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La Grave-La Meije, les Alpes version exclusives

pour préparer son séjour en automne


En hiver, ce territoire des Hautes-Alpes est un « spot » mondial d’alpinisme et de glisse. A l’automne, les hameaux de La Grave, les lacs d’altitude, les refuges et les sommets isolés constituent autant d’appels d’air pour profiter, en marchant, du panorama grandiose sur le roi des Ecrins, la Meije, 3 983 m.


Rédigé par Jean-François Rust le Vendredi 4 Août 2023

La Grave-La Meije : Depuis le hameau des Hières, environ 2h30 de marche propulsent du monde des humains à celui de la nature virginale - Photo JFR
La Grave-La Meije : Depuis le hameau des Hières, environ 2h30 de marche propulsent du monde des humains à celui de la nature virginale - Photo JFR
Aux limites de l’Oisans et du Briançonnais dans les Alpes, La Grave a traversé des siècles d’infortune avant de faire du tourisme le porte-étendard de son économie. Une raison à cela : le paysage exceptionnel du massif de la Meije, dressant ses versants raides et ses arêtes au dessus du monde…

C’est à pied que le territoire se révèle. L’une des randonnées les plus courues emmène au refuge du Goléon. Depuis le hameau des Hières, environ 2h30 de marche propulsent du monde des humains à celui de la nature virginale.

A 2 000 m, on croise encore des agriculteurs, visages tannés par le soleil, en train de faucher le regain. Au-delà, le sentier se raidit le long du torrent du Maurian.

Il débouche sur un plateau où se niche l’esthétique lac du Goléon, à 2 470 mètres. Classé zone Natura 2 000, il affiche son éclat minéral enchâssé entre des pentes verdâtres d’où l’on voit jaillir, par beau temps, les sommets de la Meije (au sud) et une des aiguilles d’Arve (au nord).

Marmottes et chamois sont en terrain conquis tandis que les prairies d’alpage sont occupées l’été par des moutons de Provence. La nuit, le silence règne au refuge du Goléon où l’on a abandonné, fatigue aidant, toute velléité de réflexion.

Longue arête vers le sommet

Autre itinéraire remarquable, mais plus difficile : l’ascension du Pic du Mas de la Grave (3 020 m). Il convient de partir tôt pour éviter les orages qui éclatent parfois dès la mi-journée en arrière-saison.

Véhicule laissé au hameau Le Chazelet, l’un des hameaux les plus remarquables avec ses cabanons en bois, ses maisons à balcons et ses trabucs, étroits passages conçus pour protéger du vent et des congères, cap sur le haut vallon du Gâ.

Parvenu après 6 km à l’ultime habitation, La Buffe (un vrai défi à la vie quotidienne), le sentier s’élève en virages au dessus du thalweg, visant la longue arête conduisant au sommet. Dans un paysage minéral et aride, on gagne celui-ci en marchant entre des plaques de schistes.

Orné d’une croix, isolé, il est situé à cheval entre les Hautes-Alpes, l’Isère et la Savoie. Autant dire que le paysage est complet, s’ouvrant à 360° sur le massif des Ecrins, les Aiguilles d’Arves, l’Oisans et le Mont-Blanc. Le prix à payer ? Huit bonnes heures de marche, voire neuf.

La Grave-La Meije : une bière artisanale au refuge Chancel

Pour la dernière journée, on vous offre une faveur : un retour par le téléphérique des glaciers. A force de voir la Meije de face, il est temps de l’approcher.

Depuis le bas de La Grave, au hameau Les Fréaux, un sentier forestier peu fréquenté s’élève sèchement en lacets à la conquête du versant nord de la Romanche. Muscles rodés les deux jours précédents, on parvient plus rapidement que prévu au lieu-dit La Pierre Farabo, d’où l’itinéraire de « La Brèche de Pacave », à droite, rejoint le refuge Chancel.

Après une belle flânerie autour du lac du Puy Vachier, entre nuages et sommets de la Meije et du Râteau (3 809 m), on parvient au refuge.

Le temps d’apprécier l’extraordinaire cirque alpin, pieds étendus sous une table en buvant une bière artisanale, et la gare de téléphérique du Peyrou d’Amont vous appelle pour un retour « tout schuss » à La Grave.

Compteurs de stress remis à zéro !

A lire aussi : Par la route des grandes Alpes en camping-car !

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Commentaires

1.Posté par Alexandre le 06/08/2023 09:42 | Alerter
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J'adore ce coin de paradis, à voir et revoir...

2.Posté par Gonsolin Isabelle le 07/08/2023 12:59 | Alerter
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Bonjour.
Très bon article. Je suis moi-mėme originaire des Hautes-Alpes et viens de passer quelques jours dans le Briançonnais.
Une remarque pourtant : Vous recommandez de partir en vacances en France et pourtant vous cédez aux sirènes des anglicismes idiots en parlant de "spot". Pourqupi ne pas plutôt employer le terme " lieu", voire ici " haut lieu". C'est bien dommage. Ne vpus y trompez pas, j'aime beaucoup la langue anglaise et la parle couramment (je suis guide-interprète), mais je délplore l'appauvrissement de la langue française, trop souvent polluée par des termes anglais (alors qu'il y a l'équivalent français), juste pour faire "moderne".

3.Posté par DURAND le 07/08/2023 16:35 | Alerter
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Heureusement, la Grave n'a pas attendu l'arrivée du tourisme pour vivre...
Avec le troisième troncon du téléphérique et la liaison -de fait - avec les 2 Alpes, c'est une vision peu respectueusede l'économie locale traditionnelle qui s'annonce

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