Jean-François Dominiak : "Il est plus que nécessaire qu'un débat s'ouvre avec l'ensemble de la profession pour que nous obtenions des mesures structurantes et non cosmétiques, nous attendons un signe fort de l'Etat" - DR
Après les différentes demandes formulées depuis la crise liée au covid-19, le Syndicat des Compagnies AéRiennes Autonomes (SCARA) en appelle une nouvelle fois à l'Etat.
"Le choc que nous subissons est immense" constate Jean-François Dominiak, président du SCARA et directeur général d’ASL Airlines France. Entre janvier et août 2020, le trafic a chuté de 66% en métropole (source DGAC) par rapport à la même période en 2019.
Et pour l'heure les perspectives sont plus que sombres : "Le retour à la normalité est très lointain et personne n'a de vision précise de ce qu'il va se passer" ajoute le président du syndicat qui regroupe 50% des compagnies aériennes françaises, basées en métropole et dans les territoires ultra-marins.
Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA) les recettes totales du secteur devraient diminuer de 46 % par rapport au chiffre de 2019, qui s'élève à 838 milliards de dollars.
L'IATA s'attend ainsi à ce que le trafic de l'année 2020 soit en baisse de 66 % par rapport à 2019, et à ce que la demande de décembre soit en baisse de 68 %. "Sans aide financière supplémentaire du gouvernement, la compagnie aérienne médiane ne dispose plus que de 8,5 mois de liquidités au rythme actuel d'absorption" a déclaré Alexandre de Juniac PDG de l'IATA fin octobre.
Lire : IATA : les compagnies aériennes ne disposent plus que de 8,5 mois de liquidités
"Le choc que nous subissons est immense" constate Jean-François Dominiak, président du SCARA et directeur général d’ASL Airlines France. Entre janvier et août 2020, le trafic a chuté de 66% en métropole (source DGAC) par rapport à la même période en 2019.
Et pour l'heure les perspectives sont plus que sombres : "Le retour à la normalité est très lointain et personne n'a de vision précise de ce qu'il va se passer" ajoute le président du syndicat qui regroupe 50% des compagnies aériennes françaises, basées en métropole et dans les territoires ultra-marins.
Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA) les recettes totales du secteur devraient diminuer de 46 % par rapport au chiffre de 2019, qui s'élève à 838 milliards de dollars.
L'IATA s'attend ainsi à ce que le trafic de l'année 2020 soit en baisse de 66 % par rapport à 2019, et à ce que la demande de décembre soit en baisse de 68 %. "Sans aide financière supplémentaire du gouvernement, la compagnie aérienne médiane ne dispose plus que de 8,5 mois de liquidités au rythme actuel d'absorption" a déclaré Alexandre de Juniac PDG de l'IATA fin octobre.
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Nous attendons un signe fort
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Si les mesures prises par le gouvernement : Prêt garanti par l'Etat, chômage partiel "ont été utiles", pour Jean-François Dominiak : "repousser le tas de sable n'est pas suffisant".
Le SCARA demande ainsi au gouvernement un nouveau débat sur la base des assises du transport aérien.
"Il est plus que nécessaire qu'un débat s'ouvre avec l'ensemble de la profession pour que nous obtenions des mesures structurantes et non cosmétiques, nous attendons un signe fort de l'Etat. Ce dernier n'a pas compris quel était le véritable problème. La situation en trésorerie est très tendue" précise le président du syndicat.
Pourtant les assises du transport aérien organisées en 2018 n'avaient pas convaincu loin s'en faut les professionnels du secteur. Jean-François Domeniak reconnait que ces assises ont finalement abouti ... sur l'écotaxe.
Reste que le directeur général d'ASL attend "un signe fort" de l'Etat.
"En convoquant de nouvelles assises, toute la question est de savoir si l'Etat souhaite garder un pavillon français" lance-t-il.
Les compagnies aériennes françaises seront-elles entendues ?
Le SCARA demande ainsi au gouvernement un nouveau débat sur la base des assises du transport aérien.
"Il est plus que nécessaire qu'un débat s'ouvre avec l'ensemble de la profession pour que nous obtenions des mesures structurantes et non cosmétiques, nous attendons un signe fort de l'Etat. Ce dernier n'a pas compris quel était le véritable problème. La situation en trésorerie est très tendue" précise le président du syndicat.
Pourtant les assises du transport aérien organisées en 2018 n'avaient pas convaincu loin s'en faut les professionnels du secteur. Jean-François Domeniak reconnait que ces assises ont finalement abouti ... sur l'écotaxe.
Reste que le directeur général d'ASL attend "un signe fort" de l'Etat.
"En convoquant de nouvelles assises, toute la question est de savoir si l'Etat souhaite garder un pavillon français" lance-t-il.
Les compagnies aériennes françaises seront-elles entendues ?
Voici quelque-unes des demandes du SCARA depuis le début de cette crise :
Prise en charge par l’État du financement de missions d’intérêt général qu’il a abandonné au cours du temps :
– La taxe d’aéroport, finance la sûreté et la sécurité en aéroports, acquittée par les compagnies aériennes pour chaque
départ
– Le coût du contrôle aux frontières automatisé (PARAFE) qui ne cesse de croître.
– La taxe de solidarité sur les seuls billets d’avion, dite « Taxe Chirac »
– L’écotaxe sur les billets d’avions mise en œuvre cette année au profit notamment du développement du transport
ferroviaire
Prise en charge par État de la totalité du coût des infrastructures de navigation aérienne et aéroportuaires.
Des mesures structurelles pour accompagner le rebond
Ouverture de discussions pour étudier une plus juste répartition entre l’État et d’autres acteurs économiques.
- Le SCARA propose notamment d’élargir l’assiette des taxes relevant de la solidarité, de la transition écologique et de la sûreté, à d’autres acteurs économiques que les compagnies aériennes.
Un soutien financier de l’État qui ne soit pas réservé au seul Groupe Air France
Une réforme profonde du financement des aéroports, et notamment des Aéroports De Paris
Fin du système de « double caisse » aussi néfaste pour les compagnies aériennes que pour l’intérêt général
- Un retour à la caisse unique pour ADP, permettrait de faire baisser les redevances acquittées par les compagnies aériennes de 400 millions d’€.
– La taxe d’aéroport, finance la sûreté et la sécurité en aéroports, acquittée par les compagnies aériennes pour chaque
départ
– Le coût du contrôle aux frontières automatisé (PARAFE) qui ne cesse de croître.
– La taxe de solidarité sur les seuls billets d’avion, dite « Taxe Chirac »
– L’écotaxe sur les billets d’avions mise en œuvre cette année au profit notamment du développement du transport
ferroviaire
Prise en charge par État de la totalité du coût des infrastructures de navigation aérienne et aéroportuaires.
Des mesures structurelles pour accompagner le rebond
Ouverture de discussions pour étudier une plus juste répartition entre l’État et d’autres acteurs économiques.
- Le SCARA propose notamment d’élargir l’assiette des taxes relevant de la solidarité, de la transition écologique et de la sûreté, à d’autres acteurs économiques que les compagnies aériennes.
Un soutien financier de l’État qui ne soit pas réservé au seul Groupe Air France
Une réforme profonde du financement des aéroports, et notamment des Aéroports De Paris
Fin du système de « double caisse » aussi néfaste pour les compagnies aériennes que pour l’intérêt général
- Un retour à la caisse unique pour ADP, permettrait de faire baisser les redevances acquittées par les compagnies aériennes de 400 millions d’€.