"Sans prétendre m’ériger en donneur de leçons, je souhaite rappeler une évidence : notre métier est basé sur l’ouverture au monde et l’échange..." /photo JDL
Mes participations à trois récents rassemblements de professionnels du voyage m’ont inspiré ces quelques réflexions.
10 novembre, Madrid, Rencontre des dirigeants Manor: très grande sérénité.
16 novembre, trois jours après les attentats de Paris, Journées des Entrepreneurs du Voyage à Marseille: émotion, recueillement, concentration, une profession unie témoigne de sa détermination à ne pas courber l’échine face à la barbarie. Très peu d’annulations.
3 décembre, Istanbul, Congrès Selectour Afat : accueil chaleureux et généreux d’une ville jeune, ouverte et dynamique, soirées festives jusqu’à pas d’heure, programme intégralement respecté, retour enthousiaste des congressistes.
Et pourtant près de 80 annulations ou no show. Des agents de voyages, des producteurs, des fournisseurs, un sportif de haut niveau, un DJ talentueux, des salariés de Selectour Afat… ont préféré rester à Paris, ville jugée par eux beaucoup plus sure qu’Istanbul, alors que les statistiques témoignent cruellement du contraire.
10 novembre, Madrid, Rencontre des dirigeants Manor: très grande sérénité.
16 novembre, trois jours après les attentats de Paris, Journées des Entrepreneurs du Voyage à Marseille: émotion, recueillement, concentration, une profession unie témoigne de sa détermination à ne pas courber l’échine face à la barbarie. Très peu d’annulations.
3 décembre, Istanbul, Congrès Selectour Afat : accueil chaleureux et généreux d’une ville jeune, ouverte et dynamique, soirées festives jusqu’à pas d’heure, programme intégralement respecté, retour enthousiaste des congressistes.
Et pourtant près de 80 annulations ou no show. Des agents de voyages, des producteurs, des fournisseurs, un sportif de haut niveau, un DJ talentueux, des salariés de Selectour Afat… ont préféré rester à Paris, ville jugée par eux beaucoup plus sure qu’Istanbul, alors que les statistiques témoignent cruellement du contraire.
"’il n’existe plus de zone sans risque..."
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César Balderacchi nous a quittés
Sans prétendre m’ériger en donneur de leçons, je souhaite rappeler une évidence : notre métier est basé sur l’ouverture au monde et l’échange.
Il est tout aussi incompatible avec le repli sur soi qu’avec la xénophobie.
En se laissant dominer par des pulsions émotionnelles irrationnelles et anxiogènes on finit par les instiller aux candidats au voyage : iriez-vous demander conseil à un caviste qui prétendrait ne boire que de l’eau ?
A un vendeur de voiture qui refuserait de conduire par crainte des accidents ? Pas plus qu’à un professionnel du voyage qui aurait peur de voyager.
Il n’y a pas de courage à aller à Marseille, Madrid ou Istanbul, simplement de la cohérence.
Le risque terroriste est partout depuis un bon demi-siècle : à Madrid, Tunis, New York, Toulouse, Ankara, Copenhague, Boston ou au Caire ; en janvier et en novembre à Paris ; ces derniers jours en Californie et à Londres… Il doit d’autant moins nous cloîtrer qu’il n’existe plus de zone sans risque.
J’exècre ce pour quoi se battent les terroristes : la haine, l’obscurantisme, la violence, l’asservissement des femmes, l’inculture et l’intolérance ; en un mot, la barbarie. Ils veulent nous faire taire et nous terrer. Refuser de voyager ce serait commencer à leur donner raison...
Il est tout aussi incompatible avec le repli sur soi qu’avec la xénophobie.
En se laissant dominer par des pulsions émotionnelles irrationnelles et anxiogènes on finit par les instiller aux candidats au voyage : iriez-vous demander conseil à un caviste qui prétendrait ne boire que de l’eau ?
A un vendeur de voiture qui refuserait de conduire par crainte des accidents ? Pas plus qu’à un professionnel du voyage qui aurait peur de voyager.
Il n’y a pas de courage à aller à Marseille, Madrid ou Istanbul, simplement de la cohérence.
Le risque terroriste est partout depuis un bon demi-siècle : à Madrid, Tunis, New York, Toulouse, Ankara, Copenhague, Boston ou au Caire ; en janvier et en novembre à Paris ; ces derniers jours en Californie et à Londres… Il doit d’autant moins nous cloîtrer qu’il n’existe plus de zone sans risque.
J’exècre ce pour quoi se battent les terroristes : la haine, l’obscurantisme, la violence, l’asservissement des femmes, l’inculture et l’intolérance ; en un mot, la barbarie. Ils veulent nous faire taire et nous terrer. Refuser de voyager ce serait commencer à leur donner raison...