La Case de l'Oncle Dom : à qui le vieux singe (rouge) fera-t-il des grimaces ?

Extraordinaire. Serait-ce à dire que cette AG de l'un des "gros" voyagistes mondiaux serait sur le point d'annoncer quelque nouvelle tonitruante ?

Par les roupettes du Grand Caribou et tabernacle, Jean-Marc Eustache, le président va-t-il annoncer à ses actionnaires, outre des résultats financiers, la cession de sa filiale, pardon ses filiales européennes ?

Et si tel est le cas, à qui ?

Pour mémoire (oui, lecteur adoré, tu n'en as pas beaucoup, c'est pourquoi je passe mon temps à te la rafraichir, c'est gratos), le groupe Transat AT Inc a décidé de se séparer de Transat France, laquelle regroupe Vacances Transat et Look notamment, ainsi que sa filiale réceptive en Grèce.

Le tout pour la somme de 100 millions de dollars canadiens, ce qui, grosso modo, équavaut (laisse, c'est exprès, j'aime bien, ma belle rédac'chef) à une soixantaine de millions d'euros.

Officiellement, Président Eustache justifie cette cession afin de concentrer son groupe sur le continent américain…

Je suis pas vraiment sûr que ce soit la vraie raison, mais du moins c'est la seule qui nous soit communiquée et faisons donc avec !

Du coup, voilà aussi qui pourrait encore relancer la donne du côté du marché européen, sans parler bien évidemment de notre propre marché en Gaulerie.

Patrice Caradec, actuel patron du groupe en France, et même s'il s'en est toujours défendu, œuvre ardemment pour tenter de remporter la mise vraisemblablement comme son pote Foiry, par le biais d'un MBO.

Ce qui serait une bonne chose, non seulement pour Caradec, mais pour tous les salariés du groupe en France.

Look Voyages, c'est pas de la crotte de caribou et même si Selectour ne veut pas le référencer, j'en connais plus d'un qui sont aussi sacrément intéressés.

Eustache, s'il avait des moustaches, en frétillerait des (moustaches, bien sûr). Parce que, n'étant pas disposé à faire beaucoup de concessions sur le prix, plus y'aura de candidats, plus les prix seront assurés… et pas franchement négociables.

Il est évident qu'un autre poids lourd du tourisme français s'intéresse de très près à l'affaire.

Marrieton, pour ne pas le citer a clairement manifesté son intérêt pour l'affaire. Et, bien évidemment, Laurent Abitbol, patron du groupe, a accès au dossier.

Seul problème, faudrait que ses actionnaires, en fait le fonds d'investissement qui le soutient, suivent encore une fois.

Mais là, ce serait un coup de maitre : Havas, Look, Transat… Abitbol n'aurait au moins aucun mal à être élu administrateur chez Selectour ! Encore que les électeurs sont tellement étranges…

Autre poids lourd et non des moindres, TUI. Ben oui, lui aussi s'intéresse de très près au dossier, à tel point que les castors canadiens en remuent la queue d'aise en construisant leurs petits barrages le long du Saint-Laurent.

Et là, si TUI l'emporte, ça craint pluriellement (singulièrement, c'est nul).

Le mastodonte germanien deviendrait quasi incontournable en Gaulerie… et dans le reste de l'Europe d'ailleurs.

Y'aurait juste encore un peu Thomas Cook pour le contrer, histoire d'amadouer les organismes chargés de veiller à la bonne marche concurrentielle !

Je ne vois, hélas, personne d'autre susceptible de reprendre le petit singe rouge…

Mais on peut toujours rêver !