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La Case de l'Oncle Dom : Bizarre, aurions-nous un vrai ministère du Tourisme ?

L'édito de Dominique Gobert


Les temps changent au Ministère du Tourisme. J'ai connu l'époque Pinel, durant laquelle, quand on ne voulait rien savoir, il fallait causer avec Mademoiselle. Enfin, causer, c'est un bien grand mot, puisqu'elle ne lisait que les notes de ses conseillers… Et encore, lire est un bien grand mot !


le Mardi 21 Avril 2015

Mon objectivité subjective est quasi proverbiale, mais je pense que, pour une fois, avec un Ministère du Tourisme "tutélé" par les Affaires Etrangères, on tient le bon bout © FineBokeh - Fotolia.com
Mon objectivité subjective est quasi proverbiale, mais je pense que, pour une fois, avec un Ministère du Tourisme "tutélé" par les Affaires Etrangères, on tient le bon bout © FineBokeh - Fotolia.com
Vint le sursaut, crise oblige et la déclaration de notre bon Président normal : "Le tourisme, Grande cause Nationale".

Damned, un pas de géant pour cette industrie qui représente quasi 7% de notre richesse industrielle, quelque 2 millions d'emplois, j'en passe et des meilleures.

Du coup, on remanie le gouvernement, Laurent Fabius prend en charge ce Ministère, en plus des Affaires étranges et s'entoure de Secrétaires d'Etat… qui passent vite.

Fleur, l'espace de la vie d'une rose, Thevenoud, le grand distrait administratif (il est resté deux semaines) et un petit jeune, plutôt prometteur, Matthias Fekl… Qui, lui, semble bien en poste et contrairement à certains politique d'un autre temps, content d'assurer le job.

Je connais un Fred Zadig, qui, après avoir fait des pieds et des mains pour occuper le terrain, avait aussi fait des mains et des pieds pour le quitter. La vox populi l'a viré.

Et donc place aux jeunes, ce qui change des vieux éléphants. Certes, Matthias Fekl reste sous la houlette de Laurent Fabius (faut quand même garder quelques seniors).

La Case de l'Oncle Dom : Bizarre, aurions-nous un vrai ministère du Tourisme ?
Et, malgré le "turn over" de la fonction, entend ne pas systématiquement détruire ce qu'avaient tenté de construire ses prédécesseurs. Sans tenir à imprimer sa marque, il semble décidé à accomplir le job.

Bien évidemment, ce qui l'intéresse avant tout, c'est d'attirer le maximum de touristes étrangers vers notre belle Gaule, laquelle, souligne-t-il, reste encore la première destination touristique mondiale.

Sans oublier cependant que la concurrence devient de plus en plus âpre et qu'il faut bien compter que d'ici très peu de temps, la migration touristique va quasi doubler… Et donc qu'il faudra mettre les bouchées doubles (bin oui, on double !) afin de profiter de la manne touristique.

Avec quels moyens ? Là, en bon politique, Matthias Fekl évite l'écueil assez habilement. Atout France ? Oui, le budget a légèrement baissé, mais après tout, c'est le lot de tous les ministères du gouvernement. Mais les équipes sont très compétentes et ils font un travail remarquable.

Quand à nos ambassadeurs, dont Laurent Fabius avait fait les "commerciaux touristique" de notre pays, ils ont intérêt à jouer le jeu. D'ailleurs, ceux qui semblaient négliger la mission se sont fait remonter les bretelles de la part de notre ancien (et plus jeune à l'époque) Premier Ministre.

Qu'on se le dise…

Et puis, ce n'est pas parce que l'on n'a pas de moyens que l'on n'a pas d'idées. A preuve, les contrats de destination, l'instauration et le développement d'un tourisme rural de qualité, les pôles touristiques, faut pas croire que c'est de la daube.

C'est vrai que notre pays est riche, tant en vieilles pierres, chères à nos bons touristes, qu'en artisanat de toute sorte, sans parler de notre bien-manger.

Et qu'il faut que nos visiteurs puissent découvrir tout ça. Pas seulement se taper en deux jours et demi, Paris, Marseille et repartir vers d'autres horizons.

Mais faut aussi bien les accueillir nos touristes. Pas les faire attendre des mois avant qu'ils obtiennent un visa… Là on semble sur la bonne voie, de même que sur le plan de la sécurité et des liaisons vers nos aéroports.

D'ailleurs, on sait maintenant que les taxis vont bénéficier, afin de transporter les chinoas avides de rencontrer Monsieur Fabius, à l'aube, au sortir de leur avion, de voies réservées (aux heures de pointe) sur les autoroutes reliant Paris à Orly et Roissy.

Pas sûr que cette brillante mesure fluidifie la circulation. Pas sûr non plus que les tacos acceptent un forfait avantageux pour leurs clients. Mais il est vrai que construire des aéroports sans moyens d'accès avec la ville fait, encore une fois, preuve de l'incompétence de techniciens peu soucieux de la vraie vie. Un vrai sujet de philo !

Et qu'il y aura un tarif "forfaitaire" de grande qualité. Et donc, les tacos n'ont plus intérêt à abuser ces pauvres chinoas (et les autres d'ailleurs) en leur comptant une course digne d'un émir qatareux.

En ce qui concerne le réceptif, en France, on sent cependant Matthias Fekl plus prudent. Et la TVA, distordue par rapport à nos concurrents c'est pas encore vraiment ça… Mais bon, ça dure depuis si longtemps et puis ça donnera au Président du Znav l'occasion d'aller en visite dans le beau bureau du Ministre.

Moi, vous me connaissez. Mon objectivité subjective est quasi proverbiale, mais je pense que, pour une fois, avec un Ministère du Tourisme tutélé (oui, laisse mon vieux secrétaire de rédac, c'est nouveau et faut apprendre un autre français aux chinoas) par les Affaires Etrangères, on tient le bon bout.

Reste à savoir si nous n'aurons pas un autre remaniement, que, sinon, Caramba, tout serait à refaire !


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