les amateurs de culture et de patrimoine ne seront pas déçus non plus, puisque cette préfecture abrite pas moins de cinq "trésors nationaux", de véritables merveilles comme, par exemple, le Zenko-ji (ce temple bouddhiste vieux de 1400 ans est l'un des plus visités du Japon) à Nagano, le Matsumoto-jo (Château de Matsumoto) dans la ville du même nom ou encore les vestiges du château d'Ueda à Ueda.
S'y ajoute le sanctuaire shintoïste Suwa-jinja à Suwa, près de Saku. Et bien sûr de nombreux villages pittoresques, peuplés de maisons traditionnelles, susceptibles de séduire par leur authenticité préservée les voyageurs les plus exigeants.
Japon : voyage gastronomique
L'outdoor et le patrimoine ne sont pas, tant s'en faut, les seuls atouts de la préfecture de Nagano qui, curieusement, se distingue aussi bien par la longévité record -et en bonne santé- de ses habitants. Sans doute cette dernière vient-elle de la qualité de la vie, de l'air pur, de l'alimentation équilibrée qui fait une large place aux fruits et aux légumes et à des produits fermentés comme le miso, l'une des stars de la gastronomie locale, obtenue à partir de soja cuit et réduit en purée auquel est ajouté un peu de sel et un ingrédient magique : du koji, un riz fermenté.
Ce n'est donc pas par hasard que vendredi soir, les responsables de la préfecture réputée dès le Moyen-Age pour sa production de sarrasin et ses fameuses nouilles soba, avaient choisi de proposer à leurs invités un véritable voyage gastronomique du côté de Nagano, autour de quatre produits-phare de ce territoire : le saké, le miso, le wasabi et enfin le Kanten agar-agar.
Avec un riz capable de supporter le froid des hauteurs et une eau très pure, le saké de la province de Nagano s'affiche exceptionnel (17 marques ont d'ailleurs décroché une médaille d'or). Cette eau très pure permet aussi la production de wasabi, une plante de montagne particulièrement délicate avec la racine de laquelle est produit le condiment au goût de raifort qui porte le même nom.
Enfin, il peut sembler étonnant que le Kanten agar-agar, un gélifiant puissant 100 % végétal obtenu à partir d'une variété d'algues rouges comestibles, soit une spécialité de la préfecture de Nagano qui n'a pas un centimètres de côtes maritimes. Mais justement, l'hiver, dans ses petits villages de montagne, lorsque la température nocturne descend en dessous de 10 degrés, qu'il gèle puis dégèle, ces algues coupées en fines lanières puis bouillies et laissées à l'air libre, finissent par donner naturellement -c'est à dire , sans consommer d'énergie- cette gelée typiquement japonaise désormais connue dans le monde sous le nom d'agar agar.
Ce n'est donc pas par hasard que vendredi soir, les responsables de la préfecture réputée dès le Moyen-Age pour sa production de sarrasin et ses fameuses nouilles soba, avaient choisi de proposer à leurs invités un véritable voyage gastronomique du côté de Nagano, autour de quatre produits-phare de ce territoire : le saké, le miso, le wasabi et enfin le Kanten agar-agar.
Avec un riz capable de supporter le froid des hauteurs et une eau très pure, le saké de la province de Nagano s'affiche exceptionnel (17 marques ont d'ailleurs décroché une médaille d'or). Cette eau très pure permet aussi la production de wasabi, une plante de montagne particulièrement délicate avec la racine de laquelle est produit le condiment au goût de raifort qui porte le même nom.
Enfin, il peut sembler étonnant que le Kanten agar-agar, un gélifiant puissant 100 % végétal obtenu à partir d'une variété d'algues rouges comestibles, soit une spécialité de la préfecture de Nagano qui n'a pas un centimètres de côtes maritimes. Mais justement, l'hiver, dans ses petits villages de montagne, lorsque la température nocturne descend en dessous de 10 degrés, qu'il gèle puis dégèle, ces algues coupées en fines lanières puis bouillies et laissées à l'air libre, finissent par donner naturellement -c'est à dire , sans consommer d'énergie- cette gelée typiquement japonaise désormais connue dans le monde sous le nom d'agar agar.
Des saveurs raffinées
Raphaël Haumont en train de préparer la glace au miso (Photo PB)
Nul n'étant prophète en son pays, les responsables de la Préfecture de Nagano avaient convié, pour vanter les vertus de leur gastronomie, le Français Raphaël Aumont, un enseignant-chercheur connu pour ses travaux sur la cuisine moléculaire, aux côtés du chef Thierry Marx. Ces deux amoureux de la nourriture ont publié un "Atlas des saveurs" pour faire découvrir le "Foodpairing", "une méthode révolutionnaire basée sur la chimie des aliments".
Vendredi soir, Raphaël Haumont qui revenait d'un voyage à Nagano, s'est donc fait une nouvelle fois, avec succès, l'ambassadeur de la "roue aromatique", cet l'ensemble des descripteurs identifiables dans l'univers des purées de fruits et les familles d'arômes auxquels ils appartiennent.
Après sa présentation, a donc été proposé un cocktail à base de saké parfumé au litchi, suivi d'un délicat dîner japonais. Le menu était composé, comme souvent dans l'archipel, d'un savant assortiment de petits plats et de saveurs raffinées.
Après des huîtres travaillés à l'agar-agar, très élégantes mais un tantinet fades, sont venues deux délicieuses noix de Saint- Jacques agrémentées, l'une de café pilé, l'autre d'une touche de miso et de wasabi, et accompagnées d'une sorte de fricassée de champignons, suivies, un peu plus tard, d'une escalope de foie gras juste poêlée ce qu'il faut et relevée, elle aussi, de saveurs nippones subtiles.
Ce séduisant menu s'est conclu avec une glace au miso, au léger parfum de caramel, barattée par Raphaël Haumont en personne. Sans oublier l'invitation, adressée à chacun, de goûter au moins un -sinon plusieurs- des exceptionnels sakés locaux. Comment, après cela, ne pas avoir envie de filer du côté de Nagano ?
A lire aussi : Hoshino Resorts : au Japon, le glamping se convertit au luxe
Vendredi soir, Raphaël Haumont qui revenait d'un voyage à Nagano, s'est donc fait une nouvelle fois, avec succès, l'ambassadeur de la "roue aromatique", cet l'ensemble des descripteurs identifiables dans l'univers des purées de fruits et les familles d'arômes auxquels ils appartiennent.
Après sa présentation, a donc été proposé un cocktail à base de saké parfumé au litchi, suivi d'un délicat dîner japonais. Le menu était composé, comme souvent dans l'archipel, d'un savant assortiment de petits plats et de saveurs raffinées.
Après des huîtres travaillés à l'agar-agar, très élégantes mais un tantinet fades, sont venues deux délicieuses noix de Saint- Jacques agrémentées, l'une de café pilé, l'autre d'une touche de miso et de wasabi, et accompagnées d'une sorte de fricassée de champignons, suivies, un peu plus tard, d'une escalope de foie gras juste poêlée ce qu'il faut et relevée, elle aussi, de saveurs nippones subtiles.
Ce séduisant menu s'est conclu avec une glace au miso, au léger parfum de caramel, barattée par Raphaël Haumont en personne. Sans oublier l'invitation, adressée à chacun, de goûter au moins un -sinon plusieurs- des exceptionnels sakés locaux. Comment, après cela, ne pas avoir envie de filer du côté de Nagano ?
A lire aussi : Hoshino Resorts : au Japon, le glamping se convertit au luxe
Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
Voir tous les articles de Paula Boyer
Voir tous les articles de Paula Boyer