La case de l’Oncle Dom : Air France et ses drôles de dames !

Signe des temps ? Volonté politique ? Un peu de tout ça, certainement, dans la nomination d’Anne Rigail à la direction générale d’Air France.

Car Uncle Ben semble bien décidé à redonner à notre vieille compagnie (elle est quand même née en 1933) un sang nouveau.

Pourtant, Anne Rigail (qui devrait être officiellement nommée dans les prochains jours) n’est pas une inconnue au sein de la compagnie…

Certains cependant estiment que Nathalie Stubler, l’actuelle patronne de Transavia aurait été aussi compétente… Qui peut vraiment savoir ?

Toujours est-il qu’Anne Rigail, diplômée de l’Ecole des Mines (faudra un jour m’expliquer ce qu’est cette école, y’a bien longtemps que nous n’avons plus de mines en France, mais bon, c’est pas le sujet), a démarré sa carrière au sein d’Air Inter.

Air Inter, pour les plus jeunes d’entre vous, ça ne dit pas grand-chose. C’était cependant une belle compagnie qui œuvrait majoritairement sur les routes aériennes intérieures françaises…

Si j’en crois les différentes gazettes qui se sont empressées de nous livrer sa biographie, cette dame est une « grande professionnelle de l’aérien et a, je cite, toujours (…) placé le client au cœur de toutes ses actions » !

Nous y voilà. Encore une fois, après avoir exploré les pistes diverses et variées, souvent farfelues au demeurant, voilà que l’on finit par s’apercevoir que « le client » c’est ce qui permet aux entreprises de fonctionner ! Caramba…

Voilà qui présage peut-être de la nouvelle stratégie voulue par Uncle Ben, d’autant aussi que le SNPL Air France, grand empêcheur de voler en rond du temps de Philippe Evain, son président balayé par les dernières élections, pourrait enfin apporter une certaine collaboration constructive à la nouvelle « Première Dame d’Air France ».

Espérons et je veux y croire, comme dans la capacité d’Uncle Ben à revaloriser la compagnie et continuer à apporter un sang neuf à Air France. A ce propos d’ailleurs, il semble bien qu’il ait ordonné un « audit » des membres du Comité Exécutif Air France…

Là encore, comme l’a chanté Bob Dylan, les temps changent…

En revanche, et c’est une véritable question, est-il bien raisonnable de conserver une « présidente non-exécutive » chez Air France ?

Parce que, si je ne m’abuse, « non exécutif », ça veut bien dire ce que ça veut dire, n’est-il pas ?

D’autant que, si j’en crois mes bonnes sources, ses émoluments ne sont pas négligeables : environ 300 000€ l’année, sans parler des quelques détails qui vont bien, style voiture, chauffeur, bureau, etc.

Tandis que certains personnels (je ne parle pas des pilotes) aimeraient bien disposer de 2 000€ mensuels !

Sans oublier aussi que la Présidente non-exécutive n’a pas fait que des bonheurs durant sa charge précédente à la tête de Presstalis, le distributeur de presse qu’elle a dirigé de 2010 à 2017. Un rapport parlementaire paru en avril 2018 est particulièrement éloquent !

Bon, mais peut-être que je me mêle de ce qui ne me regarde pas…