Jean-Baptiste Lemoyne : "Nous nous auto-caricaturions en étant « à la traîne » et il est vrai que les Espagnols sont devant nous de ce point de vue, mais on voit que de gros progrès sont en cours." - Photo MEAE
TourMaG.com - Monsieur le Ministre, qu'en est-il de l'économie du tourisme à la fin de l’exercice 2018 ?
Jean-Baptiste Lemoyne : "L'année 2018 s’est très bien déroulée : la France a enchaîné les records, fréquentation mais surtout recettes. Ces dernières ont augmenté de l’ordre de 3,3 milliards d’euros, ce qui nous porte à une recette de 57 milliards. Pas très loin de notre objectif des 60 milliards.
Cela veut dire aussi que ce sont d’autant plus de richesses qui retombent sur l’ensemble de notre territoire.
Vous savez, je suis très attaché au fait que le tourisme rayonne partout en France : nous avons un enjeu de connectivité, de gestion des flux, et donc nous avons une France qui est toujours sur la première marche du podium.
Mais, et je le dis très régulièrement, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, parce que derrière la concurrence pousse.
Je pense notamment à nos amis espagnols : nous devons toujours être innovants, regarder la concurrence, d’autant plus qu’avec la stabilisation d’un certain nombre de pays autour de la Méditerranée, les Français partent davantage vers des destinations hors de France.
Le tourisme international était bien au rendez-vous en 2018. Je suis persuadé, face à la complexité du marché international en 2019, lié à un certain nombre de pays qui entrent en récession, comme l’Italie, peut-être le ralentissement économique en Chine, en Allemagne, que tout ça sont des éléments de fragilité.
Par conséquent, il faut attacher une attention particulière au tourisme national.
C’est la raison pour laquelle, avec Edouard Philippe, nous étions il y a quelques jours au Mont Saint-Michel pour lancer la mission confiée à Pascale Fontenel-Personne, députée de la Sarthe, Présidente du groupe d’étude Tourisme à l’Assemblée Nationale, qui va plancher sur le « Tourisme pour tous ».
Nous possédons des statistiques intéressantes : le niveau de départ des Français en vacances a progressé depuis son niveau le plus bas lors de la crise en 2008. Cependant, un de nos compatriotes sur trois ne part pas en vacances.
Nous avons donc des marges de progression absolument considérables."
Jean-Baptiste Lemoyne : "L'année 2018 s’est très bien déroulée : la France a enchaîné les records, fréquentation mais surtout recettes. Ces dernières ont augmenté de l’ordre de 3,3 milliards d’euros, ce qui nous porte à une recette de 57 milliards. Pas très loin de notre objectif des 60 milliards.
Cela veut dire aussi que ce sont d’autant plus de richesses qui retombent sur l’ensemble de notre territoire.
Vous savez, je suis très attaché au fait que le tourisme rayonne partout en France : nous avons un enjeu de connectivité, de gestion des flux, et donc nous avons une France qui est toujours sur la première marche du podium.
Mais, et je le dis très régulièrement, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers, parce que derrière la concurrence pousse.
Je pense notamment à nos amis espagnols : nous devons toujours être innovants, regarder la concurrence, d’autant plus qu’avec la stabilisation d’un certain nombre de pays autour de la Méditerranée, les Français partent davantage vers des destinations hors de France.
Le tourisme international était bien au rendez-vous en 2018. Je suis persuadé, face à la complexité du marché international en 2019, lié à un certain nombre de pays qui entrent en récession, comme l’Italie, peut-être le ralentissement économique en Chine, en Allemagne, que tout ça sont des éléments de fragilité.
Par conséquent, il faut attacher une attention particulière au tourisme national.
C’est la raison pour laquelle, avec Edouard Philippe, nous étions il y a quelques jours au Mont Saint-Michel pour lancer la mission confiée à Pascale Fontenel-Personne, députée de la Sarthe, Présidente du groupe d’étude Tourisme à l’Assemblée Nationale, qui va plancher sur le « Tourisme pour tous ».
Nous possédons des statistiques intéressantes : le niveau de départ des Français en vacances a progressé depuis son niveau le plus bas lors de la crise en 2008. Cependant, un de nos compatriotes sur trois ne part pas en vacances.
Nous avons donc des marges de progression absolument considérables."
Nous avons un budget comparable à celui de l'Espagne
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TourMaG.com - Je voudrais revenir sur les chiffres que vous m’avez donnés. Je crois que la Banque de France a révisé ses chiffres de recettes touristiques…
J-B. Lemoyne : Effectivement, la Banque de France a révisé ses chiffres tout simplement en conduisant un certain nombre d’enquêtes et s’est rendu compte que les touristes du sud-est Asiatique dépensaient plus que ce qu'elle avait pris en compte dans ses paramètres !
Elle a donc procédé à cette augmentation qui est significative : 10 milliards d’euros.
Du coup, nous avons, nous-mêmes, augmenté nos objectifs, puisque, initialement ils étaient de 50 milliards à l’horizon 2020 ! Ce qui fait que nos objectifs sont maintenant de 60 milliards pour 2020.
Cela montre que la France est peut-être moins mauvaise que ce qu’elle pensait elle-même quant aux retombées en termes de dépenses par touriste.
Nous nous auto-caricaturions en étant « à la traîne » et il est vrai que les Espagnols sont devant nous de ce point de vue, mais on voit que de gros progrès sont en cours.
Et nous voulons encourager ce mouvement, notamment avec Bercy afin que, dans les prochains mois, l’on puisse avancer pour abaisser le seuil de détaxe.
On sait que cet argent profite à la consommation des touristes en France : en augmentant le seuil et en facilitant le fait qu’ils puissent récupérer cet argent en « cash », cela permet souvent d’inciter à une dernière dépense sur le territoire national… avant de le quitter !
TourMaG.com : Vous me citez l’Espagne. Mais l’Espagne met les moyens, elle a un budget considérable pour le tourisme…
J-B. Lemoyne : En fait, nous avons des moyens relativement comparables.
Certes, il est un peu plus élevé, mais nous avons souhaité dédier des moyens complémentaires à Atout France. Ainsi nous avons sanctuarisé le fait qu’une partie des recettes générées par les visas soit fléchée vers Atout France et notamment sur la promotion internationale : ce sont 5 millions d’euros d’ores et déjà.
Cette somme va être amenée à augmenter, puisque, à échéance 2021, elle se montera à 8 millions d’euros. Compte tenu de l’évolution du coût des visas Schengen, nous aurons des moyens complémentaires qui vont abonder le budget d’Atout France.
J-B. Lemoyne : Effectivement, la Banque de France a révisé ses chiffres tout simplement en conduisant un certain nombre d’enquêtes et s’est rendu compte que les touristes du sud-est Asiatique dépensaient plus que ce qu'elle avait pris en compte dans ses paramètres !
Elle a donc procédé à cette augmentation qui est significative : 10 milliards d’euros.
Du coup, nous avons, nous-mêmes, augmenté nos objectifs, puisque, initialement ils étaient de 50 milliards à l’horizon 2020 ! Ce qui fait que nos objectifs sont maintenant de 60 milliards pour 2020.
Cela montre que la France est peut-être moins mauvaise que ce qu’elle pensait elle-même quant aux retombées en termes de dépenses par touriste.
Nous nous auto-caricaturions en étant « à la traîne » et il est vrai que les Espagnols sont devant nous de ce point de vue, mais on voit que de gros progrès sont en cours.
Et nous voulons encourager ce mouvement, notamment avec Bercy afin que, dans les prochains mois, l’on puisse avancer pour abaisser le seuil de détaxe.
On sait que cet argent profite à la consommation des touristes en France : en augmentant le seuil et en facilitant le fait qu’ils puissent récupérer cet argent en « cash », cela permet souvent d’inciter à une dernière dépense sur le territoire national… avant de le quitter !
TourMaG.com : Vous me citez l’Espagne. Mais l’Espagne met les moyens, elle a un budget considérable pour le tourisme…
J-B. Lemoyne : En fait, nous avons des moyens relativement comparables.
Certes, il est un peu plus élevé, mais nous avons souhaité dédier des moyens complémentaires à Atout France. Ainsi nous avons sanctuarisé le fait qu’une partie des recettes générées par les visas soit fléchée vers Atout France et notamment sur la promotion internationale : ce sont 5 millions d’euros d’ores et déjà.
Cette somme va être amenée à augmenter, puisque, à échéance 2021, elle se montera à 8 millions d’euros. Compte tenu de l’évolution du coût des visas Schengen, nous aurons des moyens complémentaires qui vont abonder le budget d’Atout France.
Il faut optimiser le fonctionnement d'Atout France
TourMaG.com - Justement, vous augmentez le budget d’Atout France et en même temps, vous le diminuez. Quelque chose ne va pas !
J-B. Lemoyne : Non. Il faut avoir très clairement les choses en tête : Atout France est un GIE. A ce titre-là, c’est le Conseil d’Administration, la gouvernance d’Atout France qui est responsable de proposer, de faire adopter des budgets.
Par conséquent, l’Etat peut émettre des souhaits d’orientation mais il ne peut être totalement prescriptif. Ce que je peux vous dire c’est qu’il y a eu, au niveau de l’Etat, une réflexion sur les administrations et les opérateurs à l’horizon 2022.
Dans un état d’esprit de rationalisation, parce que, on le voit bien, on est rentré dans cette crise des gilets jaunes par un sujet de fiscalité.
Donc, si nous voulons baisser les impôts, baisser la fiscalité, que ce soit celle des ménages ou des entreprises, il faut baisser la dépense publique.
Cela signifie que tout le monde contribue à l’effort. S’agissant d’Atout France, une nouvelle page va s’écrire.
Christian Mantei, qui était Directeur Général, va devenir Président du Conseil d’Administration, une nouvelle gouvernance va s’installer avec l’arrivée, dans quelques semaine d’un nouveau ou nouvelle, directeur-trice général-e.
Par ailleurs, le moment est venu d’écrire un nouveau contrat d’objectifs et de performances, puisque le précédent est arrivé à échéance.
C’est dans le cadre de ce dialogue avec Atout France, dans toutes ses composantes, que ce soit sa direction, ses salariés, ses administrateurs et l’Etat qu’il faut dessiner un chemin pour l’avenir.
Je me suis rendu moi-même devant le CA d’Atout France, auquel participaient d’ailleurs des représentants du CSE (Comité Stratégique d’Entreprise) et j’ai appelé à un « remue-méninges » afin d’actualiser la stratégie de l’opérateur. Et, en fonction de cette actualisation, réfléchir à l’organisation.
Cela doit être le fruit d’un travail collectif, cela doit être le fruit d’un « remue-méninges » entre la direction, les salariés et les administrateurs. D’ailleurs, puisque le Conseil d’Administration est également composé de représentants des territoires, j’ai également appelé à avoir leur regard, tirer profit de leurs expériences.
On a vu, avec la diminution du nombre de régions, que beaucoup de Comités Régionaux du Tourisme ont dû fusionner. Cela a conduit à des transformations.
Nous sommes là aussi, face à un marché mondial en mutation, il n’est jamais illégitime de se poser la question de la transformation, de l’adaptation de nos outils, de nos moyens. Mais, vous l’avez compris, s’il y a toujours un travail qui peut être fait sur le fonctionnement, personne ne peut s’en abstraire.
Dans mon ministère, nous sommes un cabinet de cinq personnes pour gérer le Commerce Extérieur, le Tourisme, le Développement, la Francophonie et les Français de l’étranger. Autant vous dire que, question fonctionnement, on fait avec un outil très resserré.
Tout ça pour dire que tout le monde a l’obligation de réfléchir à l’optimisation de fonctionnement. Atout France l’a fait par le passé et je sais qu’elle n'est pas dans une posture archaïque !
Je comprends qu’il puisse y avoir des inquiétudes et c’est pour cela que j’ai appelé à ce que nous accomplissions un travail partenarial afin de dessiner la stratégie de demain.
J-B. Lemoyne : Non. Il faut avoir très clairement les choses en tête : Atout France est un GIE. A ce titre-là, c’est le Conseil d’Administration, la gouvernance d’Atout France qui est responsable de proposer, de faire adopter des budgets.
Par conséquent, l’Etat peut émettre des souhaits d’orientation mais il ne peut être totalement prescriptif. Ce que je peux vous dire c’est qu’il y a eu, au niveau de l’Etat, une réflexion sur les administrations et les opérateurs à l’horizon 2022.
Dans un état d’esprit de rationalisation, parce que, on le voit bien, on est rentré dans cette crise des gilets jaunes par un sujet de fiscalité.
Donc, si nous voulons baisser les impôts, baisser la fiscalité, que ce soit celle des ménages ou des entreprises, il faut baisser la dépense publique.
Cela signifie que tout le monde contribue à l’effort. S’agissant d’Atout France, une nouvelle page va s’écrire.
Christian Mantei, qui était Directeur Général, va devenir Président du Conseil d’Administration, une nouvelle gouvernance va s’installer avec l’arrivée, dans quelques semaine d’un nouveau ou nouvelle, directeur-trice général-e.
Par ailleurs, le moment est venu d’écrire un nouveau contrat d’objectifs et de performances, puisque le précédent est arrivé à échéance.
C’est dans le cadre de ce dialogue avec Atout France, dans toutes ses composantes, que ce soit sa direction, ses salariés, ses administrateurs et l’Etat qu’il faut dessiner un chemin pour l’avenir.
Je me suis rendu moi-même devant le CA d’Atout France, auquel participaient d’ailleurs des représentants du CSE (Comité Stratégique d’Entreprise) et j’ai appelé à un « remue-méninges » afin d’actualiser la stratégie de l’opérateur. Et, en fonction de cette actualisation, réfléchir à l’organisation.
Cela doit être le fruit d’un travail collectif, cela doit être le fruit d’un « remue-méninges » entre la direction, les salariés et les administrateurs. D’ailleurs, puisque le Conseil d’Administration est également composé de représentants des territoires, j’ai également appelé à avoir leur regard, tirer profit de leurs expériences.
On a vu, avec la diminution du nombre de régions, que beaucoup de Comités Régionaux du Tourisme ont dû fusionner. Cela a conduit à des transformations.
Nous sommes là aussi, face à un marché mondial en mutation, il n’est jamais illégitime de se poser la question de la transformation, de l’adaptation de nos outils, de nos moyens. Mais, vous l’avez compris, s’il y a toujours un travail qui peut être fait sur le fonctionnement, personne ne peut s’en abstraire.
Dans mon ministère, nous sommes un cabinet de cinq personnes pour gérer le Commerce Extérieur, le Tourisme, le Développement, la Francophonie et les Français de l’étranger. Autant vous dire que, question fonctionnement, on fait avec un outil très resserré.
Tout ça pour dire que tout le monde a l’obligation de réfléchir à l’optimisation de fonctionnement. Atout France l’a fait par le passé et je sais qu’elle n'est pas dans une posture archaïque !
Je comprends qu’il puisse y avoir des inquiétudes et c’est pour cela que j’ai appelé à ce que nous accomplissions un travail partenarial afin de dessiner la stratégie de demain.
Le fonctionnement est plus général que la masse salariale...
TourMaG.com - Certes, mais la restriction de 4 millions n’est pas sortie de l’opération du Saint Esprit ? Elle est réelle...
J-B. Lemoyne : Oui. Ce qui est sûr, c’est que le Premier Ministre, dans une réunion interministérielle dédiée aux réseaux « français à l’étranger » a posé ce chiffre comme une orientation. Je parle bien d’orientation.
TourMaG.com - Je crois même que vous vous êtes un peu battu pour que le chiffre ne soit pas trop lourd ?
J-B. Lemoyne : Je vous le confirme, parce que l’on partait sur un chiffre beaucoup plus élevé ! Et je considère, pour être dans la famille du tourisme depuis 10 ans, en ayant été à la tête de l’Agence de Développement touristique de l'Yonne et également administrateur à l’époque de RN2D, combien il est important d’avoir des outils qui soient opérationnels efficients.
Je pense que, s’il peut y avoir une réflexion sur le fonctionnement, il est important de conserver des moyens, qui soient financiers ou humains et qui permettent de conduire à bien la mission de promotion de nos destinations nationales.
D’ailleurs, le succès de Rendez-vous en France, tenu la semaine dernière à Marseille, en est un exemple éclatant. Et ça tombe à point nommé : nous avions été atteints par les images des saccages des Champs Elysées, du Fouquet’s et d’un certain nombre de commerces : c’était l’occasion de rassurer les tour-opérateurs internationaux et c’est un travail qu’Atout France a parfaitement accompli.
Nous allons continuer à la faire et je pense qu’il est probable que nous ayons à travailler sur un plan de relance de notre destination. Mais encore une fois, il faut savoir distinguer ce qui relève des moyens de promotion et ce qui relève des moyens de fonctionnement.
De ce point de vue-là, au moment où tout le monde trouve le fardeau fiscal trop élevé, tout le monde devrait se sentir concerné par cet aspect, en le faisant de façon très pragmatique. Il ne s’agit pas d’être idéologue.
Je constate qu’Atout France, sur les dernières années, a réussi à se transformer avec 80 « équivalents temps plein » qui n’ont pas été renouvelés mais dans le même temps, a réussi à attirer 10 millions de touristes supplémentaires !
TourMaG.com - Mais malgré tout, si je comprends bien, vous demandez une nouvelle organisation en supprimant un tiers de la masse salariale ?
J-B. Lemoyne : J'ai bien précisé que je parlais de fonctionnement. Le fonctionnement, c’est plus général que la masse salariale. Ça peut comprendre de la masse salariale, mais aussi d’autres éléments, tout simplement liés au soutien, à l’infrastructure, à l’immobilier, etc.
Je sais qu’Atout France est en mesure de faire des économies de ce point de vue-là. Ils en ont fait l’exemple en déménageant leur siège, ce qui a généré des économies substantielles.
Ce même type de réflexion, de même que les emprises immobilières à l’étranger peut contribuer efficacement aux objectifs définis par le Premier Ministre.
Mais je pense que penser en termes de fonctionnement permet de ne pas se focaliser sur la masse salariale parce que nous avons aussi besoin des femmes et des hommes d’Atout France pour faire rayonner nos destinations.
J-B. Lemoyne : Oui. Ce qui est sûr, c’est que le Premier Ministre, dans une réunion interministérielle dédiée aux réseaux « français à l’étranger » a posé ce chiffre comme une orientation. Je parle bien d’orientation.
TourMaG.com - Je crois même que vous vous êtes un peu battu pour que le chiffre ne soit pas trop lourd ?
J-B. Lemoyne : Je vous le confirme, parce que l’on partait sur un chiffre beaucoup plus élevé ! Et je considère, pour être dans la famille du tourisme depuis 10 ans, en ayant été à la tête de l’Agence de Développement touristique de l'Yonne et également administrateur à l’époque de RN2D, combien il est important d’avoir des outils qui soient opérationnels efficients.
Je pense que, s’il peut y avoir une réflexion sur le fonctionnement, il est important de conserver des moyens, qui soient financiers ou humains et qui permettent de conduire à bien la mission de promotion de nos destinations nationales.
D’ailleurs, le succès de Rendez-vous en France, tenu la semaine dernière à Marseille, en est un exemple éclatant. Et ça tombe à point nommé : nous avions été atteints par les images des saccages des Champs Elysées, du Fouquet’s et d’un certain nombre de commerces : c’était l’occasion de rassurer les tour-opérateurs internationaux et c’est un travail qu’Atout France a parfaitement accompli.
Nous allons continuer à la faire et je pense qu’il est probable que nous ayons à travailler sur un plan de relance de notre destination. Mais encore une fois, il faut savoir distinguer ce qui relève des moyens de promotion et ce qui relève des moyens de fonctionnement.
De ce point de vue-là, au moment où tout le monde trouve le fardeau fiscal trop élevé, tout le monde devrait se sentir concerné par cet aspect, en le faisant de façon très pragmatique. Il ne s’agit pas d’être idéologue.
Je constate qu’Atout France, sur les dernières années, a réussi à se transformer avec 80 « équivalents temps plein » qui n’ont pas été renouvelés mais dans le même temps, a réussi à attirer 10 millions de touristes supplémentaires !
TourMaG.com - Mais malgré tout, si je comprends bien, vous demandez une nouvelle organisation en supprimant un tiers de la masse salariale ?
J-B. Lemoyne : J'ai bien précisé que je parlais de fonctionnement. Le fonctionnement, c’est plus général que la masse salariale. Ça peut comprendre de la masse salariale, mais aussi d’autres éléments, tout simplement liés au soutien, à l’infrastructure, à l’immobilier, etc.
Je sais qu’Atout France est en mesure de faire des économies de ce point de vue-là. Ils en ont fait l’exemple en déménageant leur siège, ce qui a généré des économies substantielles.
Ce même type de réflexion, de même que les emprises immobilières à l’étranger peut contribuer efficacement aux objectifs définis par le Premier Ministre.
Mais je pense que penser en termes de fonctionnement permet de ne pas se focaliser sur la masse salariale parce que nous avons aussi besoin des femmes et des hommes d’Atout France pour faire rayonner nos destinations.
Bercy ? Trop de micro-management !
TourMaG.com - Malgré tout, cette réduction de la masse salariale sera proposée dans le cadre d’économies. Mais, à l’arrivée, des hommes et des femmes seront en moins ?
J-B. Lemoyne : Vous anticipez une réflexion. Une orientation a été donnée par le Premier Ministre, mais maintenant, c’est à l’opérateur de réfléchir à la façon dont il conçoit sa stratégie et comment il va la mettre en œuvre.
Moi, je ne peux pas me substituer à l’opérateur. Là, je suis dans la méthode pour que l’on puisse y arriver de la meilleure façon possible.
Je considère qu’il faut toujours être force de proposition plutôt que de subir les oukases de la direction budgétaire de Bercy qui, après, dans la discussion du budget, va imposer soit des plafonds d’emploi, soit des réductions budgétaires.
J’appelle tout le monde à être créatif, inventif et à travailler à ce projet stratégique pour l’entreprise dans le cadre aussi de ce contrat d’objectif et de performance que l’on a signé !
Ce « COP » ne doit pas être une créature technocratique issu de réunions entre la tutelle et l’opérateur, mais bien le fruit d’un travail partenarial au sein de l’opérateur entre les administrateurs, les salariés et la direction. Je ne peux pas être plus clair pour dire que tout reste à écrire… dans le respect des personnes !
TourMaG.com - Nous avons quand même l’impression que vous subissez une grosse pression de la part de Bercy ? Nous avons l’impression que Bercy est omniprésent et omnipuissant…
J-B. Lemoyne : Je suis très à l’aise pour vous en parler, puisque je m’en suis ouvert dans un message au Président de la République, en signalant que, à mon avis, il y avait trop de « micro-management » de la part de Bercy sur les autres ministères.
Or, l’esprit de la loi organique relatives aux lois de finances, qui est une réforme budgétaire qui a eu lieu il y a une quinzaine d’années, était de faire en sorte que chaque ministre soit son propre ministre du budget !
C’est-à-dire qu’il soit aussi responsable mais qu’il ne soit pas obligé de demander à chaque fois un blanc-seing, y compris pour de menues dépenses. Cette logique de responsabilité est, à mon sens, insuffisamment valorisée dans le fonctionnement aujourd’hui au quotidien, entre Bercy et les ministères sectoriels.
J-B. Lemoyne : Vous anticipez une réflexion. Une orientation a été donnée par le Premier Ministre, mais maintenant, c’est à l’opérateur de réfléchir à la façon dont il conçoit sa stratégie et comment il va la mettre en œuvre.
Moi, je ne peux pas me substituer à l’opérateur. Là, je suis dans la méthode pour que l’on puisse y arriver de la meilleure façon possible.
Je considère qu’il faut toujours être force de proposition plutôt que de subir les oukases de la direction budgétaire de Bercy qui, après, dans la discussion du budget, va imposer soit des plafonds d’emploi, soit des réductions budgétaires.
J’appelle tout le monde à être créatif, inventif et à travailler à ce projet stratégique pour l’entreprise dans le cadre aussi de ce contrat d’objectif et de performance que l’on a signé !
Ce « COP » ne doit pas être une créature technocratique issu de réunions entre la tutelle et l’opérateur, mais bien le fruit d’un travail partenarial au sein de l’opérateur entre les administrateurs, les salariés et la direction. Je ne peux pas être plus clair pour dire que tout reste à écrire… dans le respect des personnes !
TourMaG.com - Nous avons quand même l’impression que vous subissez une grosse pression de la part de Bercy ? Nous avons l’impression que Bercy est omniprésent et omnipuissant…
J-B. Lemoyne : Je suis très à l’aise pour vous en parler, puisque je m’en suis ouvert dans un message au Président de la République, en signalant que, à mon avis, il y avait trop de « micro-management » de la part de Bercy sur les autres ministères.
Or, l’esprit de la loi organique relatives aux lois de finances, qui est une réforme budgétaire qui a eu lieu il y a une quinzaine d’années, était de faire en sorte que chaque ministre soit son propre ministre du budget !
C’est-à-dire qu’il soit aussi responsable mais qu’il ne soit pas obligé de demander à chaque fois un blanc-seing, y compris pour de menues dépenses. Cette logique de responsabilité est, à mon sens, insuffisamment valorisée dans le fonctionnement aujourd’hui au quotidien, entre Bercy et les ministères sectoriels.
Gilets Jaunes et Vacances pour tous...
TourMaG.com - Les gilets jaunes. Vous me parliez tout à l’heure de ces « Vacances pour tous » Comment peut-on concilier à la fois l’attractivité du tourisme en France, cette crise initiée par les plus démunis du pays et leur faire miroiter des vacances… pour tous ?
J-B. Lemoyne : Ce mouvement, né en novembre dernier concerne des personnes qui travaillent, sont dans la vie active, ont des revenus ou des salaires pas énormes et qui, oui, ont du mal à joindre les deux bouts. Pour lesquels les postes de loisirs font partie des variables d’ajustement.
Très clairement. Ce que je constate aussi, c’est que quelques milliers de personnes qui continuent à manifester ou à participer à des émeutes, parce que, désolé de le dire, mais ce qui s’est passé aux Champs Elysées, ce n’est pas autre chose, sont dans une autre logique, sont parfois des gens qui sont quelque part, radicalisés ou même tout simplement des casseurs.
Ce qui est sûr, c’est que le Président de la République a déjà apporté deux réponses.
L’une en décembre, avec pas moins de 10 milliards d’euros mis sur la table avec un certain nombre de primes données par les entreprises à leurs salariés et d’autres choses encore, notamment pour les retraités modestes.
L’autre réponse c’est ce grand débat national : nous sommes en train de regarder tout ce qui en est sorti de la part des Français qui s’en sont emparés massivement.
Moi, par exemple, j’ai reçu les contributions de l’Unat ou d’institutions comme VVF pour essayer de trouver des mesures, des solutions permettant de trouver des solutions afin qu’un plus grand nombre de Français puissent partir en vacances.
Ça passe aussi par le fait de maintenir un réseau d’infrastructures dans le tourisme social qui soient décents. J’ai constaté par exemple qu’un certain nombre de colonies de vacances, appartenant parfois à des CAF ont été fermées. Or, ça constituait une réponse pour un certain nombre de jeunes.
Je constate que nous devons absolument trouver le moyen de maintenir et même développer le nombre de classes vertes, de classes de neige…Parce que c’est aussi en faisant en sorte que les jeunes se familiarisent tôt avec la montagne et que plus tard, ils auront envie d’y retourner.
Une réponse en termes de tourisme social sera aussi une réponse tout court à cette crise des gilets jaunes et c’est pourquoi Madame Fontenel-Personne a ces six mois pour travailler.
Son rapport permettra de prendre des décisions lors du Conseil Interministériel du Tourisme qui se tiendra en Octobre prochain. Nous sommes vraiment dans l’esprit de prendre des mesures !
J-B. Lemoyne : Ce mouvement, né en novembre dernier concerne des personnes qui travaillent, sont dans la vie active, ont des revenus ou des salaires pas énormes et qui, oui, ont du mal à joindre les deux bouts. Pour lesquels les postes de loisirs font partie des variables d’ajustement.
Très clairement. Ce que je constate aussi, c’est que quelques milliers de personnes qui continuent à manifester ou à participer à des émeutes, parce que, désolé de le dire, mais ce qui s’est passé aux Champs Elysées, ce n’est pas autre chose, sont dans une autre logique, sont parfois des gens qui sont quelque part, radicalisés ou même tout simplement des casseurs.
Ce qui est sûr, c’est que le Président de la République a déjà apporté deux réponses.
L’une en décembre, avec pas moins de 10 milliards d’euros mis sur la table avec un certain nombre de primes données par les entreprises à leurs salariés et d’autres choses encore, notamment pour les retraités modestes.
L’autre réponse c’est ce grand débat national : nous sommes en train de regarder tout ce qui en est sorti de la part des Français qui s’en sont emparés massivement.
Moi, par exemple, j’ai reçu les contributions de l’Unat ou d’institutions comme VVF pour essayer de trouver des mesures, des solutions permettant de trouver des solutions afin qu’un plus grand nombre de Français puissent partir en vacances.
Ça passe aussi par le fait de maintenir un réseau d’infrastructures dans le tourisme social qui soient décents. J’ai constaté par exemple qu’un certain nombre de colonies de vacances, appartenant parfois à des CAF ont été fermées. Or, ça constituait une réponse pour un certain nombre de jeunes.
Je constate que nous devons absolument trouver le moyen de maintenir et même développer le nombre de classes vertes, de classes de neige…Parce que c’est aussi en faisant en sorte que les jeunes se familiarisent tôt avec la montagne et que plus tard, ils auront envie d’y retourner.
Une réponse en termes de tourisme social sera aussi une réponse tout court à cette crise des gilets jaunes et c’est pourquoi Madame Fontenel-Personne a ces six mois pour travailler.
Son rapport permettra de prendre des décisions lors du Conseil Interministériel du Tourisme qui se tiendra en Octobre prochain. Nous sommes vraiment dans l’esprit de prendre des mesures !
Transposition de la Directive européenne? Il faudra évaluer dans quelques mois
TourMaG.com - Parlons de cette transposition de la Directive Européenne sur les voyages à forfait. Les professionnels jugent que cette Directive a été « surtransposée » en France, notamment sur le terme de « responsabilité de plein droit. Les sénateurs ont adopté un amendement afin de supprimer cette notion mais les députés ont « retoqué » la proposition. Qu’en pense le Ministre ?
J-B. Lemoyne : Dans cette histoire, il me semble l’ordonnance qui a été prise et l’article de la Loi Pacte qui ratifie l’ordonnance ne changeait pas la nature de la responsabilité. La responsabilité de plein droit n’est pas nouvelle et existe depuis les années 90. Donc, de ce point de vue-là, il n’y a pas de changement pour les opérateurs français.
Ce qui est sûr, c’est que nous sommes aussi dans un contexte de concurrence accrue, notamment sur ces plateformes où vous pouvez acheter en un « clic ».
Vous savez, je crois que dans la vie, ce qui est très sain, lorsqu’il y a des débats homériques, et je note que sur ce point il y a eu de gros débats internes à la profession et au niveau des parlementaires, il faudra, tout simplement dans quelques mois, procéder à une évaluation.
Il faudra évaluer quel est l’impact de l’entrée en vigueur de l’ordonnance et en fonction de cette évaluation, pouvoir adapter ou non les choses.
TourMaG.com - Ce n’est donc pas figé ?
J-B. Lemoyne : Aujourd’hui, il y a une position. Le ministère de l’Economie qui est responsable de la loi s’est déclaré opposé à des changements. D’ailleurs, ce que j’ai entendu dans le Grand Débat, c’est que les Français voulaient davantage d’évaluations.
Et bien, dans quelques mois, évaluerons le fonctionnement de cette directive et sa transposition en France. Il faut être concret et pragmatique, c’est la marque de fabrique du Président.
TourMaG.com - C’est une promesse que vous faites aux professionnels ?
J-B. Lemoyne : En tout cas, c’est la façon dont moi, je vois les choses. Après il ne vous aura pas échappé que c’est un domaine qui est partagé avec Bercy puisqu’il concerne également la protection du consommateur en même temps que la régulation des acteurs du tourisme.
J-B. Lemoyne : Dans cette histoire, il me semble l’ordonnance qui a été prise et l’article de la Loi Pacte qui ratifie l’ordonnance ne changeait pas la nature de la responsabilité. La responsabilité de plein droit n’est pas nouvelle et existe depuis les années 90. Donc, de ce point de vue-là, il n’y a pas de changement pour les opérateurs français.
Ce qui est sûr, c’est que nous sommes aussi dans un contexte de concurrence accrue, notamment sur ces plateformes où vous pouvez acheter en un « clic ».
Vous savez, je crois que dans la vie, ce qui est très sain, lorsqu’il y a des débats homériques, et je note que sur ce point il y a eu de gros débats internes à la profession et au niveau des parlementaires, il faudra, tout simplement dans quelques mois, procéder à une évaluation.
Il faudra évaluer quel est l’impact de l’entrée en vigueur de l’ordonnance et en fonction de cette évaluation, pouvoir adapter ou non les choses.
TourMaG.com - Ce n’est donc pas figé ?
J-B. Lemoyne : Aujourd’hui, il y a une position. Le ministère de l’Economie qui est responsable de la loi s’est déclaré opposé à des changements. D’ailleurs, ce que j’ai entendu dans le Grand Débat, c’est que les Français voulaient davantage d’évaluations.
Et bien, dans quelques mois, évaluerons le fonctionnement de cette directive et sa transposition en France. Il faut être concret et pragmatique, c’est la marque de fabrique du Président.
TourMaG.com - C’est une promesse que vous faites aux professionnels ?
J-B. Lemoyne : En tout cas, c’est la façon dont moi, je vois les choses. Après il ne vous aura pas échappé que c’est un domaine qui est partagé avec Bercy puisqu’il concerne également la protection du consommateur en même temps que la régulation des acteurs du tourisme.
Objectif : 60 milliards de recettes touristiques en 2020
TourMaG.com - L’immatriculation des professionnels du tourisme est assurée par Atout France. Le syndicat patronal des opérateurs de tourisme a exprimé son souhait de participer à cette charge. Qu’en pensez-vous ?
J-B. Lemoyne : Sur ce sujet, je comprends que la directive « service » du Règlement Européen ne permet pas que des parties prenantes, en lien direct puisse y être directement associé. C’est un frein juridique et par conséquent, nous n’avons pas vocation à enfreindre ce cadre européen existant.
TourMaG.com - 100 millions de visiteurs d’ici 2020 : réalité ou utopie ?
J-B. Lemoyne : Cette cible de 100 millions avait été fixée par Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian l’a reprise à son compte. Il faut rester mobilisés sur cet objectif.
Vous savez, les objectifs sont faits pour avancer. Mais nous en avons un autre, tout aussi important, c’est celui des recettes générées par ces touristes : 60 milliards de recettes et nous en sommes tout près.
C’est aussi important, en termes de richesses et de retombées d’emploi. A ce sujet d’ailleurs, nous allons faire un très gros effort en termes de formation afin de valoriser des métiers un peu délaissés en ce moment.
TourMaG.com - Pour finir sur une note plus drôle, on annonce un remaniement ministériel. Est-ce votre dernière interview en tant que Ministre du Tourisme ?
J-B. Lemoyne : Vous savez, par définition, il faut rester très humble dans cette mission : vous savez quand vous la commencez, vous ne savez pas quand vous la finirez.
Tant que le Président de la République et le Premier ministre me font confiance, dans cette mission de Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, notamment en charge du Tourisme, je l’accomplis avec cœur, passion.
C’est un secteur que je connais depuis dix ans, que j’estime essentiel. Ma porte est toujours ouverte, nous étions jeudi dernier avec les représentants du tourisme à Paris et en Île de France pour travailler sur les suites des événements que nous avons connus.
C’est toujours, même si les circonstances sont parfois complexes, un grand bonheur !
J-B. Lemoyne : Sur ce sujet, je comprends que la directive « service » du Règlement Européen ne permet pas que des parties prenantes, en lien direct puisse y être directement associé. C’est un frein juridique et par conséquent, nous n’avons pas vocation à enfreindre ce cadre européen existant.
TourMaG.com - 100 millions de visiteurs d’ici 2020 : réalité ou utopie ?
J-B. Lemoyne : Cette cible de 100 millions avait été fixée par Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian l’a reprise à son compte. Il faut rester mobilisés sur cet objectif.
Vous savez, les objectifs sont faits pour avancer. Mais nous en avons un autre, tout aussi important, c’est celui des recettes générées par ces touristes : 60 milliards de recettes et nous en sommes tout près.
C’est aussi important, en termes de richesses et de retombées d’emploi. A ce sujet d’ailleurs, nous allons faire un très gros effort en termes de formation afin de valoriser des métiers un peu délaissés en ce moment.
TourMaG.com - Pour finir sur une note plus drôle, on annonce un remaniement ministériel. Est-ce votre dernière interview en tant que Ministre du Tourisme ?
J-B. Lemoyne : Vous savez, par définition, il faut rester très humble dans cette mission : vous savez quand vous la commencez, vous ne savez pas quand vous la finirez.
Tant que le Président de la République et le Premier ministre me font confiance, dans cette mission de Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, notamment en charge du Tourisme, je l’accomplis avec cœur, passion.
C’est un secteur que je connais depuis dix ans, que j’estime essentiel. Ma porte est toujours ouverte, nous étions jeudi dernier avec les représentants du tourisme à Paris et en Île de France pour travailler sur les suites des événements que nous avons connus.
C’est toujours, même si les circonstances sont parfois complexes, un grand bonheur !
Retrouvez toutes les interviews "Je ne vous ai rien dit..." par Dominique Gobert en cliquant sur ce lien.