Il n'y va pas de main morte, le patron des patrons hôteliers et comme d'habitude, ne lésine pas sur les mots "forts" - DR : UMIH
C'est dans une lettre, ouverte par mégarde je suppose, adressée à mes confrères et amis du Quotidien du Tourisme, que Roland Héguy, bouillonnant patron de l'UMIH (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) dénonce les "mystifications" des plateformes collaboratives…
Il n'y va pas de main morte, le patron des patrons hôteliers et comme d'habitude, ne lésine pas sur les mots "forts".
Et de dénoncer haut et fort un "hold up silencieux où, au lieu de dire haut les mains, on vous fait les poches en vous chantant une berceuse".
Pour lui, les Airbnb, Abritel et autres ne sont qu'une vaste mystification qui, sous prétexte d'une certaine "économie de partage", vaste sujet au demeurant, ne "masquent en réalité que d'énormes intérêts financiers qui dévorent nos entreprises et nos emplois (…) et qui gangrènent le tourisme français et ses deux millions d'emplois" !
C'est vrai qu'il a des arguments solides, Monsieur Héguy (me demande si c'est pas encore un basque bondissant), lorsqu'il liste les "mystifications" de cette économie collaborative de l'hébergement.
Il n'y va pas de main morte, le patron des patrons hôteliers et comme d'habitude, ne lésine pas sur les mots "forts".
Et de dénoncer haut et fort un "hold up silencieux où, au lieu de dire haut les mains, on vous fait les poches en vous chantant une berceuse".
Pour lui, les Airbnb, Abritel et autres ne sont qu'une vaste mystification qui, sous prétexte d'une certaine "économie de partage", vaste sujet au demeurant, ne "masquent en réalité que d'énormes intérêts financiers qui dévorent nos entreprises et nos emplois (…) et qui gangrènent le tourisme français et ses deux millions d'emplois" !
C'est vrai qu'il a des arguments solides, Monsieur Héguy (me demande si c'est pas encore un basque bondissant), lorsqu'il liste les "mystifications" de cette économie collaborative de l'hébergement.
Par exemple, en citant "un collaboratif jeune et moderne" qui s’opposerait à "la ringardise de l’économie de l’hôtellerie-restauration".
Et de clamer haut et fort que les hôteliers-restaurateurs n'ont pas attendu pour investir "massivement dans le champ digital et dans l'innovation (…).
Nos entreprises n’ont pas attendu les plateformes pseudo-collaboratives pour conclure des partenariats avec des acteurs du vrai collaboratif quand elles y décèlent les avantages qui profitent à leurs clients".
Ouais, ils n'ont quand même pas été des précurseurs, et le mouvement oblige souvent à se bouger, mais bon….
En revanche, lorsque le patron du syndicat patronal parle de "fragilisation de l'emploi", il a entièrement raison. La concurrence est faussée, les emplois sont menacés chez les nourrisseurs et les fournisseurs de lits…
Et que, toujours aussi vrai, les bnb et autres hébergeurs collaboratifs ont fait naître un véritable business de la part d'investisseurs immobiliers.
A tel point que l'Île de la Cité par exemple, à Paris, comporte surement plus d'habitants "collaboratifs" que de clients dans les hôtels ou de résidents "sédentaires" !
Et qu'accessoirement, il est de plus en plus difficile de trouver un logement "à louer" dans ces quartiers particulièrement touristiques.
Et de clamer haut et fort que les hôteliers-restaurateurs n'ont pas attendu pour investir "massivement dans le champ digital et dans l'innovation (…).
Nos entreprises n’ont pas attendu les plateformes pseudo-collaboratives pour conclure des partenariats avec des acteurs du vrai collaboratif quand elles y décèlent les avantages qui profitent à leurs clients".
Ouais, ils n'ont quand même pas été des précurseurs, et le mouvement oblige souvent à se bouger, mais bon….
En revanche, lorsque le patron du syndicat patronal parle de "fragilisation de l'emploi", il a entièrement raison. La concurrence est faussée, les emplois sont menacés chez les nourrisseurs et les fournisseurs de lits…
Et que, toujours aussi vrai, les bnb et autres hébergeurs collaboratifs ont fait naître un véritable business de la part d'investisseurs immobiliers.
A tel point que l'Île de la Cité par exemple, à Paris, comporte surement plus d'habitants "collaboratifs" que de clients dans les hôtels ou de résidents "sédentaires" !
Et qu'accessoirement, il est de plus en plus difficile de trouver un logement "à louer" dans ces quartiers particulièrement touristiques.
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Néanmoins, contrairement à ce que dit Monsieur Héguy, il est toujours plus intéressant pour des voyageurs "cool" de réserver une piaule dans un appartement sympa. Mais, encore une fois, faut aussi s'adapter à l'évolution des habitudes.
Perso, je préfère un hôtel conçu "pour", plutôt que de coucher dans des draps qui… valent ce qu'ils valent !
Enfin, Roland Héguy cite parmi ses mystifications "la contribution du pseudo collaboratif à la croissance du tourisme français" et je le cite : "Quand les plateformes pseudo-collaboratives affirment pouvoir offrir les hébergements permettant à la France d’accueillir demain 100 millions de touristes, c’est une hypocrisie de plus.
Tout simplement parce que ce n’est pas une carence d’hébergements qui freine la croissance de notre tourisme. Mais plutôt le manque d’infrastructures et de promotion de nos destinations".
Ouais, ça, c'est pas franchement honnête. Personne n'a jamais songé à freiner le développement des infrastructures hôtelières et l'état ne peut pas investir non plus dans des hébergements style "soviet des années passées".
N'oublions pas non plus que Dame Hidalgo a quand même réussi à négocier de la part de ces "hébergeurs collaboratifs" le paiement de la taxe de séjour… Et que certains TO, comme certains distributeurs ont des hébergements "collaboratifs" à leur catalogue.
"Etre moderne, c’est respecter la concurrence et le consommateur", conclu Roland Héguy dans sa missive. Certes, j'appuie totalement, mais faut tenir compte aussi des changements intervenus dans les habitudes des consommateurs.
Et d'aucuns ont saisi la bonne opportunité ! Peut-on leur en vouloir ?
Perso, je préfère un hôtel conçu "pour", plutôt que de coucher dans des draps qui… valent ce qu'ils valent !
Enfin, Roland Héguy cite parmi ses mystifications "la contribution du pseudo collaboratif à la croissance du tourisme français" et je le cite : "Quand les plateformes pseudo-collaboratives affirment pouvoir offrir les hébergements permettant à la France d’accueillir demain 100 millions de touristes, c’est une hypocrisie de plus.
Tout simplement parce que ce n’est pas une carence d’hébergements qui freine la croissance de notre tourisme. Mais plutôt le manque d’infrastructures et de promotion de nos destinations".
Ouais, ça, c'est pas franchement honnête. Personne n'a jamais songé à freiner le développement des infrastructures hôtelières et l'état ne peut pas investir non plus dans des hébergements style "soviet des années passées".
N'oublions pas non plus que Dame Hidalgo a quand même réussi à négocier de la part de ces "hébergeurs collaboratifs" le paiement de la taxe de séjour… Et que certains TO, comme certains distributeurs ont des hébergements "collaboratifs" à leur catalogue.
"Etre moderne, c’est respecter la concurrence et le consommateur", conclu Roland Héguy dans sa missive. Certes, j'appuie totalement, mais faut tenir compte aussi des changements intervenus dans les habitudes des consommateurs.
Et d'aucuns ont saisi la bonne opportunité ! Peut-on leur en vouloir ?